
Décembre, dernier mois de l’année, celui où Papa Nowel descend du ciel…
Décembre, le mois où le bilan prend tout son sens, celui on additionne tout les autres bilans de l’année, décembre, le mois où l’on clôture tous les comptes, où on solde tous les bilans, où on fait ses comptes pour savoir si on est en positif ou en négatif, en faillite ou en progression.
Par contre, j’ai eu mon petit passage à vide, ma petite faillite personnelle avec la disparition d’un chanteur que j’aimais pour ses interprétations (pas pour ses évasions fiscales – mdr). Durant quelques jours, j’ai laissé la télé éteinte, pas envie d’allumer les médias.
Quel est donc le bilan livresque de ce mois des frimas… Oups, on a pas encore eu très froid.
Déjà, ce fut le mois du papier parce que j’avais décidé, en ce mois aux jours courts, de ne lire QUE des romans papiers. Et j’ai tenu mon programme, n’y dérogeant que pour un classique que des filles du forum Whoopsy Daisy m’ont donné envie de lire.
Carton plein, assurément ! Pas moins de 14 romans sont à porter en compte à ce mois où j’ai carburé aux pages lues. J’aurais pu faire mieux, mais durant les 4 jours passés chez mes parents pour Noël, pas une seule ligne de livre ne fut lue.
Mais je suis heureuse et j’ai envie de vous donner l’envie d’avoir envie de lire ces romans qui m’ont fait passer le mois de Décembre. Attention, pour certains, ce sera pas l’envie d’avoir pas envie de le lire… Vous suivez toujours ??
Envie de fumer du naturel, sans additifs ? Alors, allez vite vous rouler La Route au tabac d’Erskine Caldwell (ICI) qui se déroule dans la Georgie très profonde, pendant cette période noire que fut Grande Dépression de 1929. C’est cru, c’est trash, c’est la misère sociale, la misère morale, la misère crasse et la crasse absolue. C’est cynique et j’adore ça ! Un grand roman noir…
Envie d’un roman noir couillu, déjanté, barré, politiquement incorrect, avec un détective alcoolique devenant diaboliquement efficace après quelques verres d’alcool, alors, munissez-vous de plusieurs Corona, d’une boite d’Oxycontin et installez-vous dans un fauteuil confortable pour déguster sans modération Frank Sinatra dans un mixeur de Matthew McBride (ICI). C’est drôle et ça se lit d’une traite !
Envie de découvrir un auteur qui se plait à plonger ses lecteurs dans des ambiances un peu spéciale et typiquement bien à lui, celles des marginaux et des freaks ? Alors, osez franchir Les portes de l’enfer d’Harry Crews (et pas les portes du pénitencier) (ICI). C’est tragique, c’est cru et rempli de phrases chocs. Mon seul bémol sera pour le fait qu’en aussi peu de pages, avec autant de personnages clés, avec un huis-clos et tous les ingrédients qui vont avec, Harry Crews ait parfois du mal à lier sa sauce. Dans tout les cas, il faut sans doute être amateur du style de l’auteur pour l’apprécier à sa juste valeur. Et je l’apprécie.
Envie d’un roman choral où toutes les voix hurlent leur mal-être, leur misérabilité, mais aussi leur envie de vivre ? Le roman noir contemporain de Pascal Dessaint, Le chemin s’arrêtera là (ICI) n’explore pas les voies des hors-la-loi, mais celles des marginaux, ceux qui tirent le diable par la queue tous les jours, ceux qui ont été broyés par le système, ceux qui se sont relevés, ceux qui se sont laissés couler. Un excellent roman noir à découvrir si vous en avez l’occasion, parce que les français peuvent aussi écrire de bons romans noirs, comme les Américains.
Envie de vous encanailler dans des gangs ? Alors engagez-vous avec La loi des Wolfe de James Carlos Blake (ICI) qui est un roman noir fort sombres, sur quelques pratiques des membres de gangs qui, quand ils ne sont pas contents, vous éparpillent véritablement façon puzzle. Un roman noir haletant, entrecoupé de scènes de vie traditionnelles du gang familial Wolfe, qui, bien que n’étant pas des enfants de cœur, sont tout de même un peu plus sympas que les autres. Ne faites confiance à personne, même pas à moi qui vous conseille ce livre. On ne sait jamais, je pourrais être de mèche avec l’un ou l’autre gang…
Envie d’un peu de douceur dans ce monde de brutes ? Alors installez-vous confortablement sous un plaid pour savourer Un chant de Noël – Le drôle de Noël de Scrooge de Charles Dickens (ICI). Ce court roman fantastique se lit d’une traite, se dévore, car on est entrainé dans le sillage des spectres et l’on ne peut s’empêcher, à un moment donné, d’avoir une pointe d’émotion.
Envie d’un thriller qui n’est pas un thriller ? Alors si vous avez vraiment envie, lisez Les visages de Jesse Kellerman [LC avec Bianca] (ICI) qui vous expliquera le milieu horrible de l’art, mais vous entrainera dans une enquête policière fort lente et où il ne se passera rien de notable. Sinon, oubliez-le !
