Jack The Ripper – 13. Reportages

Oups, petit oubli en fin de mon travail de présentation sur Jack l’Éventreur : les vidéos des reportages que j’avais visionné.

Pour celui ou celle, ou ceux qui voudraient « entendre » au lieu de lire, ou qui voudrait avoir moult informations en plus, je leur conseille surtout de visionner le premier reportage posté qui est plus complet et est animé par des historiens et deux auteurs, Sophie Herfort et Stéphane Bourgoin, qui ont tout deux consacré un livre à Jack.

1. « L’ombre d’un doute : Jack L’Éventreur, son vrai visage » (Reportage de France 3)

2. Dossier Shepper « Qui est vraiment Jack l’Éventreur ? » (Reportage de France 5)

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2. Amour, Sexe, Drogues et Rock’n Roll – 2.3.1 Mister Sherlock et Docteur Holmes [Sherlock Holmes]

Mister Sherlock et docteur Holmes… Détective Holmes et Mister Sherlock…

Petite digression dans les articles « Amour, drogue, sexe et rock’n roll » pour vous expliquer la dualité du détective Holmes… qui aurait fait un super cambrioleur Sherlock !

Son rapport avec le monde criminel est très ambigu et nous dévoile, en filigrane, l’autre face du héros : le Holmes criminel.

Le détective entretient un rapport particulier avec la criminalité et avoue : « J’ai toujours eu l’idée que j’aurais fait un criminel de très grande classe ».

Les allusions à sa possible criminalité sont relativement fréquentes et on se dit que si Holmes avait choisi le mauvais chemin, il aurait fait un malfrat de grande envergure.

Pensées partagées par le docteur Watson et même les inspecteurs de Scotland Yard. Ils savaient que Holmes aurait fait « un bien dangereux criminel s’il avait tourné sa sagacité et son énergie contre la loi, au lieu de les exercer pour sa défense ». (« L’interprète grec »).

Ne nous voilons pas la face, le crime fascine. Moi-même je suis attirée par lui depuis toujours, lisant des romans policiers et bavant devant Jack l’Éventreur.

Holmes ressent une sorte d’attraction et de fascination pour le crime et notre détective n’a jamais hésité à imiter, à incarner ceux qu’il traque, à se mettre dans leur peau.

Inquiétantes dispositions, n’est-il pas ? Pour ceux qui auraient encore des doutes, nous avons un faisceau de preuves qui indiquent que Holmes n’a jamais hésité à danser sur la corde raide, bien que selon lui, ce soit toujours pour la bonne cause de la résolution de l’affaire.

  • Il possède l’attirail complet du cambrioleur professionnel et n’hésite pas à s’en servir avec dextérité, pour entrer par effraction, forcer serrures et coffres. Attention, bien qu’il n’hésite pas à utiliser des méthodes illégales, c’est pour une juste cause, à ses yeux comme dans « Les Plans du Bruce Partington » (BRUC) et « Charles Auguste Milverton »(CHAS)
  • L’identification est également psychologique puisque notre détective a avoué lui-même « se mettre à la place du coupable en s’efforçant d’imaginer comment il aurait lui-même agi dans des circonstances analogues » dans « Le Rituel des Musgrave »(MUSG).
  • Son attirance pour le monde criminel pouvait même aller jusqu’à l’empathie totale. Watson évoque même une « force démoniaque » dans « La Deuxième tache » (SECO) et un inspecteur de Scotland Yard, ébahi par ses facultés quasi divinatoires et surnaturelles, le traite de « sorcier » ou l’interpelle « vous êtes donc le diable ! »
  • Enfin sa confrontation avec Moriarty démontre à Holmes qu’il peut être indifféremment détective ou assassin. Ne dit-on pas que Moriarty était une sorte de Holmes passé du mauvais côté de la barrière ? À les voir, on penserait que le professeur est un Jedi ayant sombré du côté obscur de la Force.
  • Holmes révèle dans sa complexité, sa conscience de se maintenir à la frontière entre légalité et illégalité, bien et mal. Et son coté obscur n’est jamais très loin…
  • Il a parfois tendance à faire sa propre justice ou assouvir une vengeance personnelle, notamment dans « Les cinq pépins d’orange » (FIVE) et « Les trois Garrideb » (3GAR).

Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, « Mois anglais III » chez Titine et Lou,  Challenge « Victorien » chez Arieste et au Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park.

2. Amour, Sexe, Drogues et Rock’n Roll – 2.3 Drogues [Sherlock Holmes]

imageEn ce qui concerne la drogue, Holmes en prenait. Une solution à 7% de cocaïne.

Vous ne me croyez pas ?? Voyez cet extrait du « Signe des Quatre » (SIGN) :

Sherlock Holmes prit la bouteille au coin de la cheminée puis sortit la seringue hypodermique de son étui de cuir. Ses longs doigts pâles et nerveux préparèrent l’aiguille avant de relever la manche gauche de sa chemise. Un instant son regard pensif s’arrêta sur le réseau veineux de l’avant-bras criblé d’innombrables traces de piqûres. Puis il y enfonça l’aiguille avec précision, injecta le liquide,et se cala dans le fauteuil de velours en poussant un long soupir de satisfaction.

