Bonne Année 2018 et tout mes vieux de bonheur pour l’année à venir !!!

Pardon, on me signale au secrétariat qu’on dit « tout mes vœux » et pas tout mes vieux…

Je n’aime pas faire le bilan d’une année écoulée, parce que ce n’est jamais un bon bilan, parce qu’il y a toujours eu des jours sombres, des heurs et des malheurs, des pertes, des fracas, des disparitions…

On s’est bouffé nos ongles, ma soeur et moi, ainsi que mon père, mon mari, lorsque ma mère est passée sur le billard pour une opération délicate dans la tête. Je baise les pieds du chirurgien qui lui a empêché un anévrisme, je baise aussi les pieds de son médecin tatillon qui lui a fait passer toute une batterie d’examens.

Maintenant, on taquine maman en lui disant qu’elle a un nouveau processeur !

Merci aussi aux vétos qui ont remis ma jument en bon ordre, alors que c’était mal barré et que je la voyais déjà recevoir sa piqûre finale. Ok, ça a coûté un mois de salaire, mais après 12 ans de bons et loyaux services, je ne pouvais pas planter ma bête là. Elle va bien, elle est toujours aussi nerveuse, stressée, ronchonne, mais elle fait tout ce que je lui demande car elle a un gros cœur.

J’ai perdu mon Johnny ! Ben oui, j’aime Johnny, il fait partie de mes chanteurs préférés, et ce, depuis que je suis en âge d’écouter des chansons à la radio, c’est à dire toute petite. Non, je n’ai pas versé de larmes, il avait un certain âge et pour moi, il n’est pas mort. Moi, j’ai évité la télé et la radio durant 15 jours ! Marre des journalistes.

Mon Jean Rochefort est parti lui aussi… J’ai eu de la peine, sans pleurer, il va me manquer, surtout ses petits sourires et ses airs un peu hautain dans certains rôles. Un homme de cheval aussi, comme moi. Ok, je suis une femme de cheval !

Anybref, tout ça pour dire que je peux vous la souhaiter la plus douce possible, l’année 2018 qui se profile nous en fera voir de toutes les couleurs, elle aussi, parce qu’elle fait 365 jours et que tout ce temps ne peut pas être exclusivement constitué de moments merveilleux, puisque nous ne sommes pas chez les Bisounours (et n’oubliez pas que les Bisounours ne baisent pas !! Pas marrant, donc).

Malgré tout, bonne année et bonne santé pour 2018 et les autres !!

Que 2018 vous apporte tout ce que vous souhaitez, notamment plein de fric et des livres. J’ai augmenté plus mon capital PAL que mon capital fric…

Malgré tous les souhaits qu’on m’avait fait de recevoir plus de fric… Je vous jure que je n’en suis pas là !!!

S’il vous plaît, ne me donnez pas trop de tentation livresque, ma PAL, comme je le disais, atteint des sommets Himalayesque !

Puisque charité bien ordonnée commence par sois-même, je vais aussi me souhaiter une année 2018 placée sous le signe de Sherlock Holmes, à défaut que ce soit moi qui soit placée sous lui….

Que votre année 2018 soit remplie de mojitos, bien frais… Le premier janvier, je commencerai  avec des mojitos !!

Et que tout se déroule pour un mieux, dans le pas meilleur des monde. On devra faire avec.

Si votre belle-mère vous déteste, vous pourrez toujours lui dire ce que l’un de mes anciens collègues dit à la sienne, un 1er janvier : « Je vous souhaite tout ce que vous me souhaitez ».

Paraît que ça l’a calmée et qu’elle a mis toute une journée à comprendre où se trouvait l’astuce et la fourberie.

Allez, je vous laisse parce que le devoir m’appelle…

Allez, je ne résiste pas à vous inclure une petite vidéo de Gui Home qui va vous expliquer en quelques mots très justes ce qu’est la Belgique. Je me suis pissée dessus de rire, parce que pour moi, ça sonne très juste, je sais de quoi il parle.

Il est coiffé comme Bieber, que je déteste, mais puisqu’il me fait rire, je lui pardonne; il prend un accent qui est trop drôle et je rigole encore de la couronne sur un frigidaire ! C’est pas sympa pour notre nouveau roi, mais vu le balais qu’il a dans le c**…

 

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Bilan Livresque Mensuel : Décembre 2017

Décembre, dernier mois de l’année, celui où Papa Nowel descend du ciel…

Décembre, le mois où le bilan prend tout son sens, celui on additionne tout les autres bilans de l’année, décembre, le mois où l’on clôture tous les comptes, où on solde tous les bilans, où on fait ses comptes pour savoir si on est en positif ou en négatif, en faillite ou en progression.

Par contre, j’ai eu mon petit passage à vide, ma petite faillite personnelle avec la disparition d’un chanteur que j’aimais pour ses interprétations (pas pour ses évasions fiscales – mdr). Durant quelques jours, j’ai laissé la télé éteinte, pas envie d’allumer les médias.

Quel est donc le bilan livresque de ce mois des frimas… Oups, on a pas encore eu très froid.

Déjà, ce fut le mois du papier parce que j’avais décidé, en ce mois aux jours courts, de ne lire QUE des romans papiers. Et j’ai tenu mon programme, n’y dérogeant que pour un classique que des filles du forum Whoopsy Daisy m’ont donné envie de lire.

Carton plein, assurément ! Pas moins de 14 romans sont à porter en compte à ce mois où j’ai carburé aux pages lues. J’aurais pu faire mieux, mais durant les 4 jours passés chez mes parents pour Noël, pas une seule ligne de livre ne fut lue.

Mais je suis heureuse et j’ai envie de vous donner l’envie d’avoir envie de lire ces romans qui m’ont fait passer le mois de Décembre. Attention, pour certains, ce sera pas l’envie d’avoir pas envie de le lire… Vous suivez toujours ??

Envie de fumer du naturel, sans additifs ? Alors, allez vite vous rouler La Route au tabac d’Erskine Caldwell (ICI) qui se déroule dans la Georgie très profonde, pendant cette période noire que fut Grande Dépression de 1929. C’est cru, c’est trash, c’est la misère sociale, la misère morale, la misère crasse et la crasse absolue. C’est cynique et j’adore ça ! Un grand roman noir…

Envie d’un roman noir couillu, déjanté, barré, politiquement incorrect, avec un détective alcoolique devenant diaboliquement efficace après quelques verres d’alcool, alors, munissez-vous de plusieurs Corona, d’une boite d’Oxycontin et installez-vous dans un fauteuil confortable pour déguster sans modération Frank Sinatra dans un mixeur de Matthew McBride (ICI). C’est drôle et ça se lit d’une traite !

