L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu – Tome 4 – La Loi du plus fort : Wilfrid Lupano & Salomone

Titre : L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu – Tome 4 – La Loi du plus fort

Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Salomone
Édition : Delcourt (21/06/2017)

Résumé :
Dans cette Amérique de 1900 où le Congrès est dominé par les millionnaires, l’application de la loi Dawes permet la spoliation de milliers d’hectares de terres indiennes et la NRA, jeune association de promotion des armes à feu, intrigue pour faire voter une loi à sa mesure.

Tandis que dans les banques, le TIC TIC d’une nouvelle machine est en train de changer le monde, nos héros se retrouvent pour un chassé-croisé impitoyable…

Critique :
J’ai toujours eu un faible pour les auteurs qui me parlent de l’Amérique telle qu’elle est en vrai et qui, avec un certain cynisme noir me démontre qu’en effet, l’être humain est difficilement récupérable lorsque l’on agite devant lui la possibilité de palper des billets.

Dans les albums de Lupano, on a croisé des tas de gens peu fréquentables : des magouilleurs, des tueurs, des salopes, des bonnes sœurs méritant les flammes de l’enfer, mais les pires seront toujours ceux qui reprennent d’une main ce qu’ils avaient donné de l’autre.

Notamment les 30.000.000 (30 millions, vous lisez bien) d’hectares de terres données aux indiens après les guerres… Et les amerloques viennent toujours donner des leçons de morales aux autres.

Si dans l’Ouest d’où nous sommes parti, ce sont les flingues qui font la loi, à la jeune capitale de Washington D.C. c’est la finance qui fait la loi. Et la jeune société baptisée N.R.A, si vous voyez de qui je veux parler. Le lobby des armes qui ne voudrait pas voir son futur marché juteux s’écrouler pour quelques papiers signés Madison.

La loi du plus fort étant toujours la meilleure, va falloir ruser afin d’arriver à ses fins. Si on y arrive, parce que les bâtons dans les roues sont nombreux dès qu’il s’agit de business florissant ou de lobby.

C’est avec un plaisir non dissimulé que j’ai retrouvé toute ma petite bande à la poursuite des fameuses lettres : Margot et ses atouts  qui se trouvent aussi bien dans sa te^te que dans son corsage qu’elle a bien rempli, Byron en fâcheuse posture, Knut et son langage à lui, nos deux jeunes indiennes, Jack, son père adoptif.

Ce tome 4 clôt la série et les fins de séries sont attendues avec impatience, mais aussi avec crainte car la question reste toujours de savoir comment les auteurs vont mettre fin à tout ça. Vont-ils rallier la fiction à la réalité (on sait ce qu’il en est du 2ème amendement) ou faire une uchronie avec un Amérique qui changerait de bord ?

Les États-Unis resteront tels qu’ils sont, ils ne changeront pas, seule le décor de notre bédé à changé puisque nous avons quitté les plaines de l’Ouest pour la « civilisation » de l’Est et ses grandes villes, ce qui donne un air mon western à ce dernier album qui clôt de manière honorable la série, à mon avis.

Puisque les États-Unis ne peuvent changer, autant que ce soit l’un des personnages qui fasse preuve d’un peu d’humanité, bien que je ne l’aurais jamais imaginé faire preuve d’amour ou de compassion. Les miracles n’ont pas lieu qu’à Lourdes, apparemment.

Un dernier tome moins burlesque que les précédents, des petits coups de plumes assassines envers les States et leur mentalité, leur mode de fonctionnement qui écrase les minorités qui y habitaient bien avant les nouveaux arrivants, une fin inattendue où la fiction rejoint la réalité, avec une explication appartenant aux auteurs mais qui pourrait être plausible aussi.

Une belle saga que je prendrai plaisir à relire encore et encore.

Mais je laisserai le dernier mot à notre cher ami Knut Hoggaard et sa poésie bien à lui :
— Lha SoolOop ! LaA SSSoLoôp ! La LooAaaah Mon KUuL ! Moooonde eeest fouuu !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), le Challenge « Polar Historique » de Sharon, le Challenge « Il était une fois dans l’Ouest » chez The Cannibal Lecteur et Le « Mois Américain – Septembre 2017 » chez Titine.

16 réflexions au sujet de « L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu – Tome 4 – La Loi du plus fort : Wilfrid Lupano & Salomone »

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    • Oui, la réalité est venue frapper à ma porte sans que je le sache, puisque je programme mes articles à l’avance et qu’il était écrit depuis 4 jours… Il m’arrive souvent ce genre de truc où je balance une phrase, ou un article le jour où il se passe une horreur dans le monde, sans que cela soit fait sciemment 😦

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      • oh vraiment ce n’etait pas une critique contre toi…oh vraiment loin de moi….je sais que tu n’as pas fait expres….mais c’etait fou pour moi….je lisais ta critique et au meme moment ils parlaient au journal TV de Las Vegas….j’ai ecrit sous l’emotion…mais vraiment pas contre toi…contre cette satanee NRA (tu vois je suis plus posee aujourd’hui)….bien triste realite…et l’histoire se repete…
        tu sais que les Cies d’armes ont gagne 3% a la bourse le jour meme car tout le monde achete plus d’armes apres un te massacre….je n’arrive pas a comprendre…

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        • Je le sais, t’inquiètes pas !! J’expliquais juste que j’étais souvent abonnée à ce genre de réalité qui rejoint la fiction, à ces hasards qui font que lorsque tu tiltes, tu te demandes pourquoi tu as posté ce sujet là ce jour là précisément car il rejoint douloureusement la réalité, comme si j’avais eu de la prémonition. Y’a des jours comme ça… Mais je sais très bien que tu constatais, sans critiquer.

          J’ai été sous le choc aussi lorsque j’ai appris. Je ne m’en suis pas encore bien rendue compte, c’est te dire.

          Les armes à feu sont dangereuses !! Mais ils ne le savent pas… il y a plus d’accident lorsque l’on possède des armes chez soi. Mon père avait des carabines de chasses, elles étaient dans un lieu inaccessibles pour nous, les cartouches planquées ailleurs et interdiction formelle d’y toucher, de pointer une arme non « cassée en deux », même déchargée. Jamais eu d’accident à la maison.

          La NRA et les lobbys aiment les conflits, cela leur permet de vendre plus d’armes !

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          • et rien y fait….leurs armes tuent plus que le terrorrisme….mais rien y fait…ils ne peuvent pas comprendre…ils ne cherchent pas a comprendre…mais bon on pourrait discutailler des siecles rien ne changera…il parait que dieu leur a donnait les armes pour s’en servir…y’a plus rien a repliquer…bref…soupiranthrope quoi…lol

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            • Si on me tire dessus, posséder une arme dans ma veste ne me servira à rien ! Déjà à 300m, c’est impossible et même dans un supermarché, lors d’une agression, sortir ton arme est le plus sûr moyen de vérifier si Dieu existe.

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              • Si tu veux te débarrasser de ton gosse, c’est le meilleur moyen… Mais je comprends que des gens qui ont été élevés dans cette culture de l’arme à feu ne puissent pas penser sans arme à feu, ne puisse vivre sans elles, c’est un doudou, une manière de se rassurer, parce que pour eux, c’est comme ça, c’est dans leur ADN quasi. Le gosse chasses ses monstres avec son doudou, les autres avec des guns.

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