L’effet papillon : Jussi Adler-Olsen

Titre : L’effet papillon [NUM]                                                        big_5

Auteur : Jussi Adler-Olsen
Édition : Albin Michel (2015)

Résumé :
Marco, un adolescent de quinze ans, a passé toute sa vie au sein d’une bande de jeunes voleurs exploités par son oncle Zola. Un jour, alors qu’il essaie de sortir de la clandestinité, il découvre le cadavre d’un homme, lié à des affaires de corruption internationale, dans le bois derrière les maisons de son ancien clan, et doit fuir, poursuivi par son oncle qui veut le faire taire.

Parallèlement, l’enquête du Département V sur la disparition d’un officier danois, piétine. Du moins, jusqu’à ce que Carl Mørck ne découvre qu’un jeune voleur, Marco, pourrait avoir des informations pour résoudre ce cold case.

Déjà traqué par la bande de Zola, Marco déclenche malgré lui un tsunami d’évènements et se retrouve avec des tueurs serbes et d’anciens enfants soldats sur le dos. Aucun moyen ne sera épargné pour l’éliminer et gagner le département V de vitesse.

Petit plus : Encore une fois, Jussi Adler-Olsen a réussi à nous surprendre. Dans ce cinquième tome de la série, Carl Mørck et ses assistants s’engagent dans une course-poursuite au suspense haletant qui, des rues de Copenhague, les amène jusqu’en Afrique.

Critique :
L’effet papillon, c’est quoi ? Et bien, c’est un phénomène assez étrange…  Il est dit que l’effleurement de la plume d’Adler-Olsen sur une feuille de papier, au Danemark, peut provoquer, chez ses lecteurs, un tsunami d’émotions.

Oui parfaitement ! À chaque roman de cet auteur, c’est un coup de cœur. Quatre romans lus et, non seulement les enquêtes du Département V me passionnent toujours autant, mais en plus, l’auteur se renouvelle à chaque fois, évitant ainsi de tomber dans une trame identique qu’il copierait à l’envi.

À croire qu’il a trouvé la recette parfaite et qu’il change juste la manière de la cuisiner afin de nous surprendre.

Certains ingrédients sont toujours dans la recette de base, tels que des faits concrets et d’actualités (cette fois-ci, c’était sur l’immigration, le traitement des Roms et l’exploitation des minorités…), du suspense (sans en abuser), des personnages secondaires attachants, bien travaillés, une plume qu’il trempe dans l’humour (quelques pincées de-ci, de-là), sans oublier le fil rouge avec les membres récurrents du Département V.

Cela donne un sentiment de retrouver des vieux copains et de suivre leur petites histoires.

Distillant petit à petit des informations sur le staff des trois barjots qui composent le Département V, il nous tient par les c… heu… par les questions que l’on se pose sur le passé obscur de certains des membres (surtout Assad).

Et l’auteur, ce sadique, nous envoie des infos par petites doses… ce qui fait que je me questionne encore plus sur notre petit syrien, cet élément du groupe que j’adore (surtout ses métaphores avec les chameaux ou dromadaires) mais qui soulève bien des interrogations dans ma tête.

Je dois dire aussi que j’ai eu un coup de cœur pour le jeune Marco et j’apprécierais le retrouver dans les romans suivants… Monsieur Adler-Olsen, si vous me lisez… Merci.

Sans mettre la charrue avant les dromadaires, Adler-Olsen tisse sa toile de manière lente, mais sans vous faire bailler d’ennui. Si vous voulez dormir, ne vous lancez pas dans un de ses romans, comptez plutôt les chameaux !

De dunes de sables en dunes de sable, Adler-Olsen fait souffler un petit vent jusqu’à ce qu’à nous révéler le dromadaire caché derrière tout ce monticule de sable.

Et le coup de génie est là parce que chaque tome est différent : il peut nous divulguer beaucoup dès le départ ou quasi rien. Chaque roman est différent !

S’il manie l’humour avec brio, notre écrivain ne se prive pas non plus pour tacler son pays et la mentalité de ses habitants… la plume sait se faire perfide sans en avoir l’air.

Niveau suspense, je me demande même si l’auteur ne ferait pas partie – avec d’autres – d’un complot visant à me coller une tachycardie durant mes lectures. Si, si, parce que dans son roman, il y a quelques passages qui m’ont fait passer le palpitant à plus de 150 pulsations par minute.

Bref, sans être un thriller à cent à l’heure, il sait vous emmener à un train de dromadaire dans son enquête sans que vous voyez le temps passer. Et on en redemande.

Lire Jussi, c’est Jouissif…

BILAN - Coup de coeurChallenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et le Challenge « Nordique » chez Mes chroniques Littéraires.

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37 réflexions au sujet de « L’effet papillon : Jussi Adler-Olsen »

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  3. Un peu déçue par son premier que je trouvais trop lent mais je dois avouer qu’en lisant ta chronique…ben…j’ai bien envie de retenter l’expérience! T’es trop forte toi! 😉

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  4. Lire un Jussi c’est jouissif, ça c’est une accroche 😀 !! tu sais que la littérature nordique et moi on n’est pas copines, c’est pourtant un romancier qui me tente beaucoup, encore plus après ce billet !

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  5. Ouah!!!!Je me demande encore pourquoi a l’heure d’aujourd’hui je n’ai toujours pas lu de Jussi!!!!!Ta chronique va me le faire regretter amèrement!!!!!
    Et tout comme gruz j’adore ton intro!!!!!!!!!!!!!^^
    allez 2015 sera Jussi (jouissive) promis!!!!!!!!!!!!!;)

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  6. ahah bravo !! bravissimo ! Elle est magnifique ton intro 😉
    Oui oui je suis bien d’accord, le Jussi est un sacré bonhomme et ses personnages aussi
    Allez allez, écoutez tous le belette !!

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