Titre : Black Cocaïne
Auteur : Laurent Guillaume
Édition : Denoël (2013)
Résumé :
« Au Mali, tout est possible et rien n’est certain », ainsi parle Solo, ce Franco-Malien recherché par la police française qui a laissé derrière lui un passé obscur pour recommencer une nouvelle vie sur le continent noir.
Ancien des stups respecté de la profession, Solo est devenu à Bamako un détective privé populaire. Même si les souvenirs douloureux le hantent souvent, Solo les noie avec application dans l’alcool.
Jusqu’au jour où une belle avocate française l’engage pour faire libérer sa sœur arrêtée à l’aéroport avec de la cocaïne. Un dossier en apparence simple pour Solo, mais cette banale histoire de mule va prendre une tournure inquiétante.
Ses vieux démons réveillés, l’ex-flic se lance dans cette affaire dangereuse, entre tradition et corruption, avec la détermination de celui qui n’a rien à perdre.
Critique :
Bamako, la capitale du Mali, me faisais toujours penser à l’horrible chanson d’Amadou et Mariam qui m’avait cassé les oreilles un été, sur une chaine française… « Le dimanche, à Bamako, c’est le jour des mariages ». Une horreur.
Maintenant, lorsqu’on me parlera de Bamako, je penserai à Souleymane Camara, dit Solo, ancien flic de la brigade des Stups française, en exil dans ce pays qui ne pratique pas l’extradition de ses ressortissants.
Ce qu’il a fait à Lyon et qui a nécessité une fuite aussi loin, nous le saurons dès le prologue, ensuite, il nous faudra juste additionner un plus un pour comprendre la débauche de violence du début.
Solo, ça rigole pas comme mec, surtout quand on lui prend ce qu’il a de plus cher au monde. Là, il devient un vrai fauve.
Malien de par son père, français de par sa mère, métis donc, il a toujours l’impression d’être assis le cul entre deux chaises : en France, il était le Black de service, au Mali, il est le Blanc. Cherchez pas docteur…
Solo a fait son trou au Mali, est devenu détective privé, comme Sherlock Holmes… À la différence que le Consulting Detective anglais ne prenait une solution à 7% de cocaïne uniquement lorsque son cerveau n’avait pas d’énigmes à se mettre sous les petites cellules grises !
Notre détective franco-malien, lui, il carbure à l’alcool, aux rails de coke et autres pilules magiques telles les Benzodiazépines.
Vu ainsi, le personnage aurait pu être abject, l’auteur aurait pu en faire trop, mais il a su doser le cocktail de la personnalité de Solo pour en faire un personnage attachant, drôle, qui ne lâche rien dès que l’on touche aux siens.
L’affaire dont une cliente l’avait chargé semble banale, à priori : payer un magistrat pour faire sortir une mule à la demande de sa sœur (la cliente).
Mais cette affaire banale est comme un peu comme un chèche, on a le commencement, mais on ne sait pas à quel moment on atteindra le bout, après avoir déroulé des mètres de tissus.
L’écriture passe toute seule, elle coule comme l’eau dans votre gorge assoiffée d’aventures et l’histoire prendra une tournure inattendue, le tout devenant vite périlleux.
La plume est sans gants, plongeant dans des mots crus, pimentant le tout avec quelques scènes de sexe et diluant l’encre dans du sang.
Elle défit ma braguette et descendit mon pantalon. Elle eut un petit soupir d’aise lorsqu’elle réalisa combien je bandais. Elle s’empara de ma bite sans douceur, la dégageant de mon caleçon pour mieux l’engloutir. Elle me suça avec délectation, jouissant de son pouvoir sur moi. Je m’arrachai à sa bouche, pour ne pas jouir là comme un con, le pantalon en bas des pieds, à sa merci.
Dans un pays où tout est à vendre et où tout s’achète (suffit d’y mettre le prix), il n’est pas facile de remonter le flux de l’affaire afin d’arriver au commanditaire.
Drôle, mais sans concession, la verve de l’auteur vous plongera la gueule la première dans un pays gangrénés par les trafics et la corruption.
— Vous ne les avez pas tués, dit-elle en guise d’introduction.
— En fait assassiner une bande de narcos armés jusqu’aux dents est plus compliqué qu’il n’y paraît.
Le portrait du Mali est cash, brut de décoffrage, violent, mais on sent que là-dessous, l’auteur connait le pays et l’aime bien, malgré ses lourds défauts.
L’histoire ne perdra pas de temps en salamalecs inutiles, on rentre direct dedans, on fonce dans le tas, on prend des coups, on les rend, on enquête, on fouille, on défouraille et on en sortira groggy, secoué, éprouvé après cette putain de bonne lecture !
♫ Cette semaine, à Bamako, c’était les journées vendetta ♪
Un roman lu en une journée… J’étais encore un peu dans mon trip « Mois Anglais », oubliant que la vitesse de lecture n’était plus importante.
