Titre : Tango – Tome 1 – Un océan de pierre
Scénariste : Matz
Dessinateur : Philippe Xavier
Édition : Le Lombard (03/11/2017)
Résumé :
John Tango se croit à l’abri, dans son coin perdu de la Cordillère des Andes. Il a refait sa vie. Mais là comme ailleurs, tout le monde a ses secrets.
Quand des hommes armés viennent agresser ses voisins et amis, Tango intervient et déclenche une succession d’événements imprévisibles. Après tout, quatre ans de tranquillité, c’était déjà pas mal…
Critique :
En Belgique, un Tango n’est pas qu’une danse, c’est aussi un mélange grenadine/bière.
On a aussi une chanson du Grand Jojo, mais rassurez-vous, je ne vous casserai pas les oreilles en vous chantant « Le Tango du Congo »… ♫
Quoique, je pourrais…
Non, restez, faut pas avoir peur !
Les éditions du Lombard n’apprécieraient pas que tout les lecteurs potentiels fuient ma chronique, surtout qu’elle ne va que dire du bien de ce nouvel album que le facteur a gentiment déposé dans ma boite aux lettres.
Déjà la prise en main était bonne : j’avais dans mes petites menottes douces et délicates un album bien lourd. Putain, un 66 pages ?? Ça existe encore, parait ? D’habitude, on radine un peu sur les pages.
J’ouvre… Waw, la première image m’en met plein les mirettes !
Un dessin réaliste, des couleurs chaudes, des paysages à me couper le souffle et mon imagination est déjà au travail, m’imaginant en train de chevaucher dans ces contrées de rêves (si Le Lombard et Babelio veulent me payer le voyage… Je suis partante).
Je suis arrivé dans la région plus ou moins par hasard. J’en avais entendu parler. j’avais lu quelque part que c’était un pays presque vide. Ça m’allait très bien. moins il y a de gens au kilomètre carré, et moins il y a de cons et de nuisibles… c’est mécanique…
Et le fameux Tango ? Qu’en est-il ? Ni un mélange à boire, ni une chanson, ni une danse, mais un homme qui est allé se perdre dans le trou du cul de la Cordillère des Andes, et sûrement pas pour éluder ses impôts, mais pour fuir quelque chose, ou quelqu’un ou se faire oublier.
Ce qu’il y a de bien avec le désert, c’est qu’il n’y a personne…Exactement ce que je cherchais : des paysages magnifiques, de l’espace, un climat agréable , et surtout la paix . la tranquillité, la solitude, le vide. on peut rouler des heures sans croiser personne, ici. C’est presque comme sur l’océan…
— Non mais c’est pas vrai, ça ! Pas vu âme qui vive depuis 2 heures, je m’arrête pour pisser un coup, et un bon dieu d’indien sort de derrière un cactus ! Où est-ce qu’il faut aller pour avoir la paix, bordel ? En Antarctique ?
Ma foi, le Tango, je le croiserais au coin d’un cactus dans la pampa, je lui demanderais l’heure et même plus.
Il a la beauté troublante d’un beau brun ténébreux, un corps avec les tablettes de chocolat non fondues et selon Agustina, il n’a pas l’air d’être un branleur au lit.
Bref, il avait une petite vie tranquille, peinard, sans se prendre la tête, intégré dans le paysage et dans la populace, et puis, bardaf, l’embardée, il a aidé ses voisins et amis lorsque le père s’est fait agresser et le passé, tel Zorro, a surgit hors de la nuit.
Avant de s’enfoncer tête baissée dans les ennuis, il faut toujours tourner son flingue sept fois dans sa ceinture. Et si c’est trop tard, alors il faut essayer de comprendre comment ne pas s’enfoncer encore plus profondément dans le merde.
J’ai lu quelque part que même quand on s’installe dans un bled ou on ne connait personne, on finit par se créer des devoirs et des obligations envers les gens exactement comme avec ses proches. On dirait que ça se vérifie pour moi…
Si le scénario a des airs de grand classique avec des personnages aux passés troubles, renfermant des secrets pas nets, sordides, se cachant du monde après l’avoir fui (parce qu’ils ont fait des grosses bêtises), je dois avouer que la manière de nous le présenter et de nous le conter est des plus intrigantes.