Envie de découvrir un auteur qui se plait à plonger ses lecteurs dans des ambiances un peu spéciale et typiquement bien à lui, celles des marginaux et des freaks ? Alors, osez franchir Les portes de l’enfer d’Harry Crews (et pas les portes du pénitencier) (ICI). C’est tragique, c’est cru et rempli de phrases chocs. Mon seul bémol sera pour le fait qu’en aussi peu de pages, avec autant de personnages clés, avec un huis-clos et tous les ingrédients qui vont avec, Harry Crews ait parfois du mal à lier sa sauce. Dans tout les cas, il faut sans doute être amateur du style de l’auteur pour l’apprécier à sa juste valeur. Et je l’apprécie.

Envie d’un roman choral où toutes les voix hurlent leur mal-être, leur misérabilité, mais aussi leur envie de vivre ? Le  roman noir contemporain de Pascal Dessaint, Le chemin s’arrêtera là (ICI) n’explore pas les voies des hors-la-loi, mais celles des marginaux, ceux qui tirent le diable par la queue tous les jours, ceux qui ont été broyés par le système, ceux qui se sont relevés, ceux qui se sont laissés couler. Un excellent roman noir à découvrir si vous en avez l’occasion, parce que les français peuvent aussi écrire de bons romans noirs, comme les Américains.

Envie de vous encanailler dans des gangs ? Alors engagez-vous avec La loi des Wolfe de James Carlos Blake (ICI) qui est un roman noir fort sombres, sur quelques pratiques des membres de gangs qui, quand ils ne sont pas contents, vous éparpillent véritablement façon puzzle. Un roman noir haletant, entrecoupé de scènes de vie traditionnelles du gang familial Wolfe, qui, bien que n’étant pas des enfants de cœur, sont tout de même un peu plus sympas que les autres. Ne faites confiance à personne, même pas à moi qui vous conseille ce livre. On ne sait jamais, je pourrais être de mèche avec l’un ou l’autre gang…

Envie d’un peu de douceur dans ce monde de brutes ? Alors installez-vous confortablement sous un plaid pour savourer Un chant de Noël – Le drôle de Noël de Scrooge de Charles Dickens (ICI). Ce court roman fantastique se lit d’une traite, se dévore, car on est entrainé dans le sillage des spectres et l’on ne peut s’empêcher, à un moment donné, d’avoir une pointe d’émotion.

Envie d’un thriller qui n’est pas un thriller ? Alors si vous avez vraiment envie, lisez Les visages de Jesse Kellerman [LC avec Bianca] (ICI) qui vous expliquera le milieu horrible de l’art, mais vous entrainera dans une enquête policière fort lente et où il ne se passera rien de notable. Sinon, oubliez-le !

Envie de mélanger le sombre d’un roman et le blanc de la neige ? Alors, osez ouvrir Un hiver de glace de Daniel Woodrell (ICI) qui est un vrai roman noir comme je les aime, sombre, profond, comme l’Amérique qu’il décrit, le tout sur un épais tapis neigeux, qui ne rend pas les choses plus faciles. Une plume incisive, des descriptions précises, sans pour autant en abuser, un décor planté avec promptitude, nous donnant l’impression d’y être pour de vrai, un récit glauque, mais pas pathétique, un récit fort, des personnages qui marquent.

Envie d’un policier détente ? Alors jouez avec Le Jeu de l’Assassin de Nils Barrellon (ICI) car vous aurez en mains un roman policier thriller des plus agréables à lire, distrayant, pas morose, une lecture sans se prendre la tête, avec du suspense et du mystère savamment utilisés et n’a pas d’autres ambitions que de vous détendre sur la plage (on est presque au début de l’hiver, faudra attendre) ou après une dure journée de travail.

Depuis le temps que j’avais envie de lire La Louve et la croix de S. Andrew Swann (ICI) que ni une, ni deux, j’ai décidé de plonger dedans durant le mois le plus sombre. Au final, je me suis retrouvée dans un roman de fantasy qui aurait être plus profond, plus travaillé, avec un scénario moins éculé, moins téléphoné. Mais, si on n’est pas trop regardant, il peut vous faire passer quelques heures bienheureuses, dans une époque reculée où je n’aurais pas aimé vivre.

Envie d’une bulle d’air dans vos lectures sombres ? Alors, sautez de suite sur Brooklyn de Colm Tóibín [LC avec Bianca] (ICI) ce roman, c’est un petit bijou à lire, avec des personnages attachants, qu’on se plait à suivre, même si parfois on a envie de les houspiller pour qu’ils se comportent autrement et arrête toutes ces cachoteries. Un roman que j’ai posé avec regrets sur la table, une fois terminé.

Envie d’un roman noir plus forestier que rural ? Assurément, Battues d’Antonin Varenne (ICI) est fait pour vous qui aimez lire un roman noir aux relents de tourbe, de poils de sanglier, de battues, de poudre à fusil, de sang de cochon sauvage, de remugle de cadavres, d’alcool, de médocs et d’entourloupes en tout genre car les puissants aiment se vautrer dans les magouilles qui rapportent du fric ou du pouvoir. Un roman forestier noir profond, qu’on déguste avec sagesse car écrit avec passion.

Envie d’un western qui n’a rien d’un western traditionnel ? Alors prenez votre carabine et fait bang bang avec Retour à Watersbridge de James Scott (ICI), qui, sous ses faux airs de western, a tout d’un parfait petit roman noir sur fond de vengeance, rempli de noirs secrets et le tout rempli de profondeur et de l’humanité.

Envie de découvrir ces gens qui ont voté en masse pour Donald Trump ? Envie de vous encanailler dans l’Amérique profonde du Kentucky et des Appalaches ? Hillbilly Élégie de  J.D Vance (ICI) vous fera partir à la découverte de ce qui pour certains ne sont que des péquenots, mais qui, pour l’auteur, ne sont jamais que sa famille, ses amis, ses voisins.

