Titre : Rien ne se perd
Auteur : Cloé Mehdi
Édition : Jigal polar (01/05/2016)
Résumé :
Une petite ville semblable à tant d’autres… Et puis un jour, la bavure… Un contrôle d’identité qui dégénère… Il s’appelait Saïd. Il avait quinze ans. Et il est mort… Moi, Mattia, onze ans, je ne l’ai pas connu, mais après, j’ai vu la haine, la tristesse et la folie ronger ma famille jusqu’à la dislocation…
Plus tard, alors que d’étranges individus qui ressemblent à des flics rôdent autour de moi, j’ai reconnu son visage tagué sur les murs du quartier. Des tags à la peinture rouge, accompagnés de mots réclamant justice !
C’est à ce moment-là que pour faire exploser le silence, les gens du quartier vont s’en mêler, les mères, les sœurs, les amis…
Alors moi, Mattia, onze ans, je ramasse les pièces du puzzle, j’essaie de comprendre et je vois que même mort, le passé n’est jamais vraiment enterré ! Et personne n’a dit que c’était juste…
Critique :
Si « Inspecteur la bavure », avec Coluche dans le rôle, était très drôle, quand un policier commet une bavure, c’est tout de suite moins drôle, surtout s’il a confondu le crâne d’un gamin de 15 ans avec une citrouille à exploser…
C’est ce qui est arrivé à Saïd, 15 ans, récidiviste au casier déjà chargé, lors d’un contrôle d’identité. Un flic a pété les plombs et bardaf, ce fut l’embardée. Il ne fut pas condamné.
[…] l’erreur est humaine à ce qu’on raconte. Le seul problème c’est qu’elle est tolérée pour certains et pas pour d’autres, et toujours les mêmes.
Ce fait divers horrible, Mattia, notre narrateur de 11 ans ne l’a pas vécu, il n’était pas né, et ensuite, ce fut une chape de plomb sur cette affaire. Mais ça l’intrigue, surtout depuis que des tags « Justice pour Saïd » éclosent sur tous les murs.
L’auteure nous a écrit un roman terriblement noir avec pour narrateur un jeune garçon qui a vu son père interné en HP (pas Harry Potter) où il a fini par se suicider, où il a vu sa famille se disloquer et sa mère le confier à un jeune homme de 24 ans, Zé, lui même au passé plus que lourd qui vit avec une copine aux tendances plus que suicidaires.
L’ambiance est lourde, plombée, dans cette citée qui a vécu des émeutes et la mort d’un de ses enfants. Certes, ce n’était pas un enfant de coeur, mais sa mort était purement gratuite et le coupable n’a pas été châtié, ce qui fait que la rancœur est toujours là.
Un air de déjà-vu, non ? Quand une bavure est l’étincelle qui fait exploser les barils de poudre… Terriblement contemporain.
Les portraits des personnages sont forts, réalistes, et les détails sur leur passé seront distillés avec parcimonie, divulgués au fur et à mesure des découvertes de Mattia, notre jeune garçon qu’on aurait envie de serrer dans nos bras tant il est émouvant à se protéger derrière des murs érigés dans sa tête.
Quitte à terminer ses jours dans une prison, autant choisir soi-même la nuance des briques et la qualité du ciment.
Mattia voudrait être invisible, mais pourtant, il est très présent dans ces pages, à tel point qu’une fois le roman refermé, il vit toujours parmi nous et on aimerait presque que l’auteure nous donne de ses nouvelles, de temps en temps.
Toute sa vie n’est que souffrance, celle des autres aussi : les gens de la cité, sa sœur, sa mère, dans la famille de Saïd,… Pourtant, malgré cette ambiance plombée et triste dans laquelle évolue nos personnages, on se trouve face à un récit enthousiasmant, si je puis dire, tant il apporte des émotions fortes à son lecteur.
On pourrait dire que ce roman, c’est un semi-remorque d’émotions qu’on se prend dans la gueule, ce sont des vies disloquées, éparses, des gens blessés qui tentent de panser leurs plaies vaille que vaille, en comptant sur la présence de certains pour les soutenir, pour les aider à avancer dans le chemin de la guérison.
« À 19 heures on passe à table. Gabrielle invite les travailleurs sociaux à se joindre à nous. Titre du documentaire : « La famille dysfonctionnelle dans la vie quotidienne ». Ça pourrait même faire une bonne émission de télé-réalité. J’imagine le pitch : Un meurtrier passionné de poésie, une dépressive suicidaire et un enfant perturbé tentent de vivre ensemble au-delà de leurs différences, mais les services sociaux s’en mêlent. Zé, Gabrielle et Mattia parviendront-ils à faire illusion et à déjouer la menace ? »
Il y a des tas de messages importants dans ses pages, des messages sur lesquels on devrait méditer afin de trouver des solutions pour que cela n’arrive plus à l’avenir…
Un roman noir fort, sombre, rempli d’émotions à l’état brut, de vies éclatées, de vies suicidées, de vies en lambeaux, des personnages réalistes, flamboyants, qui tentent de s’en sortir comme ils peuvent, eux que la vie a fracassé et laissé en miettes.
Un roman qui m’a emporté et qui m’a laissée sans voix, sans mots pour exprimer ce que je ressens vraiment après sa lecture. Pas grave, d’autres en parlent mieux que moi.
