[Série] Ripper Street – Saison 1 : Une série qui vous éviscère !

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Ripper… un mot qui fait rêver, frissonner, fantasmer (ben quoi, pour certains, c’est le pied), enquêter, douter, poser des questions… Bref, un mot qui ne laisse pas indifférent, sauf pour les personnes qui ne comprennent pas un traître mot d’anglais…

« Ripper » quoi ? Ripper Street ! Comme dans « Jack the Ripper », bande d’incultes ! « Ripper » voulant dire « éventreur ».

Donc, lorsque je vis le titre de cette série, mon sang ne fit qu’un tour et je me dépêchai de la téléch… heu, de l’acquérir à moindre frais pour voir ce que la série valait.

Plus sérieusement, Ripper Street est une série télévisée anglaise créée par Richard Warlow diffusée depuis le 30 décembre 2012 sur BBC One.

Elle décrit le Londres des années 1889 dans le quartier de Whitechapel au temps de Jack l’éventreur.

Cette série est inédite dans tous les pays francophones. Une seconde saison de 8 épisodes est prévue en 2014.

Puisqu’il paraît que les séries historiques ont le vent en poupe actuellement, c’était là une belle occasion de se pencher sur l’une des périodes les plus sombres de Londres et sur la fascination que continue de susciter le personnage de Jack l’Éventreur.

Fascinée, moi ? Oh ! Hem, ça se voit tant que ça ??

 

1. Synopsis :

Avril 1889… Six mois après la « disparition » de Jack l’éventreur (ou du moins de la fin de la série d’assassinats, ceux que l’on qualifie de « canonical five ») commis par le célèbre meurtrier qui ne fut jamais appréhendé et dont l’identité demeure aujourd’hui encore un mystère, voir un mythe urbain, l’Est de Londres commence à retrouver un semblant de paix inespérée après le règne de l’impitoyable tueur.

Une bouffée d’oxygène pour les hommes de la Division H. La division quoi ? Division H : c’est le district de police chargé de maintenir l’ordre dans le chaos de Whitechapel.

Cette division de la police londonienne s’occupe du quartier d’East End qui se compose de 67 000 habitants, pour la plupart pauvres ou très très pauvres, ou miséreux.

Ce sont les hommes de cette division qui ont traqué pendant des mois Jack l’éventreur… Sans réussir à l’attraper !

Quand de nouveau des femmes sont assassinées dans les rues de Whitechapel, les policiers de la division H pensent que le tueur est de retour.

Trois hommes de cette division sont déterminés à résoudre les crimes : l’inspecteur Edmund Reid, un brillant enquêteur hanté une tragique erreur du passé; le sergent Bennett Drake et Homer Jackson, un chirurgien de l’armée américaine et ancien de l’agence Pinkerton.

Ils sont aidés par la tenancière d’une maison close, Long Susan, venue des États-Unis avec Jackson.

Au cours de leurs investigations, ils auront à gérer la pression de la presse – notamment du directeur d’un journal à sensation, Fred Best – et aussi celle du chef de la division H, Frederick Abberline.

 

2. Distribution :

  • Matthew Macfadyen : L’inspecteur Edmund Reid (en)
  • Jerome Flynn : Le sergent Bennet Drake
  • Adam Rothenberg (en) : Le capitaine Homer Jackson
  • MyAnna Buring : Long Susan Hart
  • Charlene McKenna : Rose Erskine
  • Amanda Hale (en) : Emily Reid
  • Jonathan Barnwell : L’agent Dick Hobbs
  • David Wilmot (en) : Le sergent Donald Artherton
  • David Dawson (en) : Fred Best
  • Clive Russell : Frederick Abberline, chef de la division H

3. Production :

Fiche technique :

  • Titre original : Ripper Street
  • Création : Richard Warlow
  • Réalisation : Andy Wilson (4 épisodes), Colm McCarthy (2 épisodes) et Tom Shankland (2 épisodes)
  • Scénario : Richard Warlow (6 épisodes), Toby Finlay (2 épisodes)
  • Direction artistique : Irene O’Brien
  • Décors : Jenny Oman
  • Costumes : Lorna Marie Mugan
  • Montage : Úna Ní Dhonghaíle (4 épisodes), Adam Bosman (2 épisodes), Helen Chapman (2 épisodes)
  • Musique : Dominik Scherrer
  • Casting : Daniel Edwards, Louise Kiely
  • Production : Stephen Smallwood, Katie McAleese
  • Sociétés de production : Tiger Aspect Productions, Lookout Point
  • Sociétés de distribution (télévision) : BBC Worldwide
  • Pays d’origine : Angleterre
  • Langue originale : anglais
  • Format : HDTV 1080i
  • Genre : dramatique
  • Durée : 60 minutes