Bilan Livresque Mensuel Décembre : 14 romans

  1. La Route au tabac : Erskine Caldwell
  2. Frank Sinatra dans un mixeur : Matthew McBride
  3. Les portes de l’enfer : Harry Crews
  4. Le chemin s’arrêtera là : Pascal Dessaint
  5. La loi des Wolfe : James Carlos Blake
  6. Un chant de Noël – Le drôle de Noël de Scrooge : Charles Dickens
  7. Les visages : Jesse Kellerman [LC avec Bianca]
  8. Un hiver de glace : Daniel Woodrell
  9. Le Jeu de l’Assassin : Nils Barrellon
  10. La Louve et la croix : S. Andrew Swann
  11. Brooklyn : Colm Tóibín
  12. Battues : Antonin Varenne
  13. Retour à Watersbridge : James Scott
  14. Hillbilly Élégie : J.D Vance

Bilan Livresque Mensuel Décembre : 9 bédés + 1 guide

  1. Elfes – Tome 18 – Alyana :  Olivier Peru & Stéphane Bileau
  2. Elfes – Tome 19 – L’Ermite de l’Ourann :  Corbeyran & Bojan Vukic
  3. Nains – Tome 7 – Derdhr du Talion : Nicolas Jarry & Stéphane Créty
  4. Nains – Tome 8 – Sriza du Temple : Nicolas Jarry & Paolo Deplano
  5. Nains – Tome 9 – Dröh des Errants : Nicolas Jarry & J-P Bordier
  6. Les Naufragés d’Ythaq – T7 – La marque des Ythes : Arleston & Floch
  7. Les Naufragés d’Ythaq – T10 – Nehorf capitol : Arleston & Floch
  8. Murena – Tome 10 – Le Banquet : Jean Dufaux & Theo
  9. Orcs et Gobelins – Tome 1 – Turuk :  Jean-Luc Istin & Diogo Saito
  10. Sherlock Holmes dans la Bande Dessinée – Enquête dans le 9ème Art : Philippe Tomblaine

Relectures (ne comptent pas pour le Bilan Mensuel, ni pour le Final) :

  1. Les Aventures de Mary Russell et Sherlock Holmes – Tome 2 – Le Cercle des héritières : Laurie R. King
  2. Les aventures de Mary Russel et Sherlock Holmes – Tome 3 – Le Testament de Marie Madeleine : Laurie R. King
  3. L’étalon Noir : Walter Farley
  4. Pirates des Caraïbes – Tome 1 – La malédiction du Black Pearl : Walt Disney Company

Retour à Watersbridge : James Scott

Titre : Retour à Watersbridge

Auteur : James Scott
Édition : Seuil (05/02/2015) / Points

Résumé :
1897. Une sage-femme regagne sa ferme dans le nord de l’Etat de New-York, où l’attendent les corps ensanglantés de son mari et de ses enfants gisant dans la neige.

Seul Caleb, 12 ans, a échappé au massacre : il a tout vu de la grange où il s’était réfugié parmi les animaux.

Mère et fils abandonnent ce qu’il reste de leur foyer pour s’engager au cœur d’une contrée hostile et glacée à la poursuite des trois tueurs aux foulards rouges.

Au fil de la traque, traversée d’épisodes d’une violence sèche et brutale contrastant avec la luminosité et le silence des étendues poudreuses, on comprendra que leur soif de vengeance repose sur une imposture…

Le mensonge, le poids du péché et la nature des liens du sang sont les catalyseurs troublants de cette équipée sauvage doublée d’un roman d’apprentissage.

Critique :
Une femme rentre dans son foyer, loin des routes fréquentées. Nous sommes en 187, la neige a tout recouvert d’un épais tapis blanc poudreux. En arrivant chez elle, elle trouve toute sa famille assassinée.

Toute ? Non, Caleb, un de ses fils résiste encore et toujours à l’envahisseur armé. En fait, il était planqué dans le fenil.

Les premières pages du roman sont plus que  prenantes : une mère découvre un carnage en arrivant chez elle après une longue absence due à son travail de sage-femme.

Beaucoup d’émotions en lisant sa découverte de son mari, de ses deux filles et de ses deux fils gisant dans des mares de sang. Pourquoi ? Ils vivaient retirés dans une petite ferme et n’avaient rien à se faire voler.

♫ Bang bang, he shot me down ♪ Bang bang, I hit the ground ♫ Bang bang, that awful sound ♫ Bang bang, my baby shot me down ♪

Ce seront, assurément, les pages les plus prenantes du récit, tellement bien écrites que je voyais la scène comme si j’avais été au cinéma, regardant Claudia Cardinal trouver son futur mari et ses rouquins de fils, la face contre le sol, les mouches bourdonnantes en plus (on y échappe ici, c’est l’hiver, ça caille).

Mais bon, dans Il était une fois dans l’Ouest, la Cardinal, elle ne les connaissait pas, ne les avait pas élevé, ces enfants morts.

C’était donc les pages les plus prenantes… Non pas qu’ensuite on se fasse chier durant la lecture ! Mais je vous avouerai que la poursuite de la mère et du fils aux trousses des tueurs ne se passera pas comme je l’avais imaginé, bercée que je fus par d’innombrables western avec des chevauchées fantastiques et endiablées, en criant « vengeance ».

Que nenni ! On oublie la vendetta conventionnelle, on oublie les galops effrénés dans le désert, tout en tirant des coups de feu en l’air !

Retour à Watersbridge, la ville où est né Caleb, et durant leur voyage harassant dans la neige jusqu’à la ville, on aura droit à des flash-back du passé de Elspeth, la mère, qui n’a pas une conscience des plus tranquilles.

En fait, on dirait presque que leur séjour à Watersbridge, dans l’espoir de retrouver les hommes aux foulards rouges, n’est qu’un but pour l’auteur : nous parler de la vie des gens en ce temps-là, des conditions de travail, de nous présenter une petite ville gangrénée par l’argent du bordel du coin.

Anybref, le récit de vengeance et de poursuite est parti dans une direction imprévue, totalement inattendue, celle d’une attente, et tout compte fait, tant mieux, les courses-poursuites, on connait ça par cœur, plus rien ne pourrait nous surprendre et cela aurait donné un récit redondant, vu nos connaissances en la matière.

Tandis qu’ici, l’auteur, en évitant les sentiers battus, parvient à nous surprendre, à aller dans des directions non prévues sur le GPS et jusqu’à la fin, on restera sur nos gardes, s’attendant à tout de sa part, mais surtout pas à une fin conventionnelle ou téléphonée.

Une lecture fort sombre, des destins tragiques, le poids des mensonges, le poids de la culpabilité, et une père et un fils qui vont devoir apprendre à se connaître, à s’apprivoiser, et à faire, ensemble, le chemin vers la vérité, qui, comme vous  le savez, n’est pas toujours bonne à dire ou à savoir.

Un western noir qui n’a rien d’un western traditionnel, mais qui a tout d’un parfait petit roman noir sur fond de vengeance, rempli de noirs secrets et le tout rempli de profondeur et de l’humanité.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018)  et le challenge US (2017-2018) chez Noctembule.