PS : cette citation m’a fait penser à quelqu’un qui a été mis sous le feu des projecteurs pour suspicions d’emploi fictif…
C’est ça qui est fou chez lui, sa capacité à réciter les pires conneries sans avoir la décence de paraître gêné.
Challenge « Thrillers et polars » de Sharon (2016-2017).
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Ping : Bilan Livresque Mensuel : Mai 2017 | The Cannibal Lecteur
C’est un sujet grave… Égoïstement, je préfère que mes lectures restent fiction car lire m’évade d’un monde parfois trop lourd à supporter…
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J’apprécie les fictions, mais je sais que toutes les fictions sont basées sur des choses vraies, même si tu te ballades dans l’espace ou dans la fantasy, il y aura toujours un point d’ancrage avec le réel.
J’apprécie de découvrir la noirceur humaine au travers de mes lectures.
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Moi j’apprécie les histoires sombres mais je préfère faire semblant que ça reste de la fiction…
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Pour la tranquillité de l’esprit et les nuits douces, ça vaut parfois mieux, en effet…
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Je l’aurai un jour je l’aurai 😂😂
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J’espère pour toi parce qu’il est canon !
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Mais Pourquoi mon dealer est fermé 😭😭😭
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Oh, le vilain !!! Bon, c’est pas comme si tu n’avais plus rien à lire non plus… je sors !!
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Oh mais je l’ai celui-là !!!!!
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Mais qu’est-ce que t’attends pour te faire du bien (ou du mal, si tu es sensible) à le lire ??
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une des meilleures lectures de l’année sans aucun doute ! cette auteure a du talent j’ai déjà hâte de lire son prochain titre ! 😉
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J’espère que j’en aurai encore d’autres, de belles lectures, mon p’tit Mulot adoré !!
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PS : faudra que je lise son premier roman !
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Je vous vois tous à fond, je vais le lire!!!!Je vais le lire!!!!!Reste à savoir quand….Mais Sûr qu’il sera bientôt en lecture par chez moi, quand je vois ce qu’il provoque d’émotions!!!!!;)
C’est trop tentant en plus , un livre qui te laisse sans voix!!!!!;)
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Blinde ton petit coeur de mère, parce que celle du roman ne mérite pas ce nom de mère… 😉
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Aie, j’ai peur!!!!^^
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Aucun enfant ne meurt, sauf celui de la bavure (15 ans).
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Je note, je note !
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Je note aussi qu’il te botte ! 🙂
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Merci !
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De rien ! Toujours à l’insu de mon plein gré 😉
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J’ai adoré ce roman noir ! Un vrai génie de l’émotion cette Cloé Medhi 🙂
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Comme je suis contente que les émotions de ce roman soient arrivées jusqu’à ton petit coeur ☺☺
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Ça donne envie !
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Je me souviens du sketch des inconnus sur les chasseurs… « le mauvais chasseur il voit un truc bouger et il tire alors que le bon chasseur il voit un truc bouger… et puis… il tire ».
Bref tout ça pour dire que chez les flics c’est comme dans tous les jobs… t’as des bons et des mauvais… voire des héros et des salauds. Et par les temps qui courent, même si évidemment les salauds qui empalent des jeunes sur des matraques doivent être punis… et bien je préfère penser aux héros et aux cibles innocentes comme ceux qui sont tombés récemment sur les Champs Elysées ou en défendant l’équipe de Charlie Hebdo (qui soit dit en passant a toujours vomi sur les flics)…
Bref pas pour moi… ça renvoie à des trucs trop réels, trop récents et trop graves ce livre… j’ai pas trop envie de me frotter à ça même si le vécu des victimes de bavure doit évidemment être entendu avec compassion.
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Je savais que ce livre allait beaucoup te plaire, j’aurais pu parier l’ensemble de ma garde-robe. Tu me dois donc une robe 😉
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Ça a l’air très fort comme roman ! et tellement réel aussi… 😦
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Réel, oui, hélas ! Ceci n’est pas toujours de la fiction… Un roman fort. J’ai encore mal à ma gueule.
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Il est dans ma PAL! 🙂 T’es toute émue dis-donc! 😉
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Oui, j’ai eu du mal à en parler tant je voulais en dire, mais que je pouvais pas le dire ou que ça aurait donné un trop long article. J’ai eu des tas de réflexions dans mon petit cerveau et ça tourne toujours en boucle…
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Cela me fait le même effet quand j’ai adoré un livre! Envie de bien en parler mais sans en faire des tonnes car parfois, cela a l’effet contraire que celui escompté… Obligée de se brider alors que ça bouillonne toujours à l’intérieur! 😉
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L’exercice est difficile, ardu, et je ne sais jamais comment commencer quand j’ai eu un livre fort entre les mains.
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Idem! Déjà, faut passer le cap de « wouahou, hooo, wouahouuu! » 3:)
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Ou des kyaaaaa !
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Eh bien, on sent toute l’émotion, là. Je note !
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Note-le bien et regarde dans tes petits souliers…
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Oh !!! ♥
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C’est pas une ordure, hein !
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Nan ! Allez, joyeux noël, Félix !!!
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Allez hop, à Créteil !
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Madame Musquin ?
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