 

Ripper Street – Plongez dans les rues sombres du Londres victorien sans risquer de vous faire charcuter

L’histoire londonnienne a été marquée par de nombreux événements (la peste noire, le grand incendie de 1666) mais il y en a un qui a marqué Londres au fer rouge, dont on parle toujours, 124 ans après…
Un événement qui éveillé l’imagination de chacun face au nombre de questions qu’il a laissé en suspens : les massacres de Jack l’éventreur (Jack the Ripper).

Comme je vous le disais, la série débute six mois après le dernier meurtre, celui de Mary Jane Kelly, au n°13, Miller’s Court. Ce fut une vraie boucherie, un sacré puzzle, que l’éventreur fit du corps de Mary, surnommée Ginger.

Une autre fois, je vous donnerai les détails morbides que vous réclamez à corps et à cris… Promis.

Hé, on ne lui en reproche que cinq, de meurtres, à Jack, car de nombreuses incertitudes entourent les autres agressions mortelles commises par la suite, même si ces agressions présentaient des similitudes (notamment des mutilations au couteau) avec celles survenues entre septembre et novembre 1888.

Les interrogations qui continuent de hanter ces actes (il a pratiqué l’éviscération de certaines victimes… Pourquoi ?) mais également l’identité du meurtrier (on a suspecté jusque très haut, le p’tit fils de la Reine, même) ont entretenu une sorte d’attirance morbide, propre aux célèbres tueurs en série. Dont moi…

Dans « Ripper Street », nous allons donc nous attacher aux pas du Detective Inspector Edmund Reid (Matthew Macfadyen, Darcy dans la dernières version de « Orgueil et préjugés ») de la police métropolitaine de Whitechapel qui mena les premières investigations avant le renfort fourni par Scotland Yard.

De gros, de très, très gros problèmes d’organisation du service contrarièrent l’enquête à l’époque (pour ne pas dire « la sabotère » ou « la foutère en l’air) et un groupe de volontaires se constitua pour améliorer la sécurité dans le East End of London.

C’est quoi, Whitechapel et l’East End ? Pas un quartier chic, je vous le dis, surtout qu’à cette époque, immigrants, ouvriers, prostituées se côtoient et le crime fait son œuvre, sous fond de corruption et de contentieux politique. On en a rien à foutre, des miséreux, en fait.

La série à beau être « policière », c’est surtout son aspect historique et social qui est intéressant. Les concepteurs n’ayant pas lésiné sur les décors, les habits et tout ce qui fait que l’on a l’impression de se balader dans le quartier à l’époque de 1888.

Le quartier de Whitechapel, à quoi il ressemble quand la série débute ? Guère brillant, en fait, le quartier ne se porte pas bien, merci pour lui et il tente tant bien que mal de se reconstruire.

Pas facile d’aller de l’avant quand le fantôme de Jack est toujours présent et que son ombre plane trop fortement sur la police métropolitaine, et particulièrement sur la division H qui n’a pas su identifier le coupable.

Pire, les habitants n’ont plus confiance en elle, laissant ainsi leur sécurité dans les mains de milices privées. Chacun trouvant du réconfort comme il peut, notamment dans le jeu et les femmes qui sont nombreuses dans les maisons closes telles que celle de Susan Hart.

Reid tente a bien du mal à garder le calme dans le quartier de Whitechapel. Il est intéressant de voir comment Reid, alors que le calme paraît provisoirement revenu dans Whitechapel, se méfie d’un risque qui semble pourtant évident : imputer aveuglément et trop rapidement les nouveaux meurtres à l’Éventreur.

Heureusement, il est accompagné du sergent Bennet Drake (Jerome Flynn, le Bronn de Game of thrones), loyal, bourru et boxeur (adepte des fight clubs) à ses heures perdues. Il sait qu’il peut compter sur son soutien.

