Leçons d’un tueur : Saul Black

Titre : Leçons d’un tueur                                                           big_3-5

Auteur : Saul Black
Édition : Presses De La Cite (2015)

Résumé :
Repérer, traquer, tuer, recommencer.

Katrina, Sarah, Angelica, Shyla, Yun-seo, Leah, Lisbeth… Sept femmes âgées de vingt-quatre à quarante ans. Sept femmes retrouvées mortes aux quatre coins des États-Unis. Violées, torturées, exécutées. L’œuvre d’un homme ou de plusieurs ?

Depuis trois ans, la police tourne en rond et n’a pour indices que d’étranges objets découverts dans les corps mutilés des victimes.

Aujourd’hui, l’inspectrice à la Criminelle de San Francisco, Valerie Hart, sent qu’elle tient enfin une piste sérieuse.

Mais il faudra faire vite, car la prochaine cible pourrait bien être une petite fille de dix ans piégée dans une cabane isolée du Colorado.

Alors que ses vieux démons refont surface, Valerie se lance dans une course contre la montre…

Petit plus : Saul Black signe un thriller implacable et nous plonge avec maestria dans l’horreur la plus totale. En sortirez-vous indemne ?

« Ne lisez pas ce texte. Aucun lecteur ne mérite d’être autant terrifié. » Linwood Barclay

Critique : 
Ah mais que j’en ai ma claque des 4èmes de couverture trompeur ou prenant des raccourcis un peu trop exagéré !

Ah que j’en ai ma claque des bandeaux titres ajoutés par des auteurs connus dans le but de faire vendre les livres des autres !

Non pas que le roman n’était pas un thriller de bonne facture, non pas qu’il n’était pas terrifiant, mais pas à ce point là !

Linwood Barclay a un peu exagéré en ajoutant « Ne lisez pas ce texte. Aucun lecteur ne mérite d’être autant terrifié. » On est loin d’avoir les chocottes durant les 500 pages ! Et le résumé ne devrait pas raccourcir l’histoire de cette manière.

Mes points de discordes étant dit, passons au reste : ce que j’ai pensé du roman.

Comme je le disais, un thriller de bonne facture, avec plusieurs points de vue (l’inspectrice, le serial-killer, Nell, une victime…) ce qui ne vous laisse pour ainsi dire pas de temps mort pour bâiller d’ennui. Les pages se tournent toutes seules et la lecture avance à grand pas.

Du terrifiant, il y en a durant quelques passages et le premier chapitre est assez envolé niveau adrénaline ! Ça commence comme un feuilleton gentillet avant de se terminer dans un bain d’hémoglobine et une course poursuite qui vous donnera les mains moites.

La plume de l’auteur est agréable à suivre, changeant selon que nous sommes en présence de l’inspectrice Valérie Hart, du Grand Méchant ou d’une de ses victimes.

Là où j’ai coincé, c’est justement avec l’inspectrice Valérie Hart, torturée à souhait dans ses pensées, alcoolique, ayant elle-même sabordée sa vie sentimentale…

Et là je dois dire que « Trop is te veel » ! Elle revient un peu trop à mon goût sur son amour qu’elle a foutu en l’air (constamment) et à la fin, c’est redondant, épuisant et c’est totalement inutile de nous le répéter. Ça va, j’ai compris. Bref, aucune empathie ou sympathie pour ce personnage pourtant central.

Autre petit soucis, c’est le Grand Méchant… Avec un titre de roman pareil, je m’attendais à ce qu’il nous explique un peu plus son modus operandi de serial-killer, un peu comme celui de Ellroy dans « Un tueur sur la route » qui nous expliquait ce qu’il faisait.

J’aurais aimé aussi en apprendre beaucoup plus sur son enfance. Pas dans le but de me faire l’avocat du diable, mais pour comprendre comment le comportement de certains adultes envers des gosses pouvait donner des tueurs en série. Pas « excuser », juste essayer de « comprendre ».

Niveau « enquête », elle ne traîne pas durant les 500 pages et les quelques petits détails grappillés à gauche et à droite vont faire avancer cette enquête pas facile et qui était au point mort depuis quelques années.

Un thriller qui porte bien son nom, donnant au lecteur des frissons, de l’angoisse, de la peur, des mains moites, de l’adrénaline, des envies de hurler « Cours, Forrest, cours » aux victimes, une enquête trépidante et un final qui m’a fait me crisper dans le divan.

Petit bémol sur Valérie Hart, l’inspectrice, pour laquelle je n’ai ressenti aucune empathie et qui, bien que très brillante – et n’hésitant pas à prendre des risques pour sauver des vies – m’a plus souvent exaspérée par son comportement border-line et ses complaintes sur sa vie amoureuse qu’elle avait elle-même assassinée.

Malgré ces petits bémols, une bonne lecture qui m’a fait monter l’adrénaline et passer un moment où l’angoisse pouvait surgir à chaque page. Mais pas au point de me terrifier comme Linwood Barclay.

Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015) et Le « Challenge US » chez Noctembule.

35 réflexions au sujet de « Leçons d’un tueur : Saul Black »

  1. hé ben, dis moi tu es pas du genre à te laisser convaincre, toi.
    J’ai eu plus d’indulgence pour cette pauvre Valérie, mais bon, e suis sans doute un coeur d’artichaut.
    Sinon, globalement si je suis moins sévère avec ce titre, je suis globalement d’accord avec le compte rendu que tu en fais. 🙂

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  5. Amusant car j’ai justement écrit une critique d’un livre qui promettait ci et là, et pas du tout ! J’ai aussi crié à la publicité mensongère pour la quatrième de couv d’un autre livre….

    En tout cas, ton billet m’aura permis une chose : ne pas ajouter ce livre à ma liste .. déjà énorme (ma PàL aussi se porte bien…)

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    • Le thriller est bon, c’est pas ça le problème, mais il ne révolutionne rien non plus. Un bon moment de lecture, c’est tout. Mais d’après ce que j’avais lu, je m’attendais à le finir sous le lit ou pire, cacher le roman dans le freezer, comme Joey dans Friends avec Cujo 😀

      Tu sais, nous sommes entourés de pub mensongère ou tronquée délibérément. c’est comme ceux qui disent que leurs produits n’augmentent pas de prix, mais en fait, c’est la quantité qui diminue, mais tu ne t’en rends pas compte parce que tu ne retiens pas les quantités d’origine.

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    • Il est bon, juste la fliquette que je n’ai pas eu de sympathie pour elle. Par contre, Nell, Angelo, oui !!

      Adrénaline, enquête de bonne facture, un bon moment de lecture mais d’autres lectures m’ont bien plus terrifiées au point que je n’avais pas su terminer le livre… histoires vraies, dans les camps, ça te refroidit vraiment !

      Oui, je lis vite pour arriver au bout de ce que je veux lire !!

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  6. ah je déteste maintenant, les petites phrases censées faire saliver le lecteur (à part celle de Stephen King, je sais pas pourquoi je lui fait confiance à chaque fois à lui 😉 )
    Donc rien que pour ça je passe mon tour…..Na!!!!
    Ben oui il faut bien faire des choix drastiques avec une Pal aussi énorme!!!!!
    bizzzzzz ma binome, et bonne fin de weekend!

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  7. eheh je viens juste de le finir cette aprem, donc ton avis tombe bien (le mien attendra un peu).
    Je suis bien d’accord avec toi, Barclay est une chochotte 😉
    J’ai eu globalement un peu + d’empathie que toi pour la nana flic. un bon thriller comme un exercice de style, qui de révolutionne rien mais le mec sait bien écrire (et ça ce n’est pas un scoop pour moi)

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