Le Grand Méchant Renard : Benjamin Renner

 

Grand méchant Renard

Titre : Le Grand Méchant Renard

Auteur : Benjamin Renner
Édition : Delcourt (2015)

Résumé :
Un petit renard ridicule veut devenir la terreur du poulailler.

Le co-réalisateur d’Ernest et Célestine signe une fable coup de cœur. Face à un lapin idiot, un cochon jardinier et une poule caractérielle, un renard chétif tente de trouver sa place de grand prédateur.

Devant l’absence d’efficacité de ses méthodes, il développe une nouvelle stratégie.

Sa solution : voler des œufs, élever les poussins et les croquer. Mais le plan tourne au vinaigre lorsque le renard se découvre un instinct maternel !

MechantRenard400Critique :
On prend un renard aussi féroce qu’une limace séchée et on le place dans son environnement forestier.

On ajoute sur une colline une ferme avec un chien blasé, un cochon jardinier, un lapin un peu crétin, des poules pas cool et un loup qui a tenté de l’initier au regard méchant qui tue.

Notre renard est un médiocre Padawan parce que ça n’a pas marché !

Les poules n’ont pas peur de lui, les petits z’oziaux encore moins, le cochon lui offre des navets et le chien de garde de la ferme lui demande de ranger le bordel qu’il fout.

Comment faire pour devenir un prédateur quand tout le monde n’a cure de vous ? Comment inspirer la crainte ou tout simplement manger quand personne n’a peur de vous ?

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Le loup, jamais à court d’idées sadiques, lui conseille d’aller voler des œufs afin d’élever les poussins et les croquer.

Qu’est-ce que ça va donner, une idée aussi sadique que celle-là ? Des crises de fous rires, des larmes tant on se marre, des quiproquos, des scènes délirantes, tendres et un pauvre goupil qu’on avait rarement vu aussi maladroit !

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J’ai adoré les dessins, sans cases, les dialogues sans phylactères (les bulles, pour les ignorants) et j’ai vécu 185 pages de rires et de délires.

On pourrait croire que les dessins sont « simples », mais ils collent à merveille au ton du récit et les lavis des couleurs donnent une belle ambiance chaleureuse, sans surcharger les pages.

Les poussins sont craquants, le chien a tout de l’inspecteur de travaux qui n’auront pas lieu, le cochon est un rigolo, le lapin est crétin, les poules de vraies mégères non apprivoisées et les expressions de tout ces animaux sont un régal pour les yeux, sauf quand je pleurais de rire, parce que là, les dessins devenaient tout brouillés.

Malgré le fait que l’on se doute de l’issue de tout cela, on se prend au jeu et on suit l’évolution des poussins et du renard tout en se demandant comment on va échapper au méchant loup.

Jamais le récit ne devient ennuyeux et quand on se demande ce qu’il va arriver ensuite, boum, ça rebondit et on repart de plus belle pour une autre facétie.

Une vraie bouffée de détente et de fraicheur, sourire béat affiché sur ma face et gloussements à toutes les pages.

Chapeau l’artiste d’être arrivé à me faire aimer un autre renard que ce bon vieux Rox des studios Disney.

Un album qui fera plaisir aux plus petits, mais qui amusera énormément les grands puisque je suis une grande… Enfin, on s’comprend !

Bon, je vous laisse, je vais apprendre aux poules l’art du combat.

Étoile 5

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45 réflexions au sujet de « Le Grand Méchant Renard : Benjamin Renner »

  1. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Mars 2016 | The Cannibal Lecteur

  2. Ping : Le grand méchant renard – Benjamin Renner | 22h05 rue des Dames

    • Non, faut pas oublier, c’est chouette comme lecture, drôle, frais, amusant, bref, toussa toussa.

      Moi je ne l’avais pas oublié du tout, il m’avait tapé dans l’œil, pourtant, à la campagne, dieu sait si on n’aime pas les goupils. Poules bouffées, un chat avait failli y passer aussi et n’avait dû son salut qu’en allant se réfugier là où dormait les chiens (il avait passé la nuit dans le nid de Rex, roulé en boule contre le cul du chien) et un autre, trop gentil, qui n’y a pas pensé et c’est fait bouffer tout cru. On le regrette encore, ce chat là.

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  3. Rien que ton billet m’a fait éclater de rire et les planches que tu présentes également ! 😀 Je ne suis pas BD du tout mais celle-là je la note ! Merci pour « phylactère », je faisais partie des ignorant(e)s ! 😆 Je n’aime que les phylactères de champagne, en mêle temps à chacun sa bulle ! 😀 Warf !

    Aimé par 1 personne

    • Il m’avait tapé dans l’oeil dans un autre blog et je le voulais, à défaut de l’avoir acheté, je l’ai loué mais je me l’offrirai !

      Il est drôle, frais, les dessins m’ont transcendés et je suis contente de t’avoir rendue encore plus culturé (hihihi, néologisme) avec ce mot dont je pensais que seule Nabila ne savait pas.

      Baignant dans la bédé depuis mon plus jeune âge, j’ai su assez vite que qu’était un phylactère. 😉

      Le champagne, il me le faut Brut…

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  4. Ping : Le Grand Méchant Renard | Le Bibliocosme

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