Le mois américain : Septembre 2014

Mon mois anglais en juin avait été consacré à deux grandes figures de l’Angleterre victorienne : Sherlock Holmes pour le côté « justice » et « littérature » et Jack l’Éventreur pour le côté « mauvais » mais « réel ».

Une grosse partie des auteurs présents dans mon écurie Palesque sont en majorité des yankees. J’aurais pu en sortir quelques uns, mais j’ai préféré faire tout autre chose.

C’est pourquoi j’ai décidé, durant le mois américain, de me consacrer à ce qui fait aussi l’Amérique : le western !

Réanimez cette pauvre Titine, je n’ai nullement l’intention de d’enquiller tous les westerns spaghettis et de la submerger avec 69 fiches, mais juste de présenter quelques bandes dessinées consacrées au western, far west, cow-boys, et d’un genre toutes différentes.

Au lieu de me consacrer à une seule collection, comme j’aurais pu le faire en relisant toute mes bédés de « Comanche », j’ai préféré diversifier les choses et faire quelques fiches sur un panel allant de bédés « humoristique », « gentillet » à « violentes » et « pas pour les enfants ».

Voilà pourquoi je commenterai mes « Lucky Luke » préférés pour le côté humour et familial, que je vous parlerai des premiers tomes de la série « Comanche » pour le côté « violent parfois », que le côté « gentillet » sera réservé à quelques titres de la série « Jerry Spring » et la partie « pas pour les enfants » sera réservée à « Durango ».

En plus j’ai un marathon lecture qui vient de s’ajouter pour le week-end du 5 au 7 septembre ! Réanimez Titine, je vous prie ! 😆

Malheureusement, je n’aurai sans doute pas le temps de vous causer de la série « écolo réaliste » qu’est « Buddy Longway » ni de la très réaliste et sans fin qu’est la très célèbre série « Blueberry ». Lire des bédés, ça va vite chez moi, mais ça met plus de temps pour rédiger les chroniques…

Niveau séries, quelques unes que j’adore ou que j’ai découvert alors que je n’aurais pas misé un kopeck dessus.

« Esprits criminels » fait partie de mes séries policières préférées, j’adore ces mentalist du comportement humain, les personnages, l’ambiance, trash parfois, et même si je n’ai plus trop suivi les dernières saisons pour manque de temps, elle reste une de mes préférées.

« Elementary », au départ, bof, je n’en attendais pas grand-chose, surtout après avoir vu « Sherlock BBC » mais je dois dire que j’ai apprécié la suivre et que sans casser trois pattes à un unijambiste, elle se laisse voir avec plaisir, mais Jonny Lee Miller ne sera jamais un Holmes pour moi.

« Deadwood » était  une super série western, très trash, puant le purin, le pot de chambre et les sous-vêtements pas frais (jaunes devant et brun derrière) mais qui a vu sa réalisation s’arrêter après 3 saisons car peu suivie par les spectateurs. Je resterai sur ma fin, merci les gars !

Avec « The Big Bang Theory » j’étais mitigée… ma sœur m’avait fait visionner un épisode qui passait sur M6 mais je n’avais pas accroché. Il faut dire que j’étais crevée et que puisque nous étions 6 avec mes parents, la séance télé n’était pas dans ses meilleures conditions.

Une fois seule à la maison (Chouchou est un silencieux) j’ai repris la série à son premier épisode et là, je vous avoue que j’ai pissé de rire !

Séries dont je voudrais réaliser une fiche :

  • The Big Bang Theory
  • Elementary
  • Deadwood
  • Esprits criminels

Articles :

  • Le roman noir américain et sa traduction à la « mord-moi l’fion »

Romans :

  • La malédiction du gitan : Harry Crews

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Bilan Livresque : Août 2014

Le mois daoût peut regarder le mois de juillet sans rougir !

Son score est le même : 13 livres lus et 1 manga, même si toutes les chroniques ne sont pas terminées.

Tout d’abord, j’ai commencé le mois par une réconciliation avec l’inspecteur norvégien Harry Hole qui m’avait fortement déçu lors de la lecture du premier tome.  Il n’en fut pas de même pour le deuxième « Les Cafards » de Jo Nesbø (ICI). Harry arrête la boisson et enquête un peu plus sérieusement sur l’affaire qui l’a envoyé en Thaïlande.

J’ai encore mieux aimé le second tome lu des aventures du shérif Walt Longmire ! Un très grand moment de lecture passé avec « Le Camp des morts » de Craig Johnson (ICI). Un récit qui vous entraîne dans le Wyoming profond, au fin fond du trou du cul de l’Amérique, dans une ville où j’ai plaisir à poser mes valises pour suivre les pérégrinations de Walt.

Il m’avait été recommandé chaudement par Yvan qui m’avait signalé, en live, que je ne devinerais jamais la fin. Il avait raison, j’ai pris un coup de pied au cul avec « Un long moment de silence » de mon concitoyen Paul Colize (ICI). « Double effet Kisscool » garantit.

« Baiser d’adieu » de Gurthie (ICI) m’a transporté à Édimbourg. Là, si on a besoin d’emprunter de l’argent, on va trouver Cooper. Et si on ne rembourse pas à temps, on reçoit la visite de Joe Hope et de sa batte de base-ball.

Mitigée avec « Et ne cherche pas à savoir » de Marc Behm. Il y a du très bon, dans ce livre, mais certains passages m’ont un peu dérangé (ICI).

Coup de coeur avec « Né sous les coups » de Martyn Waites (ICI). Ce roman jongle avec deux périodes, celle de 1984 et 2001,nous faisant changer d’époque mais avec les mêmes personnages, sans savoir ce qui s’est passé pour eux pendant ces 17 ans (on le saura à la fin). Un roman aussi noir que l’anthracite mais au bout du tunnel, il y a souvent de la lumière…

Dommage que la traduction des Série Noire n’ait jamais été exécutée de manière correcte et que les textes originaux étaient coupés ou réécrit… Cela a dû enlever une partie de l’écriture de Peter Cheney dans son roman « Cet homme est dangereux », publié en 1946 chez Gallimard (ICI). Malgré tout, un bon moment passé avec tout ce petit monde de la truanderie, chacun s’amusant à planter le couteau dans le dos de l’autre. Les bons mots sont légion et les métaphores bien tournées (de l’auteur ? de la traduction ?).

C’est parce qu’on me l’avait prêté que j’ai lu de suite « Quatre racines blanches » de Jacques Saussey (ICI). Allez, un petit voyage au Québec, sous la neige qui commence à tomber. Roman policier « classique » additionné de la triste réalité des bandes urbaines, des gangs, des yakusa, le tout sur fond de réserve indienne, véritable zone de non-droit, ce roman est un récit détonnant qui se lit très vite et facilement.

Autre coup de coeur avec « Smoky » de Will James (ICI). Une merveilleuse histoire d’amour entre un homme et un cheval, Smoky est aussi un incomparable témoignage des traditions de l’Ouest américain. Une belle lecture qui me laisse avec une grande douleur dans la mâchoire…

Petit piochage dans la PAL Noire grâce aux lectures communes chez Bianca. Hop, on exhume « Bedford square » de Anne Perry (ICI). L’honneur, la réputation… vaste programme pour ce roman ! Roman court, sans temps mort, qui fait la part belle à des personnages que j’apprécie beaucoup et où on se creuse les méninges en se demandant qui est le « blackmailer » et pourquoi il fait chanter 6 hommes haut placés qui n’ont pas l’air d’avoir de rapports entre eux.

Une page sombre de l’histoire de l’Irlande catho est évoquée dans « Le martyre des Magdalènes – Une enquête de Jack Taylor » de Ken Bruen (ICI).  Jack Taylor est un ancien flic viré pour abus de la boisson et qui n’a qu’une envie, c’est qu’on lui foute la paix. Mais le voilà chargé de retrouver « L’Ange des Magdalènes », ces institutions qui s’occupaient des filles-mères. Un roman noir qui m’a fait découvrir un autre univers, celui de l’Irlande.

