Auteur : Thomas H. Cook
Édition : Points (2014)
Résumé :
« Mon père a tué ma mère, ma soeur et mon frère. Puis il a attendu que je rentre à la maison… »
Steve Farris a tout pour être heureux : une femme attentionnée, un petit garçon charmant, un job qu’il adore. Cet équilibre apparent va se rompre le jour où il rencontre Rebecca, une chercheuse qui enquête sur les tueries familiales inexpliquées.
Les souvenirs remontent : il n’avait que 7 ans quand il revint de l’école un jour et trouva sa mère, sa sœur et son grand frère sauvagement assassinés. Son père, présumé coupable, avait lui disparu. Qu’est-il devenu ? Comment accepter l’inacceptable ? Et comment échapper à son propre passé ?
Critique :
♫ Je m’appelle Stevie, et je suis sans famille ♪ pour l’intro en version « soft ».
« Mon père a tué ma mère, ma sœur et mon frère. Puis il a attendu que je rentre à la maison… » nous explique Steve Farris, trentenaire qui, alors qu’il n’avait que 7 ans, s’est retrouvé sans famille : sa mère, sa grande sœur et son grand frère ont été abattus pas leur père. Ça c’est pour l’intro « hard » et sans fard.
Qu’est-ce que s’est passé lors de ce « bloody day » ? Pourquoi le père a-t-il été pris d’une frénésie meurtrière ? C’est ce que Steve va tenter de comprendre et de nous expliquer.
Élément déclencheur de ses réminiscences, tout sauf joyeuses ? Rebecca, une chercheuse qui veut écrire un livre sur ses pères qui, un jour, assassinèrent leur petite famille alors qu’ils avaient tout pour être heureux.
« Avant Rebecca, j’étais incapable de me rappeler ce qu’il m’avait dit alors, ce qui ne m’empêcha pas, au fil des années, d’échafauder toutes sortes de suppositions, répliques sans doute glanées à la télévision ou au cinéma qui ne me semblaient jamais sonner tout à fait juste. »
Notre Stevie qui avait réussi sa vie (boulot, femme et fils) va introspecter ses souvenirs de ces quelques mois qui ont précédés le joyeux massacre. Mais à force de plonger en soi, ne risque-t-on pas de perdre pied ?
« Je me rendais compte que j’étais sans défense, littéralement nu devant elle. Elle avait revêtu l’armure de la vérité, et j’étais un ver qui se tortillait à l’approche de son ombre gigantesque. »
Amis des ambiances joyeuses et des marshmallows au coin du feu de camp : au revoir ! Ici, rien de réjouissant, que du sombre ou du noir.
Petit à petit, l’auteur dévoile avec une précision diabolique les souvenirs qui remontent à la surface de la mémoire de Stevie, qui, sans doute pour se protéger, les avaient occultés.
« C’est comme s’il se tenait aux portes de ma mémoire, garde-frontière d’une sombre contrée. »
« Je pense que la mémoire est le lot de consolation qui nous est dévolu pour compenser la mort de chaque jour, le lieu auquel nous accédons pour reconstruire et réécrire notre vie, pour nous donner une seconde chance. »
Si la première partie m’a paru un peu « lente » suite à mon manque d’empathie avec les personnages, la seconde a passé comme une balle.
La plume de Cook est allée titiller les souvenirs d’un petit garçon avec habilité pour nous les retranscrire avec douceur au départ, s’enfonçant ensuite de plus en plus dans le malsain.
On sent que quelque chose va se produire, on se doute qu’une trame bien plus sombre se cache derrière cette horrible fait divers et mon esprit a supputé bien des théories avant de se faire planter le couteau en traitre, par l’auteur, dans les dernières pages.
Pan dans ma gueule… c’est vache, ça fait mal, mais ça fait du bien aussi.
Le Mal est-il héréditaire ? Les souvenirs ne feraient-ils pas mieux de rester enfouis, puisque la mémoire en a décidé ainsi ?
Cook vous décortiquera ça à la manière dont on ôte la carapace d’un homard : on croit qu’on a tout enlevé, qu’on est arrivé au bout, mais non, il reste encore des petits morceaux.
Vu mes débuts laborieux, je ne pensais pas aimer le roman, mais maintenant je peux dire que oui, j’ai aimé.
Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), Le « Challenge US » chez Noctembule (2014-2015), « Ma Pedigree PAL – La PAL d’excellence » chez The Cannibal Lecteur et Ma PAL « Canigou »… C’est du massif !
Ping : Le challenge USA revient | 22h05 rue des Dames
Tu m’as rendue très curieuse. Moi aussi, je veux savoir la vérité maintenant.