Sherlock Holmes dans la Bande Dessinée – Enquête dans le 9ème Art : Philippe Tomblaine

Titre : Sherlock Holmes dans la Bande Dessinée – Enquête dans le 9ème Art

Auteur : Philippe Tomblaine
Édition : L’APART (15/06/2011)

Résumé :
« Est-il possible d’adapter Sherlock Holmes en Bande Dessinée ? Cet ouvrage tente de répondre à cette question à travers un panorama – non exhaustif – des différents ouvrages de Bande Dessinée mettant en scène le héros de Conan Doyle.

L’enquête de Philippe Tomblaine, sur les traces du détective le plus célèbre du monde dans le 9e art, s’avère passionnante, digne de son sujet central. Elle montre comment les auteurs actuels ont su se glisser dans les différentes pistes du renouveau holmésien, comme en témoignera un large dossier d’entretiens inédits.

Suivre le détective au fil des cases, dans les ruelles brumeuses de Londres, c’est aussi en retracer la silhouette, à la fois célèbre, populaire et inconnue : le plus grand mystère de Holmes demeure à l’évidence lui-même, c’est élémentaire… »

Critique :
Sherlock Holmes a été adapté dans tous les formats, je ne vous apprend rien.

Mais si nous avons l’habitude des films, téléfilms, séries, romans, certains sont moins familiarisé que moi avec la bédé.

Les bédés, dans ma biblio, c’est des étagères et des étagères, des centaines de kilos de pages dessinées de petits Mickey.

Et Holmes prend une grande place dans ma collection de bédés.

Est-il possible de référencer TOUTES les apparitions du détective de Baker Street, qu’elles soient dans la bédé traditionnelle ou dans les comics book ?

Impossible, sans aucun doute, surtout niveau des comics qui sont légion, surtout qu’entre le moment où est sorti cette étude, d’autres bédés sont venues grossir les rangs des autres.

Pourtant, cette étude est passionnante à lire (même avec des lettres blanches sur fond noir) pour toute personne aimant la bd holmésienne ou voulant étoffer sa collection déjà foisonnante.

Évidemment, on pourra faire le reproche aux nombreux dessinateurs du mythique détective de toujours l’affubler de l’horrible deerstalker sur la tête et du non canonique macfarlane sur le dos, lui qui portait des costumes comme tout les gentlemen.

Mais bon, c’est devenu sa marque de fabrique, le cliché qui fait qu’on reconnaît sa silhouette partout.

Si la liste n’est pas exhaustive, elle pourrait donner des idées de lectures à ceux ou celles qui voudraient se faire une collection de bédé holmésienne, ou tout simplement en apprendre un peu plus sur les ouvrages dessinés qu’ils ont lu (ce qui fut mon cas, d’ailleurs).

N’allez pas imaginer que cet ouvrage ne s’adresse qu’aux fanatiques des p’tits Mickey, le néophyte apprendra aussi des choses sur Sherlock Holmes (sans devoir aller sur Wiki), sans oublier que l’ouvrage se présente d’une manière des plus tentante : papier glacé, couleurs des images, références canoniques, titres des aventures pour introduire les différents chapitres.

L’auteur compare le traitement réservé à Holmes de manière chronologique et géographique, ce qui fait que l’on découvre que le détective n’est pas le même selon son côté de l’océan ou de la mer.

Bon, je ne retiendrai jamais toutes les dates de la partie chronologique, j’en ai même zappé certaines pour ne pas frôler l’indigestion, mais c’était instructif tout de même.

Un ouvrage que les passionnés de Holmes se devraient de posséder dans leurs rayons de bibliothèque, un ouvrage qui, bien que n’étant plus complet en 2017, reste toujours d’actualité pour la partie canonique, et d’inspiration pour la partie littéraire.

Un bel ouvrage que l’on ne doit pas lire d’une traire, mais petit à petit, grappillant quelques articles par-ci, par-là, découvrant ce que les auteurs des albums nous livrent durant leur interview (j’ai compris pourquoi dans une bédé j’avais des problèmes de dates, c’était une erreur de sa part).

Un ouvrage que je prends plaisir de feuilleter régulièrement, avec une bonne tasse de thé.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018) et Le Challenge « A year in England – 2017-2018 » chez Titine (Plaisirs à Cultiver).

Nains – Tome 6 – Jorun de la Forge : Pierre-Denis Goux & Nicolas Jarry

Titre : Nains – Tome 6 – Jorun de la Forge

Scénariste : Nicolas Jarry
Dessinateur : Pierre-Denis Goux

Édition : Soleil (25/01/2017)

Résumé :
Alors qu’il a quatre ans, Jorun, le fils cadet de Redwin, se renverse du métal en fusion sur le visage… Marqué pour le reste de sa vie et jalousant le talent de son frère aîné, Jorun est dévoré par la colère.

Si Ulrog, son frère aîné, a hérité du don de leur père pour la forge, Jorun, lui, a hérité seulement de sa rage…

Incapable de contrôler ce fils de plus en plus rebelle, Redwin le confie à un recruteur de la légion de Fer, une compagnie de mercenaires regroupant les courtards qui fuient le poids de la tradition naine, le déshonneur ou la justice…

Critique :
Redwin, le père de Jorun, m’avait ému dans le premier tome de cette nouvelle saga. Son fils allait-il à nouveau me faire vibrer ou pas ?

On commence assez fort car les premières images nous montrent un fils affrontant son père, devant la grande porte d’une forteresse assaillie.

Oups, niveau bonheur et quiétude familiale, je sens qu’on va repasser.

Il y a plus de chance que nous nous dirigions vers un affrontement père-fils plus sérieux que celui qui opposa Dark Vador à Skywalker.

Jorun, c’est un gamin de merde ! Voilà, je l’ai dit… Toujours fourré dans les pieds de son père à la forge, alors qu’il est trop jeune, râlant, jalousant son ainé à qui on apprend déjà les rudiments de l’art de forger, Jorun va faire une grosse connerie à cause de son entêtement et il le paiera cher.

Pas facile de se faire un nom lorsque votre père est une Légende à lui tout seul ! Pas facile, quand on est un enfant, de comprendre pourquoi votre père a arrêté de forger des armes, lui qui avait un talent indéniable dans l’art des runes.

Pas facile de se faire un nom lorsque vous sentez bien que vous n’avez aucun talent pour la forge et que c’est votre frère ainé, Ulrog, qui a reçu tout le talent et a devant lui la route toute tracée pour devenir le plus grand forgeron et le plus grand maître des runes de sa génération.

Alors, il s’en va chanter ♫ tiens, voilà du boudin ♪ à la Légion, qui, comme celle des humains, accepte tout le monde, sans poser de questions.

L’Histoire est un éternel recommencement et les erreurs du père sont refaites par le fils, celui-là même qui ne voulais pas finir comme son père… La différence sera que le fils pourra compter sur quelques amis durant son apprentissage.