Il faut croire que les choses ne sont jamais aussi simples qu’elles en ont l’air, même dans les petits bleds. On pense que c’est différent de la grande ville, où on sait que c’est trouble, emberlificoté, que les gens sont perfides et tordus, impatients et impitoyables, et en fait, là aussi, les gens y ont leurs petits et grands secrets, leurs petits et grands mensonges…
Ici, personne n’est tout blanc ou tout noir, chacun a ses secrets, son passé, ses emmerdes, ses erreurs de jeunesse, avec ou sans circonstances atténuantes. Vous serez seul juge.
Comme je le disais, tout le monde ment tout le temps à tout le monde à tous propos, et chacun a ses raisons pour le faire…
— Je ne te juge pas, Anselmo. D’abord parce que rares sont ceux qui n’ont pas fait de choses dont ils n’ont pas honte ou qu’ils ne regrettent pas, et parce que tu es un ami et qu’on ne juge pas ses amis. On les aide.
On se laisse porter par l’histoire, on s’attache à Tango et à son jeune aidant, Diego, on tremble pour eux, on cravache nos montures pour échapper aux méchants, tout en se disant que la nuque brisée, pour certains, c’est encore trop gentil.
Tiens, vu la qualité du dessin et des paysages, j’aurais vu surgir Blondin entre deux cactus que je n’aurais pas été étonnée. Niveau musique, celle, magique, d’Ennio Morricone, aurait donné un trip d’enfer à certains passages.
Je n’espère qu’une chose, c’est que les aventures de notre Tango ne soient pas la seule et l’unique et que, si suite il y a, elle soit d’aussi bonne qualité littéraire que celle que je viens de dévorer.
Pour ceux qui voudraient la découvrir – l’album vaut la peine qu’on l’achète – cette histoire se suffit aussi à elle-même puisqu’elle a un début, un milieu et une fin, sans cliffhanger.
Le tout servi par un bon scénario, un ton incisif, des personnages attachants (pas tout, hein !) et une bonne dose d’humour, ce qui ne gâche rien.
Mon avenir proche était une équation à plusieurs inconnues et je n’ai jamais été très bon en maths…
Tiens, niveau Tango, on a aussi une réplique dans « Garde à vue » avec Ventura, Serrault, Guy Marchand et Romy :
— Tango, ça s’écrit comme un tango ?
— Oui. Comment voulez-vous que ça s’écrive ? Comme paso doble ?
Allez, je ne résiste pas à vous chanter du Grand Jojo pour fêter ce 4 Sherlock !
♫ J’suis amoureux d’une congolaise
C’est une belle noire
Et elle s’appelle Thérèse
Et sa mère est Madame Caca
Dans un snack-bar
Au Katanga
C’est le tango, le tango, le tango
Du Congo
C’est le tango, tango d’amour
Je t’aimerai toujours
Non, ce n’est pas du Mozart, ni du Bach
C’est pas une valse anglaise
C’est le tango, le tango, le tango
De ma congolaise
Un jour j’étais sous son balcon
Avec une boite de macarons
Un ptit bouquet de pissenlits
Et un disque de Tino Rossi
Elle m’a dit: « Viens, tu peux monter »
Au parlophone, j’ai répondu O.K
Jusqu’au 20ème j’ai mis une heure
Je savais pas qu’y avait un ascenseur ♪
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J’ai bien aimé aussi. 🙂
Du grand classique dans le scénario, quelques blancs à combler dans les tomes à suivre mais un premier opus qui a sa propre cohérence, c’est bien.
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Pour un premier tome, tout y est, et si jamais le succès n’était pas au rendez-vous, on aura eu une chouette histoire avec un début et une fin.
Si suite il y a, faudra combler un peu plus la vie de notre Tango 😉
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Voilà, c’est ça. Il y a des points faciles à améliorer pour la suite.
