Jack The Ripper – 8. ♫ Presse qui roule, nous casse les couilles ♪

Si au départ la presse était restée un peu « taiseuse », elle se déchaîna ensuite.

Les journaleux sont aux aguets, la presse colporte les rumeurs, les lecteurs se passionnent et chacun y va de sa théorie sur le tueur, ou sur l’incompétence de la police.

Des rumeurs nauséabondes circulent : le tueur serait Juif, Polonais, Prince… et l’opinion VEUT des résultats.

La presse est partie prenante et à cette époque, il y avait 180 quotidiens qui étaient édités par jour.

Quasi tous consacrèrent leur « une » aux meurtres.

Tout ce battage médiatique provoqua de la panique et cela dérangea les enquêteurs parce que des tas de détectives amateurs iront patrouiller dans les rues.

Lorsque les enquêteurs veulent interroger un témoin, des tas de gens se massent et les rumeurs commencent à circuler. Bref, ça pollue leur enquête car les gens lisaient des choses fausses dans tous les canards et apportaient ensuite aux roussins des témoignages qui n’avaient rien à voir avec l’affaire.

Toutes ces conneries ont fait perdre beaucoup de temps aux policiers car ils devaient interroger des prétendus suspects qui n’avaient rien à voir avec les meurtres, tout ça à cause de la presse.

♫ Presse qui roule pas vraiment cool.
Presse qui coule me casse les couilles… ♪
♪ Vous êtes quelques uns à vous croire divins.
Des pseudo-intellos qui jouez du stylo. ♫
♫ Des artistes ratés vous êtes nés frustrés…
Presse qui roule pas vraiment cool. ♪
♫ Presse qui coule me casse les couilles… ♪ […]

Il faut dire que pour les journaux, une affaire pareille, c’est du pain béni ! Une véritable aubaine et il faut profiter du fillon, l’exploiter jusqu’au bout.

Pire, pour se démarquer de la concurrence, certains journalistes n’hésitent pas à en ajouter, à broder…

Les journalistes se réunissaient dans un pub de Fleet Street pour discuter, tous les matins, afin d’inventer de nouvelles théories dans le but de relancer les ventes.

Même les journaux de qualité, tel le très sérieux « Times » s’y sont intéressé aussi car, au-delà d’un sordide fait divers, c’était tout un pan de la société victorienne qui était mis en évidence.

Il y a eu des pressions politiques, aussi. Le gouvernement conservateur d’un côté et les journaux radicaux de l’autre, qui faisaient campagne contre la police, contre le Gouvernement et contre tout ce qui symbolisait l’autorité.

« The Star » est né en 1888 et c’était un journal très radical. Ils ont donc saisi l’occasion pour attaquer le préfet Charles Warren, qui n’était pas très populaire après qu’il eut écrasé les émeutes à Trafalgar Square en 1887.

Certains disaient que la lettre « Dear Boss » était l’œuvre d’un journaliste du « Star », un prénommé Bert, qui souhaitait rendre ses articles plus « croustillants » en donnant un nom au tueur.

Lorsque l’on voit comment se comportait une certaine presse de l’époque, on peut comprendre que ceux qui étudient l’affaire des lettres les prennent avec des pincettes !

Les journaux attaquèrent aussi le ministre de l’Intérieur, Henry Matthews

Pour le public, c’était la faute au préfet et au ministre si on n’arrêtait pas le tueur.

Matthews, de son côté, harcèle le chef de Scotland Yard, Sir Charles Warren, qui démissionnera ensuite, même si au départ sa démission restera secrète.

C’est toutes les critiques de la nation qui le poussera à démissionner.

On venait d’avoir la tête du chef de la police la plus puissante au monde.

♫ Presse qui roule, me casse les couilles ♪
♫ A vous Madame la presse ne vous méprenez pas. ♪
♪ Cette chanson s’adresse à la famille des rats. ♫

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Black Butler – Tome 8 : Yana Toboso

Titre : Black Butler : Tome 8                                              big_3

Scénariste / Dessinateur : Yana Toboso
Édition : Kana (2011)

Résumé :
Des membres de la troupe du cirque Noah’s Ark s’introduisent au manoir de Phantomhive en l’absence de Ciel et Sebastian… Pendant ce temps, sur ordre de son maître, le majordome Sebastian met un point final à cette histoire dramatique…

Critique : 
Le manoir est attaqué ! Pour le protéger, ainsi qu’Elizabeth, toujours présente sur les lieux, Finny, May Linn et Bard révèlent leur vraie nature, et leur vrai potentiel ! Une vraie bande de furie, loin des maladroits qu’ils sont habituellement.

Il est un fait que si Sebastian les avait engagé, ce n’était pas pour leur talent médiocre de jardinier, leur manière affreuse de cuisiner au lance-flamme ou leur maladresse lors du dressage de la table.

Le manoir est sauvé… au prix de quelques dégâts.

[De la farine est en suspension dans la cuisine]

— Non, Finny !! [Bard, le cuisinier parlant au jardinier] Je te l’ai dit dès le départ, ces cuisines regorgent de secrets. Je vais t’en révéler un : plus la farine est fine, plus elle s’enflamme facilement. Quand la concentration de farine en suspension dans l’air est élevée, elle devient aussi explosive qu’un gaz. Connais-tu l’histoire de l’explosion d’une minoterie (1) au Minnesota qui a envoyé 18 personnes au paradis ? Désolé, mam’zelle, mais c’est notre travail.