De très beaux dessins viennent renforcer un scénario qui pourrait sentir l’éculé, mais qui, avec le talent de Nicolas Jarry, sent bon le renouveau.

Des dialogues percutants, une quête de sois-même parsemée de coups, de tabassages, de combats, de renoncements, de haine de soi et des autres : le tout mélangé donnent une fois de plus, un excellent album dans cet univers riche qu’est celui des Nains.

Dame Ida contre-attaque

Herma Gesty, nonagénaire chapeauté et brodée de diamants commençait à s’ennuyer ferme à Pâlemoral.

Entre la plastique irréprochable de la femme de son petit fils qui occupait les photographes qui désormais la boudaient, et les diamants gros comme des petits pois que son autre petit fils avait offerts à la roturière divorcée accessoirement actrice qui voulait entrer dans sa famille, Herma Gesty se sentait vieille et dépassée par le triomphe de ce XXIème siècle décadent.

Il était bien loin, le temps où sa grand-mère Mary lui tapait sur les doigts avec une règle en fer lorsqu’elle se trompait dans le choix des dix-huit pièces d’argenterie qu’elle devait savoir utiliser à table lors d’un dîner officiel !

Aujourd’hui on mangeait avec ses doigts à même la barquette en plastique tout juste sortie du micro-onde ! Et exiger qu’une jeune fille arrive vierge au mariage passait pour une survivance d’un vieil ordre patriarcal bourgeois oppressant les femmes !

De là à accepter de devoir payer une fortune pour organiser un défilé haute-couture dans l’allée centrale de la cathédrale Saint-Paul laissant libre au cours à l’imagination la plus audacieuse du Chapelier-Fou, pour que son petit-fils gaffeur en diable passe une bague hors de prix au doigt d’une créature que la moitié de la planète avait déjà peut être vue nue au cinéma… c’est était trop !

Sans compter son vieux Phiphi gâteux qui tirait la tronche en tournant en rond à la maison parce qu’il ne voulait même plus inaugurer les chrysanthèmes sous prétexte qu’à son âge, ça portait malheur…

C’est qu’elle ne supportait plus non plus de voir sa tête depuis qu’elle avait compris que plus aucun chapeau ne parviendrait à cacher les grandeur des cornes qu’il lui avait porté en 70 ans de mariage !

Inspirée par l’exemple d’Agatha Christie, Herma Gesty fit rapidement ses bagages pour partir en fugue !

Après s’être fait aider par trois de ses boys afin de caser ses 18 valises Vuitton dans sa Range- Rover, Herma Gesty pris la route espérant juste ne pas tomber sur un contrôle routier vu qu’elle n’avait plus droit à un passeport depuis belle-lurette et qu’elle ne savait pas davantage ce qu’était devenu son permis de conduite.

Herma Gesty avait reçu quelque jours plus tôt une invitation à prendre le thé d’une certaine Dame Ida qui se disait très liée à l’aristocratie britannique, mentionnant ses contacts avec Lady Gaga et Lady Marmelade qu’Herma ne se souvenait pas avoir déjà croisées…

Elle rencontrait tant de monde il faut dire… Des gens qui la saluaient silencieusement, faisaient une révérence en regardant leurs pieds, et lui lâchaient à peine un « Très honoré » quand elle leur adressait brièvement la parole…

Elle fut simplement contrariée quelques minutes en se rendant compte qu’elle avait pris le tunnel sous la Manche à contre sens, ayant un peu trop vite anticipé le fait qu’on ne roulait pas du même côté en France et en Grande Bretagne…

Cela mis un joli bordel ce jour-là dans la circulation de l’Eurostar, mais le service diplômatique s’arrangea avec le Quai d’Orsay pour mettre ça sur le compte d’une grève de la CGT afin que l’affaire passe inaperçue…

Même de la part des CGTistes eux-mêmes puisqu’ils déposent des préavis de grève tous les jours sans toujours pointer celles qui sont retenues ou non, ni pourquoi on fait grève.

Arrivée près de Paris, elle demanda à son GPS d’éviter le Pont de l’Alma… Se souvenant que son fils avait un jour dit à sa première femme notoirement aussi infidèle que lui, qu’elle finirait sous un pont…

Cette Dame Ida l’avait invité à prendre le thé… Elle lui offrirait bien le gîte et le couvert si elle s’éternisait ainsi que les tableaux ou meubles qu’elle complimenterait ainsi que le voulait l’usage…

***

Dame Ida se trouva stupéfaite en ouvrant sa porte ! La Nonagénaire Chapeautée était là devant elle !

Dans un ensemble bleu électrique agrémenté que quelques rubans verts fluo fichés dans un chapeau ressemblant à une galette des rois légèrement trop fourrée de frangipane. Trois rangs de perles, une broche de diamants et saphirs grosse comme un pomelo chinois complétaient le tableau.

Les mains jointes sur l’anse de son petit sac à main, elle était plantée là avec une meute de cinq ou six corgis remuants et couinant qui semblaient ne pas vouloir s’éloigner du périmètre de son jupon.

Cela rassura Dame Ida ! Il ne faudrait pas que ces sales klebs salopent son salon ! Elle avait fait le ménage la semaine dernière, et la poussière était à peine retombée.

Cela étant si elle avait su qu’Herma Gesty venait, elle aurait pris le temps de passer l’aspirateur…

D’ailleurs cela était surprenant cette visite à l’improviste ! La vieille n’était-elle pas censée s’annoncer par son secrétariat ? Elle n’avait jamais répondu elle-même aux invitations qu’elle lui avait adressée… Ce n’était pas très poli ça !

Aussi Dame Ida se dit qu’elle recevrait la vieille aussi poliment que celle-ci s’était imposée à elle !

Elle la fit assoir dans un de ses fauteuils du salon pour partir préparer des scones et du thé tandis que Pupuce et Choupinou étaient censés lui faire la conversation en essayant d’éviter de s’entre-tuer.

Si la Nonagénaire Chapeauté arrivait à dresser une meute de corgis, peut-être arriverait-elle à calmer ses mioches en pleine crise d’ado ?

Convaincu par cette idée, Dame Ida pris donc bien son temps pour infuser son Earl Grey (Nan ! Le Lapsang, c’est pas pour les invités ! C’est pour elle !), et cuire ses scones.

Putain d’sa mère ! J’ai encore raté mes scones

Évidemment, ces saloperies de scones s’obstinèrent à ne pas lever ! Pourtant c’était bien avec cette recette du fameux cuistot Ricardo que Rachel lui avait filée que Dame Ida avait réussi à sortir une fournée de scones qui avait déchiré grave la race de sa mère !

Et là, ils étaient plats comme des bouses !

