Sherlock Holmes : Guy Ritchie [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 21/52]

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Sherlock Holmes est un thriller réalisé par Guy Ritchie, sorti en 2009. Écrit par Mike Johnson, Anthony Peckham et Simon Kinberg, il est adapté du comic book jamais publié de Lionel Wigram et d’après les personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle.

Il met en scène Robert Downey Jr. dans le rôle-titre et Jude Law dans celui du Dr. Watson, ainsi que Rachel McAdams en Irène Adler et Kelly Reilly en Mary Morstan.

Le film est sorti aux États-Unis le 25 décembre 2009, le 6 janvier 2010 en Belgique et le 3 février 2010 en France.

Une suite, intitulée Sherlock Holmes : Jeu d’ombres, est sortie en décembre 2011 (Belgique) et en janvier 2012 pour la France.

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1. Synopsis :
Après être enfin venu à bout du tueur et occulte « magicien » Lord Blackwood, le légendaire détective Sherlock Holmes et son assistant le Dr Watson peuvent clore un autre cas brillamment résolu. Mais quand Blackwood revient mystérieusement d’entre les morts et reprend ses sombres activités, Holmes doit repartir sur ses traces.

Devant gérer la nouvelle fiancée de son partenaire et le commissaire Lestrade, chef de Scotland Yard, le détective intrépide doit démêler les indices qui le mèneront vers une série de meurtres tordus, des tromperies et de la magie noire, ainsi que l’étreinte mortelle de la tentatrice Irène Adler.

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2. Fiche technique :

  • Titre original : Sherlock Holmes
  • Réalisation : Guy Ritchie
  • Scénario : Mike Johnson, Anthony Peckham et Simon Kinberg, adapté du comic book de Lionel Wigram et d’après les personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle

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3. Distribution :

  • Robert Downey Jr. : Sherlock Holmes
  • Jude Law : Dr. John Watson
  • Rachel McAdams : Irène Adler
  • Mark Strong : Lord Henry Blackwood
  • Kelly Reilly : Mary Morstan
  • Eddie Marsan : Inspecteur Lestrade
  • James Fox : Sir Thomas
  • Hans Matheson : Lord Coward

« Tout a commencé avec ma propre lecture des romans d’Arthur Conan Doyle, et l’image que j’avais de Holmes. Historiquement, ce n’est qu’au début des années 1930, avec l’interprétation de Basil Rathbone, que Holmes s’est mué en une sorte de gentleman british. Mais lorsque vous vous replongez dans les livres, Holmes est un personnage beaucoup plus moderne que ça. Il a même un côté un peu bohémien et peut passer deux semaines sans se raser ni se laver. J’ai vraiment essayé de rester le plus proche possible de ce que Conan Doyle avait créé. » — Lionel Wigram, Studio Ciné Live

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Adler-and-Holmes-sherlock-holmes-and-irene-adler-31023312-301-430Ce que j’en ai pensé :
Je commencerai tout d’abord par vous parler de ce que j’ai ressenti à l’époque, quand il est sorti et que je pus le voir via un téléchargement illégal via mon PC (début 2010). Le pied !

Exit l’horrible Deerstalker, ce chapeau anglais totalement ridicule, jusqu’ici emblématique des enquêtes de Sherlock Holmes dont les réalisateurs l’affubleront non stop, même à l’opéra !

Mon détective préféré avait été complètement rénové !

On nous proposait un Sherlock Holmes sexy, jeune, musclé, un peu fou, dynamique, drôle, prétentieux, accompagné d’un Dr Watson tiré à quatre épingles, sexy aussi, pas un vieux croulant comme on nous offre habituellement, un Watson qui allait faire chavirer les coeur, le tout avec de l’action, des explosions, des courses-poursuites, des complots, du mystère, du suspense…

Sans oublier une idylle entre Holmes et Irene Adler, de l’humour, des taquineries entre Holmes et Watson, des déductions, une musique de Hans Zimmer que j’écoute toujours tant je l’aime.

Les impressions qui sont venues ensuite, avec le temps et les multiples visionnages, sont un peu plus critiques.

La scène d’ouverture, remplie de cascades et d’une voiture tirée par des chevaux qui roule dans la nuit londonienne débouche ensuite sur une scène qui m’a fait penser à celle dans « Le secret de la pyramide » ou dans un « Indiana Jones » avec tout ces cagoulés faisant partie d’une secte.

