[SÉRIES] Rillington Place : La série qui te place dans La Place !

La chaine britannique nous propose une mini-série, « Rillington Place » qui se penche sur l’histoire du tueur en série John Christie qui a sévi durant les années 1940 et le début des années 1950.

Ce tueur est déjà bien installé dans la culture populaire, avec le film « L’Étrangleur de la place Rillington » sorti en 1970. Il est aussi le personnage principal du roman (et de son adaptation) « Thirteen Steps Down ». Sans oublier qu’une reconstitution concernant Christie est visible dans la Chambre des Horreurs au musée de Madame Tussaud à Londres.

Cette histoire vraie est donc maintenant au cœur de Rillington Place, minisérie en trois épisodes scénarisée par Ed Whitmore et Tracey Malone. Chaque épisode nous relate les faits selon une perspective différente.

Synopsis : Le titre fait référence à l’adresse où a vécu au début des années 40 jusqu’en 1953 John Reginald Christie (Tim Roth), le tristement célèbre tueur en série qui a au moins sept meurtres de femmes à son actif.

Chaque épisode nous offre un point de vue différent : le premier étant celui de son épouse Ethel (Samantha Morton), le second celui de Timothy Evans (Nico Mirallegro), une victime collatérale de Christie, lequel occupe le devant de la scène au troisième épisode.

Ce que j’en ai pensé : Pensez à vous munir d’un chandail épais pour visionner cette série car elle donne froid partout !

John Reginal Christie a tout d’un looser, d’un homme « on l’voit, on l’voit plus »… Il est insignifiant et vous ne vous en méfierez pas.

Vous auriez tort et se sera sans doute la dernière chose que vous ferez de votre vie car le Christie en question n’est pas une salle de vente, ni une auteure à succès de romans policiers, mais un serial killer.

Tim Roth est parfaitement crédible dans le rôle, méconnaissable, son regard est froid, ses manières doucereuses, il marche doucement, les mains derrière le dos, la bouche un peu entrouverte, avec les jambes écartées, comme s’il avait fait un gros paquet dans son slip ou comme s’il possédait une grosse paire de couilles…

Sa femme, la pauvre, est effacée, sous sa coupe, la parfaite femme qui s’occupe de son mari et qui baisse les yeux devant lui. Pourtant, elle l’aime ! Et elle ne se pose pas trop de questions.

Nous sommes fin des années 30, début des années 40 et on continuera après la Seconde Guerre Mondiale à suivre cet homme qui fait froid dans le dos.

L’atmosphère est aussi responsable du froid qui m’a envahi les os : leur rez-de-chaussée est miteux, sombre, avec un papier peint qui cloque, des portes qui grincent, des clinches qui couinent, le jardin en friche, peu de lumières, des meubles dont la déchetterie n’en voudrait pas.

Et notre Christie qui se déplace dans son rez-de-chaussée avec lenteur, comme s’il avait du mal à bouger… Il est effacé ! On le voit, on le voit plus, on ne le remarque pas, ou si peu, on l’oublie vite, ou alors, on lui fait confiance.

Parlons un peu d’Ethel, voulez-vous… Madame Christie. Je ne saurais dire si elle est coupable à 100% car la pauvre avait le cul entre deux chaises : elle croyait son mari et le jour où elle s’est opposée à lui, il a tenté de l’étrangler.

Ok, après être partie, elle est revenue chez lui, la queue entre les jambes. Mais gardons en tête le contexte et l’époque : à ce moment là, l’épouse ne la remmenait pas, elle croyait son mari et quand elle a voulu parler de son mari qui avait un comportement étrange, on lui a suggéré de mieux s’occuper de lui !

Oui, il y avait des indices ou du moins, des trucs vachement mouches, mais Ethel passe à côté, elle n’additionne pas, ou si elle le fait, elle se garde bien d’afficher la réponse de peur de comprendre.

Si la 1ère partie était glaçante à être aussi proche du tueur, la deuxième le sera encore plus car là, on descend encore plus bas dans l’abject et j’ai mis mes mains devant ma bouche pour ne pas hurler lorsqu’on a découvert la petite Geraldine et que l’on a pendu Tim, innocent des crimes dont on l’accuse.