Puisqu’en étais aux bonnes résolutions qui me poussent à découvrir des auteurs méconnus (mais possédés dans ma PAL), je me suis attaquée à un autre auteur de romans noirs, Ed McBain, avec son « Branle-bas au 87 » (ICI). Dans le genre déroutant, on ne fait pas mieux ! Alors que vous suivez l’enquête, bardaf, vous avez le coupable qui passe à table et vous raconte tout, étalé sur plusieurs chapitres ! Un truc de fou mais ça passe.

Commencé ce 31 août mais pas encore fini, j’ai sorti de ma « Pedigree PAL » ce roman d’Harry Crews, auteur que j’avais déjà découvert dans « Nu dans le jardin d’Eden ». Ici, c’est un autre roman mettant en scène des « monstres » avec « La malédiction du gitan » (EN COURS).

Il était temps que j’achète le tome 5 de City Hall afin de savoir. Je vous en dirai plus le mois prochain.

Bilan Livresque Août : 13 livres et un manga

  1. Les Cafards : Jo Nesbo
  2. Camp des morts (le) : Craig Johnson
  3. Un long moment de silence : Paul Colize
  4. Baiser d’adieu : Gurthie
  5. Et ne cherche pas à savoir : Marc Behm
  6. Né sous les coups : Martyn Waites
  7. Cet homme est dangereux : Peter Cheney
  8. Quatre racines blanches : Jacques Saussey
  9. Smoky : Will James
  10. Bedford square : Anne Perry (PAL Noire)
  11. Le martyre des Magdalènes – Une enquête de Jack Taylor : Ken Bruen
  12. Branle-bas au 87 : Ed McBain
  13. La malédiction du gitan : Harry Crews (EN COURS)
  14. City Hall 5 : Lapeyre et Guerin

Le martyre des Magdalènes – Une enquête de Jack Taylor : Ken Bruen

Titre : Le martyre des Magdalènes : Une enquête de Jack Taylor

Auteur : Ken Bruen                                                                              big_3-5
Édition : Gallimard (2008)

Résumé :
Lessivé, rincé par sa dernière enquête, Jack Taylor tente d’en faire passer le goût amer en éclusant des pintes de Guinness au comptoir de son pub préféré. Alors qu’il répète à qui veut bien l’entendre qu’on ne l’y reprendra plus, Jack est sommé par un caïd local de retrouver « l’ange des Magdalènes ».

Contraint et forcé d’accepter afin de s’acquitter d’une dette d’honneur, Jack se retrouve au cœur d’un fait divers des années 1960, et croise bientôt les fantômes des « Magdalènes », des filles-mères reniées par leurs familles, exploitées dans des couvents catholiques où elles lavaient leurs péchés en travaillant comme blanchisseuses.

Hanté par ses échecs passés, poursuivi par une police locale qui lui cherche constamment des crosses, Jack va tenter de retrouver cet « ange », une mystérieuse femme qui serait venue en aide à ces pauvres filles mises au ban de la société.

Cependant, comme l’alcool, la vérité est bien souvent trompeuse. Gare au retour de flamme. Ce qui s’annonçait comme une mission rédemptrice va vite se transformer en chemin de croix.

Le martyre de Jack Taylor ne fait que commencer…

Critique : 
Si vous trouvez que le commissaire Erlendur est trop hanté par ses souvenirs, si vous pensiez qu’un flic ne pouvait pas être plus imbibé que l’inspecteur Harry Hole ou le privé Matt Scudder et qu’on ne pouvait pas faire plus torturé que le sergent sans nom qui enquêtait sur la mort de Dora Suarez, et bien, c’est que vous n’avez pas encore fait connaissance avec Jack Taylor…

Ancien guarda (flic), Jack Taylor s’est fait virer pour abus de substances illicites, dont l’alcool et la Guiness. Le savoir-faire des brasseurs n’était pas dégusté avec sagesse. Sans parler d’une petite « snifette » de temps à autre. Là, il vit dans un petit hôtel.

« Les alcooliques sont presque toujours des gens charmants. Ils sont bien obligés car ils doivent se faire de nouveaux amis en permanence. Ils consument les précédents ».

Alors qu’il fait briquer le zinc d’un pub avec ses manches (comprenez qu’il y est accoudé), un truand lui demande d’éponger sa dette en retrouvant « l’ange des Magdalènes », celle qui aurai sauvé des jeunes filles, dont la mère du truand.

Magdalènes ? Quoi t’est-ce ?? Pour ceux qui ne le sauraient pas, dans l’Irlande catho, les « Maisons des Magdalènes » étaient des charmantes institutions, tout ce qui a de plus légales, où des charmantes bonnes sœurs avaient la mission de purifier les filles mères ou toutes autres pécheresses. Amen.

Afin d’expliquer à ces gamines que ce qu’elles avaient fait était « mal », on leur donnait comme mission de s’occuper de la lessive, le tout dans des conditions de travail qui ferait défaillir le plus zen des syndicaliste. L’église – bénie soit-elle – se faisant bien entendu rétribuer pour ce service, les clients occultant les sévices reçus par ces filles.

Comme on se fichait pas mal de la cause qui avait planté un polichinelle dans le tiroir de ses jeunes filles – viol familial ou autre – on leur faisait payer leur ignominie afin de laver plus blanc que blanc leurs péchés imaginaires. La dernière de ces maisons a fermé dans les années 1990. Ite missa est… Circulez, y’a plus rien à voir !

Sérieusement, si ces bonnes sœurs méritent le peloton d’exécution et la damnation éternelle dans les flammes de l’Enfer, Jack Taylor aussi. Parce que niveau « enquête », il est à fouetter ! Je dirais même qu’il n’en a rien à branler, malgré le fait que son truand psychotique de client ait failli lui coller des traces de freinage dans le slip en lui donnant des frayeurs à coups de roulette russe. Non, ça le fera pas se remuer plus que ça…

De plus, Jack s’est vu confier une autre enquête sur une veuve qui aurait tué son mari. L’enquête étant demandée par le beau-fils. Là aussi, rien à battre, il continue de s’imbiber grave et décide que la veuve est innocente.

Il est dit dans une critique qu’on ne suit pas Jack pour ses enquêtes et c’est bien vrai. Non, on suit ses aventures dans les brumes de l’alcool et du brouillard de poudre blanche pour tout autre chose. Les ambiances… les mots d’irlandais, sa nonchalance, ses pensées, ses bons mots, son je-m’en-foutisme, sa manière de se mettre la terre entière sur le dos, son manque de morale absolue.

— Je vous emmerde, Jack Taylor. Vous êtes un individu méprisable.

La quête du savoir est semblable à un joli petit cul dont vous savez pertinemment que vous ne devriez pas essayer de vous le faire, à la fin, vous essayez quand même.

Comment enjoint-on à un homme de partir, en termes vulgaires ? Dégage, tire-toi, fous le camp, taille la route etc. Tous très efficaces. Mais rien ne vaut l’expression classique utilisée pour de vrai par Spike o’Donnell ( l’un des frères O’Donnell, de Chicago, la seule petite bande qui ait dit aux gangsters de Capone d’aller se faire voir et qui en ait réchappé). Ce qu’il a dit, c’était : fais toi rare.

Je m’attendais à avoir plus de passages sur les Magdalènes, mais l’auteur n’a inclus que quelques courts chapitres, sans trop développer, tout en arrivant à vous coller des sueurs froides. Écriture sobre, mais percutante, pour ces passages.

On frémit devant quelques sévices admonestés par ces femmes frustrées, qui n’avaient pas choisi les voies de Dieu par vocation ou alors, n’avaient rien compris au message initial. Et puis, le pouvoir, ça grise et ça fait jouir !

Si j’ai eu un peu de mal au départ en découvrant Jack, il a réussi à m’étonner sur la fin. Bon, il a fallu qu’il lâche un peu la bouteille et se bourre de médocs qui lui auraient fait gagner le Tour de France, s’il avait décidé de le courir.

