SAISON 1- ÉPISODE 5
- Producteur : Michael Cox, Stuart Doughty
- Réalisateur : Alan Grint
- Scénariste : Alfred Shaughnessy
- Décorateur : Margaret Coombes
- Musique : Patrick Gowers
- 6ème épisode tourné
- Série 1 : 5/7
- 1ère diffusion : Angleterre : 22 Mai 1984 – ITV Network – (5ème épisode diffusé); États- Unis : 18 avril 1985 – WGBH; France : 29 janvier 1989 – FR3 (6ème épisode diffusé)
- Durée : 51 min 35 sec
- Distribution :
Jeremy Brett … Sherlock Holmes
David Burke … Dr. John Watson
Colin Campbell … Private Bates
Paul Chapman … Major Murphy
Lisa Daniely … Nancy Barclay
Denys Hawthorne … Colonel James Barclay
Maggie Holland … Mrs. Fenning
Le pitch ?
Une violente altercation éclate entre les époux Barclay, enfermés dans le petit salon.
Alertés par des cris, les domestiques découvrent peu après le corps du colonel James Barclay qui gît dans son sang, auprès de sa femme Nancy, évanouie. Elle devient rapidement la seule suspecte. Mais le major Murphy est convaincu de son innocence et demande à Sherlock Holmes de résoudre cette énigme.
Sur place, Holmes trouve bientôt des indices particulièrement mystérieux. A côté du cadavre se trouvent une sorte de canne et les empreintes d’un homme infirme accompagné d’un étrange animal.
Intro : Une maison bourgeoise, des domestiques qui vaquent, qui vaquent… la bonne qui arrive devant la porte de ses maîtres et elle entend des bruits d’une dispute violente, suivie d’un cri horrible, comme si on avait annoncé à la dame de maison qu’elle allait devoir héberger sa belle-mère chiante.
Un domestique déguisé en militaire (l’aide de camp du maître de maison) fonce dehors, sous l’orage qui gronde et entre dans le petit salon par la fenêtre ouverte.
Non, ce n’était pas le cousin de Spiderman, la pièce est au rez-de-chaussée, tout simplement !
Et qu’est-ce que c’est-y qu’il y voit ? La maîtresse allongée dans le divan, évanouie, et son maître allongé devant l’âtre, du sang à sa tête et aussi mort qu’on peut l’être !
— C’est une catastrophe, comme le disait si bien le mage dans Les Visiteurs 1.
Le colonel Barclay est mort et sa femme est la principale suspecte dans l’affaire…
Puisque l’entrée en matière est faite, direction un fort militaire où l’on surprend John Watson et Sherlock Holmes en train de traverser la cour derrière un militaire.
Dans cet épisode, on sent tout le mépris de Holmes pour les militaires ! Ses yeux, sa manière de parler, tout suinte son mépris pour les hommes qui se mettent au garde-à-vous.
Ayant l’opportunité de regarder les épisodes en V.O STFR, je ne m’en prive pas juste pour le plaisir d’entendre la diction parfaite de Jeremy Brett.
Pour Jeremy Brett, Holmes se devait de détester l’armée et la discipline militaire (rien ne le prouve dans le Canon). C’est pourquoi le détective semble de mauvaise humeur, si récalcitrant et laconique pendant l’entretien avec le major Murphy à Aldershot.
C’est Watson qui lui a proposé l’affaire et le major Murphy, qu’ils rencontrent, est plus enclin à penser que Nancy Barclay n’a pas tué son mari.
Michael Cox regretta plus tard l’air fâché de Holmes des premières scènes. C’était trop tard. Jeremy avait sans doute gardé un mauvais souvenir de son père, militaire et rigide.
Le major Murphy qui leur explique toute l’affaire ne se gêne pas pour dire que le colonel Barclay a un peu trop vite monté en grade et que de simple sergent, il est vite passé sur les plus hautes marches de la hiérarchie.
Il nous avouera même que le colonel était d’un tempérament jaloux et brutal. Ouh le vilain !
C’est une nouvelle de Conan Doyle que j’aime beaucoup parce qu’elle parle du destin tragique d’un homme (et d’une femme, aussi, chabadabada).
Bien qu’ici l’enquête soit un peu en retrait, on a tout de même droit à Sherlock qui se met à quatre pattes devant la cheminée où fut trouvé mort Barclay, et ensuite, on le verra courir dans la pelouse, non pas pour se rouler dedans, mais pour suivre une piste, celle de la personne qui se trouvait avec le couple Barclay dans le salon !
Ici, les flics se font un peu passer pour des imbéciles puisqu’ils ont cru que le bâton retrouvé à côté du cadavre avait servi à le tuer, alors qu’il n’en était rien !
De plus, les flics sont passés à côté d’empreintes boueuses d’un animal qui s’est trouvé dans la même pièce que les protagonistes… Watson pensait à un chat, mais Holmes le détrompe.
C’était plus bas qu’un chat et plus long aussi… Et là, Watson m’a scié en deux en proposant :
— Hermine ou belette ??
J’aurais aimé que Jeremy Brett me joue une scène aussi sensuelle avec le tisonnier dans mon salon !