Ça bouge beaucoup, on se bat, ça pétarade, on s’éloigne des enquêtes habituelles de Holmes mais bon, ça ne me dérange pas.

Ensuite, on va retrouver Holmes dans son appart, tentures tirées, aussi énergique qu’un mollusque écrasé sur une plage. Et là, au 221B, c’est un bordel monstre ! Quant à Holmes… heu…

Certes, on nous a offert un Holmes plus jeune, mais bordel de Dieu, fallait-il en faire un espèce de bohémien débraillé qui se comporte – au resto – en rustre envers la future femme de Watson alors qu’il est un gentleman ?

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Fallait-il le faire sale et pas lavé ? Non, messieurs ! N’en déplaise à Lionel Wigram, concepteur du comics jamais publié qui dit que Holmes « peut passer deux semaines sans se raser ni se laver » mais je lui demanderai où il a lu ça parce que Holmes avait la propreté d’un chat !

Certes, s’il avait dû se déguiser en mendiant, il aurait sans doute fait en sorte de ne pas passer chez cheveux avec des lotions de chez madame Bettencourt, ni faire en sorte que son interprétation du mendiant le soit avec des ongles manucurés ! Mais de là à être à la limite de l’hygiène, il y avait un pas à ne pas franchir !

Autre chose qui m’avait chagriné c’est le fait que l’amitié qu’il y avait entre Holmes et Watson soit tournée en truc gay-friendly et que Holmes soit si opposé que ça au mariage de Watson, comme  un enfant égoïste qui ne veut pas que on l’abandonne.

Le Holmes canonique n’est pas ainsi et faut arrêter de tout mettre à la sauce homo parce qu’à la fin, ça devient chiant…

L’hétérosexualité n’a peut-être plus la cote, mais si ces amatrices de yaoi veulent qu’on paie leurs pensions lorsqu’elles auront 67 ans, va falloir se reproduire et là, faut toujours un ovule et des spermatozoïdes que je sache ! mdr

Ne me faite pas dire non plus ce que je ne n’ai pas dit ! Je n’ai jamais défilé pour l’interdiction du mariage homo, il est même passé chez nous dans l’indifférence totale, ils font ce qu’ils veulent, après tout… Mais qu’on arrête un peu de mettre tous les personnages des romans à la sauce homo, nom d’une pipe ! Fin de la parenthèse.

Malgré les fines allusions à ce que Sherlock aurait pu faire avec Irene (et oui, je parle bien de sexe), la majorité s’obstine à nous en faire un homo refoulé amoureux de son Watson.

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Quant à l’utilisation de Irene Adler, une aventurière qui était tombée amoureuse du futur couronné de Bohème et qui avait juste voulu se venger après qu’il l’eut laissé choir pour une autre femme plus de son rang, on nous la reconvertie en voleuse de grand-chemin, femme fatale pour les autres hommes, mais qui vient se ressourcer dans les bras de Holmes, qui l’aime mais qui chipote avec un certain Moriarty…

« Vous êtes ma seule faiblesse » dira-t-elle à Holmes.

Envie de chialer tellement c’est beau !

Bon, un autre truc qui fait tache aussi, ce sont les explications de fin…

J’ai ressenti l’horrible impression que le scénariste les avait oubliées et qu’il les a balancées entre deux scènes d’explosion, vite fait, bien fait…

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Malgré ces petites choses qui me font grincer des dents et le fait que je trouve dommage que pour faire venir les gens voir un film il faille leur offrir des explosions, des complots en tout genre, une touche de fantastique, des cascades qu’un véritable Holmes n’a jamais fait dans les romans, des courses-poursuites et toussa-toussa, j’apprécie toujours autant revoir le film, écouter sa musique, m’amuser des petites répliques assassines entre Holmes et Adler.

Le film fait passer du bon temps avec un Sherlock remasterisé, remit à une autre sauce pour faire entrer les jeunes au ciné et pas les vieux holmésiens en déambulateur.

Par contre, les jeunes filles qui ont découvert Holmes via ce film et qui liront ensuite les aventures canoniques risquent de les trouver bien fades face à cette aventure où ça court, ça saute, ça bouge, dans tous les sens et où les crimes ont l’air d’avoir été commis par le diable en personne… Mhouhahahaha

Je le dis aussi avec franchise, en 2010, juste après avoir vu le film, j’aurais mis 4,5/5 mais avec le recul, je vois mieux les défauts, et donc, 3,5 parce que malgré tout, c’est Sherlock et qu’il était sexy, même si un peu barakî (1) sur les bords !

