Le bon fils : Steve Weddle

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Titre : Le bon fils

Auteur : Steve Weddle
Édition : Gallmeister (2016)

Résumé :
À vingt-six ans, Roy Allison retrouve la liberté après dix années de prison. De retour chez lui, il a la ferme intention de devenir un type bien. Pas question de replonger.

Mais dans cette région à la frontière de l’Arkansas et de la Louisiane, la crise économique a fait des ravages, la guerre a brisé des familles et le monde qu’il retrouve part à la dérive.

Alors, à quoi sert de redevenir un bon fils dans ce pays en ruines où seul le crime vous donne encore l’impression d’être en vie ?

Mise en page 1Critique :
Le résumé du livre m’avait attiré irrémédiablement… et puis, c’était un Gallmeister et jusqu’à présent,  je n’avais jamais été déçue par un Gallmeister. Oh, il y en a eu qui m’ont moins plu que d’autres, mais déçue, « moi jamais ! ».

Je vous présente donc le patient zéro… Celui qui est le premier à me décevoir grandement, alors que je misais beaucoup sur lui.

Première surprise, ce n’est pas un roman, mais un recueil de nouvelles qui se croisent, un roman choral, un peu à la manière de « Chienne de vie » de Franck Bill ou de « Les loups à leur porte » de Jeremy Fel.

Alors que j’avais eu un coup de cœur pour ces deux précités et trouvé leur construction super bien foutue, et bien ici, je l’ai trouvée brouillonne.

Composé de 18 histoires qui se croisent et s’entremêlent, ce roman choral qui avait tout d’un grand, est assez difficile à appréhender. Pourtant, j’y étais entrée avec un sourire béat car la première histoire m’avait plu.

Et puis, j’ai pas capté le comment du pourquoi de la seconde, et ensuite,  j’ai perdu pied, je me suis perdue et j’ai balancé le roman avant la fin… Oui, je l’ai abandonné !

Râlant car il avait vraiment tout pour me plaire, d’ailleurs, voyez le menu : des personnages bien typés; des points de vue différents qui restituent bien la triste réalité de l’Arkansas (la patrie de Bill Clinton); un côté rural prononcé; des personnages durement touchés par la crise économique et qui font face, comme ils peuvent, au chômage et à tout son cortège de misères; de la violence qui vire au drame sordide; sans oublier des braquages, des cambriolages et des trafics de drogue en tout genre.

Un roman noir, un « rural noir » avec sa population qui s’enfonce dans la désillusion puisqu’ils n’ont aucun perspective d’avenir agréable. Et s’ils en avaient un peu, le guerre en Irak leur a pris des fils qui s’étaient engagés.

Le personnage pivot de ce roman choral est Roy Allison. La vie n’est pas rose non plus pour lui car le choupinet a tué ses parents lors d’un accident de la route alors qu’il avait consommé de la drogue.

Son passé est comme un cancer qui ne veut pas le lâcher. Difficile de trouver un job quand on lance à la gueule que vous êtes responsable de la mort de vos parents.

Alors comment cela se fesse-t-il qu’avec d’aussi bons ingrédients et une bonne mise en scène des 18 chapitres, on arrive à un désastre pareil dans mon ressenti de lecture et un abandon sur l’autoroute de la lecture ?

La narration confuse, tout simplement ! J’ai eu de la peine à trouver mon chemin dans ces 18 chapitres, eu du mal à trouver la sortie du labyrinthe de l’intrigue.

Et plus j’avançais dans ma lecture, et plus ma confusion augmentait à chaque fois que je tournais un page, rendant ma lecture tellement laborieuse que j’ai baissé les bras et écouté la petite voix dans ma tête qui m’incitait à abandonner purement et simplement ma lecture.

Dommage, il y avait de la qualité dans l’écriture, de la profondeur dans certaines histoires, des personnages et des paragraphes qui reflétaient bien le marasme économique de l’Arkansas mais le tout était mal cuisiné et le plat final est un roman choral qui m’a déçu.

Fallait bien que ça arrive un jour, mais cela ne m’empêchera pas de continuer de lire ou de me jeter sur les romans publiés chez Gallmeister, et ce, quelque soit la collection.

Étoile 2

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Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), Une année avec Gallmeister : les 10 ans chez LeaTouchBook et le Le « Challenge US 2016-2017 » chez Noctembule.

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66 réflexions au sujet de « Le bon fils : Steve Weddle »

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    • Ben moi aussi j’aime la chorale du trou du cul… heu, je ne sais plus ce que j’écris !

      Mais là, sans structure, ça donne un plat bordelique.

      Les ingrédients sont mal présentés, mal servis, dommage parce qu’ils étaient en nombre suffisant que pour me faire prendre mon pied.