Un peu moins d’enthousiasme de la part de l’ancien chirurgien de l’US Army et ex-enquêteur de l’agence Pinkerton, le Capitaine Homer Jackson (Adam Rothenberg). Ce mystérieux docteur venu des États-Unis est intriguant.

 

Ils ne leur reste plus qu’à tenter de recueillir les éléments de preuve et les interpréter.

« Ripper Street » a pris des libertés avec la réalité, on le sait, mais on pardonne parce que, primo, qui ne le fait pas ?

Et secundo, ils ont si bien réussi à restituer cette obsession et cette trouille qui fut provoquée par les crimes sanglants dans ce quartier ainsi que toute la mauvaise conscience des policiers de l’époque, incapables de réunir les éléments qui leur auraient permis d’appréhender le tueur.

On pense notamment à l’inscription au mur…

Le premier épisode place les personnages, on fait connaissance avec eux, on boit le thé, on mange des scones, on papote chiffons et dernière mode…

Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? On fou les deux pieds dans l’univers de la prostitution et des maisons closes, et on aboutit aux prémices (dans un bordel, les prémices sexuels sont souvent absentes, les hommes rentrant dans le tas) de la pornographie et des snuff movies.

Rien que ça ! La future carrière qu’embrassèrent Rocco Siffredi et Tabatha Cash commença sous l’ère de Victoria !

Comme toujours, tout commence par le sexe ! Que se soit le 7ème art ou l’Internet… Le sexe est toujours number one.

Le premier épisode m’a enchanté (pas eu le temps de regarder les autres), les personnages sont travaillés, complexes, et j’ai envie de voir ce que va donner leur évolution à tous les trois.

Surtout qu’ils ont l’air porteur de sombres secrets…Ça promet de belles heures !

Je ne connaissais pas vraiment les comédiens mais je les ai trouvé « juste », interprétant leurs personnages sans en faire trop et en ayant plus que deux expressions sur le visage. Bref, on aurait dit qu’ils ne jouaient pas un rôle mais qu’ils étaient leurs personnages.

Bennet Drake et son côté grosse brute ? Sûr que ça cache un homme blessé et sensible.

L’Inspecteur Edmund Reid est un homme rongé par ses émotions.

Quant au Capitaine Homer Jackson, on en ferait bien son déjeuner !

Lorsque je les ai vu enquêter, j’ai pensé à mon détective préféré : Sherlock Holmes (pour ceux qui ne le sauraient pas encore). Je pense qu’il y a une référence à Holmes.

La série se regarde avec plaisir… Addictif et bien foutu !

31 réflexions au sujet de « [Série] Ripper Street – Saison 1 : Une série qui vous éviscère ! »

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  6. Aaaaaah Ripper Street ! Cette série, mamamia, cette série !
    Je l’ai suivie en même temps que la diffusion britannique et j’ai bassiné une de mes copines de fac avec ça, à tel point qu’elle s’y est mise aussi et qu’elle a adoré également.
    Hormis le fait que Matthew MacFadyen est parfait (oui, je suis toujours très objective quand ça le concerne, ahah), j’ai été très contente de revoir le Bronn de GoT, dans un autre genre (même si on garde le côté brute ;P).
    J’ai trouvé l’histoire vraiment très bien faite, les enquêtes sont bien ficelées et j’ai beaucoup apprécié qu’on en apprenne plus sur les personnages au fur et à mesure. J’ai réellement hâte de découvrir la saison deux mais l’attente est loooongue. (j’ai bien cru que c’était la fin du monde lorsque la série s’est terminée) (tendance à la dramatisation ? Mais pas du tout :D)

    Soit dit en passant, je viens de découvrir ton blog et je le trouve bien sympathique 🙂 Je pense venir y farfouiller dans les prochains jours, enfin, si le boulot ne me prend pas trop de temps. En tout cas, hop, dans mes favoris 😛

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    • Merci !! Oui, la série est bien et je me demande si la saison 2 n’est pas diffusée sur BBC ? Me trompais-je ou confondais-je avec une autre ??

      J’ai pas encore visualisé GOT 2 (shame on me !) et j’ai eu du mal à reconnaître Bron, heureusement que Wiki est là pour les bios des acteurs !

      Mais nous avons le droit de dramatiser, mince, quand les séries sont bonnes et s’arrêtent, je pense à chaque fois que je n’y survivrai pas.