[Ciel, en voix « off »] — Ils constituent la milice privée que Sebastian et moi avons recruté. Ils protègent les secrets et la dignité de la maison Phantomhive, quoi qu’il arrive. Tels sont les domestiques de la maison Phantomhive. [Bard lance l’allumette]

De son côté, Ciel est confronté à des scènes dérangeantes lui rappelant son passé.  On en apprend de plus en plus sur ce qu’il a vécu lors de son enlèvement après la mort de ses parents.

Ce tome est assez sombre, rempli de morts, de souffrance, d’enfants maltraités et utilisés pour de sombres expériences dignes des médecins nazis.

— Voilà encore une réaction de rejet ! Alors qu’on ne tarit par d’éloges tant qu’on ne connait pas la vérité. Mais le baron était différent. Son aspiration à atteindre le beau était élevée et il m’a procuré les matériaux ainsi que l’argent nécessaire en abondance. C’était un mécène idéal. […] On n’obtient pas de résultats sans faire de sacrifices… mais le public idiot ne le comprend pas…

On est content de le terminer avec une note d’humour à la fin parce qu’il y a eu trop de morts pour rien, dans ce livre.

Non pas à cause de l’auteur qui voulait en ajouter, je veux parler de personnages qui sont morts parce qu’ils croyaient à un idéal, voulant protéger une chose qui n’existait plus depuis longtemps…

Et c’est ce qui est le plus terrible car dans le fond, ils n’étaient que de pauvres enfants qui voulaient protéger le lieu où ils avaient vécu heureux après avoir été tiré de la misère. Ils croyaient en ce qu’ils faisaient, mais on les avait trompé.

(1) Une minoterie ou meunerie (de minotier) est un grand établissement où se préparent les farines qui doivent être livrées au commerce. Au XIXème, mais surtout au XXème siècle, les minoteries industrielles ont remplacé les moulins à farine (moulins à eau ou moulins à vent d’autrefois, ou les moulins artisanaux utilisant la force animale).

[NDT : 1878, au Minnesota, dans la plus grande minoterie, une étincelle a mis le feu à la farine en suspension dans l’air provoquant une énorme explosion]

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014), au Challenge « Polar Historique » de Samlor (repris par Sharon), au Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, au « Mois anglais III » chez Titine et Lou, au Challenge « Victorien » chez Arieste et au Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park.

Black Butler – Tome 7 : Yana Toboso

Titre : Black Butler : Tome 7                                        big_3

Scénariste / Dessinateur : Yana Toboso
Édition : Kana (2011)

Résumé :
Ciel et son majordome sont entrés dans la troupe du cirque Noah’s Ark en dissimulant leur identité. Afin d’en apprendre plus sur leur bienfaiteur qui reste dans l’ombre, Sebastian s’approche furtivement d’une jeune femme de la troupe afin de la séduire…

Les extrémités de ses doigts, pareilles à des plumes noires, dansent sur la peau de la dompteuse de fauve désarmée. Exécuter loyalement les ordres de son maître uniquement…

Critique : 
En menant son enquête dans les tentes des membres du cirque, Ciel a été découvert par ce qui semble être une jolie fille, mais elle ne le dénonce pas.

Normal, c’était Doll, son « copain » de chambré dans le cirque, qui était déguisé en fille. Pourquoi déguisé en fille ? Non, non, Ciel, il y a erreur, ton pote « Taches de rousseur » EST une fille ! Tu l’as bien senti, non, lorsqu’elle te la prouvée en prenant ta main pour la poser sur sa poitrine ?

L’inconvénient de ces mangas, c’est que bien souvent, les personnages sont androgynes et même moi je ne savait pas que Doll était une fille. Du moins, je n’en avais pas la certitude.

Ce tome a du rythme, fini de voir les numéros de cirque, on passe aux choses sérieuses et on commence à boucler cette enquête, à chercher le ou les coupables et le modus operandi.

Où sont les enfants disparus ? Qui est l’homme que les membres du cirque nomment « père » ? Pourquoi enlève-t-on des enfants ? Comment les enlève-t-on ? Les membres du cirque sont-ils impliqués ? Voilà une partie des questions auxquelles nos enquêteurs de choc doivent répondre pour rendre un rapport satisfaisant à la reine.

Ciel et Sebastian ont bien mené leur enquête et ont découverts que le cirque était en fait manipulé par un fou.

Un homme qui va faire remonter à la surface les plus douloureux souvenirs de Ciel.  Un homme qui voulait attendre les inaccessibles étoiles et qui s’était rendu compte que sous les fleurs magnifiques, il y avait des épines.

Une fois de plus, on en apprend plus sur le passé de Ciel, on croise son père, Ciel quand il avait 8 ans, Ciel à 10 ans, dans la cage…

Sebastian nous dévoile une partie de lui aussi, sa partie plus « diabolique » en fait et on le voit même désobéir à un ordre de son maître : au lieu d’aller vérifier les blasons au Collège Of Arms, il « soudoie » l’âme de Beast, la dompteuse de fauves, pour avoir le nom de leur « père ».

« Amadouer sa proie par des paroles mielleuses pour l’attirer ensuite dans les ténèbres, en prenant garde qu’elle ne remarque pas son vrai visage de bête féroce qu’il dissimule habillement, suavement, furtivement… »

Ce tome est plus porté sur l’enquête et il est assez sombre.

On sait qui et pourquoi les enfants ont été enlevés, mais le tome se termine sur un cliffangher : les membres du cirque font irruption au manoir de Ciel pour l’enlever, sans savoir qu’il n’est pas là.

Les domestiques arriveront-ils à défendre le manoir ? Suite au prochain épisode.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014), au Challenge « Polar Historique » de Samlor (repris par Sharon), au Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, au « Mois anglais III » chez Titine et Lou, au Challenge « Victorien » chez Arieste et au Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park.