Lucky Luke – Tome 30 – Calamity Jane : Morris & René Goscinny

Titre : Lucky Luke – Tome 30 – Calamity Jane

Scénariste : René Goscinny
Dessinateur : Morris

Édition : Dupuis (1967)

Résumé :Lucky Luke se lie d’amitié avec Calamity Jane, qui le tire d’une situation délicate. Ils arrivent à El Plomo où Calamity Jane gagne le saloon grâce à un combat au bras de fer, dont elle sort vainqueur. August Oyster, l’ancien propriétaire de l’établissement essaie de lui faire quitter la ville. Pendant ce temps, Lucky Luke s’intéresse à une affaire de trafic d’armes avec les indiens.

Calamity Jane est la quarante-quatrième histoire de la série Lucky Luke par Morris (dessin) et René Goscinny (scénario). Elle est publiée pour la première fois du n°1437 au n°1458 du journal Spirou. Puis est publiée en album en 1967.

Critique :
Quand un scénariste est au sommet de son art, cela donne des albums mythiques, qui ne vieillissent pas et qu’on prend toujours autant de plaisir à lire et à relire, sans que cela prenne une ride.

L’album Calamity Jane en fait partie.

Morris et Goscinny mettent en scène un personnage de l’Ouest ayant réellement existé et le résultat est à la hauteur de l’album « Le juge » qui mettait lui aussi en scène un personnage réel.

— Je pensais que je finirais les bottes aux pieds et ailleurs que dans un lit,et me voici débotté dans le lit d’une rivière ! [Lucky Luke]

Calamity Jane est une espèce de garçon manqué au sale caractère, n’hésitant pas à tirer sur tout le monde, surtout si on lui manque de respect, et elle aime mieux boire du whisky que de prendre un bain, ce qui vous laisse imaginer l’odeur qu’elle doit dégager.

CALAMITY JANE : Reviens me voir, Lucky Luke !
LUCKY LUKE : Je repasserai tout à l’heure, Calamity Jane. Reposez-vous, toutes les deux… vous et la carabine…

Non seulement la rencontre entre Lucky Luke et Calamity Jane est drôle, remplie de scènes humoristiques et de bons mots, mais en plus, l’histoire derrière l’histoire est travaillée et remplie de mystère avec ces armes qui arrivent entre les mains des Apaches sans que l’on sache comment, ni par où elles transitent.

Pendant que notre Lucky Luke enquêtera sur ce trafic dans la ville de El Plomo, notre Calamity, de son côté, va tenter de se civiliser et de devenir une dame, ce qui donnera quelques scènes d’anthologies avec un professeur de maintien aux airs de l’acteur David Niven qui finira par sombrer dans l’alcool à cause de son élève turbulente.

Les personnages sont parfaitement esquissés, de notre virago Jane au tenancier louche du saloon, August Oyster, qui a tout d’un mafiosi pas net, aidé de sa montagne de muscle dépourvue de cerveau.

— Mais, patron, je peux pas me battre contre une dame!…
— Dis à ce #!§@**%&€ mastodonte de ne plus dire d’âneries !
— Ah ! Bon, c’est pas une dame !

Un album haut en couleurs (même si à l’époque, on pourrait croire que quelqu’un avait peur qu’on n’use trop de détails dans les couleurs et tenait absolument à publier des cases entièrement rouges ou bleues…), avec des personnages drôles, amusants, travaillés, et un scénario et des dialogues, comme toujours, au petit poil !

AUGUST OYSTER : De bras de fer ?
CALAMITY JANE : Ouais. Tu sais ce que c’est qu’une partie de bras de fer, tout de même ?…
AUGUST OYSTER : Hmm… D’accord ! À condition que je puisse désigner mon remplaçant : moi, j’ai une faiblesse dans la main…
CALAMITY JANE : À cause du poil qui est dedans sans doute ?

LE SHÉRIF : J’ai entendu une fusillade du côté du saloon.
LUCKY LUKE : Et quand vous entendez une fusillade, vous ne vous dérangez pas ?
LE SHÉRIF : Je me dérange après. C’est pour ça que je suis encore Shérif de El Plomo. Mes prédécesseurs se dérangeaient pendant.

Le Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « XIXème siècle » chez Netherfield Park, le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et Le « Mois Américain – Septembre 2017 » chez Titine.

 

20 réflexions au sujet de « Lucky Luke – Tome 30 – Calamity Jane : Morris & René Goscinny »

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  2. Ping : Le mois américain 2017 : billet récapitulatif | Plaisirs à cultiver

  3. J’avais vu un film sur Calamity Jane il y a quelques années. Elle finissait mal… Alcolo, clochardisée et gagnait (mal) sa vie comme bête curieuse de foire… à moins que je confonde… La face obscure de la légende… 😖

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    • près avoir connu une notoriété de son vivant par sa participation à la conquête de l’Ouest et son rôle lors des guerres indiennes au cours desquelles elle s’est prétendue éclaireur pour l’armée américaine avec le général George Custer, elle devient le personnage principal d’un spectacle fondé sur sa propre légende, le Wild West Show. Ce spectacle va accroître cette légende du vivant de Calamity Jane, rendant ardue la tâche de la démêler de la réalité.

      Elle meurt pauvre, aveugle, alcoolique, mais toujours aussi célèbre, en 1903 à Terry dans le Dakota du Sud.

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  4. ohhh cet album….ouiiii je l’adore…le seul defaut…elle manque de feminite cette Jane…pourtant elle n’etait pas si pire….c’est drole de voir des photos d’elle en « vrai »….mais cet album est genial…..ouiiiii…..

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