Dame Ida les offrit donc à Herma Gesty qui fit une grimace pathétique en les voyant arriver.

Dame Ida eu un choc en entrant dans le salon. Pupuce était à quatre pattes avec les corgis qui grignotaient les pieds des chaises… Choupinou testait la capacité du chapeau de la Nonagénaire à planer comme un frisbee…

Et celle-ci regardait de près les tableaux du salon dans le vain espoir d’en trouver un authentique à se faire offrir.

Dame Ida calma sont petit monde, et l’invita à se rassembler autour de la table basse, et la Nonagénaire commença à critiquer ce qu’on lui proposait.

Les scones étaient évidemment immondes… La crème fraîche n’était pas une clotted cream du Devonshire… Et sa confiture Bonne Mamie n’était pas davantage à son goût… Et le thé avait trop infusé et froid (ben quoi ? Je l’ai mis à tremper au début de la cuisson des scones).

La moutarde commençant à lui monter au nez !

Dame Ida remballa tout son bordel avant même que la Vieille Cousue d’Or ne repose sa tasse et s’enferma dans a cuisine une petite heure avant d’en ressortir avec une tarte Tatin encore fumante et des tasses de café remplies avec la machine que lui avait installée Georges Cloné la dernière fois qu’il était passé par là (en l’absence de Toquéfada).

 

Ma super Tatin du jour :

Après tout, si le café n’était pas bon ce serait de la faute de Georges et concernant la Tatin…

Un ratage devenu une réussite serait certainement mieux reçu qu’un truc qu’on rate à chaque fois qu’on essaie de le réussir.

Dame Ida posa tout ça sur la table basse et demanda à ses enfants d’aller chercher le livre illustré que leur père était en train de réaliser sur sa lutte personnelle contre les hérésies anti-catholiques, et insista particulièrement sur les supplices avec lesquels il parvenait en général à conduire les anglicans à abjurer leurs erreurs, en expliquant à son hôtesse que son tendre et cher allait bientôt rentrer du travail et serait ravi d’avoir une nouvelle partenaire de jeu en attendant l’heure du dîner.

La Nonagénaire mangea toute sa tarte Tatin jusqu’à la dernière miette, bu son café d’un trait et remercia Dame Ida avant de se lever rapidement prétextant un rendez-vous urgent avec son tailleur et son chapelier pour un prochain mariage…

Dame Ida lui répondit très poliment qu’en effet, l’urgence d’un tel rendez-vous sautait aux yeux de quiconque l’aurait croisée.

Après avoir vérifié que tous les corgis étaient bien remontés dans les jupons de leur maîtresse, Dame Ida agita ses mains en guise d’adieux et cria « Vive Napoléon ! Vive Jeanne d’Arc ! »

Quand la vieille fut partie au loin, convaincue qu’on ne s’ennuyait pas tant que cela à Pâlemoral, Dame Ida, colla définitivement la recette des scones dans le Grand Livre des Tortures Inquisitoriales de son mari, parmi la liste des instruments de torture interdits par la convention de Genève en ajoutant « Faire ingurgiter 10 scones au sujet avant de le jeter à l’eau : plus lourd et plus efficace que des bottes de ciment ».

Puis, ravie d’avoir gagné une nouvelle bataille mal engagée contre l’envahisseur anglois, Dame Ida repris une part de tarte Tatin, avec une bonne tasse de Lapsang Souchong !

Noyeux Joël à tous et à toutes !

Je vous le dis de suite, je ne suis pas très fêtes de fin d’année, j’aime plus ça, ça m’énerve, le côté commercial me sort par les trous de nez, mais je participe à faire monter le chiffre d’affaire des commerçants.

Je ne vais pas me plaindre pourtant, j’ai ma famille autour de moi, on mangera à notre faim, même plus qu’à notre faim, et pas de soucis en fin de mois, si on ne fait pas les cons.

Ma foi, je fais partie des privilégiés parce que par rapport à certains, j’ai le cul dans le beurre et bordé de nouilles !

Mais tout le monde n’y est pas et je pense aussi à ceux ou celles qui sont seul(e)s en ces jours où tout le monde fait la fête, ou à ceux qui ont des fins de mois difficiles et qui n’y arriveront pas. Ou à ceux qui ont perdu des proches…

Plus tout ceux qui se cassent le cul pour trouver des cadeaux qui finiront sur E-Bêêêê ou pour ceux qui n’auront rien…

Trêve de larmes, restons dans le positif ! Passez une bonne fête commerciale, ne vous faites pas une crise de foie, à défaut de crise de foi.

N’oubliez pas de suspendre les boules, de dérouler la guirlande, de mettre le petit Jésus dans la crèche, d’astiquer la bûche et de relécher le fond de la coquille d’huitre. 

Pour les yeux des filles, ou des garçons qui aiment ça, voici quelques papas Noël qu’on aimera voir ramoner la cheminée, juste parce qu’ils sont sexys, ou qu’on leur donné l’air sexy.

Si ça se trouve, nos maris, avec ce genre de tenue, auraient aussi belle allure.

Vous avez le droit de toucher, mesdames, mettre d’insérer un billet ou une pièce dans les fentes adéquates.

N’oublions pas les mecs, même s’ils sont moins nombreux que les gonzesses !

En tout cas, que vous passiez des fêtes superbes, géniales, de merde, à vous faire chier avec la belle-mère casse pied, la belle-sœur qui ne parle que d’elle et de ses soucis, que vous soyez aux fourneaux, au resto, ou avec des plats préparés, que vous soyez croyant, athée ou agnostique, que ça vous fasse quelque chose, cette magie de Noêl ou que vous soyez blasée de tout ça :

Et merci à tous ceux et toutes celles qui me suivent, qui commentent (ou pas), qui blague avec moi, qui écoutent mes blagues à deux balles, qui me font noter des tas de livres que je n’aurai jamais le temps de lire, même avec 3 vie !

MERCI 

Battues : Antonin Varenne

Titre : Battues

Auteur : Antonin Varenne
Édition : Manufacture Livre (2015) / Points Policier (2016)

Résumé :
Les hommes laissèrent les distances se creuser entre eux et commencèrent à marcher d’un pas plus long et rapide.

La pente dans le dos et n’y croyant plus vraiment, ils accéléraient naturellement, distançant Rémi qui continua à s’user les yeux sur le moindre morceau de terre, la moindre tache de couleur aperçue.

Il pensait à Philippe, roulé dans un tas de feuilles mortes, sur un humus pourrissant, à quelques mètres de lui, peut-être, et lui revenait le souvenir de l’odeur du sang qui se mélangeait à celle de la prairie fauchée; la douleur qui le ramenait à la conscience en des chocs déments; la folie des secondes, coincé sous la ferraille. Il avait attendu, comme Philippe, peut-être, un œil fiché au ciel, se demandant si quelqu’un allait lui venir en aide ou s’il allait crever ici.

