Pierre qui roule [Dortmunder 1] : Donald Westlake

Titre : Pierre qui roule (The Hot Rock)Dortmunder 1      big_3-5

Auteur : Donald Westlake
Édition : Payot et Rivages (2007)

Parution Originale : 1970

Résumé :
À peine sorti de prison, Dortmunder retrouve son vieil ami Andy Kelp qui lui propose un coup fumant : subtiliser, au beau milieu d’une exposition, une émeraude de grand prix appartenant à un petit état africain. Facile !

Il suffit de réunir une bonne équipe et de concocter un plan à toute épreuve. Aussitôt dit, (presque) aussitôt fait.

Mais en dépit d’une implacable préparation, les choses ont comme une fâcheuse tendance à dévier de leur cours.

Il faut dire que l’un des complices de Dortmunder a la brillante idée d’avaler la pierre pour échapper à la police, alors forcément cela complique un peu la tâche.

Critique : 
Le climat automnal vous rend morose ? Les nouvelles à la télé et dans les journaux vous dépriment ?  Votre vie vient de s’écrouler parce que belle-maman a décidé de venir passer une semaine dans vos pieds ?

Un seul conseil : lisez un roman de Donald Westlake ! Son cambrioleur Dormunder devrait vous rendre guilleret.

Voilà un roman qui vous déride les zygomatiques, sans pour autant vous faire hurler de rire, mais qui possède dans son style d’écriture et dans ses personnages de quoi vous faire passer un bon moment de lecture détente.

Dormunder est un cambrioleur pour lequel on se prend d’amitié de suite. Par contre, pour ses plans, on a un peu des doutes quand même…

À peine sortit de taule que notre Dormunder se voit engagé par l’ambassadeur du Talabwo pour voler leur grosse émeraude sacrée qui a échu à leurs rivaux du pays voisin, l’Akinzi.

Ils montent le coup et ensuite, tout partira en couille… Pas possible de posséder une poisse pareille !

Les personnages sont tous une bande de tarés sympathiques et nous voici embarqué dans le cambriolage aux côtés du pessimiste aux plans audacieux qu’est Dortmunder; de l’optimiste Andy Kelp; de Chefwick, l’ouvreur de serrure passionné de petits trains; de Stan Murch, le chauffeur qui teste divers chemins pour aller encore plus vite et d’Allan Greenwood, le joli cœur bellâtre tombeur de ses demoiselles.

Si l’intrigue ne brille pas par sa créativité, on peut dire que le rythme et l’humour sont présent en quantité suffisante pour nous faire sourire de toutes nos dents.

Dormunder arrêta son geste, la cigarette à mi-chemin de sa bouche.
— Les pubs pour le cancer ?
— Ben ouais, à la télévision.
— J’ai pas regardé la télévision depuis quatre ans.
— T’as raté quelque chose.
— Apparemment. Des pubs pour le cancer ?
— Oui. Ça fait méchamment flipper, tu peux me croire. Attends d’en voir une.

— On bossait pour Iko, et il est Noir…
— Ça, personne ne le sait.
— Il suffit de le regarder !
— Je veux dire, personnes ne sait qu’il est derrière tout ça, dit Kelp en secouant la tête.

Ce qui fait le sel de ces histoires, c’est la poisse qui leur colle aux basques, leur côté pas sérieux et les bêtises des acolytes à Dormunder. Ce côté burlesque, c’est tout le contraire de l’autre personnage de Westlake, Parker. D’ailleurs, l’auteur fera un clin d’oeil à son Parker au travers d’une réplique de Greenwood.

Quant au voyage, il se fera en petit train, en bagnole, en hélico, vous passerez d’un musée à un commissariat de police, à un asile de fou pour terminer dans une banque et échouer dans un terminal d’aéroport. Oui, ça bouge dans tous les sens.

Westlake est assurément un auteur à découvrir de toute urgence !

Pour les anciens, rendez-vous au O.J. Bar & Grill (Amsterdam Avenue et 84ème, pour ceux qui se sont perdu dans le Bourbon ou la bière salée).

Challenge « Thrillers et polars » de Liliba (2014-2015), le Challenge « La littérature fait son cinéma – 4ème année » chez Lukea Livre et Le « Challenge US » chez Noctembule.

1972 : « Les Quatre Malfrats », film américain réalisé par Peter Yates d’après le roman « Pierre qui roule » (The Hot Rock), avec Robert Redford, George Segal, Moses Gunn et Zero Mostel.

34 réflexions au sujet de « Pierre qui roule [Dortmunder 1] : Donald Westlake »

  1. Hello,
    je vous découvre, j’adore les polars depuis mes premiers frissons grâce au club des cinq, et damnation, impossible de m’inscrire à votre newsletter !
    Pouvez-vous m’aider?
    Merci et à bientôt.

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    • Nomdidjoû ! Comment WP ose-t-il ne pas faire son job !

      Bon, étant un manche en informatique, je vais voir ce que je peux faire… me semble qu’il y avait une touche « suivre » sur la page du blog… vais voir ça !

      Le club des cinq, mes premiers romans 😛

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    • C’est bien ce que je pensais… sous le logo Babelion il y a la touche « following » qui en principe devrait faire en sorte que tu me suives, sinon, tout tout tout en bas de la page, tu as les blogs que je suis (leurs avatars) et une touche « suivre »…

      Si aucun ne marche, passe deux fois par semaine, je publie dans les 2 ou 3 fois par semaine, tout dépend ma vitesse de lecture et les pages du livre 😀

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  2. Ping : Le challenge USA revient | 22h05 rue des Dames

  3. J’adore Westlake! Et j’ai une tendresse toute particulière pour Dortmunder, ce pied nickelé de la cambriole. Il faut que je m’y remette, ça fait quelque temps que je n’en ai pas lu.
    Merci pour la piqûre de rappel… 😉

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    • À force de te piquer, tu ne sauras plus t’asseoir 😀

      Il est drôle, burlesque, un peu fou, il lui arrive des choses qui n’arriveraient pas dans la vraie vie, mais il me fait rire et ça fait du bien.

      Allez, Edgard de la cambriole, lis-le ! (lui aussi était burlesque).

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  4. Mince, je ne crois pas avoir déjà un Westlake. Pourtant, ça a l’air pas mal. Et en plus, le gars a fait un bon nombre de livre. Il faudrait que je m’y penche un peu plus, je pense que ça pourrait me faire marrer. Et puis avec celui-là, j’aurais l’impression de me prendre pour Robert Redford.

    Le O.J. Bar & Grill, ce n’est pas le bar où tu dansais nue la dernière fois que j’ai croisé ta fourrure de belette ?

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    • Rhô, un homme comme toi qui n’a pas encore découvert le grand Westlake ! Pas bien !

      De ses deux cambrioleurs voyous, Dortmunder est le plus drôle, le plus burlesque, tandis que Parker est un homme qui peut tuer de sang-froid.

      Westlake est un auteur qui a de l’humour et j’adore ça.

      Tu peux te prendre pour Robert Redford mon Bison…

      Oui, j’y dansais nue, mais avant, je portais ma fourrure mais je l’avais ôtée dans une danse des plus sensuelles. Tu es arrivé quand tout était retiré, comme d’hab 😉

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