Josey Wales hors-la-loi : Forrest Carter

Titre : Josey Wales hors-la-loi                                                           big_4

Auteur : Forrest Carter
Édition : Payot et Rivages (2015)

Résumé :
Alors que la guerre de Sécession est sur le point de se terminer, Josey Wales, un paisible fermier, voit sa femme et ses fils massacrés par des pillards nordistes. Il s’associe alors avec des renégats sudistes pour mener à bien sa vengeance.

Western d’aventure et roman noir culte, adapté au cinéma par Clint Eastwood (1976).

Critique : 
D’emblée, oublions le film magistral avec Clint « Blondin » Eastwood car il y a des différences (film centré sur une vengeance) et concentrons-nous sur le roman original.

Si les manuels d’Histoire nous ont appris que la guerre de Sécession a débutée en 1861, on avait omis de nous signaler que cela faisait déjà 6 ans que la frontière entre le Kansas et le Missouri était mise à feu et à sang par des maquisards du Nord ou des guérilleros du Sud.

Josey Wales, paisible fermier dans les monts Ozark a retrouvé sa famille massacrée par des Redlegs (bandits agissant pour le compte des troupes nordistes) et notre homme, fou de douleur, a rejoint les outlaw Sudistes. La chevauchée qu’ils accompliront sera sanglante et ils ne laisseront que ruines fumantes derrière.

En 1865, la guerre de Sécession a cessée, c’est sûr, mais Josey Wales a refusé l’amnistie promise aux outlaw qui avaient fait la guérilla durant presque 10 ans.

Le roman n’épiloguera pas sur les années de guérilla menée par Wales et les célèbres hors-la-loi qui l’accompagnaient, mais il se concentrera plutôt sur la fuite de Wales vers le Texas puisqu’il a refusé l’amnistie.

À priori, on pourrait croire que l’on va détester cet homme qui a commis des pillages, tué des civils, des innocents ou des coupables…

Étrangement, non, il n’en est rien, parce que si Josey est un outlaw, il est aussi un homme de parole, fidèle à ses amis et ne les abandonne pas, même grièvement blessé, comme il le fit avec Jamie Burns.

Ce roman, c’est un voyage initiatique vers la rédemption, même si au départ Josey ne le sait pas encore.

Les pages se tournent toutes seules, la tension est souvent à son comble pour certains passages, ça se lit vite, ça se lit avec plaisir, ça se dévore, mais gaffe aux hémorroïdes à force de chevaucher dans vastes plaines des États-Unis.

Son voyage vers le Texas sera semé d’embuches, mais aussi de belles leçons de courage et d’amitié, entre lui, son ami Cherokke Lone et une indienne Petit Clair de Lune. Personne ne dira des mots d’amitié, mais chacun est prêt à donner sa vie pour les autre.

Le texte est puissant, beau, empreint de beaux discours sur les hommes qui peuvent vivre ensemble sans s’entretuer. Il y a de la philosophie, dans ce roman noir.

Pourtant, je suis tombée de ma selle en lisant dans la postface (heureusement à la fin du livre et pas au début, normal, c’est une « post ») que l’auteur (de son vrai nom Asa Earl Carter) avait une forte odeur de souffre car il avait été affilié au Ku Klux Klan. Et je vous passe le reste. Glop.

Mais au diable l’auteur et son passé sombre, moi, je ne m’attacherai qu’au roman et au formidable voyage dans lequel il m’a emmené !

Des outlaws qui font pleuvoir les balles, tirant plus vite que Lucky Luke et galopant ventre à terre, le tout dans une nature encore vierge, moi, ça me botte.

Ajoutez-y des indiens, des grands sentiments d’amitié, une touche d’amour, un fond d’Histoire et la tronche des bandits sur format A4 cloué sur les arbres et moi, je ne me sens plus.

Sautez en selle, prenez les rênes dans vos dents et sortez vos six-coups si vous voulez traverser toutes ces belles étendues sauvages en un seul morceau.

« Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur, Challenge « La littérature fait son cinéma – 4ème année » chez Lukea Livre, Le « Challenge US » chez Noctembule et le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park.BILAN - Coup de coeur

28 réflexions au sujet de « Josey Wales hors-la-loi : Forrest Carter »

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    • Mais c’est très différent, ici, pas question de vengeance, il ne tue pas celui qui a massacré sa famille, pas de combat entre eux et son voyage est bien détaillé, contrairement au film où on dit qu’il va vers le Texas.

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  4. Oui c’est vrai ça comment tu le fais le o barré….Et puis tu m’as expliqué le ç en majuscule mais ça veut pas non plus……….:(

    J’aime bien les héros de parole, fidèle a ses amis, c’est toujours un trait de caractère qui me plait de voir !!!!!
    Il a l’ai pas mal ce livre, je me le note pour la philosophie….
    Un roman fort avec un heros admirable , je dis banco, meme si on depart je ne me serai pas penchée dessus, les westerns c’est pas mon truc……….

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    • ALT 0248 pour le ø

      Le Ç, ça se fait avec le ALT et ensuite le 0199, sans rien relâcher du ALT. Tu as un pavé numérique sur ton clavier ?? Tu étais bien en NUM Lock pour le pavé ??

      Pour être fidèle en amitié, il l’est, ils le sont tous, un pour tous, tous pour un.

      De la bonne philosophie, ce qui est étrange lorsque l’on connait les véritables pensées de l’auteur. Mais bon, l’auteur s’adapte à son texte, je pourrais inventer un personnage raciste au possible sans l’être.

      Un western, de temps en temps, ça fait du bien, parce que tu te dis que ce n’était pas il y a 400 ans que l’on pensait ainsi et que les États-Unis était une nation en devenir, où tout restait à faire et qui foutait dehors des terres des gens qui s’y trouvaient depuis des siècles. Et ensuite, les gens osent dire « Mon pays » ou « je suis chez moi »… Je déteste ça ! On n’est proprio que de sa maison ou d’un morceau de terrain et de rien d’autre 😉

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        • Très subjectif… 😉 mais je précise que mes sous-vêtements sont bien à moi 😛

          Je suis née poussière et je le redeviendrai, engraissant les vers de mon petit corps… bon, ça devient noir !

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        • Pas de soucis… bon, as-tu un pavé numérique sur le côté droit de ton PC ?? Si tu as un PC portable avec un grand écran, pas de soucis, c’est compris dans le prix, si tu as un petit écran, c’est plus chiant, les chiffres sont en haut et là t’es dans la merde.

          Si pavé numérique à droite, mettre le pavé en fonction en appuyant sur « NUM Lock », si en activité, rien faire (vérifie en tapant quelques chiffres).

          Appuyer sur la touche « ALT » à gauche de la barre de tabulation. Sans ôter ton doigt de la touche « ALT » que tu presses avec amour, tu tapes sur le pavé numérique les chiffres 0199 et le Ç apparaît sur ta feuille de texte. Dès que tu as tapé sur le dernier 9, tu relâches tout, bien entendu.

          Si ça marche pas, abandonner toute espérance ! mdr ma blonde !

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