Élémentaire mon cher… lock Holmes : Film britannique de Thom Eberhardt (1988)

Titre : Élémentaire mon cher… lock Holmes               big_4

Fiche technique :

  • Titre original : Without a Clue
  • Réalisation : Thom Eberhardt
  • Date de sortie : 1988
  • Scénario : Gary Murphy et Larry Strawther, d’après les personnages de Conan Doyle
  • Musique : Henry Mancini
  • Pays d’origine : Grande-Bretagne
  • Durée : 1h47min

Distribution :

  • Michael Caine : Reginald Kincaid/ Sherlock Holmes (VF : Dominique Paturel)
  • Ben Kingsley : docteur Watson (VF : Philippe Dumat)
  • Jeffrey Jones : inspecteur Lestrade (VF : Bernard Tiphaine)
  • Lysette Anthony : fausse Leslie Giles (VF : Céline Monsarrat)
  • Paul Freeman : professeur Moriarty
  • Nigel Davenport : Lord Smithwick
  • Pat Keen : Mrs Hudson
  • Peter Cook : Norman Greenhough
  • Harold Innocent  : Le maire Johnson (VF : Georges Atlas)
  • Matthew Savage : Wiggins (VF : Brigitte Lecordier)

Résumé :
Élémentaire, mon cher… Lock Holmes (Without a Clue) est un film britannique réalisé par Thom Eberhardt, sorti en 1988. Le film est une parodie où les rôles sont inversés : Holmes est un imbécile hâbleur, poltron et chaud lapin, en réalité un acteur raté engagé pour tenir le rôle du personnage imaginé par Watson, le véritable détective dépassé par sa création.

L’histoire débute sur une parodie de la nouvelle La Ligue des rouquins d’Arthur Conan Doyle. Les références aux nouvelles de Sherlock Holmes sont abondantes. Le personnage principal, le Docteur Watson doit engager un cabotin pour personnifier un détective de son invention, au risque de ne pas être pris au sérieux. Le film tourne autour de la disparition d’un imprimeur de la monnaie royale Britannique.

Critique :
Ah, quel plaisir de revoir ce film presque vingt ans après… Oui, la première fois que je l’avais vu, c’était à la télévision, dans les années 90. Le titre et surtout le résumé m’avaient intriguée et j’avais décidé de le regarder, pas très rassurée, je l’avoue. Quoi ? On osait se moquer de mon détective préféré ? De sceptique notoire, je suis passée à conquise ! Vingt ans après, je le suis toujours.

Bon, le film est à prendre au second degré et il faut savoir se moquer de sa passion pour le détective de Baker Street. Jamais je n’aurais pensé, en le voyant la première fois, que ce film me ferait sourire de manière jubilatoire durant toute sa durée.

Le trait de génie du réalisateur, c’est d’avoir changé les rôles ! Il fallait penser à tourner une parodie avec un Watson obligé d’engager un cabotin pour personnifier un détective de son invention (Holmes).

Le docteur Watson est interprété par un Ben Kingsley magnifique, intelligent, loin d’un Nigel Bruce… Et Holmes, en crétin patenté, cela valait le coup de voir ça une fois dans sa vie. Michael Caine le réussit avec brio, jouant les crétins d’une manière si naturelle que cela passe comme une lettre à la poste. Holmes qui court après les femmes, les regarde se déshabiller par le trou de la serrure, fallait oser !

Les premières images du film nous entraînent sur une parodie de la nouvelle La Ligue des rouquins d’Arthur Conan Doyle. Holmes/Kincaid déclame son texte et tout le monde s’y laisse prendre, moi y comprise, la première fois. Ensuite, il se fait tirer les oreilles par Watson parce qu’il est sorti de son texte une fois de trop. Tout au long du film, les références aux nouvelles de Sherlock Holmes seront abondantes.

Le film tournera ensuite autour de la disparition d’un imprimeur de la monnaie royale Britannique. Notre pauvre Watson sera bien obligé d’aller rechercher Holmes/Kincaid puisque personne ne veut traiter avec lui. Le voilà prisonnier de sa chose. Lui qui s’en était débarrassée !

Une scène m’a interpellée : à un moment, Holmes/Kincaid joue avec les éprouvettes de Watson et évidemment, cela explose. Quand Watson arrive dans le salon, tout est brûlé, fichu… Dans le fauteuil, nous découvrons Holmes en train de lire le journal, planqué derrière ce morceau de papier. C’est quand il l’abaisse pour nous faire découvrir son visage rendu noir à cause de l’explosion que la scène m’a fait penser à celle où Watson/Jude Law abaisse son journal dans le premier opus de Ritchie. Bon, Jude Law n’avait pas le visage noir, mais la scène si semblable m’a fait sourire. Clin d’oeil de Ritchie ou pur hasard ?

Mention spéciale à Wiggins, le gamin qui aide Watson et qui donnera un sérieux coup de main à Holmes/Kincaid, ainsi que madame Hudson. Moriarty est bien entendu de la partie ! A la différence qu’il en a après Watson…

Une scène que je trouve magnifique est celle de Holmes/Kincaid est devant un tableau noir, essayant de trouver le lien entre Moriarty et l’affaire.

En conclusion, le film est très plaisant à voir ou à revoir. Je le conseille vivement, même si les bonus sont quasi inexistants et que je ne savais pas le regarder en V.O. sous-titré français. Le titre, traduit en français, a changé. Au lieu de « sans indice », ils nous ont sorti « Élémentaire, mon cher… Lock Holmes ». Je suppose qu’ils ont voulu s’amuser avec le fameux et anti-canonique « Élémentaire, mon cher Watson » en jouant sur la prononciation du prénom « Sherlock », le transformant ainsi pour l’adapter au film, puisque c’est Holmes qui doit recevoir les éclairages de Watson.

Le film gardera une saveur particulière pour moi, l’ayant regardé, la première fois (années 90, donc), chez ma grand-mère (pour le voir au calme, ma grand-mère ne parlant pas beaucoup durant les films), non loin du poêle à charbon qui me chauffait la couenne. Une vraie madeleine de Proust, ce film !

 challe10

12 réflexions au sujet de « Élémentaire mon cher… lock Holmes : Film britannique de Thom Eberhardt (1988) »

    • C’était l’avantage de ces films, je les regardais chez ma grand-mère… j’avais la paix, hormis ses quelques commentaires, elle disait pas grand-chose ! 😉

      Parfois un peu peur de revoir certains films avec le recul de l’âge, par exemple, j’oserais plus regarder « bodyguard », je n’ai plus cette âme de midinette qui se pâmait devant Costner et cette histoire. Alors, je ne tente pas le diable et je reste avec mes souvenirs d’ado bien au chaud. 😀

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  1. Je n’ai pas vu beaucoup d’adaptations (fidèles ou inspirées seulement) de Sherlock Holmes, mais ce film avec les fameux acteurs Michael Caine et Ben Kingsley, ça donne forcément envie !
    Le moment dont tu parles a forcément du inspiré Richie, les cinéastes sont en général friands des références comme ça, surtout aux adaptations qui les ont précédées ! 😀

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    • Ce film est vraiment hors-norme car il a vraiment pris le risque de changer les rôle et Holmes est un vrai crétin !

      Je ne sais pas si Ritchie s’en est inspiré, tiens… Il aurait pu copier les belles tenues de Caine/Holmes, plutôt que d’attifer Downey/Holmes de nippes limite clodo ! 😀

      Faut voir ce film, il vaut son pesant d’or. Pourtant, au départ, je ne voulais pas le voir, mais il est tellement bien fait que le changement de rôle ne gêne pas.

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