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Les bédés sont faire pour bonifier avec l’âge 😉
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Je suis en train de rédiger mon avis sur Largo Winch 21 et je n’arrive pas à cette conclusion^^
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Aie… on confirme les règles avec les exceptions et Largo a baissé dans mon estime au fil des derniers tomes. Faut savoir s’arrêter aussi, parfois…
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Van Hamme est bien parti mais a, comme d’hab, refilé le joujou à un autre pour poursuivre l’affaire.
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oh mais lala ton Tango, il est chez moi….au Chili…dans le desert d’atacama et toutes les pampas qui le traversent, en tout cas cela y ressemble…que j’adore cette region….ouii didonc….
en tout cas cela me donne envie de la lire cette BD…..
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Tu habites au Chili ou tu es originaire du chili et tu t’es exilée en France ?
Je rêve de ma balader à cheval dans la pampa !! En corse, aussi, et au maroc… plus dans la vallée des états-unis, celle avec toutes les messas…
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oui j’habite au chili….j’ai suivi mon chilien quoi….lol…bon je te dirai que les pampas chiliennes, celles du nord pres du desert, ne sont pas aussi belles que celles d’argentine…cela reste de la rocaille et de temps en temps un petit tourbillon de vent…lol… mais cela serait un plaisir de t’y amener si on fait un petit detour dans l’altiplano…alors lala c’est mon endroit favori de tous les temps….;)
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J’ai épousé un sicilien, mais de belgique ! mdr
Le Chili, ça doit être passionnant à voir, comme l’Argentine, rien que pour les chevaux !!
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ah peut-etre dans le sud du chili pour les chevaux….l’altiplano est rempli de vigogne que j’adore ces animaux…..les princesses de la hauteur…;)
pucha tu as failli atterir en sicile…lol
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Non, aucune chance de débarquer en Sicile, mon mari les déteste ! 😀 Hormis peut-être un voyage de quelques jours…
Bon, je prépare ma selle et mes fontes et on arrive ! 😆
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mdr….en plus c’est le printemps…bon ok au calendrier…mais quand il sera la..tu pourras sortir a galop…;)
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Évidemment, vous êtes à l’envers de nous, ou c’est nous qui sommes à l’envers puisque c’est l’automne !! Il fait humide dans les bois, et boueux, pour les galops, on oublie !
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oui bin ici c’est peut-etre le printemps…mais ce n’est pas un temps de galop…nop…
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♫Allo papa tango Charlie, répondez nous vous cherchooooons…♫
Les dessins sont magnifiques !
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Mais tu connais tes classiques aussi, toi !
Oui, ils sont superbes, j’ai ADORÉ !!
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Ben évidemment que je connais mes classiques !
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♫ je vais noyer ma solitude dans le triangle des bermudes ♪
On est les meilleures !
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Mais bien évidemment !
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Mais pas tout de suite !
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Hein ?
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Je n’irai pas tout de suite noyer ma solitude dans le triangle des Bermudes !
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Ah oui, pardon, je ne suivais plus !
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Pas grave, le triangle des bermudes perturbent les émissions, tu n’avais donc pas tout entendu ! mdr
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Ça doit être ça !
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Les triangles perturbent souvent…
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Tu en parleras à Herbert Léonard ! ♫ Je n’ai qu’un pays…♫
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De lui, je ne connais que ♫ pour le plaisir ♪
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Ecoute donc « Quand tu m’aimes ».
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Quoi ? La chanson de Demis Roussos, l’animal poilu qui se rapproche le plus de l’homme ??
♫ Quand je t’aime
J’ai l’impression d’être un roi
Un chevalier d’autrefois
Le seul homme sur la Terre
Quand je t’aime
J’ai l’impression d’être à toi
Comme la rivière au Delta
Prisonnier volontaire ♪
Oui, je sors…
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Je suis pliée !
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Quelle souplesse !!! 😀
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😛
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Bon, j’arrête de faire la conne, la chanson d’Herbert m’est revenue en tête pendant que je ricanait en pensant à Demis Roussos et aux Inconnus… Assez chaude, la chanson du Léonard !!
♫ Je n´ai qu´un pays
Celui de ton corps
Je n´ai qu´un peché
Ton triangle d´or
Je découvre en toi
Toutes les audaces
Quand tu m´aimes ♪
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Ah oui, c’était chaud chaud chaud !
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Punaise, oui !!
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