Par contre, j’ai bien aimé le fait que Jack Taylor, grand lecteur, nous livre ses opinions et ses coups de cœur sur tel ou tel auteur. Mieux, le roman est truffé de citations, de clins d’œil ou de pensées sur ses auteurs favoris qui sont tout de même : Robin Cook, David Peace, James Ellroy ou Edward Bunker. Du lourd.

Au travers des bouteilles sombres de Guiness, la réalité est souvent trouble, Jack va s’en rendre compte. De plus, toutes les vérités ne sont pas bonnes à être exhumées.

Une enquête qui doit presque se résoudre sans l’aide de Jack, mais une fois que son euro est tombé, là, il y va à fond la caisse et la morale, il vous la fourre où je pense !

Un roman noir qui m’a fait découvrir un autre univers, celui de l’Irlande. Voilà un auteur que je vais suivre de très près.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015) et « Challenge Ma PAL fond au soleil – 2ème édition » chez Métaphore.

Bedford Square : Anne Perry [Charlotte et Thomas Pitt 19]

Titre : Bedford Square                                       big_3-5

Auteur : Anne Perry
Édition:  10/18

Résumé :
Shocking ! Le général Balantyne ne décolère pas contre cet inconnu qui a eu le mauvais goût de venir mourir sur son perron de Bedford Square.

Pour Thomas Pitt, chargé de l’enquête, l’existence d’un lien entre la victime et le vieux militaire ne fait cependant aucun doute, mais pour le découvrir il va lui falloir explorer les arcanes de la haute société victorienne.

Et lorsqu’il s’agit de s’introduire dans ce milieu huppé, aucune aide ne lui est plus précieuse que celles de sa femme, l’intrépide Charlotte, de son amie Lady Vespasia, et de l’indispensable bonne Gracie.

Ensemble, ils vont peu à peu découvrir l’odieux chantage dont étaient victimes six des personnages les plus influents du royaume et qui menaçait leur bien le plus cher dans cette société impitoyable : leur réputation.

Critique : 
L’honneur, la réputation… vaste programme pour ce roman d’Anne Perry ! Warren Buffett a dit « Il faut 20 ans pour construire une réputation et cinq minute pour la détruire ».

On peut comprendre que dans l’Angleterre de la reine Victoria, une certaine partie de la population tienne à leur réputation comme d’autre à la prunelle de leurs yeux.  Je parle bien entendu de l’Angleterre du haut.

Imaginez, vous êtes un général à la retraite et un bête type a eu la brillante idée de venir rendre son dernier soupir sur votre perron ! Déjà que votre nom fut entaché il y a quelques années, il n’en faut pas plus au général Balantyne pour se dire que ces derniers jours sont vraiment des JDM !

Ce tome, bien au-dessus du précédent, fait la part belle à Charlotte et à tante Vespasia, pour laquelle j’ai une tendresse toute particulière. Honneur aussi à l’inspecteur Tellman, qui, de personnage détestable que j’avais envie d’étrangler lorsque Pitt est devenu commissaire dans « Le Bourreau de Hyde Park » devient un personnage qui évolue dans le bon sens au fil des tomes.

Un meurtre étrange et dans l’ombre, un étrange maître-chanteur qui ne demande pas d’argent, pas de services, mais qui terrorise des hommes hauts placés en les menaçant de révéler des choses qui détruiraient leurs réputations.

Voilà donc Charlotte ♫ Avec l’ami Bill Balantyne, Sauvé de justesse des crocodiles ♪ qui va enquêter dans le but de l’aider, car elle a de l’amitié pour lui. Et vous savez que quand Charlotte décide d’enquêter, elle y va franco !

Un roman court, sans temps mort, qui fait la part belle à des personnages que j’apprécie beaucoup (mais sans Emily, la sœur de Charlotte) où on se creuse les méninges en se demandant qui est le « blackmailer » et pourquoi il fait chanter 6 hommes haut placés qui n’ont pas l’air d’avoir de rapports entre eux.

Comme je vous le disais, l’honneur et la réputation de ces personnages haut placés sont au centre de l’intrigue (et d’autres choses que je ne dévoilerai pas) et l’auteur nous fait bien comprendre que ce n’était pas rien, à cette époque, de perdre son honneur aux yeux des autres.

Tout le paradoxe étant que si on nie, les gens ne croiront pas, quand bien même on apporterait une preuve. Une fois que les gens ont jasé, le mal est fait.

Roman tendu aussi car les victimes de chantage commence à suspecter tout le monde…

Si dans le dernier opus j’avais deviné qui était coupable, il n’en fut rien ici et je m’en suis prise un bien costaud lors de la révélation.

Lu dans le cadre du Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), du Challenge « Polar Historique » de Sharon, du Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, de l’Objectif « PAL Noire à Zéro » de George et « Vingt Mille Lieues Sous Mes Étagères » by The Cannibal Lecteur, du Challenge « Victorien » chez Arieste, du Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et, last but not leaste, d’une LC chez Bianca.

Smoky : Will James

Titre : Smoky                                                                       big_5

Auteur : Will James
Édition : Actes Sud (2013)

Résumé :
Smoky évoque la vie d’un cheval dans les grands espaces du Nord-Ouest américain, au début du XXe siècle.

Particulièrement sauvage, il craint les hommes plus que tout.

Mais sa route croisera celle de Clint, un cow-boy qui saura gagner sa confiance et fera de lui l’un des meilleurs chevaux de ranch de l’époque.

Jusqu’au jour où Smoky est volé…

Petit plus : Merveilleuse histoire d’amour entre un homme et un cheval, Smoky est aussi un incomparable témoignage des traditions de l’Ouest américain.

Longtemps avant que la parole des nouveaux maîtres se soit fait entendre, Will James démontrait déjà à quel point la patience, le respect et l’amour permettent d’obtenir le meilleur d’un cheval.

Ce livre est un “classique” pour les amoureux des chevaux aux États-Unis. Publié pour la première fois en 1926, il a connu un succès immédiat et a toujours été édité depuis. Il n’a jamais été traduit en français jusqu’à ce jour.

L’une des plus belles histoires jamais racontées sur les chevaux.

Critique : 
Il est des chevaux qui vous marquent plus que d’autres, des chevaux qu’on oublie jamais. On a beau en avoir monté beaucoup, en avoir croisé des tas, et pourtant, comme le dit si bien Buck Brannaman : « Il y en a un, un jour, qui croise notre route, (…) ce cheval est unique ».

Ceux qui sortent du lot ne sont pas les plus gentils ou les plus faciles. Que du contraire, ce sont souvent les plus dangereux et les plus difficiles à monter qui ont toute notre attention, notre affection… Je vous le confirme. Celui que j’ai le plus aimé fut celui qui me mit par terre et qui manqua de me tuer plusieurs fois, mais jamais par méchanceté.

Ce qui est arrivé à Clint, débourreur professionnel de chevaux dans le ranch « Rocking R » lorsqu’il aperçu le cheval gris souris dans le corral, bon nombre de cavaliers l’ont ressentit. On le voit et on sait que c’est CE cheval là.

Clint est un débourreur qui sait qu’il ne faut pas « briser » un cheval, mais se faire accepter par lui. Ses méthodes sont douces, mais fermes et, entre lui et le cheval, naît tout doucement une amitié profonde. Tout dans le respect.

Le cheval gris souris sur lequel il a jeté son dévolu est baptisé Smoky, mais le lecteur le savait déjà puisqu’il a eu le bonheur de suivre le cheval depuis sa naissance jusqu’à son arrivée parmi les hommes du ranch, à l’âge de cinq ans afin d’être travaillé (même s’il y est déjà venu vers ses 6 mois, pour le marquage).

Petite particularité du récit, l’histoire de la vie du cheval est racontée de son point de vue, mais pas à la première personne. Ce petit artifice du narrateur donne un résultat plus que convaincant car l’auteur s’y connaissait en matière de chevaux, de leur mode de vie, il les avait vécu à leurs côtés et travaillé avec eux toute sa vie.