— Alors, la Belette ? On n’a pas été sage ? On est une vilaine petite fille qui va recevoir un gros coup de mon long tisonnier…
Anybref ! Revenons à notre mort et laissons de côté ces fantasmes coquins ! On en apprendra un peu plus lors de l’interrogatoire de la bonne, de l’aide de camp du colonel et surtout, de l’amie de Nancy, celle qui allait avec elle dans un dispensaire afin d’offrir aux plus démunis de la soupe et des vêtements.

On interroge la bonne
Cette scène dans la série n’est pas conforme à celle du livre puisque dans la nouvelle de Conan Doyle, c’était dans la rue que Nancy rencontrait cet homme étrange, tout tordu et pourvu d’un étrange animal.
Dans la nouvelle, tous deux marchent l’un vers l’autre dans une ruelle sombre, lorsqu’ils se rencontrent sous la lumière d’un réverbère.
Cela aurait pu être une scène très forte mais elle a perdu tout sa magie lorsqu’ils l’ont transposée dans cette vente de charité de l’Armée du Salut.
Jeremy Brett (Holmes) et David Burke (Watson) étaient vraiment contrariés par cette modification.
Il est dit que Jeremy batailla ferme pour essayer de garder la scène originale, mais sans succès. Pour David Burke c’était comme d’avoir gribouillé sur un magnifique tableau. Il avait raison, toute l’émotion de la scène est foutue le camp.
Néanmoins le spectateur assiste ensuite à une très belle scène entre Holmes et l’amie de Nancy Barclay qui brise sa promesse pour la sauver.
Comme je vous le disais plus haut, mais je me répète pour ceux du fond qui ne suivent pas, dans cet épisode, l’enquête est un peu mise en retrait par rapport au destin tragique d’un homme.
La solution de l’énigme est révélée par le coupable lui-même à la fin de l’histoire. Bien que Holmes ait tout de même déduit certains faits alors que les autres étaient toujours en train de pédaler dans la semoule et de nager dans le brouillard.

Holmes et Watson aux Folies Bergères ? Non, juste un bar à militaires.
Ce coupable est aussi une victime qui n’inspire que la compassion.
Dans la scène pénible des aveux d’Henry Wood, Holmes et Watson deviennent des témoins, muets devant l’horreur du récit et on ressent avec eux l’émotion et le malaise qu’ils éprouvent.
Beaucoup d’émotions, dans cet épisode. De l’humour, aussi, entre Watson et Holmes, à la fin de l’épisode avec un Watson qui a fait une excellente déduction et qui répondra à Holmes par un « Élémentaire mon cher Holmes ».
Une histoire d’amour, de la vengeance, de haine, de trahison, de la jalousie…
On a envie d’écraser une larmiche à la fin…
Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.
Plutôt qu’un coup de tisonnier, qui serait peut-être fatal… Tu ne préfères pas la badine ?
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Arrête de me tenter, toi !! PTDR
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Ping : The English Month Is End !! Oh Fuck ! – Bilan [Juin 2016] | The Cannibal Lecteur
tu me donnes envie de revoir de vieux épisodes de Sherlock ! ton logo final est superbe 🙂
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Merci ! Fabriqué de mes petites mains sur le site de Keep Calm. Si tu veux l’adresse, c’est : http://www.keepcalm-o-matic.co.uk/#
Moi j’adore les revoir surtout durant le mois anglais !
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Hello Dame Belette
Dites moi? J’espère que les inondations ne vous ont pas incommodé par chez vous? Le nord de la France et la région de Bruxelles ont morflé semble-t-il…
À part ça… Ce n’est pas ma nouvelle préférée mais je l’ai bien aimée tout de même… Et puis on la trouve en vf sur Dailymotion…
Sillousoune!
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Bruxelles a morflé mais du côté de ses confins, vers Crainhem (comment les français prononcent cette entité ?? lol) ou de la station de métro de Roodebeeck (second écueil linguistique), comme d’habitude elle prend l’eau dès que ça pisse un peu trop.
Nous, rien, que dalle, pas de flotte, rien, on est bien installé ! Mes parents n’ont même pas vu leur ruisseau gonfler de trop. Le chien avait toujours plus que pied… pattes !
J’aime cette nouvelle parce que beaucoup émotions, grand amour perdu, trahison, vengeance (même si ici, il a juste montré sa gueule), des thèmes chers à ACD.
Sinon, pas trop humide de ton côté ?
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Humide? Seulement quand Sieur Mon Époux fait tomber la chemise… 😳 Belette ! Sors de ma tête !
Anybref plus seriously… Chuis pas trop loin de la Seine mais pas en zone inondable alors j’ai de la chance. Toute ma sympathie à ceux et celles qui n’en ont pas eu autant!
A pluche
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Pareil avec le mien, il manque de se faire violer à chaque fois qu’il tombe le t-shirt pour se raser…
Ouf, t’avais pas les pieds dans l’eau ! J’aurais aimé voir Paris avec une Seine aussi gorgée… d’eau, mais bon, mon népoux ne m’y emmène jamais en mai-juin puisque nous avons les vacances et le sud qui nous appelle !
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Bouh ! ça fait tout bizarre ces gifs ! on dirait vraiment qu’il me regarde !
Sinon… I like ++
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Mais ils NOUS regarde toutes !! lovely !
Plutôt que de relire mon canon, je me refais de temps en temps les épisodes de la Granada !
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