Un innocent pendu… L’horreur absolue !

Par contre, lorsque passera la corde autour du cou de Christie, là, je me suis dis que la mort était trop douce et qu’il aurait fallu le pendre, l’écarteler, le guillotiner, le sodomiser, l’éventrer, le fusiller, l’électrocuter et plus, si affinités.

Lorsque le mot fin apparaît en bas de l’écran, on est sur les genoux. Pas à cause du rythme trépidant, mais à cause des atmosphères rendues dans cette série de 3 épisodes qui prennent aux tripes.

Sans nous la jouer avec des effets dignes des films d’horreur, le réalisateur nous offre quelques heures d’angoisses absolues et une fois terminé, on a envie de regarder « Le monde de Dory » ou tout autre animé joyeux !

Le pire est que c’est tiré d’une histoire vraie… Et que personne n’a rien vu !

Rillington Place est une série dérangeante, hypnotisante à cause de sa putain de mise en scène anxiogène et des trois points de vue proposés. C’est foutrement efficace !

Je ne peux pas lui mettre 5 Sherlock et un coup de cœur car ceci n’était pas une fiction… Ce serait limite morbide. Pourtant, je ne peux que vous la recommander… 

Si vous vous sentez prêts à pénétrer dans une atmosphère glauque et sombre…

Question : Et vous, que préférez-vous ? Un coupable en liberté  ou un innocent au bout d’une corde ? Parce que de mon côté, c’est toujours pour cette raison que je suis contre la peine de mort : on a déjà pendu/électrocuté/… des innocents.

12 réflexions au sujet de « [SÉRIES] Rillington Place : La série qui te place dans La Place ! »

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  2. Mouais… Why not? En plus il a une tronche à faire peur… il me fait un peu penser à mon Toquéfada quand je lui raconte que d’après de récentes recherches les protestants auraient brûlé plus de gens que l’inquisition catholique (avec un prix spécial du jury pour Calvin!)… et que les sorcières de Salem et ben… c’est pas l’inquisition qui s’en est chargée! Rien de mieux pour l’énerver! 😀

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    • QUOI ?? Les cathos se font dépasser par les protestants niveau crâmage ??? Ces satanés huguenots nous ont volé la vedette et le record ?? Je vais le faire remonter, moi, le score !!

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      • Ouais! J’te jure! La honte!😞

        Il semble que l’Inquisition catho ait beaucoup fait parler d’elle mais en réalité la majorité des gens qu’elle inquiétait échappait aux exécutions. Ils cramaient peu de monde proportionnellement au nombre des affaires traitées (plus d’affaires de mœurs que d’affaires religieuses d’ailleurs) en réalité d’après une historienne espagnole… Mais comme elle a sevit lontemps elle a marqué les esprits alors que tout le monde semble avoir oublié qu’en 20 ans Calvin, fondateur du protestantisme après Luther, aurait envoyé 500 personnes sur le grill!!! Oui! 500 personnes en 20 ans! Et on ne parle que des méchouis… et pas de ce qui se passaient ailleurs! Au 18ème siècle la grande majorité des « sorcières » brûlées l’étaient dans des villages protestants à ce qu’il paraît !

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        • Les exécutions, c’est comme le sexe, plus tu en parles et moins tu le fais !

          Luther, c’est pas lui qui est allé « évangéliser » les pauvres bougres des pays scandinaves, dont les Sames ? Il me semble que c’est son nom qui revenait souvent dans les livres d’olivier truc… mémoire infidèle !

          500 en 20 ans ?? 250 en 10 ans… 25 par an… 2 par mois.

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  3. Cette série me fait aussi de l’oeil depuis un moment puis j’adorai l’acteur dans lie to me alors le retrouver dans un tout autre registre !!
    Pour ma part je suis contre aussi la peine de mort.

    Merci pour cette chronique.
    Bon week-end

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    • Lie to me, j’avais quelques épisodes et puis, j’ai plus suivi, plus de tmeps et trop de choses à voir encore… 😦

      Là, 3 épisodes, ça va plus vite. Il est génial en monsieur tout le monde !!! Le rôle lui va comme un gant.

      Bon week-end aussi 🙂

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