La jeunesse de Sherlock Holmes – Prélude – Tome 1 : François Pardeilhan

Titre : La jeunesse de Sherlock Holmes – Prélude – Tome 1

Auteur : François Pardeilhan
Édition : Le Patient Résidant (2009)

Résumé :
Avant ces révélations, on ne savait rien de la jeunesse du plus célèbre limier d’Angleterre. La première aventure de Sherlock Holmes, relatée avec tant de brio par Sir Arthur Conan Doyle, commence par la rencontre du docteur Watson avec le détective alors que celui-ci est déjà établi.

Deux autres aventures parlent d’exploits isolés à l’époque universitaire du jeune anglais mais nous n’avons aucun renseignement sur l’origine de ce prodige.

Comment a-t-il acquis sa fameuse méthode d’observation ? Était-ce un don ou le fruit d’un travail acharné ? Quels événements ont pu initier ses facultés hors du commun ? Par quelles circonstances a-t-il pu forger son tempérament exceptionnel ?

Quelles ont été les rencontres qui ont influencé son parcours ? Autant d’interrogations qui seront révélées dans ces passionnantes nouvelles, en amont de l’œuvre d’Arthur Conan Doyle.

Elles éclairent une partie inconnue de la vie de ce personnage légendaire tout en annonçant le futur maître de l’investigation.

30 septembre 1868 : le jeune Sherlock Holmes arrive à Pau pour recouvrer la santé.

Au pied des Pyrénées, dans une ville sous l’influence du tourisme britannique, au travers d’aventures dignes d’un futur détective hors du commun, il rencontrera des personnages hauts en couleur qui ont marqué l’histoire de Pau.

Qu’ils soient écrivain, docteur, montagnard, magistrat, notable ou commissaire, aucun ne restera indifférent au passage de ce jeune Anglais, pour la plus grande gloire de Pau.

Critique : 
Année 68… Non, pas celle qui consacra le moi de mai, mais celle de 1868 qui vit Sherlock Holmes, jeune garçon, débarquer à Pau pour se refaire une santé.

À cette époque, le duo Chevalier et Laspales n’avait pas encore rédigé leur fameux sketch « Le train pour Pau » et il était donc très facile pour des anglais d’arriver dans la ville du Béarn puisque les trains – couchettes ou pas – s’y arrêtaient.

Sherlock est un jeune garçon de 14 ans possédant une santé pulmonaire fragile et un médecin a conseillé à ses parents d’aller lui faire respirer le bon air pur de la ville de Pau et de ses Pyrénées.

Ce sera l’occasion pour le jeune homme de faire ses toutes premières armes et de mettre au point sa future méthode de travail tout en résolvant quelques petits mystères.

De l’enfance ou la jeunesse de Holmes, nous ne savons rien, Conan Doyle, son père littéraire nous l’ayant présenté lors de sa rencontre avec le docteur Watson et de leur installation à Baker Street, dans le roman « Une étude en rouge », publié en 1887.

Sherlock Holmes aurait entamé ses activités en 1878, à 24 ans, selon les holmésiens. Sa collaboration avec Watson commencerait en 1881 ou en 1882.

Mais avant ça ?? Rien, silence radio (hormis une affaire ancienne que Holmes avait raconté à Watson – Le Gloria Scott) !

L’auteur de la collection « La jeunesse de Sherlock Holmes » a donc remédié à ça tout en se basant sur les travaux de William S. Baring-Gould (pas toujours rigoureux !) qui disait que Holmes avait séjourné à Pau durant sa jeunesse.

Comment Holmes a-t-il eu sa babouche persane, celle dans laquelle il stocke son tabac ? La peau d’ours devant la cheminée, elle vient d’où ? Sa science de l’escrime et de l’art martial Bartitsu (orthographié « Baritsu » par Conan Doyle), comment lui furent-elles apprises ?

L’auteur, à sa manière, nous donnera des réponses tout ce qu’il y a de plus satisfaisantes.