De plus, le roman est agrémenté par des dessins de l’auteur. Très bien fait, d’ailleurs !

Bien avant les nouvelles méthodes de dressage prônée par de grands cavaliers western, le cow-boy Clint sait que, grâce à sa patience et à sa douceur, il parviendra à ses fins avec Smoky.

Durant 5 ans, il va participer aux roundups (rassemblements des bêtes), monté sur Smoky à qui il apprend le métier. Et le cheval apprend vite, il aime ça et a confiance en son cavalier. Uniquement monté par Clint car il ne tolère personne d’autre. Smoky est un « one-man horse », « le cheval d’un seul homme ».

Si la première partie du texte qui voit grandir Smoky au milieu du troupeau est agréable à lire, la deuxième partie l’est tout autant car on voit le cheval progresser, sans que le récit soit monotone pour autant. Ça se dévore tout seul en une après-midi, d’un coup (290 pages).

Le pire survient lorsque Smoky est volé. Cette partie du récit est plus violente, elle fait mal au coeur du lecteur car Smoky devient une véritable machine à tuer. En perdant son cavalier et on tombant sur un homme sans pitié, quelques chose s’est cassé en lui.

La soumission du cheval, tout à la fin, est particulièrement poignante. J’en ai eu les larmes aux yeux.

Roman de grands espaces, il est plus à conseiller aux amoureux des chevaux, à ceux qui aiment les récit de « nature writing » ou les récits dans le genre de « L’appel de la forêt », « Croc-Blanc »… Pour les lecteurs incultes en matière de chevaux, il y a un petite glossaire à la fin pour mes mots que vous ne connaitriez pas.

Moi je l’ai dévoré avec un état d’esprit que peu auront car Smoky m’a fait penser au cheval qui m’a le plus marqué dans ma vie de cavalière.

C’était mon préféré, celui à qui j’ai tout appris, celui qui ne demandait qu’a apprendre de nouvelles figures, alors que les autres râlaient ferme dès qu’on leur demandait de placer leur tête.

C’était aussi le plus « chaud » en ballade, étant donné que c’était un entier (étalon non reproducteur). Le plus agressif avec les autres mâles, castrés ou non, le plus fougueux, le plus violent, celui qui a failli m’envoyer rejoindre mon Créateur, mais aussi celui qui arrivait au triple galop lorsque j’entrais dans la prairie.

Celui qui m’a laissé le plus grand vide lors de son départ vers d’autres pâturages, ceux qui sont éternels… Comme Clint, j’ai souffert de ce vide, mais Clint, lui, il a retrouvé son Smoky, moi, je n’en retrouverai jamais des comme lui.

Une belle lecture qui me laisse avec une grande douleur dans la mâchoire…

Quelques images plus bas pour que vous puissiez admirer la souplesse des chevaux de monte western.

Le « Challenge US » chez Noctembule,  le « Challenge Ma PAL fond au soleil – 2ème édition » chez Métaphore, « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et « Ma Pedigree PAL – La PAL d’excellence » chez The Cannibal Lecteur.

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Quatre racines blanches : Jacques Saussey [Daniel Magne et Lisa Heslin 3]

Titre : Quatre racines blanches                           big_3-5

Auteur : Jacques Saussey
Édition: Les Nouveaux Auteurs (2012) / Livre de Poche (2014)

Résumé :
Daniel Magne, officier de police à Paris, est en voyage professionnel au Québec. Il représente la France dans un congrès qui va se tenir à Montréal et qui rassemblera les polices des pays francophones.

Seul témoin du meurtre d’un de ses collègues canadiens et de l’enlèvement d’une femme, il est sollicité par l’inspecteur-chef Anatole Lachance de la Sûreté du Québec pour l’aider à identifier les assassins.

Peu après, le corps supplicié de l’inconnue est découvert à l’entrée de la réserve mohawk de Kanawaghe sur la rive du Saint-Laurent.

Avec sa coéquipière et compagne Lisa Heslin qui l’a rejoint, Magne se lance dans une enquête hors juridiction particulièrement délicate et périlleuse. Sans le savoir, ils viennent de mettre les pieds sur le territoire de l’un des criminels les plus dangereux du Canada.

Critique :
Câlisse de Crisse ! Tabarnak !  Oui, je suis en train de « sacrer » (jurer) en québecois.

Pourquoi ? À cause de l’excellente lecture que je viens de faire et qui se déroulait au Québec, à l’orée de l’automne, la neige commençant déjà à tomber, nous gelant les chnolles… Les gosses, quoi !

Voilà un roman que je n’aurais pas acheté si un vent favorable ne me l’avait pas déposé sous mon nez… Une connaissance qui me certifia que je passerais un bon moment de lecture tout en me refilant ce roman. Puisque j’avais promis de le lire vite, j’ai évité de le laisser traîner trop longtemps sur ma pile… Lu en une journée (480 pages).

Daniel Magne est un flic parisien et s’il se trouve au Québec, c’est en raison d’un colloque entre poulets francophones. Alors qu’il allait boire un verre avec un policier autochtone, ils assistent à un enlèvement d’une femme. Bardaf, voilà que le collègue du pays de Céline Dion se fait abattre comme un orignal au champ de tir, par le ravisseur.

Deux jours plus tard, la femme enlevée est retrouvée éparpillée aux limites de la réserve des indiens Mohawk de Kanawaghe.

Le tueur lui a fait une ordonnance, et une sévère. Comme Raoul Volfoni (« Les Tontons flingueurs »), il ne correctionne plus : il ventile, il disperse… Cette femme, il nous l’a éparpillé par petits bouts, façon puzzle quasi.

— Comment est-elle ?
— En morceaux…

Pourquoi tant de hargne sur ses phalanges ? Pourquoi l’avoir enlevée ? Qui ? Comment ? Les flics québecois vont pouvoir « sacrer » à coups de « câlisse de crisse » afin de résoudre l’affaire, aidé par un Daniel Magne remonté à balles de guerre et par sa copine qui vient de le rejoindre.

Rien à dire, le récit bouge et on n’a pas le temps de bayer (et non « bâiller ») aux corneilles car il y a du rythme, des retournements et l’alternance de chapitres nous permettant de découvrir les différents protagonistes de l’histoire.

On peut donc passer d’un chapitre plus « doux » à un plus trash avec le tueur, un membre d’un gang… L’avantage étant que si le lecteur avait trouvé la réaction des indiens Mohawk un peu violente à la vue des flics à l’entrée de leur territoire, il comprendra un peu plus loin pourquoi ces gens haïssent l’homme Blanc !

— Les Européens sont alors arrivés sur notre terre. Ils se sont déversés par milliers sur les rives du fleuve, chaque jour plus nombreux, chaque jour plus affamés de possessions. Ils sont venus avec leurs vices et leurs armes, avec leur cupidité et leurs mensonges, et ils ont mis la guerre dans le cœur des miens. Là où ils ne se battaient pas, ils ont donné des couvertures infestés de maladies à des femmes et à des enfants pour tuer silencieusement ce peuple qui était là depuis la nuit des temps, ce peuple qui les gênait, ce peuple qui n’était pas immunisé contre leurs microbes venus d’au-delà de l’océan.

Si j’ai parfois trouvé les personnages de Daniel Magne et de sa copine Lisa un peu lisse ou « too much » à certains moments, je me suis tout de même attachée à eux. Malgré tout, je trouve que les autres personnages étaient mieux construits que les deux principaux.

Le Méchant est particulièrement sadique, un vrai fils de pitoune.

Le langage québecois est présent, mais pas de quoi vous importuner durant votre lecture. Une fine dose pour vous dépayser et vous vous imaginez déjà là-bas, certains étant même explicité en note de bas de page. Amusant, bon nombre de noms de famille sont en « La » : Lafleur, Lacouture, Lachance (mais pas de « Latronche En Biais »), ajoutant de l’exotisme à la lecture…

Mélangeant le roman policier « classique » avec la triste réalité des bandes urbaines, des gangs, des yakusa, le tout sur fond de réserve indienne, véritable zone de non-droit possédant ses propres lois, sa propre police ethnique, ses coutumes sans compter une sacré dose d’omerta, ce roman est un récit détonnant qui se lit très vite et facilement.

