Titre : Prime Time
Auteur : Jay Martel
Édition : Super 8 (2015)
Résumé :
À l’insu de ses habitants, la Terre est depuis des décennies le programme de télé réalité le plus suivi de la galaxie.
Tous se régalent depuis longtemps des aventures des Terriens, ces êtres primaires, aussi stupides qu’arrogants, qui, à force de guerres, de pollution, de décisions irrationnelles, s’approchent chaque année un peu plus de l’autodestruction.
Leurs aventures sexuelles, religieuses, politiques ont souvent été irrésistibles. Puis, peu à peu, l’audience s’est mise à chuter. Les spectateurs se sont lassés. Inutile d’épiloguer : vous faites partie du spectacle, après tout, vous savez ce qu’il en est.
Aussi les producteurs ont-ils décidé d’arrêter les frais. Et ils préparent en secret un dernier épisode destiné à marquer durablement les esprits : la fin du monde, prévue dans trois semaines.
Un seul homme, bien malgré lui, va avoir la possibilité de sauver la planète. Scénariste has been un peu déplumé et travaillé par une libido dévorante, Perry Bunt va en effet lever le voile sur la conspiration.
Hélas pour nous, il n’a pas grand chose d’un héros !
Critique :
Me voici face à un nouveau paradoxe au moment d’écrire ma critique d’un roman : j’ai bien aimé, mais…
Le bandeau-titre disait « Hilarant » et je n’ai « hilaré » (néologisme) autant que ça. Quelques sourires, sans plus.
Oui, c’est loufoque, drôle à la limite, mais de là à hurler de rire, non.
Si le pitch est intéressant et bien raconté, il y a quelques longueurs qui auraient pu être coupées au montage sans nuire au récit… Ajoutons que j’ai trouvé certains dialogues un peu simplistes et plats. Traduction ?? I’don’t know…
Le côté moralisateur, en ce qui concerne les travers de l’Homme, était parfois un peu poussé, même si je suis la première à dire que l’Humain est souvent un Crétin et responsable des situations qu’il créé lui-même avant d’accuser l’Autre.
Ce roman SF est en fait une satyre de notre société et des médias que nous consommons en masse, médias qui nous manipulent et nous qui nous laissons faire, tels des veaux en route vers l’abattoir.
Je me suis toujours demandée qui était le pire : les gens qui participent à de la soit-disant télé-réalité ou à ceux qui regardent ces émissions avec des étoiles pleins les yeux ? Pour moi, ce sont les deux.
Quand la télé en arrive à filmer des gens devant leur télé et que des spectateurs regardent ces même gens devant leur télé, on peut se dire qu’on a touché le fond, non ? Vous suivez toujours ?
Le pays peut bien s’enfoncer dans l’ignorance et dans l’apathie, la Terre peut bien se consumer dans ses propres émanations, l’expansion de l’univers peut bien se résoudre dans le néant, tout ce qu’on veut savoir c’est : qu’est-ce qu’il y a ce soir à la télé ?
Ici, l’auteur se plait à critiquer notre société humaine mais aussi les médias et leur course – à n’importe quel prix – à l’audimat au travers du peuple des Édénites, cette société d’extra-terrestres qui ont fait de la Terre un programme de télé-réalité.
Une réelle prospérité, une foi religieuse particulièrement affirmé, une législation très souple en matière d’armes à feu: tout concourait à ce que ce soit aux États-Unis que se déroulent les programmes de Channel Blue qui marchaient le mieux. Oui, c’était un pays où le gouvernement assassinait des gens parce qu’ils assassinaient des gens et déclenchaient des guerres pour empêcher que des guerres ne se déclenchent.
Cette société plus évoluée que nous, qui a banni les embrassades à pleine bouche, l’amour, le coït, le sexe, les touches-pipi, les crimes, les défauts, les croyances, la fonction d’uriner, de déféquer et qui ne se reproduit plus que par fécondation extra-utérus; s’emmerde à fond et n’a d’autre choix que de se gaver des milliers de programmes de télé-réalité fait à l’insu de certaines planètes.
Ça se dit évolué, mais ça vit devant un écran de télé… Trouvant bien entendu que nous sommes des pauvres terricules avec des comportements bestiaux. Fatalement, nous, on baise encore, on se tue et on s’entretue…
Tiens, à un moment, avec leurs questions à la con pour ce pauvre Perry Bunt – le gars qui essaie de sauver la Terre – ils m’ont fait penser à nos explorateurs qui, découvrant d’autres civilisations, les cataloguaient de primitives parce qu’ils ne faisaient pas les mêmes choses que nous.
