Hell Blade – Tome 1 : Je-Tae Yoo [MANGA]

Heel Blade - T1 - Je-Tae Yoo

Titre : Hell Blade – Tome 1

Scénariste : Je-Tae Yoo
Dessinateur : Je-Tae Yoo

Édition : Ki-oon (2011) – Ceci est un manhwa (Corée du Sud et pas Japonais comme le manga)

Résumé :
Londres, 1888. La ville entière est plongée dans la peur depuis que Jack l’Éventreur rôde dans les ruelles mal famées de Whitechapel.

À la nuit tombée, il traque, assassine et mutile ses victimes avec une extrême férocité. Son macabre rituel se répète inlassablement, laissant les enquêteurs sans le moindre indice.

Mais les apparences sont trompeuses : bourreau comme victimes dissimulent un effroyable secret…

Un ballet gore et énigmatique, véritable réinterprétation du mythe de Jack l’Éventreur…

hell-blade-1458366Critique :
Quant on parle de réinterprétation du mythe de Jack l’Éventreur, c’est vraiment de la réinterprétation !

Londres, 1888, des femmes sont assassinées de manière violentes, des organes sont prélevés, la police piétine.

L’inspecteur Roy Johnson est sur l’enquête avec son collègue Herald et rien n’avance ! Jusque là, rien de neuf sur les pavés de Whitechapel.

Roy frouchelle aussi horizontalement avec Susan, une riche veuve, toujours sous la coupe de sa belle-mère et la vioque est plutôt violente.

Là où tout bascule, c’est lorsque Susan, en état de légitime défense, tue sa belle-doche et que son fiancé secret doit la sortir de là.

— Je suis persuadé que la vieille femme a été mise en pièces par un être humain ! Son meurtre suggère un mélange de remords, de doute et de peur … vous comprenez ?

La réinterprétation est totale, je vous le dis, le Jack que l’on connait, on l’oublie, on zappe tous les suspects qui ont, un jour, été considérés comme LE Jack.

Ici, rien à voir et entre nous, que ceux qui n’aiment pas le fantastique passent leur chemin parce que ce manhwa (qui se lit de gauche à droite, contrairement au manga) est orienté plein pot sur le fantastique.

Les couteaux utilisés par Jack The Reaper (Jack Le Faucheur) sont étranges, il utilise un flingue et n’a rien à voir avec l’idée que l’on se ferait du tueur de Whitechapel. L’idée du scénariste (qui est aussi le dessinateur) est même très bonne parce qu’inattendue.

Les dessins sont excellents, j’ai adoré cette ambiance de clairs-obscurs, les personnages sont intrigants peuvent nous réserver des surprises, de grosses surprises, même.

Tiens, au détour d’une page, j’ai croisé Sherlock Holmes ! Oui, un espèce de blondinet fumant la pipe. Et vu que j’ai revu le blondinet sur les couvertures des tomes 4 et 5, m’est avis que mon détective ne fera pas de la figuration dans l’affaire.

Âmes sensibles, s’abstenir quand même car c’est gore et violent.

Niveau personnages, les femmes sont mal barrées, pas à leur avantages et on toutes le même nez…

Niveau mecs, baraqués, remplis de muscles, sexy en diable, mais pour le moment, je ne me suis encore attachée à aucun. En espérant qu’ensuite ça change car c’est important, dans une histoire, de s’attacher à des personnages ou d’avoir des mystères autour d’eux.

Il y a deux choses qui m’ont déplu dans les dessins, dont une m’a énervé : lorsque l’on voit un document, un papier, un extrait de journal, dans les images, pas la peine d’essayer de le lire, on ne s’est même pas donné la peine d’écrire du texte dessus, c’est du Lorem Ipsum, autrement dit, on a utilisé un générateur en ligne de textes aléatoires.

Ce qui m’a prodigieusement énervé, par contre, c’est le fait que le dessinateur ne sache pas dessiner un cheval et ne prenne même pas la peine de vérifier sur le Net comment un harnachement se présente ! Le mors ? Pas besoin… Ok, à l’époque victorienne, on montait sans mors, comme en licol éthologique, sauf qu’ici, il a tout d’une bride normale sans mors, donc, sans frein !

Pire, un attelage, deux chevaux… Oukylè le timon entre les deux chevaux ?? Pas nécessaire, sans doute. Au fait, vos chevaux, dans une descente, ils retiennent comment la roulotte ?

Parce que le dessinateur nous a fait un harnachement sans le précieux avaloire ! Il a oublié aussi la croupière, la barre de fesses, les courroies de reculement, les anneaux de sellette pour les rênes. My god, les boulettes !

