SAISON 1 – ÉPISODE 13
Producteur : Michael Cox, Stuart Doughty
Réalisateur : Alan Grint
Scénariste : John Hawkesworth
Décorateur : Tim Wilding
Musique : Patrick Gowers
13ème épisode tourné
Série 2 : 6/6
1ère diffusion : Angleterre : 29 sept 1985 – ITV Network (13ème épisode diffusé); États- Unis : 13 mars 1986 – WGBH; France : 19 mars 1989 – FR3 (13ème épisode diffusé)
Durée : 51 min
- Distribution :
Jeremy Brett … Sherlock Holmes
David Burke … Dr. John Watson
Eric Porter … Moriarty
Rosalie Williams … Mrs. Hudson
Olivier Pierre … Director of the Louvre
Claude Le Saché … Minister of the Interior
Michael Goldie … The Artist
Paul Humpoletz … Herr Steiler
Le pitch ?
Au printemps 1891, Watson rentre à Baker Street pour retrouver Sherlock Holmes qui vient de passer quatre mois sur le continent.
Le détective fait une entrée surprenante par la fenêtre et lui raconte comment il vient de réchapper à une série de tentatives de meurtre, commanditée par le professeur James Moriarty.
Engagé par le gouvernement français pour retrouver la Joconde, dérobée au Musée du Louvre, Holmes vient de retrouver le chef d’œuvre et de démanteler le trafic de faux tableaux, orchestré par Moriarty.
Dès lors, le détective est devenu une entrave aux agissements et à la propre liberté de ce criminel génial et machiavélique, surnommé « Le Napoléon du crime ».
Pour la première fois, Moriarty a donc décidé de s’expliquer en face à face et se rend en personne, à Baker Street. L’entretien est tendu. Chacun campe sur ses positions et tout compromis est impossible.
En partant, Moriarty promet à Holmes une inévitable destruction. Le détective demande à Watson de l’accompagner en Europe jusqu’au démantèlement de l’organisation, puis repart secrètement comme il était venu.
Après de nombreuses péripéties, les deux amis atteignent Meiringen, en Suisse. Mais le danger menace toujours et Moriarty veille.
Cet épisode n’est pas mon préféré puisque mon Sherlock Holmes préféré va mourir dans les chutes de Recheinbach…
Ok, c’est pour de faux, mais au moment où Conan Doyle, l’auteur des romans (pour ceux du fond qui ne suivent jamais) le fit plonger dans les chutes avec Moriarty, c’était pour du vrai !
C’est bon qu’ensuite il nous l’a ressuscité tel Jésus, mais ça a mis plus que trois jours.
Je n’aime pas non plus cet épisode parce que c’est le dernier avec David Burke dans le rôle de Watson, ensuite, ce sera Edward Hardwicke qui va le remplacer.
Non, non, non, n’allez pas croire que je n’aime pas le suivant, mais juste que le premier avait une bonne tête de Gummy Bear qui me plaisait bien (l’homme de gauche).
Anybref ! (Meloe, si tu me lis, tu nous manques !) On comment par un générique avec une musique plus sombre, plus triste. Ambiance mortuaire annoncée avec le générique sur carte de condoléances posée sur ce qui ressemble à un cercueil.
Notre Holmes échappe d’emblée à un cocher fou qui cherche à l’écraser, ses chevaux hennissent…
Mais pourquoi fait-on toujours faussement hennir des chevaux quand il ne le faut pas ? Quand on attelle, la jument ne hennit que si elle croise des nouveaux copains, et tout son corps change, son encolure se tend, son trot accélère, elle se redresse, se fait belle…
Bref !
Holmes court, se bat, grimpe aux murs, tentant d’échapper à des mystérieux agresseurs à Londres et à Paris aussi, où le Louvre l’a appelé parce qu’on a volé la Mona Lisa !
Retour à Londres où le scénariste nous plonge aussi dans l’angoisse avec Watson que l’on voit au travers d’une lunette de fusil…
Oui, il y a quelque chose de pourri au royaume d’Angleterre pour que Holmes rentre par la fenêtre arrière du 221b. Il est fébrile, il évite les fenêtres, a les yeux cerclés de rouge, la peau pâle, les cheveux au vent, comme s’il avait été violé durant 3 nuits par la belle Irene Adler…
Il raconte tout alors à Watson et lui parle du Napoléon du crime qu’est James Moriarty, lui déclare qu’il a peur d’un fusil à air comprimé qui pourrait le tuer d’une balle bien placée s’il passe devant les fenêtre et il lui conte aussi son enquête à Paris.