      Si tu veux plus de détails sur les livres, il y a mon site, plus complet, puisque là, les fiches vont là où je leur dis d’aller.

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      • La saison deux ne sera diffusée qu’en 2014 malheureusement. Ça aurait été trop beau pour être vrai que la seconde saison soit diffusée quelques mois seulement après la première ^^’

        Quand j’ai vu l’acteur qui joue Bronn, j’ai immédiatement pensé : « Mais je l’ai déjà vu quelque part celui-là, mais où ? » En tout cas, j’ai été bien contente de le voir dans une autre série 🙂

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        • Oui, j’ai confondu avec un article sur une autre série dont la saison 2 est diffusée (c’était « once upon at time » parce que j’ai une connaissance qui adore la série).

          Je n’aime pas trop attendre entre deux saisons, on oublie ou alors, le temps est tellement long qu’on perd l’envie.

          J’avais attendu un an entre les 2 premières saisons de Sherlock BBC mais je trépigne pour la 3 qui prend son temps !

          Parfois, on ne reconnait pas les acteurs où alors on se demande où on a vu leur tête… ça m’arrive souvent aussi.

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  7. La saison 1 est dans mon ordi mais je ne me suis pas encore décidée à la regarder (il faut dire que quand je commence, je regarde tout à la suite et autant dire que je n’ai plus de vie lol …). J’aimais bien le côté historique roots à la Deadwood et ton billet a achevé de me convaincre (surtout ta présentation du trio de protagonistes qui semble très intéressant).

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    • Deadwood ? C’était super et ça me fait penser qu’il me reste quelques épisodes à visualiser !

      J’ai des heures, que dis-je ? Des jours de série dans mon PC (en Belgique, le téléchargement est illégal mais personne ne te dira rien si tu le fais) et je n’ai pas le temps de les regarder !

      Je lis, je mate des séries, je rédige des critiques, un blog, un site,…. Une vie ? Mais quelle vie ?? mdr

      Le trio est intéressant, plein de mystères prometteurs.

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    • Heu, je fais tout en même temps… j’avais déjà commencé la fiche avant de partir, au brouillon, sur mon site. J’écris aussi ce qui me vient à l’esprit durant mes lectures, toujours au brouillon sur le site.

      Pour le reste, aucune minute n’est perdue chez moi : je me lève tôt et je fais mes fiches, je vais coucher tard parce que je prépare mes fiches, je lis à la piscine, on a fait les courses juste deux fois, et la seconde, c’était pour presque rien.

      Je déjeune, je lis, je prend le soleil en lisant, et aujourd’hui, le temps est merdique, froid et venteux, tout est rangé, les valises prêtes, et voilà…

      Ok, j’ai 4 secrétaires qui bossent à plein temps pour moi !

      C’est exceptionnel cette débauche de lecture et e critiques pour le mois anglais, une fois qu’il est terminé, je me calme.

      Bon, je dois encore critiquer « 1275 âmes », « huit millions de façon de mourir » et « bad chili » qui est en cours.

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    • Je voulais regarder plus d’épisodes et je n’ai pas eu le temps… la lecture est passée avant.

      Liliba veut ma mort, elle me pousse vers mes cent fiches critiques pour son challenge qui se termine le 5/7… je mets les bouchée double pour vous, mesdames les organisatrices de challenges !!

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  8. Déjà j’adore ton titre, j’aime bien les deux acteurs principaux, le sujet, bref je sens que c’est une série pour moi aussi !! Tu sais s’il y a une diffusion prévue en France ? Parce que mon niveau d’anglais ne me permet pas de suivre ça en VO 😦

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  9. Bon, une autre serie a voir pour moi (la liste s’allonger presque aussi vite que celle des livres a lire!). quant a Matthew Macfadyen, c’est un acteur que j’adore. Il etiat brillant dans Spooks (MI5 ou 6 en francais, je ne sais jamais) et du cote du talent comique, Joyeuses Funerailles (pas le remake americain attention! le film anglais, avec un autre transfuge de Games of Thrones) est le summum… Et dans quelques mois il va jouer Jeeves au theatre a Londres… (bon, on aura compris que je l’aime, cet acteur!)
    Et je ne sais pas pourquoi, je sens que je vais aimer cette serie aussi!

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  10. Ping : Billet récapitulatif mois anglais 2013 | Plaisirs à cultiver

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