Par contre, avec la suite, là, j’ai eu beaucoup plus de mal (The game of shadows) !

Étoile 3,5

(1) Du wallon barakî signifiant « forain, celui qui vit dans une baraque ». En Belgique, le mot est utilisé dans le langage familier et insultant puisqu’il concerne les personnes sans manières, qui s’habillent mal, souvent habillés en training, qui passent leur temps à crier sur leurs enfants déguenillés et qui, le plus souvent, parle mal le français. C’est le stéréotype parfait des personnes de basses classes et si à votre age vous n’avez jamais vu une maison d’un barakî, ben vous avez raté votre vie, là ! PTDR

.Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, Challenge #LeFilmDeLaSemaine2016 et Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.

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14 réflexions au sujet de « Sherlock Holmes : Guy Ritchie [#LeFilmDeLaSemaine2016 – 21/52] »

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  2. Belette, la grande romantique… Sherlock ne peut pas aller avec Irène car LA femme, c’est toi.
    Bon, sinon, en faisant abstraction de tes remarques avec lesquelles je suis d’accord, j’ai bien aimé le film. Ils sont choupinets les deux.

    Aimé par 1 personne

    • Oh, je ne me sens plus là… Vite, le réa !!!

      Oui, sont choupinets et cute, tous les deux… mais il y a des défauts que je remarque de plus en plus, comme après une longue relation… hihihi

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    • J’aime la série aussi, mais en tant qu’holmésienne du dimanche, je me dois de tout voir ! Et si le film était bien parti lors du premier visionnage, avec l’âge, on remarque les défauts…

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  3. Dans mes bras Dame Belette! 😄

    Moi aussi j’en ai marre de cette mode d’homosexualisation sherlockienne totalement contraire à ce que Conan Doyle avait rappelé lui même lors d’une interview où on lui posait des questions sur une liaison entre les deux zômes! Si dès qu’on est colloc il fallait coucher ensemble ce mode de logement n’aurait plus la cote depuis longtemps !!

    Et pis les deux films de cette production sont nuls! On transforme Sherlock Holmes en héros de film d’action… Holmes n’est pas un ramboïde! Et pis en effet le Holmes canonique ce n’est pas cette grande gueule psychopathique très américaine qu’on nous sert là! Cyclothymique et légèrement porté sur la cocaïne récréative à la rigueur mais sans être junky mais toujours smart (sauf s’il est déguisé et bien élevé malgré ces petits côtés excentriques!

    Bref cette production, bien qu’esthétique et présentant la période victorienne autrement que comme un truc propret comme le font tant de films à la limite du kitch, est une véritable insulte au mythe canonique! Épicétou!

    A fuite d’urgence par fidélité au se vrai et unique locataire du 221b!

    Ainsi parlait Toquéfada, Grand Inquisiteur de la Congrégation de La Préservation du Canon Holmesien! 😡

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    • Ok, je veux bien que tu me prennes dans tes bras ! 😆

      Comme je disais, au début, on voit pas les défauts, on boit du petit-lait et on chicane pas trop mais à force de le revoir, ben ça passe plus trop, même si ça rentre toujours, hein !

      Mais j’en veux plus au fait qu’ils aient fait de Holmes un rustre au resto, un malpoli, un sale gars puant ! Non, non, non ! Et pourtant, il était dit qu’ils avaient des holmésiens sur le plateau… devaient être au bar, a lors !

      Niveau décors, niveau casting, super chouette et si Holmes avait eu les cheveux plus courts, coiffés et un air moins barakî de kermesse (ressors-là celle-là, du plus bel effet), ça aurait été génial.

      Faudrait que je sorte mon canon laser pour l’épisode 2… Toquéfada va m’introniser, sûr et certain !

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  4. Héhé, j’adore quand tu sors ta grosse loupe pour nous décortiquer une Xème version holmesienne ! Et j’approuve à 100% ton analyse !!! J’ai trouvé que le casting était réussi, mais que les re-visionnages faisaient ressortir les défauts que tu mets en avant… Un Holmes négligé et limite cracra… on aura tout vu O.o
    Un régal de billet, comme d’hab 😉

    Aimé par 1 personne

    • Merci Lupa ! Si j’ai le temps, je passerai à la brosse à reluire le second épisode et là, je vais lui tailler des costumes pour tout l’hiver ! 😆

      En effet, au premier visionnage, on nage dans le bonheur et les défauts ne se font pas trop sentir, mais à force, oui !

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