3 petites enquêtes fort simples dans ce roman (paru aussi sous la dénomination « La jeunesse de Sherlock Holmes – Tome I » aux Éditions « Pin à Crochets ») qui fait plus la part belle au jeune Sherlock et à sa découverte de la ville de Pau (on apprend des tas de choses sur la ville de Pau, sur sa géographie, sur son histoire,… Instructif !), ses promenades, sa rando dans les Pyrénées et son entrée à l’école.

Les enquêtes sont plus accessoires qu’autre chose, mais ce fut un véritable plaisir pour moi de me plonger dans cette jeunesse fictive de Holmes, qui, tout compte fait, pourrait être tout à fait réelle.

L’auteur prend son temps pour nous présenter le jeune Sherlock et c’est très plaisant de voir l’homme qu’il va devenir, élaborant ses futures méthodes et sa manière de faire. C’est tout son apprentissage dans ce premier tome et dans les suivants.

À découvrir !

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2013-2014), au Challenge « Polar Historique » de Samlor (repris par Sharon), au Challenge « Victorien » chez Arieste, au Challenge Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, au Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, au « Challenge Ma PAL fond au soleil – 2ème édition » chez Métaphore et Ma PAL « Canigou »… C’est du massif !

Autre cover dans une autre maison d’édition (Le Pin à Crochet):

13 réflexions au sujet de « La jeunesse de Sherlock Holmes – Prélude – Tome 1 : François Pardeilhan »

  1. J’ai aussi beaucoup aimé ce premier tome (et le suivant). Je poursuis en ce moment ma découverte de la série. Ce qui me plait c’est que Sherlock n’est pas immédiatement plongé dans des affaires extraordinaires, mais développe sa méthode tranquillement tout en menant une vie crédible pour son âge et son milieu.

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  2. Ping : Bilan Livresque : Juillet 2014 | The Cannibal Lecteur

  3. C’est quand même fou et ahurissant de voir l’engouement autour d’un personnage (même pas l’auteur, le PERSONNAGE) et de voir fleurir ces romans apocryphes !!!! Je peux comprendre pour un auteur mais là j’avoue que ça me laisse rêveuse^^ !!! 😆 Si je me souviens bien de quelques « trucs » lus sur Conan Doyle, il avait été dépassé par le succès de Sherlock et était obligé à chaque fois de repousser le moment de le faire mourir mais il lui pesait… Peut-être pour ça qu’il n’en a pas écrit plus…

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    • En fait, ACD voulait gagner sa vie avec ses romans historiques, pas avec des histoires policières. Mais c’était Holmes qui marchait, n’en déplaise à son auteur qui pouvait vivre de ses écrits, ce qui n’était pas donné à tout le monde.

      Bref, ACD voulait déjà tuer Holmes depuis longtemps, c’est sa mère qui l’en a dissuadé, cherchant même pour lui des histoires (je ne sais plus lesquelles, de mémoire). Il a continué encore jusqu’en décembre 1893 où il a fait paraître « The final problem » dans lequel il mettait fin à Holmes.

      Les lecteurs ont gueulés, protestés, certains ont porté de la crêpe noire à leur bras, même au gouvernement !

      ACD a fait d’autres choses. En août 1901, il a publié « the hound of the baskerville » mais Holmes était quasi non présent et il avait fait se dérouler l’histoire avant le final problème…

      C’était sans compter les américains qui mirent énormément d’argent sur la table pour que ACD reprenne la plume. L’avance était considérable et ils payaient la page à un prix de fou pour l’époque ! Me demande plus les tarifs, je les connais pas je les oublie ! 😦

      Octobre 1903, après les américains, les anglais ont retrouvés Sherlock ! 😀

      Holmes fut plus mis en scène que Napoléon ou Dracula ! Un truc de fou pour un personnage de littérature !

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  4. Bonjour, je suis très loin d’être une holmésienne même potable mais j’avais vu en son temps le film « Le secret de la pyramide » (« Young Sherlock Holmes ») – http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Secret_de_la_pyramide – que j’avais adoré. Je suppose donc que c’est une histoire tout-à-fait indépendante de ce qu’on trouve en littérature ?
    Blog récemment découvert et qui me plaît beaucoup. A bientôt.

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