Challenge « Thrillers et polars » de Canel (2014-2015).
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Je dois me le faire mais je manque de temps hihihih
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Vas-y, fais-le toi !!
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J’aime tes chroniques le lundi
J’aime tes chroniques le mardi
Et le samedi aussi. …
Ok je sors. …
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MDR ! PTDR
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vous la connaissez en Belgique celle là ?
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♫ Je t’aime le lundi
Je t’aime le mardi
Je t’aime le mercredi
Et les autres jours aussi ♪
Hélas, je l’ai entendue une fois et j’ai pas aimé. Les paroles d’eduardo volent pas haut (j’ai même dû aller sur le Net pour retrouver les paroles exactes et le nom de cet espèce de chanteur… 😉
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un grand moment pour les mélomanes…. lol
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Moment pur et intense devant la profondeur des paroles…
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Pourquoi pas pour cette lecture????
Allez fais toi le , le mois africain ca ira bien avec la canicule du moment!!!!!;)
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Le pire c’est que maintenant, j’ai envie d’en lire un sur l’Afrique du Sud… je sens que sans le vouloir, je vais me faire un mois africain !! Oui, la canicule… et quand cani cule… oups !
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Ca pourrait être sympa!!!!Varié et enrichissant! C’est quoi ce titre qui te tente?
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« La tuerie d’octobre » de … je n’arriverai jamais à l’écrire sans faute ! mdr
Et ensuite un Deon Meyer…
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Connais pas…..C’est l’occasion de nous emmener ailleurs ♫ emmene moi ailleurs♫….
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♫ Emmène-moi danser ce soir, joues contre joues et serrés dans le noir ♪
Wessel Ebersohn est le nom que je n’osais pas écrire !
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♫emmène moi ailleurs loin des vendanges du diables, ailleurs…..♫ c’est celle là que j’avais en tête!!!!!mdr
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Cabrel, me répond le Net. Une de lui que je ne connaissais pas. Mais c’est « les vidanges du diable » et pas les « vendanges » 😀
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Oh Mer….Credi….
Mon doigt a ripé à moins que ce ne soit mon cerveau….mdr
Mais note que la chanson est belle……;)
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Pas grave, après quelques apéros, ça me fait le même effet ! 🙂
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J’avais beaucoup aimé ce titre moi aussi…Et « doux comme la mort » que conseille notre ami Yvan, manque à mon actif. A corriger… 🙂
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Nous allons corriger, mon cher Vincent, sinon, Yvan va nous envoyer des romans à l’eau de rose pour nous punir…
J’ai trouvé plus d’émotions dans « black cocaïne » que je n’en trouve dans « Dust » que je lis pour le moment. Je n’accroche pas vraiment au style de l’auteur qui a parfois des touches « enfantines ».
Non, non, non, je ne tente pas le challenge « Mois Africain », je vous le jure !
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Je n’ai pas lu Dust, et ne peux pas en parler… Mais pour Black cocaïne, j’ai beaucoup aimé.
Et pour le challenge Africain, on pourrait faire, ils commencent à avoir un certain nombre d’auteurs de qualité.
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Oui, ils ont des auteurs de qualités et qui sont traduits, donc, ne nous en privons pas !
Je suis dans Dust et je suis mitigée à mort… parfois, l’auteur me donne de l’émotion en décrivant la misère et ce que certains sont prêts à faire pour s’en sortir, me donne de l’émotion avec la chasse dont font l’objet les albinos, mais ensuite, elle me pompe l’air avec un style d’écriture genre « ma petite nièce me remplace pendant que je fais du shopping »…
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ça me fait tout bizarre de lire un truc non anglais chez toi ;-). Et décidément tu n’as pas voulu calmer ton rythme !
En tout cas, content de voir que tu as fait ce choix pour revenir (je te conseille fortement la lecture de Doux comme la mort, du même auteur)
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Oui, moi aussi ça m’a fait tout bizarre, un peu comme si j’étais droguée et que là, j’entrais en cure de désintox… Mais Titine a déjà prévu pour moi un sevrage tout doux…
Oui, lecture expresse et en plus, hier, je voulais taper la chronique au soir, et pire, même, en rentrant du boulot, je voulais aller relire ma fiche du jour… ben non, j’ai rien à poster, le mois anglais, c’est comme Capri, c’est fini !!
Je vais me calmer et cherche le roman de laurent.
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c’est un challenge ? essayer de placer un titre de chanson dans chacun de tes commentaires ? 😉
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Oui, c’est le nouveau challenge du mois !
Allez… ♫ Il tape sur des bambous et c’est numéro un ♪
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Je vais me déconnecter pendant un mois, moi…
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Noooon, reste !!! ♫ N’y vas pas… Y a des tempêtes et des naufrages ♪ Le feu, les diables et les mirages ♪
♫ Reeeeste avec nous, reeeeeste avec nous ♪ comme on t’aime, tu nous délivreras ♪ (bruit de miroirs cassés).
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