Envie de mélanger le sombre d’un roman et le blanc de la neige ? Alors, osez ouvrir Un hiver de glace de Daniel Woodrell (ICI) qui est un vrai roman noir comme je les aime, sombre, profond, comme l’Amérique qu’il décrit, le tout sur un épais tapis neigeux, qui ne rend pas les choses plus faciles. Une plume incisive, des descriptions précises, sans pour autant en abuser, un décor planté avec promptitude, nous donnant l’impression d’y être pour de vrai, un récit glauque, mais pas pathétique, un récit fort, des personnages qui marquent.
Envie d’un policier détente ? Alors jouez avec Le Jeu de l’Assassin de Nils Barrellon (ICI) car vous aurez en mains un roman policier thriller des plus agréables à lire, distrayant, pas morose, une lecture sans se prendre la tête, avec du suspense et du mystère savamment utilisés et n’a pas d’autres ambitions que de vous détendre sur la plage (on est presque au début de l’hiver, faudra attendre) ou après une dure journée de travail.
Depuis le temps que j’avais envie de lire La Louve et la croix de S. Andrew Swann (ICI) que ni une, ni deux, j’ai décidé de plonger dedans durant le mois le plus sombre. Au final, je me suis retrouvée dans un roman de fantasy qui aurait être plus profond, plus travaillé, avec un scénario moins éculé, moins téléphoné. Mais, si on n’est pas trop regardant, il peut vous faire passer quelques heures bienheureuses, dans une époque reculée où je n’aurais pas aimé vivre.
Envie d’une bulle d’air dans vos lectures sombres ? Alors, sautez de suite sur Brooklyn de Colm Tóibín [LC avec Bianca] (ICI) ce roman, c’est un petit bijou à lire, avec des personnages attachants, qu’on se plait à suivre, même si parfois on a envie de les houspiller pour qu’ils se comportent autrement et arrête toutes ces cachoteries. Un roman que j’ai posé avec regrets sur la table, une fois terminé.
Envie d’un roman noir plus forestier que rural ? Assurément, Battues d’Antonin Varenne (ICI) est fait pour vous qui aimez lire un roman noir aux relents de tourbe, de poils de sanglier, de battues, de poudre à fusil, de sang de cochon sauvage, de remugle de cadavres, d’alcool, de médocs et d’entourloupes en tout genre car les puissants aiment se vautrer dans les magouilles qui rapportent du fric ou du pouvoir. Un roman forestier noir profond, qu’on déguste avec sagesse car écrit avec passion.
Envie d’un western qui n’a rien d’un western traditionnel ? Alors prenez votre carabine et fait bang bang avec Retour à Watersbridge de James Scott (ICI), qui, sous ses faux airs de western, a tout d’un parfait petit roman noir sur fond de vengeance, rempli de noirs secrets et le tout rempli de profondeur et de l’humanité.
Envie de découvrir ces gens qui ont voté en masse pour Donald Trump ? Envie de vous encanailler dans l’Amérique profonde du Kentucky et des Appalaches ? Hillbilly Élégie de J.D Vance (ICI) vous fera partir à la découverte de ce qui pour certains ne sont que des péquenots, mais qui, pour l’auteur, ne sont jamais que sa famille, ses amis, ses voisins.
Bilan Livresque Mensuel Décembre : 14 romans
- La Route au tabac : Erskine Caldwell
- Frank Sinatra dans un mixeur : Matthew McBride
- Les portes de l’enfer : Harry Crews
- Le chemin s’arrêtera là : Pascal Dessaint
- La loi des Wolfe : James Carlos Blake
- Un chant de Noël – Le drôle de Noël de Scrooge : Charles Dickens
- Les visages : Jesse Kellerman [LC avec Bianca]
- Un hiver de glace : Daniel Woodrell
- Le Jeu de l’Assassin : Nils Barrellon
- La Louve et la croix : S. Andrew Swann
- Brooklyn : Colm Tóibín
- Battues : Antonin Varenne
- Retour à Watersbridge : James Scott
- Hillbilly Élégie : J.D Vance
Bilan Livresque Mensuel Décembre : 9 bédés + 1 guide
- Elfes – Tome 18 – Alyana : Olivier Peru & Stéphane Bileau
- Elfes – Tome 19 – L’Ermite de l’Ourann : Corbeyran & Bojan Vukic
- Nains – Tome 7 – Derdhr du Talion : Nicolas Jarry & Stéphane Créty
- Nains – Tome 8 – Sriza du Temple : Nicolas Jarry & Paolo Deplano
- Nains – Tome 9 – Dröh des Errants : Nicolas Jarry & J-P Bordier
- Les Naufragés d’Ythaq – T7 – La marque des Ythes : Arleston & Floch
- Les Naufragés d’Ythaq – T10 – Nehorf capitol : Arleston & Floch
- Murena – Tome 10 – Le Banquet : Jean Dufaux & Theo
- Orcs et Gobelins – Tome 1 – Turuk : Jean-Luc Istin & Diogo Saito
- Sherlock Holmes dans la Bande Dessinée – Enquête dans le 9ème Art : Philippe Tomblaine
Relectures (ne comptent pas pour le Bilan Mensuel, ni pour le Final) :
- Les Aventures de Mary Russell et Sherlock Holmes – Tome 2 – Le Cercle des héritières : Laurie R. King
- Les aventures de Mary Russel et Sherlock Holmes – Tome 3 – Le Testament de Marie Madeleine : Laurie R. King
- L’étalon Noir : Walter Farley
- Pirates des Caraïbes – Tome 1 – La malédiction du Black Pearl : Walt Disney Company

WordPress:
J’aime chargement…