Le cycle de Dune – T1 – Dune : Franck Herbert [LC avec Stelphique]

Titre : Le cycle de Dune – Tome 1 – Dune                                   big_3-5

Auteur : Frank Herbert
Édition : Pocket (2005)

Résumé :
Il n’y a pas, dans tout l’Empire, de planète plus inhospitalière que Dune. Partout des sables à perte de vue. Une seule richesse: l’épice de longue vie, née du désert, et que tout l’univers achète à n’importe quel prix.

Richesse très convoitée : quand Leto Atréides reçoit Dune en fief, il flaire le piège. Il aura besoin des guerriers Fremen qui, réfugiés au fond du désert, se sont adaptés à une vie très dure en préservant leur liberté, leurs coutumes et leur foi mystique. Ils rêvent du prophète qui proclamera la guerre sainte et qui, à la tête des commandos de la mort, changera le cours de l’histoire.

Cependant les Révérendes Mères du Bene Gesserit poursuivent leur programme millénaire de sélection génétique ; elles veulent créer un homme qui concrétisera tous les dons latents de l’espèce. Tout est fécond dans ce programme, y compris ses défaillances.

Le Messie des Fremens est-il déjà né dans l’Empire ?

Critique du Cannibal Leteur : 
♫ Il y a le ciel, le soleil et… pas de mer ! ♪ Que du sable à perte de vue.

Pas de dromadaires, mais des vers de sable avec une gueule tellement grande qu’elle te boufferait un vaisseau Star Wars.

Et puis, il y a les terribles Fremens et rien à voir avec les femmes qui courent les seins nus !

Voulant m’encanailler dans la SF, je me tâtais toujours pour savoir par quel pavé de SF commencer quand ma binôme de LC me cria « Help, je suis perdue sur Dune ».

Alors, n’écoutant que mon courage, j’ai foncé droit sur la planète Arrakis (Dune pour les intimes), pensant m’y échouer aussi mais je m’en suis très bien sortie, malgré le manque cruel d’eau et de bière ! Obligée de porter un distille et de boire ma propre production de flotte…

Hormis du sable à perte de vue et de l’eau qu’il faut traquer et stocker, le monde de Dune (ainsi que l’Espace tout entier) n’est pas si éloigné du nôtre.

La Guilde est un gros Lobby qui contrôle vos déplacements, l’épice présente sur Dune a plus de vertus que nos drogues, mais se vend bien plus cher, les complots sont légions, les coups bas dans le dos aussi.

Oui, il a des similitudes avec notre monde… Malgré tout, c’est toute une civilisation que l’auteur a recréé dans l’espace infini. Les personnages sont complexes, travaillés, certains évoluent.

Mais, il y a tout de même un « mais »… c’est fort manichéen ! Les Harkonnens sont très méchants, rien pour les sauver; l’Empereur Padishah Shaddam IV est un triple lâche, assoiffé d’absolutisme, les Atréides sont vraiment vraiment très gentils, limite humanistes; les guerriers Sardaukars sont des meurtriers sanguinaires, les Fremens résistent à tout et les Révérendes Mères Bene Gesserit sont vraiment très très fortes…

Pourtant, ce manichéisme passe aussi facilement qu’un doigt dans du beurre mou (Bison, elle est pour toi) et n’entrave pas la lecture ou l’empathie pour les personnages (ou la haine pour certains).

Les descriptions des paysages sont précises, bien détaillées et j’ai eu la gorge sèche plus d’une fois.

Quand à l’ascension de Paul Atréides, dit ensuite Paul Muad’Dib a tout de l’ascension d’un prophète qui devrait batailler pour offrir la liberté à son peuple.

La vie dans le désert est remplie de règles bien établies et qui pourraient parfois en faire frémir certains, mais le désert étant impitoyable, il faut résister et seuls les plus forts subsistent.

Malgré quelques passages plus lents et menés à un rythme plus pèpère, les pages se tournent toutes seules et le récit défile comme du sable tombant dans un sablier, nous emmenant à la dernière page et faisant en sorte que l’on ait juste une seule envie : lire la suite !

Conseil de lecture : allez peut-être voir l’ami Wiki pour les personnages, c’est plus facile quand on sait un peu où on va.

Le « Challenge US » chez Noctembule et Lire « À Tous Prix » chez Asphodèle (Hugo – meilleur roman – 1966).

Pourquoi je l’ai choisi (critique de Stelphique) :
J’avais envie de me mettre à la SF « pure et dure »…Lire des Classiques du genre….Incursion donc dans Dune obligatoire 😉

Synopsis :
Sur Dune, la planète des sables, germe l’épice qui donne longévité et prescience. A cause de l’épice, tout l’empire galactique du Padishah Shaddam IV tourne autour de Dune, âprement convoitée par les nobles maisons du Landsraad et la Guilde des Navigateurs.

Leto Atreides, Duc et Cousin de l’Empereur, a reçu Dune en fief. Pour peu de temps. En 10191, il meurt assassiné. Mais son fils Paul, avec sa mère, trouve asile dans les repaires du peuple Fremen, indompté, invaincu, la lie de Dune pour certains, le sel de la terre pour d’autres. Paul grandit dans le désert et forge l’arme de sa vengeance.