Notre détective retrouve votre Joconde, déjoue les plans de Moriarty qu’on voit grimacer comme s’il avait un gros étron de coincé quelque part et qu’il n’arrivait pas à l’expulser. Un vrai gros… Vas-y, pousse, c’est un garçon.

Dix jours que je n’ai pas été faire mon petit paquet…
LA scène d’anthologie est la confrontation entre Holmes et Moriarty qui vient de débarquer à Baker Street.
Ils se jaugent tout les deux, comme deux lions sur le même carré de savane.
Moriarty n’est pas venu pour boire le thé mais pour lui dire que ces derniers temps, il a foutu en l’air quelques une des ses opérations et qu’il serait peiné s’il devait prendre des mesures extrêmes au sujet de Holmes.
Il lui dira aussi que son front est moins développé qu’il ne l’avait pensé, en référence à la croyance de l’époque qui voulait que si on avait une grosse tête ou un front développé, c’était signe d’intelligence.
Entre nous, après le récit de la confrontation Holmes/Moriarty, les amatrices de yaoi et de slash Holmes/Watson ont dû avoir bon en voyant Sherlock à genoux devant Watson pour, non pas le demander en mariage, mais se faire soigner la main qui était écorchée.
Ensuite, tout s’accélère : le départ de Watson pour la gare, en changeant de fiacre comme un vrai James Bond, son arrivée dans le train, la non-présence de Holmes dans le wagon mais celle d’un curé et Watson qui sursaute quand le curé le salue d’un « Bonjour Watson ».
L’épisode est conforme à la nouvelle canonique si ce n’est qu’ici, les paysages, on les voit vraiment et nos deux amis prennent du bon temps en Suisse, respirant l’air pur des montagnes, buvant du vin, bref, ils vivent tranquilles en attendant que toute la bande de Moriarty soit sous les verrous…
Hélas, le gros requin de Moriarty évitera le coup de filet et… Nos amis continuent leur voyage en Suisse, avec un guide, un cheval, et Holmes voit des Moriarty partout.
Dernière ligne droite, une auberge tranquille et l’aubergiste qui leur parle d’une ballade avec en point de mire, les chutes de Reichenbach.
Nos amis y partent le lendemain. Mais non, Sherlock, n’y va pas !!
La ruse est toujours la même pour éloigner Watson de Holmes, dans toutes les versions et on a droit à la confrontation de Holmes/Moriarty…
Enfin, on ne la voit pas tout de suite… Faut faire durer le suspense !
Lorsque Watson comprend à son arrivée à l’auberge qu’on s’est foutu de lui, il repart dans l’autre sens en courant le plus vite possible et quand il arrive devant les chutes de Reichenbach, il trouve juste l’alpenstock de Holmes le bâton de marche).
Après, il mettra la main sur le carnet de Holmes, avec une lettre qu’il lui a laissé.
Au départ, c’est la voix de Watson qu’on entend pour la lecture, ensuite, c’est celle de Holmes et là, on découvre ce qu’il s’est passé.
La bagarre entre Holmes et Moriarty prête à sourire tant leurs gestes durant la venue au main sont risibles, mal fichu, grandiloquents et improbables !
On ne parlera même pas des trucages de la chute car on voit les câbles !
Malgré tout, voir les yeux de Watson devenir humides, ça vous fout le cœur en l’air et on aurait envie de la consoler en lui disant : « tu sais, il va revenir, il est pas tombé dedans ».
Le générique de fin est aussi triste, on revoit Watson nous expliquer que c’est avec tristesse qu’il prend la plume pour nous raconter les talents singuliers dont son ami Sherlock Holmes était pourvu.
La caméra nous montrera quelques objets mythiques de Holmes, à savoir sa babouche dans laquelle il conservait son tabac, ses pipes, sa seringue…
Si la Granada n’avait plus tourné d’épisodes ensuite, ils auraient clôt la série sur la mort de Holmes.
Un épisode dans lequel on dit « au revoir » pour de faux à Holmes mais adieu pour de vrai à David Burke qui incarna un merveilleux Watson durant 13 épisodes.
La série a vieilli, certes, mais pas « mal vieilli » comme d’autres et je prends toujours plaisir à la regarder, même si les scènes de combats ont tout du film de série B.
Beaucoup d’émotions, dans cet épisode.
Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, le Challenge « Victorien » chez Camille, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park et Le Mois anglais 2016 (Saison 5) chez My Lou Book et Cryssilda.
Ping : The English Month Is End !! Oh Fuck ! – Bilan [Juin 2016] | The Cannibal Lecteur
Cette aventure là… Je ne la regarde ou ne la lis qu’en gardant à l’esprit les révélations de l’histoire suivante! Sinon ce serait trop éprouvant ! 😭
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