Carter contre le Diable : Glen David Gold

Titre : Carter contre le Diable                                                       big_5

Auteur : Glen David Gold
Édition : Super 8 éditions (2014)

Résumé :
Entre 1890 et 1930, le divertissement était l’apanage des hommes de scène, des gens du cirque et des prestidigitateurs qui ravissaient les foules, captivées par les prouesses d’agilité, d’imagination et de courage de ces amuseurs professionnels.

Glen David Gold nous entraîne sur les traces de Charles Carter, dit « Carter le Grand », l’un des illusionnistes les plus réputés de l’âge d’or de la prestidigitation. Si le héros du roman a bel et bien existé, le récit est une œuvre de fiction, qui joue avec l’histoire comme Carter avec ses artifices et nous grise de mystifications et de rebondissements.

Le rideau se lève à San Francisco, où Carter bénéficie de l’aimable concours du président des États-Unis, Warren Harding, pour un numéro exceptionnel qui terrorise le public. Comble de malchance, deux heures plus tard Harding trépasse mystérieusement dans sa chambre d’hôtel.

Plutôt que de risquer le lynchage, le magicien prend la fuite et laisse les agents perplexes: comment venir à bout d’une enquête quand on a face à soi un génie du trompe-l’œil.

Critique : 
♫ Maggi, Maggi ♪ et vos idées prennent du génie ♫  Nooooon, coupez, ce n’est pas le bon jingle !

Il n’est bien sûr pas question de bouillon Maggi dans ce roman, mais de magie… Et si le bouquin a tout du pavé, il n’a rien du bouillon de 10h car c’est du fin, du très fin et ça se mange sans faim.

Tout petit vous dévoriez les histoires de Mandrake le magicien, gardant la bouche ouverte devant les tours de magie ? Vous aimiez déjà Copperfield avant qu’il ne se tape l’égérie des crash-test Citroën ? Alors, ce livre est fait pour vous !

Vous n’avez rien à battre des tours de magie ? Pas grave, vous pouvez le lire parce qu’il n’est pas question QUE de magie dans ce livre, hormis la magie de l’écriture, celle qui vous ravit durant votre lecture.

Magie aussi de l’histoire qui réunit un peu tous les genres en un, sans pour autant devenir aussi insipide qu’un cube de Maggi que vous auriez mis tremper dans votre verre dans le but de le boire cul sec…

Un soupçon de roman policer, un zeste de roman historique, une goutte de grande fresque sociale, quelques morceaux d’amour pur (garantit sans ajout d’Harlequin), une belle dose d’aventure, un chouia de fantastique, le tout servi par une brochette de personnages expressifs.

Un tour dans les années 20, ces les années un peu folles où le music hall était en train de subir les assauts du cinéma muet… et cette sensation amusante de tout savoir sur ce qui nait devant vos yeux puisque vous en connaissez déjà la destinée.

Un peu comme si vous assistiez à la naissance de John Fitzgerald Kennedy et que le voisin disait « Il mourra vieux et il sera chômeur toute sa vie ». Ici, on parle d’autre chose, mais nous en connaissons tous la destinée.

Charles Carter, qui a réellement existé, m’a transporté, envoûté, emmené loin de mes murs dans une aventure qui, sans être trépidante, est tout à fait captivante.

J’ai aimé que l’auteur commence son récit avec la mort du président Harding avant de passer ensuite à la jeunesse de Charles Carter et aux débuts de l’agent Griffin, avant de revenir en 1923.

Carter le Grand est un personnage flamboyant, un homme que l’on aurait envie de rencontrer, de suivre… Et tous les autres qui gravitent autour – amis ou ennemis, policiers ou membres du services secrets – sont travaillés à tel point qu’on les croirait ancrés dans la réalité.

Dans ce roman, les tours de magie ne sont que peu expliqués, et c’est tant mieux, ils perdraient de leur magie. D’ailleurs, je regrette que Carter ait expliqué à son ami Borax (et pas Borat, je vous prie) comment il faisait disparaître l’éléphant.

Mesdames et messieurs, approchez et venez voir Carter Le Grand ! Entrez dans son spectacle, suivez ses aventures, ses débuts, sa rencontre avec le président des z’États-Unis et son combat contre le diable dans un show époustouflant.

Entrez dans le livre et laissez-vous porter par sa magie, laissez-vous envoûter par ces mots, lisez ces phrases, ouvrez grand les yeux et la magie opérera à tel point que vous aurez du mal à lâcher ces pages.

Ça fait du bien ce genre de lecture…

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015), Challenge « Polar Historique » de Sharon, le « Challenge US » chez Noctembule et « Ma Pedigree PAL – La PAL d’excellence » chez The Cannibal Lecteur.

39 réflexions au sujet de « Carter contre le Diable : Glen David Gold »

  1. Ping : Le challenge USA revient | 22h05 rue des Dames

  2. Ping : Bilan Livresque : Novembre 2014 | The Cannibal Lecteur

  3. Je l’avais également beaucoup aimé et bien qu’il s’agisse d’un pavé je l’avais très rapidement dévoré.

    @Dorothée : si tu repasses par là : n’hésite pas un instant !

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    • Hé, je fouille le Net pour trouver des trucs qui sortent de l’ordinaire, bon, j’en trouve pas toujours, mais quand je trouve, je vous en fait profiter, bande de petits veinards 😀

      Le roman était enthousiasmant aussi !! Tout le mérite revient à l’auteur, moi, je ne suis qu’une simple lectrice blogueuse qui fait de son mieux 😉

      Merci mon manU… :*

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  4. Tentant ! j’adore les magiciens !
    Est’ce que tu connais le grand Merlini ? Il y a quelques romans et nouvelles (principalement des chambres closes), je ne me souviens plus du nom de l’auteur (enfin, quand il etait magicien, il se faisait appeler le grand Merlini 😉 et c’était un ami de Steeman… Chère enquêtrice, tu as tous les éléments ! 😉

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    • Le Grand Merlini est un illusionniste professionnel et détective amateur.

      Né dans une roulotte du cirque Barnum and Bailey, A. Merlini est devenu dès son plus jeune âge le partenaire itinérant d’une troupe de cirque, avant de créer son propre numéro et de se lancer dans une carrière indépendante.

      Il s’installe en 1938 à Times Square et y ouvre un magasin de vente d’accessoires de magie : « La Boutique Magique – Miracles à vendre »

      Dès lors, il est fréquemment sollicité par l’inspecteur Homer Gavigan, de la Brigade des homicides de New York, pour résoudre des problèmes insolubles, que narre son ami Ross Harte.

      4 romans et les 12 nouvelles de Clayton Rawson (mort en 1971, donc, ami de Stanislas-André et pas de Stéphane 😆 )

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  5. Je ne vais pas en faire des tonnes. Ce livre est un chef d’œuvre et je suis fier que l’amie que tu es en a tant profité.
    Écoutez ce que dit Belette, ce livre est un roman à part, qu’on n’oublie pas

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