Depuis plusieurs mois j’assistais à cette séance qui se renouvelait trois fois par jour, mais je ne m’y habituais toujours pas. Au contraire, ce spectacle m’irritait chaque jour davantage, et la nuit, ma conscience me reprochait de n’avoir pas eu le courage de protester. […] Cet après-midi-là, je ne pus me contenir. Était-ce la bouteille du Beaune que nous avions bue à déjeuner ? Était-ce sa manière provocante qui accentua mon exaspération ? En tout cas, il me fallut parler.

Aujourd’hui, lui demandai-je, morphine ou cocaïne ?
Cocaïne, dit-il, une solution à sept pour cent. Vous plairait-il de l’essayer ?
– Non, certainement pas ! répondis-je avec brusquerie. Je ne suis pas encore remis de la campagne d’Afghanistan. Je ne peux pas me permettre de dilapider mes forces.
Ma véhémence le fit sourire.
–  Peut-être avez-vous raison, Watson, dit-il. Peut-être cette drogue a-t-elle une influence néfaste sur mon corps. Mais je la trouve si stimulante pour la clarification de mon esprit, que les effets secondaires me paraissent d’une importance négligeable.

Bref, Holmes n’est pas un junkie, juste un détective qui doit nourrir son esprit quand il est au repos forcé !

Pourquoi ? Parce que son esprit est comme un moteur et l’inaction lui pèse plus que tout. « My mind rebels at stagnation », dira-t-il à Watson ensuite. Holmes veut des énigmes à décoder, il veut du travail, des problèmes ou des enquêtes à résoudre.

Notre détective hait la routine de l’existence.

L’excitation qu’il ressent lors d’une enquête cède ensuite la place à l’abattement lorsque le mystère est résolu.

L’équilibre de sa nature le faisait passer d’une langueur extrême à l’énergie la plus dévorante.

On nous en parlait dans « Le Rituel des Musgrave » (MUSG) :

« Les explosions d’énergie passionnée de Holmes étaient suivies de réactions léthargiques pendant lesquelles il s’allongeait n’importe où avec son violon et ses livres, ne remuait qu’à peine, consentait tout juste à venir s’asseoir à table »

Lorsque ses facultés logiques ne sont pas mobilisées, Holmes est un personnage en proie « à la plus noire des dépressions ».  D’où l’utilisation de la cocaïne.

L’oisiveté l’épuise ! Dans ces phases d’anéantissement, il peut passer des journées entières au lit, ou rester étendu sur le canapé, inerte, dans un état quasi léthargique, presque un légume.

À propos de légume, j’aurais bien aimé m’occuper de son poireau et me faire brouter la cressonnette… Hum, je m’égare !

Consumé par l’ennui, Holmes déprime. Replié sur lui-même, il n’arrive plus à communiquer et peu même rester des jours sans articuler un mot. Pôvre Watson…

Dans le Canon, les exemples de ces symptômes sont fréquents. Holmes révèle des signes de lassitude dus au surmenage.

Au printemps de 1887, sa santé se trouve ébranlée (branlé ?) par un surmenage excessif comme nous l’apprenait Watson dans « Les propriétaires de Reigate » (REIG) :

« Au printemps de 1887, la santé de mon ami, M. Sherlock Holmes, s’était trouvée ébranlée par un surmenage excessif. L’affaire de la Compagnie de Hollande et Sumatra et les projets fantastiques du baron Maupertuis sont encore trop présents à la mémoire du public et trop intimement liés à de délicats problèmes politique et de finance pour trouver place dans cette galerie de croquis ».

En 1897, il commence à révéler quelques symptômes de lassitude sous le travail énorme qui l’accable.

Holmes devra prendre du repos pour s’épargner une grave dépression nerveuse dans « Le pied du diable » (DEVI).

D’un naturel maniaco-dépressif, Holmes marche sur une corde raide. Il oscille constamment entre périodes d’effervescence et phases d’abattement.

Sherlock Holmes entretient un rapport privilégié avec les excitants de toute sorte : que ce soit les stimulants durant une enquête, tels le tabac et la pipe, ou les stimulants pour son esprit au repos : morphine ou cocaïne.

Attention, toutes les pages du canon ne sont pas remplies par des scènes de piquouzes ! Gardez aussi à l’esprit que Conan Doyle n’aimait pas son personnage, il a donc tout fait pour qu’on le déteste, mais ça n’a pas marché…

Et puis, à l’époque, ce genre de produits n’étaient pas interdits

N’oubliez pas non plus que l’Angleterre déclara la « guerre de l’opium » à la Chine et que les premières drogues étaient pour les gens riches ou les bourgeois, pas le petit peuple qui lui se shootaient au mauvais alcool.

Si Holmes n’est pas fait pour le quotidien de monsieur-tout-le-monde et qu’il cherche sans arrêt à s’en échapper, ne se complaisant que dans l’atmosphère du mystère et du crime, c’est qu’il possède une double personnalité.

À suivre avec « Mister Sherlock et docteur Holmes »…

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