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    • La mienne aussi, j’ai lu des merde chez Presse Pocket et ce n’est pas pour ça que je ne les lis plus ! 😆

      Je pense qu’il fallait une certains ouverture d’esprit pour se sentir bien avec la construction brouillonne du roman. Hélas, je ne suis pas la seule à l’avoir ressentie, dommage, mais on ne peut pas tout aimer. 😉

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  4. Je confirme, ma Belette… J’ai entamé ce livre, mais j’ai renoncé (je n’ai pas ton obstination) faute de « construction ». Oui, l’auteur fait passer « des trucs », et c’est correctement écrit… ça manque d’émotion (ce que j’ai lu, du moins). Toutefois, quand je ne fis pas de manger un plat, je ne dis pas que c’est mauvais, mais que je n’ai pas vraiment aimé.
    Amitiés.

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    • J’ai tout de même lâché prise à un moment donné… mais ensuite, je suis allée voir sur Babelio pour savoir si c’était moi qui n’avait pas la tête à ça ou le roman qui avait un soucis avec sa construction et vu les avis, j’ai compris que je n’étais pas la seule.

      Ce qui me chagrine parce qu’il avait dans les pages tout pour me faire un bon moment de lecture et bardaf, l’embardée dans le fossé.

      Attention, si j’étais face à « 50 nuances », je me permettrais de dire qu’il est « mauvais », mais ici, je ne l’ai pas dit ! Juste que les ingrédients étaient mal cuisinés 😉

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  5. Moi déjà quand je vois la quatrième, j’ai l’impression de lire un énième reportage sur l’Amérique sinistrée (Detroit, les autos, etc), donc je ne suis pas attirée mais après ton avis, je ne m’arrêterais pas si je passais devant ! 😉 Tu as un remerciement choral de PAL(s) en détresse aujourd’hui ! 😆

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    • Moi j’aime ça, les reportages de l’Amérique (ou autre) sinistrée. C’est ma came, mon plaisir (pas le malheur des gens, mais comprendre où nous en sommes et à cause de quoi, de qui, les conséquences…).

      Anybref, je ne m’attendais pas à être déçue, surtout par un Gallmeister et un coup de coeur chez Lea Touch Book.

      Décidément, toutes les PAL me remercient, ce jour ! 😆

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      • Moi aussi j’aime ça les reportages sur cette Amérique mais je ne sais pas si j’attends d’en lire des livres, tu me suis ? 😆 Bon, j’ai lu des polars contemporains ou autres qui en parlent (déjà depuis Bush), ça ne me dérange pas du tout ! Oui Gallmeister normalement c’est chouette ! Mais tu peux aussi ne pas aimer, hé ! 😆

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        • Et bien, je pense que j’aime mieux les lire que de les regarder, moi… si je regarde un reportage à la télé, j’apprécie aussi tout simplement qu’on me parle de trucs chouettes, qu’on me montre de beaux paysages… y’a des jours où la coupe est pleine de toute la misère du monde.

          Fallait bien qu’il y en ait un une fois qui ne me botte pas !

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          • Ha mais je n’ai pas dit que je les regardais forcément !!! Je regarde très peu la télé depuis que je blogue mais je lis beaucoup de presse spécialisée et il y a aussi de beaux reportages « écrits »… J’en ai vu aussi à la télé mais pas tant que ça finalement… Comme toi, quand je regarde la télé maintenant c’est surtout pour me changer les idées ou me distraire (hormis les infos), donc foin des reportages « catastrophistes » ! 😀 Et sinon pour les maisons d’édition, on ne peut pas toujours aimer tous leurs livres même s’ils sont fidèles à une ligne éditoriale ! 😉

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            • Je regarde peu la télé, et hormis les ARTE, Histoire, National Geo, France 3-4-5 ben c’est tout ! Mes séries ? PC ! À part les enquêtes de Murdoch, que je visionne à la télé. Et secrets d’histoires que j’apprécie aussi.

              J’aime mieux lire un article, on peut prendre son temps, souligner, prendre des notes, revenir plus tard, à la télé ça va trop vite et te retiens rien !

              J’évite la télé lors d’attentats, ils meublent pour rien dire et disent des conneries !

              Hélas, non, on ne pas tout aimer mais il est un fait qu’avec Gallmeister, je n’avais pas encore été déçue. Le roman a sans doute plu à d’autres, avec moi, c’était pas le grand amour 😆

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  6. Deux Sherlocks pour un livre que tu n’as pas fini et qui t’a déçue… Nous t’avons déjà vue plus sévère ! Pourquoi tant de mansuétude? Parce que tu aimes la maison d’édition ? Parce qu’il y avait plein de promesses? Oui mais justement elles n’ont pas été tenues ! Et tu ne te fâches même pas! On se demande pourquoi? En tout cas… plus déçue qu’énervé… donc plus indulgente… mais fallait-il l’être ???😕

    C’est que c’est pas rien d’en venir à jeter l’éponge ! Il y a des bouquins très nuls qu’on arrive pourtant à se forcer de lire jusqu’au bout… un bouquin qui lasse le lecteur peut il valoir 2 Sherlocks???🤔

    Ok… à ce compte là… on devrait brûler tout Proust alors… car rares sont aujourd’hui les courageux qui le lisent jusqu’au bout… mais bon… c’est pas du Proust ce bouquin tout de même ! 😜

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