Un roman amusant, plaisant, mais qui ne restera pas dans mes annales (pas oublier les deux « n »).
La satyre n’était pas mal, la critique de la société était bonne mais elle était servie par une écriture un peu plate, des rebondissements un peu trop nombreux avec trop de retournements de situations et le roman aurait été plus court qu’il en aurait gagné.
Amusant mais rien d’excitant.
Par contre, j’ai bien aimé le final et le clin d’œil de l’arroseur arrosé.
Le « Challenge US » chez Noctembule.
Totalement inconnu au bataillon, le pitch était tentant mais ton avis mitigé me dit que ce bouquin est bien là où il est 😉
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Ouh, lecture de 2014, ça… sans vérifier.
C’était pas mal, mais à un moment, ça partait un peu dans tous les sens. Malgré tout, j’en garde un bon souvenir et je ne l’ai pas oublié… Comme quoi, il vieillit bien dans ma mémoire.
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Ping : Bilan Livresque Mensuel : Janvier 2016 | The Cannibal Lecteur
Et bien voilà un livre que je ne lirais pas 🙂 Merci Belette (avec un L) 😉
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Mais avec 2 T ! mdr
Tu peux passer outre, en effet, mais le dit pas à Yvan, lui, il te dirait le contraire ! « de gustibus et coloribus non disputandum »
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le vilain 😉
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Assez, même beaucoup d’accord avec toi 🙂 Loin de me faire plier en deux de rire, même regard sur la télé-réalité (qui m’insupporte ) et je n’en garde pas un grand souvenir maintenant qu’on en parle 😉 (et pourtant j’en suis ressortie ravie au départ!)
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On n’en sort pas mécontent, le message était bon, même si un peu réducteur et toujours le même su l’Homme qui n’est pas gentil… blablabla.
La télé-réalité m’insupporte, je ne la regarde pas, n’étant pas psy, mais je sais une chose : elle correspond à ce que les gens veulent voir dans la majorité, sinon, si personne ne la regardait, c’en serait terminé depuis longtemps.
Non, c’est pas hilarant et on l’oublie assez vite, dommage.
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j’en ai un très bon souvenir. Ca m’avait bien éclaté en fait 🙂
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Drôle, amusant, mais pas plus que ça, j’ai souri mais pas d’éclat de rire. Une moment de détente mais rien de transcendant.
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je suis assez d’accord
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On se rejoint, une fois de plus !
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yep 😉
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Le thème fait envie mais de là à craquer et à le lire…. Je crois que la décision attendra que ma PAL descende un peu !
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C’est pas une priorité, en effet, pour moi. Yvan te dirait le contraire.
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Je l’ai beaucoup aimé celui-là ! 😀
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Comme quoi ! mdr
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J’avais envie de le tenter mais là, il va attendre son tour derrière mon énorme PAL qui me fait pâlir d’envie…..;)
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Tu as sans doute mieux à lire !
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Mdr, ouais tu la connais ma PAL!!!!
Commere, Thilliez, Simmons, Ness pour ceux qui me font de l’œil directement! Qui m’appelle de toutes leurs forces…..Ralalalala……Et toujours si peu de temps….
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Nous sommes maudites !!
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Je dirai plutôt chanceuses!!!Le verre à moitié plein de mon coté!!!!mdr
Attends on a que du bon dans nos PAL, c’est pas donné à tout le monde!!!!!;)
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Non, c’est pas donné, en effet !!
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Il me botte bien ce livre même si je te sens très mitigé 😊
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Yvan l’était moins, mitigé. Comme je disais, il n’est pas mal, mais possède quelques longueurs qu’on aurait pu éviter et à force de faire des rebondissements, ça perd de son charme.
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Oui je comprends. Je me souviens effectivement qu’il avait bien accroché le Yvan 😃
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Plus que bien accroché même !
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Avec le recul, je suis assez d’accord avec ta chronique… Amusant sans être hilarant (ça, c’est quand même rare dans un livre, faut admettre), souvent bien vu mais avec quelques petites longueurs. Pas un chef d’oeuvre, mais j’en garde quand même un souvenir sympa !
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Oui, il y a des longueurs en trop et des rebondissements qu’on aurait pu se passer.
La satyre des spectateurs et sur les médias est bonne, mais parfois, ça va un peu loin… trop de clichés aussi.
Un bon moment de lecture, mais pas de lecture coup de coeur.
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