Titre : Undertaker – Tome 1 – Le mangeur d’or
Scénariste : Xavier Dorison
Dessinateur : Ralph Meyer
Édition : Dargaud (2015)
Résumé :
Jonas Crow, croque-mort, doit convoyer le cercueil d’un ancien mineur devenu millionnaire vers le filon qui fit autrefois sa fortune.
Des funérailles qui devraient être tranquilles, à un détail près : avant de décéder, Joe Cusco a avalé son or pour l’emmener avec lui dans l’éternité. Pas de chance, le secret est éventé et provoque la fureur des mineurs d’Anoki City.
Comment laisser enterrer une telle fortune alors que pour survivre, eux suent sang et eau dans les filons ?
Comme le dit Jonas, « la mort ne vient jamais seule »..
Critique :
Le quotidien d’un croque-mort, c’est morose, c’est pas rose, mais c’est son destin.
Jonas Crow… Rien que son nom attire déjà la curiosité. Jonas, comme celui qui vécut dans le ventre de la baleine, et notre homme nous sort de temps en temps des citations biblique. Crow, qui veut dire corbeau en anglais.
— Dieu a dit: « Tu éviteras de faire chier un type qui braque un calibre 44 sur toi ». Et pour une fois ‘feriez mieux de l’écouter. »
Bien que pour notre Jonas, c’est plutôt les vautours ses compagnons de galère car notre homme est un croque-mort.
Oubliez notre époque bénie qui a fait de la Mort un commerce lucratif, en ces époques d’après Guerre de sécession, être un croque-mort ne vous valait pas grand-chose.
Le fait est que les gens ne nous aiment pas. Et c’est tant mieux. Je ne les aime pas non plus.
On ne parle pas aux croque-morts. On les ignore ou on leur propose du travail.
Heureusement que notre ami ne manque pas d’humour… Noir, comme son habit, noir comme sa carriole, noir comme ses deux chevaux.
— Vous connaissez ce monstre Monsieur Crow ?
— Non. Mais si vous en cherchez, ils sont faciles à trouver. En général, ils portent une médaille ou une étoile.
— Dieu a dit : « Tu laisseras ton prochain faire ses conneries tant que c’est avec son blé et son cul »; Saint-Jean aux New-yorkais.
— Navrée de vous décevoir, monsieur… mais monsieur Cusco est loin d’être mort.
— Ah… Et ça peut s’arranger ?
Et il est louche, notre Undertaker. Il sait se battre, tirer, mais évite de se balader avec des six-coups. Sauf lorsque ça devient plus que nécessaire !
— Depuis quand ce genre d’artillerie fait partie de l’équipement d’un croque-mort ?
— Depuis qu’il préfère ne pas devenir son propre client.
N’ayant pas lu le résumé mais acheté cette bédé sur sa couverture, son côté western et ses dessins qui me plaisaient bien, c’est plus vierge que Marie que j’ai entamé ma lecture et tant mieux, j’en ai gardé toutes les surprises.
Évidemment, si vous n’aimez pas les western et si la musique d’un certain Ennio ne vous fait pas frissonner de plaisir, passez votre chemin parce qu’ici, nous sommes face à tous les codes du western, sans pour autant bouffer la même soupe.
Du mystère, des tensions, une paire de nichons, des balles qui sifflent, des dialogues avec des réparties qui fusent plus vite que des flèches d’un carquois indien sur le sentier de la guerre, du suspense et les prémices d’une grande aventure avec un cadavre et une femme plus coincée qu’une fermeture éclair qu’on aurait plus ouvert depuis le Néolithique.
— Je vous envie monsieur Crow. Être dépourvu de toute dignité doit sans doute être des plus agréable.
— Ce que je leur ai dit, miss, c’était la vérité… Et la vérité c’est comme le fer rouge sur la plaie. Douloureux mais efficace.
