Serre-moi fort : Claire Favan

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Titre : Serre-moi fort

Auteur : Claire Favan
Édition :Robert Laffont (2016)

Résumé :
« Serre-moi fort. » Cela pourrait ressembler à un appel au secours. Du jeune Nick, tout d’abord. Victime collatérale de la disparition inexpliquée de sa sœur, contraint de vivre dans un foyer brisé et entre deux parents totalement obsédés par leur quête de vérité. Il aimerait tant que sa mère le prenne dans ses bras…

D’Adam Gibson, ensuite. Policier chargé de diriger l’équipe qui enquête sur la découverte d’un effroyable charnier dans l’Alabama, il doit identifier les victimes – toutes des femmes – et tenter de remonter jusqu’au tueur, qui a savamment brouillé les pistes. Si Adam parvient à cerner quelques-unes de ses motivations, c’est à peu près tout.

Et il prend le risque de trop qui le jette directement dans les bras du tueur. Commence alors entre eux un affrontement psychologique d’une rare violence…

N’entendez-vous pas leur appel désespéré quand tous murmurent : « Serre-moi fort » ?

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Benedict OKCritique :
Madame Favan est une dangereuse auteure qu’il faudrait à tout prix forcer à sévir de la même manière pour chacun de ses romans à venir. Si « Apnée noire » ne m’avait pas séduite, ce ne fut pas le cas ici.

Je ne vous parlerai pas du résumé du livre, mais sachez qu’il est divisé en trois parties et que chacune vous donnera quelques coups dans le ventre car elles sont pour le moins inattendue.

Bien que je doive vous avouer que le Sherlock Holmes en moi avait compris une chose importante dans le premier épisode, mais malgré tout, cela ne m’a pas empêché de vibrer avec le jeune Nick devenu encore plus transparent aux yeux de ses parents après la disparition de sa sœur Lana.

Il est des jours où on a envie d’entrer dans un roman et de fracasser la tête de certains personnages sur la table. Quand les parents étaient lymphatiques et alcoolo, je leur aurais botté les fesses, mais à leur réveil, j’avais envie de les tuer.

La seconde partie est déstabilisante aussi, avec une scène qui restera gravée dans ma mémoire durant quelques décennies et qui est bien pire que les deux scènes cultes du diptyque de « Un employé modèle ».

Problème c’est que c’est assez… c’est fort…. putain c’est horrible et je me dis, avec le recul, qu’on aurait pu éviter ça et faire le switch sur la troisième partie d’une autre manière parce que ça pourrait donner l’impression que le tout est capillotracté.

La troisième partie est presque un huis-clos psychologique et justement, on aurait pu avoir plus de tensions encore si la chose horrible de la deuxième partie n’avait pas eu lieu.

Mais bon, je ne suis pas ici pour réécrire le roman, l’auteur faisant ce qu’il veut de son récit.

En tout cas, c’est du brutal, ça ne se boit pas comme du petit lait au matin, bien que j’ai connu une polonaise qui en prenait au petit-déjeuner…

L’écriture est simple, efficace, tranchante comme un scalpel affûté, et j’ai souffert quelques fois pour les personnages dans ces pages que j’ai tournée à toute vitesse. Même si parfois je les aurais bien baffé, j’ai souffert avec eux et le final m’a laissée sur le carreau.

Un roman que je ne conseille pas aux amateurs de petits poneys galopant sur l’arc-en-ciel et chevauché par des Bisounours. C’est pour les amateurs du brut de décoffrage qui aime souffrir en lisant leurs romans et serrer les fesses très fort tant ils souffrent durant leur lecture.

Dire que cette auteure est toujours en liberté alors qu’elle fréquente des serial-killer dans tous ses romans et qu’elle fait souffrir le martyr à ses lecteurs à chaque roman qu’elle publie à l’aide ses éditeurs complices du carnage.

Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires et Le « Challenge US » chez Noctembule.

Essai OK 2

57 réflexions au sujet de « Serre-moi fort : Claire Favan »

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        • Non, hélas, on ne revient jamais de cet endroit, faut juste que le temps passe pour nous et ça ira mieux. Juste que j’aille sur le blog et que je déconne.

          Envoie-moi des conneries de DS intérieure, tiens, ça marche bien sur le moral !

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          • Je comprends mieux….
            Par contre, en ce qui concerne la DS intérieure, je tiens à préciser que j’avais complètement oublié la « conscience » d’Ana, qui « hurle » pendant que la DS intérieure exécute un numéro « digne d’une gymnaste russe » p. 268. J’ai retrouvé mes notes. Elle peut aussi (la DS) sauter sur place comme une gamine qui attend une glace »p. 280 alors qu’après une petite séance de…. sport, la DS est prostrée et muette, p. 300.

            Aimé par 1 personne

            • Et bien, ça en fait des choses, une DS intérieure… Je vois que la conscience n’est pas en reste non plus. Pas de numéro digne des JO pour la conscience ?? Genre natation synchro avec la DS ou saut à ski ??

              Dire que ces romans se sont vendus comme des petits pains !

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            • Oui !
              A moins que tu comptes le fait qu’elle se retrouve, après avoir entendu la première proposition de Grey « les quatre fers en l’air », non. Mais je n’ai pas dépassé la page 326, et j’ai zappé les deux tomes suivants.
              Ceux qui ont acheté ce livre sont les mêmes qui apprécient le Bachelor et autres émissions de même farine.

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              • La farine dont on fait des gâteaux sans goût, insipide, pour plaire à un max de gens dont la majorité faisant partie de ceux qui ne lisent que quelques livres par an…

                Bon, les 4 fers en l’air, ça pourrait être pire, non ??

                J’ai souvenir de cette blague drôle avec justement les 4 fers en l’air…

                Un petit vieux atteint de la maladie de Parkinson va au bordel.

                En arrivant il demande à la tenancière 5 filles. La tenancière lui demande si c’est sérieux vu son âge.

                L’homme insiste.

                Les cinq filles montent avec lui dans la chambre, tout le monde se déshabille, et le pépé dit :
                – Toi tiens moi la jambe droite, toi la jambe gauche, toi le bras droit, toi le bras gauche, et à la dernière toi monte moi dessus.

                Tout le monde se met en place. Et soudain le papy crie :
                – Lâchez tout !!!!

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