Critique :
Varenne, c’est pas un tocard ! « Il Capitano » est le plus riche trotteur de l’histoire ! Et son homonyme écrivain est tout comme lui : c’est pas un tocard, c’est aussi un champion, mais dans l’écriture, lui.

Les deux peuvent se targuer de m’avoir fait vibrer quelques fois, même si l’auteur n’a pas encore gagné le Grand Prix d’Amérique.

Comment pourrait-on qualifier le roman Battues ? Presque de rural noir, même si on est plus dans du Forestier Noir, vu qu’on va arpenter les forêts.

Un Roman Policier Noir ? Oui, il l’est aussi un peu car le déclin d’une ville, passée de la prospérité à la dégringolade, cette dernière étant inversement proportionnelle à la montée de son taux de chômage et de misère commerciale puisque tous les commerces sont vides, à remettre, périclites, sauf les bistrots, tiens.

Battues ne se lit pas comme un thriller, on en est loin, l’auteur prenant le temps de poser ses jalons, de planter son décor, ses personnages, tout en mélangeant l’ordre de ses chapitres, nous donnant la version lors de la déposition devant le commissaire avant de nous montrer ce qu’il s’est vraiment passé.

Les titres des chapitres sont originaux, bien trouvés, comme je vous le montre en exemple : « 20 ans après l’accident, 9 jours après la découverte du premier cadavre, 12 heures après la fusillade ».

On pourrait croire, vu ainsi, que ce genre d’agencement des chapitres pourrait embrouiller la tête et nous faire perdre l’ordre du récit, mais que nenni ! Pas besoin de café fort, d’aspirines ou de GPS pour s’y retrouver, tout coule de source.

Niveaux décors, ils sont grandioses, que ce soit la petite ville de R. qui s’asphyxie toute seule, les forêts majestueuses et rasées sur certains versants par les bûcherons de la scierie, on a l’impression d’y être et d’avoir réellement croisé cette harde de sangliers.

Les personnages sont bien campés, torturés, avec leurs défauts et leurs qualités, certains étant plus têtus que d’autres, ce qui est le cas de Remi Parrot, le garde-chasse qui n’a pas dû voir les épisodes des Experts et oublié qu’il ne faut pas corrompre une scène qui pourrait être rattachée celle d’un crime !

Locard l’a toujours dit : toute personne qui intervient sur une scène de crime y laisse des traces de sa présence et emporte avec elle des traces de cette scène ! Mais Remi n’écoute pas la voix de la raison et fonce à tout va.

Quand à la petit ville, sa description du départ est bien faite, aussi précise qu’un rapport d’autopsie, sans oublier qu’elle est gangrenée et sous la coupe des deux familles les plus riches et les plus puissantes du coin : les Messenet et les Courbier.

Mon seul bémol sera pour le manque de précision lors des dialogues. Je les ai trouvé « pauvres » dans le sens où j’aurais aimé que l’auteur précise plus l’état d’esprit du personnage à ce moment là, ou tout simplement qui disait quelle phrase car il m’est arrivé de devoir lire plusieurs lignes avant de remettre chaque paroles dans la bonne bouche.

Un roman noir aux relents de tourbe, de poils de sanglier, de battues, de poudre à fusil, de sang de cochon sauvage, de remugle de cadavres, d’alcool, de médocs et d’entourloupes en tout genre car les puissants aiment se vautrer dans les magouilles qui rapportent du fric ou du pouvoir.

Un roman forestier noir profond, qu’on déguste avec sagesse car écrit avec passion.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018).

Les aventures de Mary Russel et Sherlock Holmes – Tome 3 – Le Testament de Marie Madeleine : Laurie R. King

Titre :  Les aventures de Mary Russel et Sherlock Holmes – Tome 3 – Le Testament de Marie Madeleine

Auteur : Laurie R. King
Édition : Michel Lafon (2006)

Résumé :
Eté 1923. Mary Russell et son époux, l’illustre Sherlock Holmes, reçoivent la visite de Miss Dorothy Ruskin, tout juste revenue de Terre sainte.

Elle leur fait part d’une découverte fascinante : un testament rédigé sur rouleau de papyrus datant de l’an 70 et dont l’auteur, qui ne serait autre que Marie Madeleine, se désigne comme « apôtre du Christ ».

Mais l’archéologue amateur trouve la mort dans un accident suspect dès son arrivée à Londres. L’a-t-on tuée en raison de ses opinions politiques ?

A-t-on précipité sa disparition pour voler le papyrus, porteur de vérités susceptibles d’ébranler les fondements du christianisme ?

Le Testament de Marie Madeleine : l’enquête la plus inquiétante de Mary Russell et Sherlock Holmes.

Critique : 
ÇA c’est l’enquête la plus inquiétante de Mary Russell et de Sherlock Holmes ?? Laissez-moi rire !

Mais bon, je ne devrais plus être surprise des 4ème de couverture menteurs, prometteurs de beaux jours, de rasage gratis…

Déjà rien que le titre était prometteur d’ésotérisme et d’enquête palpitante.

Pschitttt, une fois de plus.

Le fameux testament de Marie-Madeleine dont on nous cause est peu présent dans l’histoire, si ce n’est au début et à la fin, le milieu étant centré sur l’enquête que mèneront de concert Holmes et sa femme Mary Russell pour trouver l’assassin de Dorothy Ruskin.

Cette dernière avait de la suite dans les idées lorsqu’elle fit en sorte que Holmes mène l’enquête après sa mort (elle se savait menacée).

Une « enquête mortelle » disait aussi le titre ? Je ne me suis pas trop inquiétée, merci et  bien que l’histoire n’était pas trépidante, pas de quoi me tuer, si ce n’est d’ennui car il y avait moyen de mieux faire (selon mon avis personnel, qui ne vaut pas grand-chose).

La lecture est juste bonne pour un après-midi de détente, sans se casser la tête, sans user de ses neurones et Holmes fait moins « vieux con » que dans le tome 2 (pardon à LUI).

Comme quoi… On descendait en niveau au fil des tomes, mais celui-ci ne va pas labourer la terre six pieds dessous, mais la frôler.

Leur enquête est longue lente, mais je ne me suis pas endormie sur le livre pour autant.

Holmes montre peu son affection pour sa femme, juste par des petits gestes lorsqu’ils sont seuls. Avec un homme tel que lui, ça vaut toutes les démonstrations romantiques du monde !