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Attends, bouge pas, je te raconte tout… Il était une fois… 😛
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Ping : Bilan Livresque : Octobre 2014 | The Cannibal Lecteur
Ohhh comme j’aime lire cet auteur!! Je suis fan de ses atmosphères et même si certains lui reprochent certaines longueurs, je les adore moi!!!! Bref..je suis fan quoi!!!
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On ne râle pas sur toutes les longueurs… 😳
Oui, il y a des longueurs, mais ses atmosphères et les sujets traités sont excellent et il écrit d’une manière qui me plait bien. 😉
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Voilà une chronique qui donne envie d’alourdir sa pal un peu plus, vilaine 🙂
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promis, j’le ferai plus 😛
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un super roman, d’un des auteurs que j’apprécie le plus ! un ptit bonhomme qui n’a pas son pareil pour traiter de la face sombre des liens familiaux et qui sait rendre ces atmosphères pesantes et étouffantes! Un des rares écrivains dont j’achète les bouquins les yeux fermés.
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J’avais eu plus d’empathie pour les personnages de « noir étang »… malgré tout, la manière dont il traite le sujet et amène petit à petit l’affaire sur la table est divinement sadique et bien faite. 😉
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Bonjour,
Merci pour la présentation.
C’est noir de noir, rien que la description de la scène fait peur.
Cordialement
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Oui, c’est très sombre… Cook nous mitonne souvent des plats assez sombre. 😉
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Je ne connaissais pas du tout mais je note!!!Je me pose comme toi vraiment cette question: le Mal est-il héréditaire????? Je pense qu’avec ce livre on sent qu’on est proche d’en savoir la réponse….;)
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Non, il n’est pas héréditaire, ce n’est pas l’hémophilie ou le daltonisme, le diabète…
Le mal ne se transmet pas, on le fait nous-même car on a peur qu’il soit héréditaire et au final, on commet ce qu’on ne voulait pas commettre.
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Sympa ta version , mais dans les livres on nous fait vivre autre chose….;) a frissonner de plaisir….
Je me pose beaucoup de questions sur l’heredité en ce moment…….
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Il y a de l’hérédité dans tout le monde, je possède aussi des petites particularités qui ont sauté des générations, mais l’éducation fait aussi beaucoup.
Et puis, à force de se pencher sur le Mal, on risque de tomber dedans 😀
La fiction ne dépassera jamais la réalité 😉
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Heureusement qu’on ne fait qu’en lire….;)
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Oui ! Mais ça nous en fait de l’évasion ! 😉
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Mémoire assassine ou comment vos souvenirs les plus chers peuvent vous trahir. Je persiste et je signe, ce roman est pour moi extraordinaire ! Amitiés
😉
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Il est superbe pour ce sujet traité, mais j’ai eu du mal avec le début, mais je n’avais pas un état d’esprit tout à fait décontracté durant ma lecture
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Tu me fais envie, il me semble avoir un livre de ce Cook dans ma trèèès vieille PAL ! Sinon oui, c’est vrai que la mémoire est une seconde chance, faut juste pas la perdre en route ! 😉
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Alors, fouille tes archives ! 😀
La mémoire sait éliminer des choses ou réécrire l’histoire pour nous permettre de ne pas être empoisonné par tout ça 😉
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Je note, pour plus tard : je profite des vacances pour baisser un peu ma PAL.
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Bonne idée ! tu peux faire baisser la mienne aussi ? 😀
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Cook est un auteur extraordinaire ! Oui il faut souvent apprivoiser ses romans, son approche des histoires est lente mais émotionnellement tellement chargée ! Je n’ai pas encore lu celui-là mais ceux que j’ai lu restent de grands souvenirs
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Je reste avec « noir étang » comme number one par rapport à la mémoire assassine.
Je n’avais peut-être pas un bon état d’esprit aussi…
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moi mon préféré c’est Les leçons du mal
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pas encore lu, mais il est dans mon écurie 😉
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Décidément toi et tes chevaux 😉
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Vu les purs-sang que je possède sur mes étagères, on peut dire que c’est un haras ! 😀
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Va pas y mettre le fei ou tu vas te Faure haras kiri 😉
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Et en français, tu peux nous la refaire ?? 😆
Ou tes doigts ont ripé sur le clavier ou tu t’es fait pirater ton compte par un gars de l’est qui cause pas bien la France 😆
Ou bien tes doigts ont bu et inversent les lettres exprès dans le but d’une contrepèterie non cochonne…
Kiri ! le fromage des gastronomes en culottes courtes !!! 😛
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Je crois que c’est tout ça en même temps 😉 saloperie de téléphone
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Avoue que tu as abusé de l’eau d’evian !! 😀
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c’était de la Vittel…
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Pardon ! 😉 Tant que ce n’est pas de la Vichy… humour du dimanche matin.
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😉
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Vu que tout le monde, au parlement chez nous, se traite de collabo…
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