Plus qu’un simple roman policier : un roman mettant en avant-plan les erreurs des Blancs et des conséquences qui en découlent encore maintenant, sans oublier la cupidité de certains, prêt à tous les trafics pour obtenir plus d’argent.

Ça fait froid dans le dos…

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), Lire « À Tous Prix » chez Asphodèle (Prix des lecteurs, sélection 2014) et le « Challenge Ma PAL fond au soleil – 2ème édition » chez Métaphore.

Tag spécial PÀL !

Je vous parlais justement de ma Pedigree PAL, de ma PAL Canigou, il y a aussi ma PAL Noire (la plus vieille)… ben voilà un TAG qui tombe bien ! Copié chez Lord Arsenik

Avez-vous dans votre PàL ?

1) un livre dont vous ne savez pas de quoi il parle
Je ne pense pas, mais je vous avoue que je connais plus les résumés et que bien souvent, je dois relire le 4ème de couverture pour savoir de quoi il en retourne.

2) un livre depuis plus d’un an
Mais bien sûr !! 😆 S’ils étaient tous jeunes d’un an, ce serait le pied ! J’ai même lu, l’année dernière, un bouquin dont le prix affiché était encore en francs belges, c’est vous dire son âge.

3) un tome 2
Oui, même un tome 3 et dans certaines collections, des tomes 12…

4) plusieurs livres d’une même série
Si on me donnait 5€ par série entamée et pas terminée, je pourrais m’acheter le stock des polars de chez Amazon direct !

5) un classique
Hé, vous me prenez pour qui ?? Juste une dévoreuse de polars ? Et bien non, ma p’tite dame, j’ai aussi des Classiques ! Surtout depuis septembre 2012 et mon adhésion au Challenge « Classique » chez Metaphore…

6) un livre qui vous fait vraiment très très envie
87 possibles « coups de cœur » dans ma Pedigree PAL et presque 168 dans ma PAL Canigou… Faites le calcul vous même, tiens !

7)  un livre que vous garder pour le lire pendant une période précise (grandes vacances, période de Noël…)
J’ai tendance à emmener un Arnaldur Indridason lorsque je pars en vacances dans le Sud. J’adore lire ces romans noirs islandais, se déroulant dans un climat assez froid, alors que j’ai les pieds dans la piscine et un chapeau de paille pour me protéger du soleil !

8) un livre que vous avez prêté sans l’avoir lu
Prêter ? Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que veut dire ce mot ?? Je ne prête JAMAIS de livres.

9) un poche
Plusieurs CENTAINES de livres de poche ! Sans doute dans les 1000….

10) un livre dont vous aviez complètement oublié l’existence
Oui, celui qui avait le prix en francs belges… Un Alexandre Dumas ! « Le meneur de loups ». Sans parler de ceux que j’achète deux fois parce que j’ai oublié que je les avais déjà acheté…

11) votre prochaine lecture (promis, juré !)
Je voudrais lire « Smoky » et « Le sourire des pendus », je l’ai noté sur mon site, mais il suffit d’un rien et hop, j’en prend un autre. Tout dépend de mon état d’esprit et il change souvent dans mes désirs de lectures.

12) un Pocket Jeunesse
J’avais les « Enola Holmes » et les « Wiggins, apprenti détective » ainsi que « Sherlock Holmes et associés ».

13) un livre que personne n’a aimé, du coup, vous avez un peu moins hâte de le lire
À vue de nez, non…

14) un livre que tout le monde a aimé, du coup, vous avez peur d’être déçu
Il y a rarement des livres que TOUT le monde a aimé, les avis sont souvent plus mitigés, mais je dois dire qu’il y a des livres que j’ai commencé avec un peu de peur au ventre car des amis blogueur l’avaient aimé et j’avais peur de ne pas ressentir leurs émotions. Mais ouf, avec « Reflex », « Un long moment de silence » ou « Yerruldelger », j’ai ressentit l’ivresse orgasmique de la lecture.

15) un livre qui va être adapté au cinéma et que vous voulez absolument lire avant (si, si !)
Nan… je préfère toujours les livres aux films et bien souvent, j’essaie toujours de me faire le livre avant. Mais là, à froid, rien ne me vient à l’esprit.

16) un livre avec une tranche rouge
En me retournant, j’en dénombre 16 dans la biblio qui se trouve dans mon dos… et je n’ai pas été voir dans celle de la chambre, ni dans les piles posées sur le sol dans mon bureau !

17) un livre de votre auteur préféré
J’ai assez bien d’auteurs préférés, bien que le premier qui me vienne à l’esprit soit Sir Arthur Conan Doyle et de ce côté là, je possède TOUS les Sherlock Holmes et quelques autres titres de l’auteur.

18) une suite de série mais avouez-le, vous ne vous souvenez plus de l’histoire des tomes précédents
Je peux oublier les détails, mais pas les points essentiels de l’histoire, surtout si elle était marquante. Sinon, c’est la maladie d’Aloïs qui fait déjà effet, la garce !

19) un thriller
Un ? Mais qui a pondu une question pareille ?? Hé, ho, je ne suis pas une dévoreuse de la collection « Harlequin », tout de même ! J’ai une tonne de thrillers, moi !

20) un roman fantastique
Oui, mais pas qu’un, vous savez…

21) une dystopie
Et bien, grâce au challenge « Classique », j’ai lu « 1984 » de Orwell et « Fahrenheit 451 » de Bradbury.

22) une romance
Ne le dites à personne, mais j’ai quelques romans de la collection « Mira » et qui dépend d’Harlequin… Pas honte, c’était des polars, des thrillers, parfois, mais toujours avec une histoire d’amûûûr avec un grand A.

23) un livre d’un auteur dont le nom de famille commence par C (oui c’est très précis)
Lee Child, Robert Crais… entre autre ! Je pense que je me tape tout l’alphabet !

24) un livre qu’on vous a conseillé
Yvan possède la liste de tous les titres qu’il m’a plus que conseillé, dont j’ai suivi le conseil et qui s’est révélé judicieux ! « Back-up », « Yerruldelger », entre autre.

25) plusieurs livres d’un même auteur
TOUS les Sherlock Holmes de Conan Doyle, des Hillerman, des Crumley, des Favan, des Colize et j’en passe ! Oh, c’est pas des questions pour des aliénés de la PAL, ça, mais pour des petits lecteurs….

26) un livre avec le mot « secret » dans le titre
« Le secret de la vie sexuelle des fourmis en Nouvelle-Zélande »… Plus sérieux,  j’ai « Le Secret d’Eleusis » de Will Adams. « Le secret d’argile » de Julia Navarro.

27) le dernier livre que vous avez acheté
Heu, ils étaient 6 ! C’était à Bruxelles, en compagnie de deux amis français… 😉 Il y avait « Seuls les vautours » de Zeimet et « Ils vivent la nuit » de Lehane, entre autre.

28) un autre livre Pocket Jeunesse
Heu, je vous ai tout dit plus haut, non ??

29) un livre que vous avez acheté pour la couverture
Oui, certains livres ont capté mon attention à cause de leur couverture, mais si le résumé ne me bottait pas, je laissais tomber. Donc, NON !

30) plus de livres que vous n’en lisez en un an (la question vaut 5 points)
Si ma PAL compte plus de livres que je lis en un an ?? Mais comment voulez-vous que je lise 500 romans dans une année, vous ?? Me faudra deux vies pour tout faire, et encore, je vais demander du rabais !

C’est l’heure des comptes…

Chaque réponse positive vaut un point, sauf la question 30 qui en vaut 5.
De 0 à 5 points : votre PAL est quasiment vide! Applaudissements, ola, standing ovation! Respect total.
De 5 à 15 : vous gardez le contrôle. Vous savez vous montrer raisonnable. Félicitations !
De 15 à 25 : vous accumulez les livres. Vous n’avez pas encore atteint une condition critique, mais vous avez de la lecture en prévision !
De 25 à 35 : avouez, vous avez arrêté de compter les livres de votre PAL. Vous en êtes à ce point !