Dessins superbes, couleurs qui donnent envie de chevaucher en criant « Yahaaaa » et une envie folle de monter dans la carriole de Jonas Crow, de prendre son Jed dans ses bras (Jed est un vautour blessé, aller pas imaginer des trucs dégueux, j’en suis pas capable) et de crier « En voiture Simone » avant d’ajouter un « Fouette cocher » des plus clinquants.
Vivement la suite ! Parce que des bédés western de cette qualité, j’en redemande. De plus, je trouve que Jonas Crow a un petit air de Mike S. Blueberry : même arrogance, même dégaine, même rapport avec l’autorité (« Mon corbillard, mes règles »).
— Attends !? Tu donnes un putain de T-Bone à un putain de vautour ?
— J’vais pas lui donner de la salade.
Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Victorien » chez Arieste, Le « Challenge US » chez Noctembule, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur.
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Je viens de le finir et j’adore… J’ai déjà réservé la suite 🙂
J’ai tout adoré dans cette bd aussi. Et l’idée que le gars a bouffé son or, c’est génial….
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Une horreur, non ? Il bouffe son or en mangeant du gâteau… beurk ! j’en aurais vomi. Oui, la bédé est d’enfer !
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une idée d’enfer 🙂 Il en avait tellement mangé qu’il n’a pas pu finir son assiette. Puisque tu es un peu méchante, tu aurais mangé pour éviter que les vautours humains viennent en profiter surtout dans le farwest 🙂
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Si je vais mourir, je m’en branle qu’ils en profitent ! On m’enterra pas avec… enfin, pas moi. Harpagon cet homme était.
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Oui, mais à un moment où à un autre, le corps devient poussière mais l’or restera or 🙂
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Oui… enfin, je pense !
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si tu crames, je ne sais pas si la chaleur est suffisante pour faire fondre l’or 🙂
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Je ne sais plus à quelle température il fond… Le Net me répond « point de fusion relativement bas : environ 1060 °C. »
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et la crémation alors, c’est à combien que cela monte ?
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850°
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Donc l’or était intact. Alors mangé par les asticots ou cramé, l’or était intact 🙂
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Merci pour ta 38e participation au challenge Polar !
En ce qui concerne le challenge Polar historique, je vais créer une nouvelle page d’ici…. la fin du mois, ne gardant que les membres toujours actifs du challenge.
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Tu remarqueras que je m’active toujours et avec ce titre, je double les coups ! Polars historiques et polar tout court ! 😉
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Oui !
Finalement, ça y est, la page est à jour !
Par contre, les liens ne sont pas dans l’ordre, j’ai mis à la fin un que j’avais oublié.
Félicitations pour tes 140 liens !
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Purée, 140.. et j’avais commencé le challenge chez Samlor après tout le monde ! 😀
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Ceux qui étaient fidèles au challenge de Samlor n’ont pas vraiment suivi chez moi…. Tu es l’une des exceptions !
Il faut maintenant que je mette mes propres liens à jour – c’est moins pressé !
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Bizarre, bon, ça nous avait fait drôle que ce ne soit plus Samlor mais j’étais contente que le challenge se poursuive, même si je ne te connaissais pas encore.
Un passage de challenge, c’est toujours difficile, on reprend les pantoufles d’un autre et je sais que les gens ont besoin de temps pour s’habituer à une autre crèmerie.
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Il me plait bien celui là, notamment pour les dialogues ! 😀
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Ils sont top et servi par un bon scénario, parce que des bons dialogues sur un scénar de merde, ça n’a pas autant de valeur ;-))
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Nous sommes d’accord 😉
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buvons un coup alors ;-))
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Bonjour Belette, Je note ce titre. J’ai des petits cow-boys devenus grands, dans mon entourage.
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Pas trop petits, les cow-boys parce que Jonas n’est pas un ange ;-))
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50 et 60 ans, ça va ?
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ça va, ils ne sont pas trop jeunes ;-))
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