Titre : Baker Street – Tome 1 – Sherlock Holmes n’a peur de rien
Scénariste : Pierre Veys
Dessinateur : Nicolas Barral
Édition : Delcourt (2004)
Résumé :
Saviez-vous que Watson doit une grande partie de sa popularité à une méduse ? Que Holmes pratique parfois le cambriolage ? Et seriez-vous capable de trouver un rapport entre un diable en boîte, un haltère, un réveil-matin, un cactus et une masse d’armes ? Non ?
Eh bien plongez-vous dans les carnets secrets du Dr Watson, miraculeusement exhumés par deux « froggies »…
Critique :
Je n’ai rien contre les parodies, tant qu’elles sont bien fichues… Sherlock Holmes avait déjà été excellemment parodié dans le film « Without a clues » (Élémentaire mon Cher Lock Holmes) et ici, il en est de même : excellent !
Oubliez ce que vous savez du plus célèbre détective de Baker Street, celui est plus burlesque et moins… grand détective qui résout tout.
Pourtant, on sent que les auteurs ont potassé leur canon et qu’ils n’ont pas fait cela à la légère puisque dans ce premier tome, ils remercient les Quincaillers de la Franco-Midland !
Ce premier tome regroupe 4 enquêtes de notre plus célèbre détective d’Angleterre et de son ami, le bon docteur Watson.
Watson dépeint comme un gros gourmand, un amateur de boisson alcoolisée, meilleurs en découverte de solution que Holmes et bourré d’humour dans ses petites pensées.
Sans oublier leur logeuse, madame Hudson, toujours bourrée et l’inspecteur Lestrade, l’emmerdeur de service.
— LESTRADE !
— Le casse-pieds !
— Planquons-nous, Watson !
Nous sommes dans une parodie, c’est drôle, amusant, on nous présente un Holmes aux antipodes du canonique puisqu’il n’est pas le roi de la déduction, est colérique, s’engueule avec Watson, est mauvais joueur, imbu de sa personne, il déteste la reine Victoria, est parfois perdu dans son enquête et pique une crise digne de Joe Dalton lorsque l’on dit « Moriarty ».
— Vous ne prenez pas de notes, Watson ? Je sens que je vais être brillant !
Les dessins sont drôles, sans être des oeuvres d’art, mais faut chercher les petits détails et les expressions faciales valent leur pesant de tabac, le scénario comporte de véritables enquêtes, leur solution, mais elle n’est pas toujours celle trouvée par Holmes…
À déguster avec une tasse de thé et le sourire aux lèvres !
Une bédé drôle, une parodie réussi, ou : comment retrouver des personnages cultes dans des situations abracadabrantesques…
— Mais moi, j’arrête qui, alors ?
— Alors le lourdaud de service, il se tait où il rentre à pied aussi !!!
— Mais Holmes, c’est mon fiacre…
— Tac ! Ça y est ! C’est gagné ! Il est puni. Cocher, arrêtez.
Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Sherlock Holmes » de Lavinia sur Livraddict, « A year in England » chez Titine (Juillet 2016 – Mai 2017), Challenge British Mysteries chez My Lou Book, Le Mois du polar 2017 chez Sharon (Février 2017) et le RAT a Week Winter Edition Saison 2 chez Chroniques Littéraires (48 pages).