Mon score : 26 (irrécupérable, quoi !!)

Ma PAL « Canigou »… C’est du massif !

CHALLENGE - CANIGOU

Vous connaissiez déjà ma « Pedigree PAL » qui était la quintessence de ma PAL, le top du top, ce qu’il me fallait lire en premier, mes nouveautés, mes achats « coup de cœur », ce que je pense être le haut de la pile, la crème de la crème. Elle compte 87 titres, après dernières mises à jour (derniers achats, quoi !!). Bref, la PAL à lire de toute urgence !

Mais j’ai aussi une autre PAL composée de livres que je voudrais absolument lire avant tout autre romans se trouvant dans la PAL ordinaire…

Puisque nous parlions de bouffe pour chien avec « Pedigree PAL », je me suis dit que je me devais de rester dans l’alimentaire tout en cherchant un jeu de mot. Le massif du Canigou s’est imposé dans mon esprit puisque « Canigou » est aussi une marque de bouffe pour les chiens et que « Cani » ressemble un peu à mon petit non de « Canni » pour Cannibal.

Vu la hauteur du massif des Pyrénées Orientales, ça correspond bien à cette seconde PAL composée de livres que je me dois de lire aussi très vite : plus de 160 !!

PAL Canigou : 168 livres (7 lus)

  1. Les voies de l’ombre – Trilogie : Camut & Hug
  2. Les murs de sang : Camut & Hug
  3. Un nommé Peter Karas : Pelecanos
  4. Anacostia River Blues : Pelecanos
  5. 5150, rue des Ormes : Senecal
  6. Mélange des sang : Roger Smith
  7. Les anges de New-York : Ellory
  8. Seul le silence : Ellory
  9. Je serai toujours là : Savin
  10. Général Enfer : Covin
  11. L’embaumeur de Boston : Tess Gerritsen
  12. Surveille tes arrières : Westlake
  13. Drôles de frères : Westlake
  14. Dégâts des eaux : Westlake
  15. La tombe était vide : P.J. Parrish
  16. Dans le ventre des mères : Marin Ledun
  17. Première station avant l’abattoir : Romain Slocombe
  18. Là où dansent les morts : Hillerman
  19. Monstres à l’état pur : Miguel Angel Molfino
  20. Jusqu’à ce que la mort nous unisse : Giebel
  21. Les catacombes : Tony Ball
  22. Demain, j’arrête : Legardinier
  23. J’ai épousé une ombre : William Irish
  24. Monster : Patrick Bauwen
  25. Bad City Blues : Tim Willocks
  26. Livre des morts : Glenn Cooper
  27. Le testament des templiers : Glenn Cooper
  28. Le Sang du suaire : Sam Christer
  29. Tortilla Flat : John Steinbeck
  30. Malvita : Tonino Benacquista
  31. Trois carrés rouges : Benacquista
  32. Comedia des ratés : Benacquista
  33. Une saison pour la peur : James Lee Burke
  34. Black Cherry Blues : James Lee Burke
  35. La bête contre les murs : Bunker
  36. Last Exit to Brooklyn : Hubert Selby Jr
  37. Filles : Frederick Busch
  38. Chiens de la nuit : Kent Anderson
  39. Sur ta tombe : Ken Bruen
  40. Quand se lève le brouillard rouge : Robin Cook (anglais)
  41. Hypothermie : Arnaldur Indriðason
  42. Hiver arctique : Arnaldur Indriðason
  43. La muraille de lave : Arnaldur Indriðason
  44. Balancé dans les cordes : Jeremie Guez
  45. Jeunesse de Sherlock Holmes à Pau – Prélude T1 : Pardheillan (16/07/2014 – 2)
  46. Canyon Creek : Aubenque
  47. Maurice : E.M Foster
  48. Glacé : Minier
  49. Le cercle : Minier
  50. Winterkill : C.J. Box
  51. Le Prédateur : C.J. Box
  52. Sirène Rouge : Maurice Dantec
  53. Code 93 : Norek
  54. Warlock : Oakley Hall
  55. Rage Noire : Jim Thompson
  56. Cornes : Joe Hill
  57. Luther, l’alerte : Neil Cross
  58. Miserere : J-C Grangé
  59. 1280 âmes : J-B Pouy (12/07/2014 – 1)
  60. Alex : Pierre Lemaitre
  61. Cadres Noirs : Pierre Lemaitre
  62. La robe de marié : Pierre Lemaitre
  63. Triple Crossing : Rotella
  64. Le loup dans la bergerie : Gunnar Staalesen
  65. Tape-Cul : Lansdale
  66. Tsunami Mexicain : Lansdale
  67. Sur la ligne noire : Lansdale
  68. La cabane de l’enfer – Séquestrée : Chevy Stevens
  69. L’odyssée d’Homère : Gwen Cooper
  70. Et ne cherche pas à savoir ! : Marc Behm (12/08/2014 – 4)
  71. Trouille : Marc Behm
  72. La reine de la nuit : Marc Behm
  73. Mortelle randonnée : Marc Behm
  74. La contrée finale : James Crumley
  75. Dernier baiser : James Crumley
  76. Un pays à l’aube : Lehane
  77. Les rues de feu : Thomas H. Cook
  78. Mémoire assassine : Thomas H. Cook (13/10/2014 – 7)
  79. Adieu : Jacques Expert
  80. Qui ? : Jacques Expert
  81. Le treizième conte : Diane Setterfield
  82. Les visages : Jesse Kellerman
  83. The Killing : David Hewson
  84. Geronimo : Robert J. Conley
  85. Enfant 44 : Tom Rob Smith
  86. Toi : Dvrenkar
  87. Sorry : Dvrenkar
  88. Le faucon Maltais : Dashiell Hamett
  89. Trilogie Underwold – American tabloïd : Ellroy
  90. Trilogie Underwold – American Death Trip : Ellroy
  91. Trilogie Underwold – Underwold : Ellroy
  92. Trilogie Lloyd Hopkins – Lune sanglante : Ellroy
  93. Trilogie Lloyd Hopkins – A cause de la nuit : Ellroy
  94. Trilogie Lloyd Hopkins – La colline aux suicidés : Ellroy
  95. Electre à la Havane : Padura
  96. Code 1879 : Dan Waddell
  97. Total Kheops : Jean-Claude Izzo
  98. Chourmo : Jean-Claude Izzo
  99. Solea : Jean-Claude Izzo
  100. Sacrilège : S. J. Parris
  101. Le prix de l’hérésie : S. J. Parris
  102. Oscar Wilde et les crimes du Vatican : Brandreth
  103. Animaux solitaires : Bruce Holbert
  104. La rose pourpre et le lys : Michel Faber
  105. On achève bien les chevaux : Mc Coy
  106. Car voici que le jour vient : Ferrère
  107. Exil : Denise Mina
  108. Garnethil : Denise Mina
  109. Le secret d’argile : Julia Navarro
  110. Cet homme est dangereux : Peter Cheney (17/08/2014 – 5)
  111. La Môme vert de gris : Peter Cheney
  112. En Mémoire de la forêt : Charles T. Powers
  113. Simetierre : Stephen King
  114. Cujo : Stephen King
  115. Salem : Stephen King
  116. La nuit du chasseur : Davis Grubb (28/07/2014 – 2)
  117. La quête : Robert Lyndon
  118. Le cramé : Jacques Olivier Bosco
  119. Whalala : Masterton
  120. La nuit de Geronimo : Dominique Sylvain
  121. Le paradoxe de Vasilis : Raphaël Cardetti
  122. Le détective volé : René Réouven
  123. 7 femmes contre Edimbourg : Ely M. Liebow
  124. 221B Baker Street : Graham Moore
  125. L’aventure du curieux voyageur : Lignon
  126. Élémentaire mon cher Holmes : René Réouven
  127. Musée de l’Holmes : Jacques Baudou
  128. Souilleur de femmes d’Oxford : Gary Dexter
  129. Instinct de survie : Deaver
  130. Bas-fonds de Londres – Crime et prostitution sous le règne de Victoria : Chesney
  131. Trois accidents, un suicide : Seamus Smyth
  132. Livre Noir des serial Killer : Bourgoin
  133. La conspiration des fantômes : James Herbert
  134. L’homme aux lèvres de saphir : Hervé Le Corre
  135. Branle-bas au 87 : Ed McBain (01/09/2014 – 6)
  136. L’été, tous les chats s’ennuient : Philippe Georget
  137. Les anges s’habillent en caillera : Rachid Santaki
  138. La mort n’oublie personne : Didier Daeninckx
  139. Un pied dans la tombe : Joseph Hansen
  140. Un pays de vieux : Joseph Hansen
  141. Le monde selon Grap : John Irving
  142. La prisonnière de la tour : Akounine
  143. Jack l’Éventreur, le journal, le dossier, la controverse : Shirley Harrison
  144. L’autel des naufragés : Olivier Maurel
  145. Je ne suis pas un serial killer : Dan Wells
  146. Londres Express : Peter Loughran
  147. Londres Noir : Collectif
  148. La dame du lac : Chandler
  149. Moloch : Jonquet
  150. Fractures : Thilliez
  151. Vertiges : Thilliez
  152. Deuils de miel : Thilliez
  153. Forêt des ombres : Thilliez
  154. Mémoire fantôme : Thilliez
  155. Dernière victime : Meynard
  156. Le prix de la peur : Chris Carter
  157. Psycho Killer : Anonyme
  158. Proies du lac : Kate Watterson
  159. Apparence de la chair : Caillot
  160. Deniers du Gévaudan : Bourgeois
  161. Chasseur solitaire : Whitney Terrell
  162. Les frères Karamazov : Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski
  163. Cosa facil : Paco Ignacio Taibo
  164. Les cafards : Nesbo (31/07/2014 – 3)
  165. Rouge-gorge : Nesbo
  166. Les fables de sang : Delalande
  167. Le tueur : Colin Wilson
  168. On the brinks : Millar