Mais ne va-t-il pas dépasser son but, lancer les légions Fremen en une effroyable croisade ? Il a, dit-on, le pouvoir de connaître l’avenir. Aura-t-il celui de l’éviter ?

Les personnages :
Il n’en manque pas dans ce tome!!!!!C’est fou cette variété de personnages, mais on ne s’y perd jamais grâce a cette alternance de chapitres. Petite préférence pour ceux qui mettent en scène Paul ou Jessica, mais bon chacun tient son role, on suit avec plaisir tous ses guerriers dans l’âme !!!!!!

Ce que j’ai ressenti: …Une lecture épicée qui appelle l’Or Bleu….
Arrakis, planète inhospitalière? Sans aucun doute… Mais que ce soit les personnages ou le lecteur non averti, cette planète a les pouvoirs de vous séduire! Tel un cobra des sables, il vous envoute d’un regard, vous fait sa jolie danse, et plonge en vous pour mieux vous mordre de l’intérieur! Maladivement accro, vous n’aurez que juste le temps de finir cette saga avant de sombrer vers des contrées inconnues…..

Dune, c’est un Monde à part entière, un fantastique univers enivrant, où le vent vous assoiffe, la chaleur vous étouffe, et le sable s’insinue dans chaque partie de votre corps. Même respirer en devient difficile, mais l’Eau sera votre principal problème.

Le désert reste toujours un lieu de mystère et de danger, il continuera de nous attirer encore et encore, malgré sa fatale réputation. Rien que pour cette richesse du décor, ça vaut vraiment le détour de fouler le sol d’Arrakis. Oui, ça, et la poésie qui se dégage de ses pages…

Tout était plat.
Dans son esprit, il chercha quelque chose de vertical qu’il put greffer sur ce paysage. Mais il n’y avait rien, rien d’un horizon à l’autre sous l’air surchauffé. La brise n’agitait pas la moindre fleur, la moindre plante fragile. Les dunes…Et la falaise, là-bas, sous le ciel d’argent bleui.

A l’Est, un faisceau de lumière grise monta dans la nuit, puis ce fut une opalescence nacrée et les étoiles en furent estompées. Alors vint le long, le lent sillage de l’aube sur l’horizon brisé.

S’il est vrai que Dune est une lecture qui n’est pas des plus faciles, il n’en reste pas moins qu’elle est d’une belle qualité! Elle doit s’apprécier, se déguster avec délectation. Je me suis laissée portée par la magie environnante, la douceur des grains de mots, le spectacle de la réflexion intérieure…

La tache a été ardue au départ, car c’est non seulement tout un monde inconnu qui s’ouvre au lecteur, mais aussi tout un champ lexical assez difficile à maitriser.

Au final, on se dit que toute quête mérite ses épreuves, le trésor n’en est que plus reluisant !

Je ne connais pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi.

Après, en ce qui me concerne, tout ce qui touche aux jeux politiques, stratégies militaires, trahisons en tout genres, ce n’est pas ma tasse de thé en règle générale. Bien qu’ici , ce soit bien raconté, avec même des phrases off ,pour ne rien perdre des intrigues, je n’ai pas trop accroché à ces tours de dupes.

Tous ses visages bavards l’écœuraient soudain. Ce n’étaient que des masques dérisoires appliqués sur des pensées infectes et les voix essayaient en vain de dominer le profond silence qui régnait dans chaque poitrine.

Il n’empêche que suivre Paul et Jessica dans leurs combats, reste ce qu’il y a de meilleur. Très sensible à tout ce qui touche à la Magie, j’ai été plus qu’enchantée de leur prescience, leurs pouvoirs… Leur enseignement quelque chose de fascinant.

J’adore contempler leurs destinées hors du commun, entre nouveau prophète ou grande prêtresse, leurs parcours entremêlés est captivant !

Je suis curieuse de voir leur évolution au contact du peuple Fremen et de toutes les péripéties futures qui jalonneront ce grand Cycle.

 Ma note plaisir de Lecture fee clochette 8/10

50 réflexions au sujet de « Le cycle de Dune – T1 – Dune : Franck Herbert [LC avec Stelphique] »

  1. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Novembre 2015 | The Cannibal Lecteur

  2. et bin je ne vais rien rajouter a ce que dit Yvan….mais juste un petit truc de ta critique : l’epice est tout dans cet univers beaucoup plus que l’eternite « epice de longue duree »…..elle sert pour les voyages, pour devenir reverende mere etc….qui a le controle de l’epice a le control de cet univers, a le pouvoir….;)
    alors bonne suite……;)

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  3. un chef d’oeuvre absolu pour moi, qui a changé toute ma vie de lecteur (j’étais très jeune, je ne le suis plus).
    Si tu as la curiosité de poursuivre, tu verras que rien n’est si manichéen. Le genre de lecture qui demande de l’investissement et de la concentration et du temps. pas sur que j’arriverai à le lire correctement aujourd’hui en fait

    Aimé par 1 personne

    • J’ai changé… (que tu peux dire, alors, avec la voix de l’autre nain).

      Ça changera pas ma vie, mais j’ai compris depuis longtemps que tout dépend du point de vue dans lequel on se place et les pires exactions sont pardonnables… Mais j’avais tout de même trouvé que les méchants étaient méchants et les gentils très humanistes…

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