Sinon, j’aurais mieux aimé un peu plus de détails croustillants. On est obsédée ou on ne l’est pas…

En tout cas, cela se lit facilement, ça mange pas de pain, ça ne cassera pas trois pattes à un canard, une lecture détente en laissant son cerveau au repos, mais j’ai tout de même connu mieux.

Mais comme je m’attendais à pire…

Je me demande ce que donnerait la traduction des autres titres de cette collection. Comme je suis maso, je les achèterais et je les lirais !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), Le Challenge « A year in England – 2017-2018 » chez Titine (Plaisirs à Cultiver) et le challenge US (2017-2018) chez Noctembule.

La Louve et la croix : S. Andrew Swann

Titre : La Louve et la croix

Auteur : S. Andrew Swann
Édition : Milady (2010)

Résumé :
1220. Au cœur des sombres forêts des Carpates, frère Semyon von Kassel, chevalier de l’ordre de l’Hôpital Sainte-Marie-des-Allemands de Jérusalem, court comme s’il avait le diable aux trousses. Une bête monstrueuse, mi-homme mi-loup, a décimé ses compagnons.

Grâce à lui, l’Église va en faire une arme à son service : les chevaliers Teutoniques recueillent et dressent clandestinement ces terrifiantes créatures pour terroriser les païens.

Or l’un de ces loups-garous, une fille nommée Lilly, réussit à s’échapper et trouve refuge auprès d’un jeune paysan qui fera tout pour la protéger des Templiers. mais aussi d’elle-même.

Car la sauvagerie du meurtre est la seule vie que Lilly ait jamais connue et si le jeune homme ne parvient pas à percer les ténèbres de son âme, il sera sa prochaine victime.

Critique :
Ce roman a une histoire : il avait fait partie des tous premiers livres que j’avais ajouté à ma wish-list lors de mon inscription sur Babelio, en mars 2012. C’est vous dire si je désirais ardemment le lire !

N’arrivant jamais à mettre la main dessus, j’avais fini par l’enlever de cette liste « pense-bête » jusqu’au jour où je lui suis tombée sur le paletot, dans la plus grande librairie de plein-pied du monde !

Entre l’achat en juillet 2015 (le ticket était toujours dedans), et sa lecture, il s’est passé du temps aussi… La faute à un HAL dantesque.

Mais maintenant que je l’avais extrait de ma biblio, on allait voir ce qu’on allait voir ! J’allais ENFIN le lire ! Les mains un peu moites car une si grande attente débouche parfois sur des désillusions…

Surtout lorsqu’il est question de loups-garou…

Bon, ce ne sera pas le chef-d’œuvre de la littérature fantasy, il est bourré de défauts, il n’a pas la profondeur d’un « L’Heure du loup », il frôle même parfois le gnangnan ou la praline, mais dans l’ensemble, si on ne fait pas la difficile, ça passe.

Ça est même bien passé puisqu’après avoir lu les 100 premières un jour, j’ai englouti les 378 le lendemain soir. Ne pas être en forme a du bon, niveau bouffage de pages.

Après un début tonitruant (non, ce n’est pas le petit nom d’un mafiosi), on se calme un peu lorsque Lilly, la louve-garoute (on dit loup-garou ?) rousse qui vient de s’évader se retrouve à poil devant le pauvre Udolf, 18 ans, un bras en moins, mais du cœur à revendre.

Nous sommes dans une région de la Prusia, en 1230, et quasi toute la région est sous la botte des Chevaliers Teutoniques et du très Saint Empire Germanique.

Ceci n’est pas divulgâcher la chose que de vous dire que l’histoire d’amour entre Lilly et Udolf est téléphonée et qu’on l’a voit venir de tellement loin qu’on se demande comment eux-mêmes ne s’en sont pas rendu compte plus vite. Y’a pas que ça que j’avais compris bien avant Udolf, moi.

Niveau écriture, on n’entrera pas à l’Académie, elle est d’un niveau accessible pour tous et toutes, sans poésie, sans belles tournures de phrases et le dictionnaire n’est pas nécessaire à la compréhension des mots alignés pour faire des phrases.

Les seuls qu’on a du mal à comprendre, ce sont les titres allemands des chevaliers Teutons ou autres chefs de fief ou comté. Là, on sent que l’auteur a potassé son « Petit chevalier sans peine ».

Les personnages auraient mérités un peu plus de profondeur et un peu moins de dichotomie parce qu’ici, les Bons sont très gentils et les Méchants sont très méchants, carrément méchants, jamais contents ♫

Quant à Lilly, la loup-garou (l’Académie pourrait-elle me dire si on le féminise ou pas ?), elle a tout pour affoler le compteur Geiger spécial Mary-Sue ! Wiki étant mon ami, je t’ai mie le lien, cher lecteur, chère lectrice (l(écriture inclusive aux chiottes !), au cas où tu serais fatigué à l’idée de devoir taper le mot dans ta Sidebar de Google  !

Donc, chers amis lecteurs et trices, vous l’aurez compris, le roman ne brille pas par son originalité, ni par ses personnages principaux, ses méchants ou ses envahisseurs.

La seule chose que je soulignerai, c’est le tacle de l’auteur vis-à-vis d’une certaine Église Chrétienne et sa propension à vouloir convertir tout le monde de force, dans le sang et les tripes, surtout les païens qui croyaient en plusieurs dieux.

L’auteur montre bien à un certain moment que les chrétiens convertis doivent toujours en faire plus pour prouver qu’ils sont bien chrétiens. C’est à la limite si on ne leur demande pas de se faire plus chrétien que le pape ou plus catholique que le Bon Dieu lui-même !

Quoiqu’ils fassent, ce n’est jamais assez, et s’ils se montrent trop zélés et arrivent au niveau de l’envahisseur, ça risque aussi de se retourner contre eux car l’Homme n’aime pas que ceux qu’ils pensent plus bas qu’eux se hissent à leur niveau.

Un peu comme on fait avec d’autres, que ce soit niveau religieux ou de l’intégration d’autres cultures. On leur demande des efforts et s’ils tendent à nous égaler, alors, ça ne va plus.

Un roman de fantasy qui aurait être plus profond, plus travaillé, avec un scénario moins éculé, moins téléphoné. Un roman qui, si on n’est pas trop regardant, peut vous faire passer quelques heures bienheureuses, dans une époque reculée où je n’aurais pas aimé vivre.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), le challenge US (2017-2018) chez Noctembule, Le Challenge « Les Irréguliers de Baker Street » repris par Belette [The Cannibal Lecteur] et sur le forum de Livraddict (N°6 – Ligue des rouquins – Un des personnages principaux est roux) et le Challenge Totem (Loup-Garou) chez Lili Galipette.