Cet homme est dangereux : Peter Cheyney

Titre : Cet homme est dangereux                          big_2-5

Auteur : Peter Cheney
Édition : Série Noire (1945)

Résumé :
Et maintenant que je vous présente Miranda Van Zelden — la beauté faite femme. C’te môme est l’héritière de dix-sept millions de dollars — ça vous la coupe, hein ?

En plus, c’est la reine des tordues, et le plus chouette bout de femme dont puisse rêver un homme d’affaires surmené, le soir, à son bureau… souple comme une panthère et un châssis à bousiller des noces de diamant.

C’est vraiment une pitié qu’une môme comme elle aille fréquenter des boîtes louches.

Critique : 
Au rayon des nouveautés de septembre, il y a le tout nouveau Peter Cheney, cuvée 1945 ! Ça vous en bouche un coin, je sais, j’ai toujours une guerre d’avance sur tout le monde.

Non contentent d’être la nouveauté de l’année 45, c’est aussi le mythique numéro 2 de la collection « Série Noire », même si, niveau chronologie, il se déroule avant « La môme vert de gris », le numéro 1 de la collection. Bien que, à cette époque là, les numéros n’étaient pas inscrits sur la couverture.

Conseil, commencez par cet opus-ci d’abord afin de ne pas vous faire gâcher la surprise que l’auteur nous réserve aux 8 dixième du roman. Surprise qui fut fichue en l’air suite aux premiers paragraphes lus dans « La môme… ».

Alors, qu’avons-nous là au menu ? Des histoires de gangsters et une tentative d’enlèvement sur une belle jeune fille et riche héritière qui plus est.

Comme vous le savez, les gangsters, ça s’associent ensemble, mais c’est toujours dans le but de gruger l’autre, de le rouler, de le doubler et à la fin, on se retrouve avec une soupe de sales types qui se plaignent d’avoir été roulé (avant d’avoir eu le temps de rouler l’autre) et qui veulent se venger en roulant l’adversaire…

Le héros n’est pas un flic, mais un bandit, lui aussi, bien que le lecteur risque de le trouver sympa, quand bien même il descende des truands dans le dos. Je n’en dirai pas plus.

Lemmy Caution, puisque c’est lui le héros, est à l’inverse de la chanson de Sting « A Englishman in New-York » car dans le livre, c’est « A American-man in London ». Et oui, le personnage de Lemmy, américain (au contraire de l’auteur) et il va vivre ses aventures trépidantes dans le Londres des années 30 (livre paru en 36 en Angleterre, quand je vous dis que je suis à la pointe des nouveautés).

Et le style dans tout cela ? Pas facile à lire au départ à cause d’une profusion de personnages et lecture rendue ardue par la profusion d’argot français, alors que Lemmy, dans la V.O parle en slang américain (argot américain)…

Comme l’impression que le texte n’est pas super travaillé dans ses dialogues…

Pendant qu’on est là, j’annonce à Larry que son frère s’est fait buter, et ça lui plaît pas plus que ça, à tel point qu’il brûle de partir de suite pour en descendre un ou deux. Je lui dis de pas s’en faire, qu’avant peu on aura nettoyé tous ces zèbres là, et proprement.

Petite enquête car j’ai peine à croire que le grand Peter Cheney puisse écrire de la sorte, utilisant des termes d’argot qui n’ont rien à voir avec le folklore américain ou anglais.

La traduction est de… Marcel Duhamel, l’ancien agent et traducteur de la Série Noire chez Gallimard. Déjà, ça pue l’oignon ! Sur le quatrième de couverture, il est noté « Texte intégral Série Noire » et là je crie « Bingo, le texte a sans aucun doute été caviardé ».

Gagné, on est bien face à une traduction à la « mord-moi l’fion » ! (pour la rime).

Il faut savoir qu’à l’époque (et jusque pas encore si longtemps que ça), les traductions chez Série Noire était à l’emporte-pièce : on caviardait le texte original (on le censurait), on tranchait dans les romans originaux pour que tous les romans traduits ne dépassent pas les 254 pages.

Des véritables Jack The Ripper chez Série Noire ! Coupe de chapitres, phrases éliminés, paragraphes entiers passés à la trappe, style d’écriture de l’auteur remanié et changé pour mettre de l’argot français et faire en sorte que le lecteur ne se fasse pas péter une neurone lors de sa lecture.

Oui, le roman policier était le parent pauvre, nous étions après la guerre et fallait économiser…

Et c’est là que le bât blesse : toute la richesse d’écriture de Cheney a dû être effacée pour un style à la sous tonton-flingueurs (comme ils le firent durant des années).

Si Cheney voyait son texte traduit, m’est avis qu’il retomberait mort et grosse catastrophe, « Rivages » ne l’a pas retraduit en texte intégral.

Ah que je haïs ces coupes dans les textes ! Ils perdent toute leur essence.

Malgré tout, un bon moment passé avec tout ce petit monde de la truanderie, chacun s’amusant à planter le couteau dans le dos de l’autre. Les bons mots sont légion et les métaphores bien tournées (de l’auteur ? de la traduction ?).

Price est aussi mort que du pâté de cochon.

— T’es marqué, tu le sais très bien, et il va te nettoyer tout de suite. D’ici demain soir tu vas être en train de chanter des hymnes là-haut avec assez de plomb dans le corps pour avoir l’air d’une réclame de fabrique de munitions.

« Quand il en a terminé, tout le monde s’imagine que c’est moi qu’ai appris son métier à Al Capone, et dans le tribunal, les gens me regardent en se demandant si je vais pas leur sortir une mitraillette par le trou d’oreille ».