Et puis, à Londres, on roule en fiacre, en cab, en tout ce que vous voulez, mais la roulotte, ça fait un peu ♫ le gitan, le gitan, que tu ne connais pas ♪ (et on en revoit encore une dans le tome 2).

Anybref, on voit bien que je n’étais pas dans les parages quand il dessinait parce que je lui aurais expliqué deux ou trois choses sur les canassons, moi.

Une relecture du mythe de Whitechapel à la sauce fantastique, mais qui ne m’a pas déplu et comme j’ai acheté les 5 tomes directement, en occase, je vais pouvoir vous en parler durant tout le mois de juin car j’ai envie d’en savoir un peu plus sur l’affaire.

Vive le Mois Anglais !

Étoile 3,5

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2015-2016), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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CHALLENGE - Mois Anglais 2015 SH

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[Série] Life on Mars : La série qui t’envoie dans le passé

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Life on Mars est une série télévisée britannique en seize épisodes de 52 minutes, créée par Matthew Graham, Tony Jordan et Ashley Pharoah et diffusée entre le 9 janvier 2006 et le 10 avril 2007 sur BBC One.

En France, la série a été diffusée à partir du 20 mars 2007 sur 13e rue ; au Québec à partir de janvier 2008 sur Télé-Québec et en Belgique à partir de juillet 2009 sur RTBF.

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La série ne compte que deux saisons. Cette décision n’est pas issue de problèmes d’audience de la série – justement très élevée – mais de la volonté des créateurs de la série d’arrêter après seize épisodes, estimant que c’était une durée suffisante pour raconter les histoires qu’ils souhaitaient.

Un spin-off, Ashes to Ashes, en référence au nom d’une autre chanson de David Bowie, poursuit la série dans les années 1980 (la saison 3).

La chaîne ABC lance en 2008 un remake américain de la série : Life on Mars avec Jason O’Mara et Harvey Keitel.

Le titre de la série vient de la chanson éponyme de David Bowie qui est écoutée par Sam Tyler, le personnage principal, au moment de son accident et qu’il retrouve ensuite en 1973.

En plus de la chanson Life on Mars que l’on retrouve dans le pilote de la série et le final des deux saisons, on retrouve fréquemment des chansons de Bowie dans la série : The Jean Genie en discothèque (Le pari), Starman en clôture de l’épisode Meurtrier en puissance, et Aladdin Sane dans l’épisode Pièges pour jeunes femmes.

L’une des répliques fétiches du DCI Gene Hunt : « Trust the Gene Genie !«  fait référence à la chanson The Jean Genie.

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1. Synopsis :
Son nom est Sam Tyler. Il est commissaire à Manchester. Peu après l’enlèvement de sa fiancée par un tueur en série, il est renversé accidentellement par une voiture en 2006.

Il se réveillera en … 1973. Une époque où les ordinateurs portables et les téléphones mobiles n’ont pas encore été inventés.

Devenu inspecteur sous les ordres du chef Gene Hunt, Tyler démêle des enquêtes policières à l’aide de méthodes « modernes ». Dans le même temps, il essaie de comprendre ce qui lui arrive…

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2. Distribution :

  • John Simm : Sam Tyler, Commissaire principal en 2006, inspecteur en 1973. Date de naissance 1969.
  • Philip Glenister : Gene Hunt, Commissaire principal, chef de Tyler en 1973, flic de la vieille école.
  • Liz White : Annie Cartwright, auxiliaire de police. Elle a suivi des cours de psychologie à l’université.
  • Dean Andrews : Ray Carling, inspecteur adepte de la manière forte.
  • Marshall Lancaster : Chris Skelton, jeune inspecteur maladroit.
  • Tony Marshall : Nelson, barman du pub local.
  • Noreen Kershaw : Phyllis Dobbs, auxiliaire de police.
  • Ralph Brown : Franck Morgan, remplaçant momentané de Gene Hunt et il va tenter de faire passer Sam pour un traitre.
  • David Corden : Edwards
  • Joanne Froggatt : Mme Tyler
  • Kelly Wenham : Joni

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3. Première saison :

  1. Bienvenue en 73 (« Episode 1 »)
  2. La Loi selon mon boss (« Episode 2 »)
  3. Le pari (« Episode 3 »)
  4. Corruption (« Episode 4 »)
  5. Rouge un jour, rouge toujours (« Episode 5 »)
  6. Compte à rebours (« Episode 6 »)
  7. Cas de conscience (« Episode 7 »)
  8. Mon père (« Episode 8 »)

4. Deuxième saison :

  1. Meurtrier en puissance (« Episode 1 »)
  2. La chasse aux ripoux (« Episode 2 »)
  3. Peur sur la ville (« Episode 3 »)
  4. Pièges pour jeunes femmes (« Episode 4 »)
  5. Kidnapping (« Episode 5 »)
  6. Héroïne (« Episode 6 »)
  7. Recherche du coupable (« Episode 7 »)
  8. La promesse (« Episode 8 »)

Life_on_Mars_TV_Series-507728231-largeCe que j’en ai pensé :
Je sais, vous allez me dire que la série est vieille – déjà 10 ans – et que vous voulez de la nouveauté.

