Bird Box : Josh Malerman

Bird Box - Malerman [NUM]Titre : Bird Box                                                                        big_4

Auteur : Josh Malerman
Édition : Calmann-Lévy (2014)

Résumé :
Malorie élève ses enfants de la seule façon possible: barricadés chez eux. Dehors, il y a un danger terrible, sans nom. S’ils s’aventurent à l’extérieur, ce sera les yeux bandés pour rester en vie.

S’ils ôtent leurs bandeaux, ils se donneront la mort avec une violence inouïe. Malorie a deux solutions: rester cachée avec ses enfants, isolée, ou bien entamer un terrifiant périple jusqu’au fleuve dans une tentative désespérée, presque vaine, pour rejoindre une hypothétique colonie de survivants. La maison est calme.

Les portes sont verrouillées, les rideaux sont tirés, les matelas cloués aux fenêtres. Les enfants dorment dans la chambre de l’autre côté du couloir. Mais bientôt, elle devra les réveiller et leur bander les yeux. Aujourd’hui, ils doivent quitter la maison et jouer le tout pour le tout.

Petit Plus : Un tour de force psychologique oppressant au cœur de l’Amérique contemporaine, dans une atmosphère de fin des temps digne d’un livre de Barjavel, de La Route de Cormac McCarthy ou du Jour des Triffides de John Wyndham. Bird Box revisite le roman post-apocalyptique et hisse son jeune auteur Josh Malerman parmi les grands noms du genre.

POLAR - Bird BoxCritique : 
♫ Ouvrez, ouvrez, la cage aux oiseaux… Regardez-les s’entretuer, c’est beau ♪

Oui, j’ai transformé un peu les paroles mais j’ai ouvert la cage aux oiseaux. Pas au sens propre, mais au figuré, ayant ouvert le roman Bird Box.

Par contre, si Pierre Perret avait chanté sa chanson dans le livre, il n’aurai pas eu beaucoup de succès parce que JAMAIS Malorie et les autres n’auraient relâché les oiseaux de la cage puisqu’ils étaient là pour leur sécurité.

Voilà un livre qui m’a collé des frissons de trouille, des sueurs froides en jouant sur une peur ancestrale de l’homme : le noir ! Et pas le noir un petit peu éclairé, mais le vrai noir, celui que l’on obtient lorsqu’on doit se balader dehors les yeux bandés pour ne pas mourir et vivre reclus chez soi, sans lumière du jour.

Ajoutons à cela la peur de l’inconnu car l’ennemi est invisible. Il est là, on sait que si on le regarde dans le blanc de l’œil on va devenir fou et massacrer notre entourage, ou nous suicider nous même.

Vous vous voyez vivre calfeutré chez vous, les fenêtres obstruées par des matelas et des couvertures ? Vous vous imaginez en train d’arpenter votre quartier à la recherche de potentiels survivants ou de vivres, les yeux bandés, mettant 48h pour faire votre tour de pâté de maison, vous ? Moi, ça me file les chocottes.

Non content de nous plonger dans un suspense à couper au couteau avec ces gens qui doivent vivre reclus, l’auteur en ajoute une couche en alternant les chapitres, le sadique qu’il est !

Un chapitre du présent avec l’héroïne principale, Malorie et ses deux enfants baptisés « Garçon » et « Fille », qui cherche à s’enfuir de chez elle (nous sommes 4 ans après) et un chapitre du passé avec cette même Malorie, enceinte, et vivant dans cette maison avec d’autres occupants : 4 hommes, 3 femmes et 1 chien (beaucoup de possibilités, mais personne ne baise) avant d’accueillir deux chiens, une cage avec des oiseaux et un autre homme.

La question que je me suis posée durant toute ma lecture c’est « Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer dans cette maison transformée en boite de conserve pour que Malorie se retrouve seule avec ses enfants ? ». Et je vous jure que l’auteur a fait durer le plaisir, le bougre.

Niveau des personnages, ils étaient tous bien travaillés, sans en faire trop, avec leurs défauts, leurs forces, leurs faiblesses… Le huis-clos est oppressant, prenant, sans temps mort.

Non seulement l’auteur a l’art de maintenir son suspense sans le faire faiblir (viagra ?), de nous coller des angoisses durant la lecture, de nous faire poser un tas de questions, mais en plus, toute sa construction tient la route, tout en nous laissant dans un flou que nous devrons combler.

Bref, une lecture bourrée d’adrénaline, de suspense et de sueurs froides.

Faites gaffe quand vous sortez… mais ouvrez quand même les yeux pour lire le roman.

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015) et Le « Challenge US » chez Noctembule.

CHALLENGE - Thrillers polars 2014-2015 (1) CHALLENGE - US

25 réflexions au sujet de « Bird Box : Josh Malerman »

  1. Ping : Bilan Livresque : Novembre 2014 | The Cannibal Lecteur

  2. Quand je regarde un film d’horreur je mets la main écartée devant les yeux, comme si ça pouvait atténuer quelque chose. ..lol
    Je ne suis pas sûre que ça serve à quoi que ce soit avec un livre donc je vais me faire à la raison et lire ce fichu bouquin.
    Ensuite je dormirai la lumière allumée. .. 🙂

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    • Joey, dans Friends, il mettait les livres qui faisaient peur dans le surgélateur au-dessus du frigo… Cujo y avait terminé et ensuite les quatre filles du docteur March 😆

      J’évite les films d’horreur genre « opération à cœur ouvert » dans un documentaire sur un hôpital…

      J’aime pô les films d’horreur…. j’aime mieux lire, ça fait pire 😉

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  3. Une de mes plus belles surprises de cette année 2014 (on est en novembre je peux me permettre ce jugement). Et pourtant au départ je partais un peu à reculons (comme souvent avec les bouquins que tout le monde, ou presque, a aimé).

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    • Allez, je te pardonne, c’est pas un roman pour toi… mais si un jour tu à l’occase, loue-le et lis-le, c’est oppressant et ça fait un peu peur parce que ce sont nos peurs profondes : le noir et les autres !

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  4. Quelle chronique…..choquante!!! ahahhahah C’est quand même osé hein..mais j’aime ça moi!! 🙂
    J’ai adoré ce livre….un vrai coup de cœur….mais pourquoi t’as mis que 4 étoiles?? T’avais les yeux bandés ou quoi???? ahahahhaah

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    • J’ai passé du temps à triturer mon cerveau, tu sais… j’aurais pu sortir « tout, tout, tout, vous saurez tout sur le z*z* » du même auteur, mais bien que l’on parle de petits oiseaux, ça le faisait moins, tu comprends… 🙄

      Bien qu’il y ait dans le dico « nom populaire du « bruant zizi » de la famille des fringillidés »… on reste avec le petit oiseau…

      Je sors 😛 M’admire pas de trop, j’ai pas ton talent 😉

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  5. Je me demande si j’aimerais ça… Ce n’est pas tout à fait le genre de lectures que j’affectionne, mais je pourrais peut-être faire un essai.
    Si je me laisse tenter, je t’en toucherai un mot, à condition que j’en réchappe… 🙂

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    • Je ne suis pas une mordue des récits post-apocalyptiques, mais là, j’ai kiffé ce roman (je parle djeuns).

      L’ambiance, l’atmosphère, les questions, le suspense, le truc invisible qui te contamine… ouh, j’ai flippé gentiment 😉

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