Mais j’aurais aimé lire le texte en V.O sous titrée pour voir ce qui était passé à la trappe et quels dialogues ils avaient changé. Tout cela ne m’empêchera pas de lire la suite.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), le Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, le Challenge « La littérature fait son cinéma – 4ème année » chez Lukea Livre et le « Challenge Ma PAL fond au soleil – 2ème édition » chez Métaphore.

Né sous les coups : Martyn Waites

Titre : Né sous les coups                                            big_5

Auteur : Martyn Waites
Édition : Payot et Rivages (2013)

Résumé :
1984 : Margaret Thatcher est au pouvoir, les mineurs sont en grève. « Deux tribus partent en guerre », pour reprendre un tube célèbre.

À Coldwell, cité minière du Nord, les mineurs ont lutté quasiment jusqu’à la mort, mais ça n’a pas suffi : manipulant l’opinion, recourant à la violence policière, les Tories avaient, à l’époque, méthodiquement cassé les reins du mouvement ouvrier.

Pour les vaincus, le prix de la défaite sera exorbitant : vingt ans plus tard, Coldwell est une ville sinistrée, gangrenée par tous les fléaux sociaux.

Histoire d’un affrontement impitoyable aux conséquences dévastatrices, histoire de criminels qui prospèrent sur la misère, histoires d’amour contrariées, tragiques, mais aussi poignantes, Né sous les coups est la fresque de tout un monde mis à terre qui lutte pour survivre sur deux générations, baignant dans la musique anglaise des années 70 et 80.

Critique : 
Tout comme le chantait Renaud, moi aussi je me changerais bien en chien, et comme réverbère quotidien, je m’offrirais Madame Thatcher. Et je ne serai pas la seule à aller me soulager sur sa tombe, je le sais.

Pourquoi est-ce que je parle de Miss Maggie dans ma chronique ? Parce qu’il est question de son gouvernement dans ce roman noir social.

Ce fut une lecture  dure, âpre, une lecture qui me marquera profondément, un roman dont j’ai dévoré les 200 dernières pages sans pause, restant épuisée à la fin de ma lecture à cause de ma course effrénée dans les rues de la ville, les flics à mes trousses, leurs matraques me chatouillant les côtes et fracassant le sommet de mon crâne, j’ai sauté par-dessus les haies, les chiens policiers à mes trousses, les policiers montés m’ont coursé dans les rues, je me suis faite plaquer contre le mur par les destriers rendu fous par leurs cavaliers, les chevaux redevenant des machines de guerre pour la cause.

Le rapport de force se trouva inversé. Les mineurs étaient quelques centaines, les policiers cinq mille.
Ils attendirent le départ des caméras de télévision, puis ils chargèrent.
La police montée. Les chiens policiers. Ils attaquèrent tout le monde, sans distinction. Quiconque avait un lien avec la grève, homme ou femme, jeune ou vieux, était une cible légitime. Les matraques antiémeutes furent réutilisées pour la première fois depuis dix ans. La dernière fois qu’elles l’avaient été, elles avaient causé la mort d’un manifestant antinazi.
Les gens se firent bastonner, piétiner, mordre.

Il ne faisait pas bon être mineur gréviste en 1984…

« 1984 » n’est pas qu’un roman célèbre d’Orwell… C’est en 1984 que l’Angleterre est entrée dans les temps modernes tels que nous les connaissons. C’est en mai 1984 que la bombe à retardement à été enclenchée et que le compte à rebours fut lancé dans un sinistre « tic-tac ».

Une seul nom : Margaret Thatcher, dite « la dame de fer ». Elle a été réélue pour un second mandat, les gens n’ayant aucune autre alternative crédible. La dame de fer s’est attaqué aux mineurs et les mines ont fermés, entrainant des combats, des tabassages en règle de mineurs et la mort des villes qui vivaient du charbon, pourtant rentable. Les grévistes n’ont pas eu le soutien de la population…

Le succès de ces opérations modifia les mentalités des membres du gouvernement. Il autorisa à penser l’impensable. S’ils pouvaient faire ça impunément, alors ils pouvaient se permettre tout et n’importe quoi.
Les gens ne diraient rien si les mineurs se faisaient démolir. Ils auraient trop peur de perdre leur propre boulot.
On pouvait faire tout et n’importe quoi sans avoir rien à craindre.

Ce roman jongle avec deux périodes, celle de 1984, nommée « avant » et 2001, nommée « maintenant », nous faisant changer d’époque mais avec les mêmes personnages, sans savoir ce qui s’est passé pour eux pendant ces 17 ans (on le saura à la fin).

1984, dans la ville minière de Coldwell, près de Newcastle… Nous sommes  en compagnie de  Tony, un jeune footballeur professionnel qui a du potentiel; de Louise qui cherche l’amour; de Tommy, une jeune brute, bras droit et gauche d’un caïd de la pègre locale; Mick un mineur syndicaliste qui aime la dive bouteille et Stephen Larkin, un journaliste idéaliste.

Tout ce petit monde évolue alors que les mineurs se lancent dans leur ultime combat, certains étant plus impliqués que d’autre.

2001… de la ville de Coldwell en état de siège en 1984 à celle décrépite et moribonde, tout a changé et ♪ « non, non, rien n’a changé » ♫.

Si la révolte semble être morte sous les coups de matraque donné en 1984, la résignation qui a engourdi les mineurs continue de faire son œuvre en 2001. La ville est morte et seule la pègre fait son beurre en vendant de l’herbe.

Ce roman nous montre la manipulation des masses par les médias qui, avec un reportage, peut faire passer le clan A pour des brutes et le clan B pour des victimes. Ici, ce furent les mineurs qui se firent passer pour des brutes sanguinaires et les poulets pour des pôvres petits. Démagogie, quand tu nous tiens.

Le gouvernement Thatcher voulait détruire la classe ouvrière et seuls les mineurs se sont révoltés… Le reste du monde ne comprenait rien et s’en fichait. Ce n’était pas son combat et de toute façon, les médias étaient instrumentalisées, les gens manipulés et les mineurs esseulés.

Les personnages de ce roman sont multiples, certains plus attachants que d’autres. Multiples, mais travaillés ! Ils ont leurs contradictions, ils ont des idéaux, des espoirs de vie meilleure, des envies, du courage mélangé à une part de lâcheté. Et les pire ne sont pas toujours les caïds… N’est-ce pas, Keith ?

Martyn Waites nous balance sans ménagements au milieu de cette population fracassée, moribonde, en état de mort clinique quasi. Il nous jette parmi cette population dépossédée de son travail, privée de son droit à faire bouillir la marmite, amputé de leur fierté et de la solidarité entre camarades mineurs.

Ils n’ont plus rien et ne peuvent léguer à leurs enfants que le malheur, le renoncement à tout et la haine de soi.

Pour eux et pour la génération suivante commence une longue et pénible descente aux Enfers, une descente bien plus dégradante que celle qui les transformait en rats qui grattaient la terre pour en extraire les pépites noires.

L’échec ne naît pas de la révolte mais de la résignation…

Un roman aussi noir que l’anthracite mais au bout du tunnel, il y a souvent de la lumière…

Photo d’illustration : Ce face-à-face à la mine d’Orgreave, près de Sheffield, a été l’un des tournants de la grève des mineurs de 1984-1985. La police a empêché les manifestants de fermer l’usine et ce fut le début d’une longue et douloureuse débâcle, jusqu’à la défaite finale.

Il y a eu d’autres batailles sanglantes après celle-ci, mais le fait que les mineurs n’aient pu obtenir le soutien d’autres ouvriers lors de la bataille d’Orgreave les a dégoûté et isolé. Bien que les grévistes aient recueilli des dons d’argent importants, la tactique du gouvernement Thatcher — anticiper en stockant du charbon et envoyer des troupes de briseurs de grève remplacer les manifestants — s’est révélée efficace et a marqué la fin de l’époque des puissants syndicats.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), le Challenge « I Love London II » de Maggie et Titine, le « Challenge Ma PAL fond au soleil – 2ème édition » chez Métaphore et « Ma Pedigree PAL – La PAL d’excellence » chez The Cannibal Lecteur.