Et moi je vous dirai que lorsqu’une série est aussi bonne, on peut très bien faire un retour en arrière !

Justement, en parlant de retour en arrière, je vais en faire un grand parce que cette série, je l’avais regardée pour la première fois vers 2010, grâce à Norah avec laquelle je papotais sur un forum de fanfic.

Ceci n’est qu’une révision, pour moi. Un retour dans le passé et un plaisir à revoir.

Autre bond dans le temps aussi avec la série puisque le héros principal, Sam Tyler (John Simm – IRL), va, après un accident, se réveiller en 1973 ! Il était en 2006 et le voilà affublé de pat d’eph et de cols de chemise genre pelle à tarte.

Lui ne comprend plus rien et le spectateur non plus, oscillant entre deux théories « coma suite à l’accident et donc, il rêve » ou « il a réellement franchi les couloirs du temps » comme disait le vieil enchanteur dans « Les visiteurs ».

La réponse arrivera dans le dernier épisode…

Ce qui était intéressant, dans cette série, c’est de découvrir l’Angleterre des années 70, avec tout son cortège de choses qui ne vont pas, des travailleurs exploités (comment ça n’a pas changé en 2016 ??), bossant dans des usines où le niveau de sécurité est plus bas que le zéro, voir la montée du hooliganisme quand l’équipe de Manchester City doit jouer contre Manchester United…

Nous verrons aussi l’émergence des drogues dures telle que l’héroïne.

Bien que les enquêtes qu’ils devront résoudre soient conventionnelles, le plus passionnant c’est le fait qu’elles soient ancrées dans le contexte politique et social de l’époque.

Dommage parfois que la série n’ai pas toujours le temps de développer davantage ces thématiques. Mais bon, nous n’aurions plus que du contexte social et plus d’enquêtes !

Pour moi, remonter le passé, c’est du petit-lait. Pour notre Sam Tyler, c’est la galère car ici, on travaille à l’ancienne, on ne cause pas de police scientifique et ici, PC veut dire Parti Communiste et pas Personnal Computer !

Sans oublier les violences sur les prévenus ou les gens que l’on interroge, le tout additionné de corruption policière.

Si les collègues de Sam Tyler le trouvent bizarre, notre Sam est aussi perdu devant tant de violence entre les flics, des gueulantes poussées par Gene Hunt (magnifique, lui) et des beuveries après le boulot.

Durant les épisodes, la série va jouer sur cette dichotomie entre le gentil et paisible Sam Tyler et le gros violent Gene Hunt, chacun ensuite prenant un peu de l’autre : Gene se calmera un peu, parfois.

Et pour nous mélanger les méninges, la série va aussi tout faire pour que nous ne sachions plus à quel saint nous vouer quand à la solution de l’énigme de la remontée du temps. Je vous jure que jusqu’à la fin je me posais des questions !

Hélas, mon imagination débordante aura toujours une longueur d’avance sur la résolution et lors du dernier épisode, je me suis sentie embrassée par un camion 10 tonne lancé à pleine vitesse tant je ne m’y attendais pas.

Là, j’ai pas aimé la fin, elle est bizarre, mais bon, ça n’engage que moi et ça ne m’a pas empêché de me la refaire ! De plus, en réfléchissant bien, c’était la seule chose possible… Mais le final est… waw, coup de poing dans le plexus !

Malgré le fait que j’eusse aimé que la série entre encore plus dans le contexte social afin de m’immerger en plein dans cette vision amère d’une Grande-Bretagne qui va vers le moderne mais qui devient horriblement désincarnée, voir déshumanisée, j’adore cette série parce qu’il y a tout le génie anglais dedans, son humour noir, décalé, et toussa toussa.

Je n’ai pas regardé le spin-off Ashes to ashes et encore moins le remake américain car ils m’énervent à toujours remaker les chouettes trucs produits par les autres !

Bref, en deux mots comme en cent, c’est une excellente série qui en a dans les couilles et qu’on peut regarder de nouveau sans qu’on ait l’impression d’avoir pris des rides, sauf dans le cas de Sam Tyler quand il revoit sa maman…

Étoile 4

Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.