Jack L’éventreur – Le journal, Le dossier, La controverse : Shirley Harrison

Titre : Jack L’éventreur – Le journal, Le dossier, La controverse

Auteur : James Maybrick / Jack the Ripper (Auteur présumé)
Auteur : Shirley Harrison (Éditeur scientifique)
Auteur : Robert Smith (Auteur de la postface, du colophon)
Éditions : JC Lattes (1193) / Le Livre de Poche (1993)
Édition Originale : The Diary of Jack the Ripper – The Discovery, the Investigation, the Authentication, the Debate (1993)
Traducteur : Jérôme Jacobs

Résumé :
Premier serial-killer connu de l’histoire du crime, Jack l’Éventreur demeure un personnage énigmatique. De la série d’assassinats, d’une barbarie rarement égalée, dont furent victimes cinq prostituées londoniennes en 1888, on n’a jamais trouvé l’auteur.

Le journal intime découvert en 1991 est-il bien l’œuvre du tueur ? Ce dernier serait-il alors James Maybrick, honorable marchand de coton de Liverpool, l’un des suspects de l’époque, lui-même assassiné par sa femme ?

On lira ici ce récit hallucinant d’une jalousie débouchant sur la démence, de ces errances dans les rues de Londres à la recherche de prostituées que le narrateur va éventrer « comme des pêches mûres ».

Une enquête rigoureuse, due à la journaliste Shirley Harrison, fait ensuite le point sur l’origine de ce document et son auteur présumé, ainsi que sur la controverse passionnée que déclencha sa découverte.

Le dossier complet d’une des plus extraordinaires affaires criminelles de tous les temps.

Critique :
Chers lecteurs et lectrices, voici le roman parfait pour vous ! Du moins, il sera parfait, dans sa version poche, pour caler un meuble bancal…

Si vous possédez la version Grande Édition, celle avec des images, je vous suggère d’aller le coincer sous la tour qui penche, à Pise.

Là, vous vous dites sûrement : mon dieu, mais quelle barbare avec ses livres, la Belette !

Je réserve ce genre de traitement uniquement aux livres qui m’ont horripilé, énervé, agacé, exaspéré, irrité…

Ceux qui vous vendent des vessies pour des lanternes, ceux qui se parent de leurs plus beaux atours alors qu’ils ne sont que des contrefaçons.

Imaginez une personne qui n’est pas au fait des événements de 1888 et qui lirait ce sois-disant « Journal de Jack L’Éventreur » : passant déjà 60 pages du livre puisque composées du récit manuscrit de James Maybrick, qui se dit être Jack The Ripper, puis, découvrant avec la traduction un récit assez chaotique, rempli de phrases qui n’ont pas toujours du sens, des mots notés ça et là, des résumés des meurtres horribles…

Puis, lisant avec des étoiles plein les yeux l’histoire de ce carnet que Tony Devereux, patron d’un pub, donna en mai 1991 à Mike Barret, en lui disant de faire pour le mieux avec ce fameux carnet.

On nous expliquera ensuite ce que Mike Barret fit comme démarches afin de recouper les faits du carnet avec la réalité, toutes les analyses du papier et de l’encre qui furent effectuées, afin de savoir si le carnet était un vrai de 1888 ou si, comme pour les carnets d’Hitler, tout ceci était un faux grossier.

Et c’est là, mesdames et messieurs, que l’on vous fait avaler des couleuvres de la taille d’un boa constrictor : tout ceci n’est que fumisterie ! La lanterne n’est qu’une vessie et ces carnets sont encore plus faux que les nibards d’Ève Vallois (Lolo Ferrari pour les intimes).

Bien entendu, je le savais avant de commencer ma lecture, ayant lu les bons ouvrages avant, ceux qui parlaient de ce canular (Mike Barret ayant ensuite avoué l’avoir écrit), mais le lecteur lambda pourrait prendre ce récit pour réel, comme avec les élucubrations de Stephen Knight dans « Jack the Ripper : The Final Solution » (1976).

Donc, après avoir lu 15 pages de guimauveries qui tendent à nous prouver que le carnet est vrai, après avoir sauté 60 pages d’écriture anglaise manuscrite, après avoir lu leur traduction et soupiré moult fois face à un récit tourmenté, désordonné et pénible à lire, après avoir lu les quelques 220 pages du dossier de Shirley Harrison qui revient sur les crimes de 1888 et qui tend à faire coller les faits à sa théorie, à l’instar de madame Cornwell, la lectrice que je suis en est ressortie avec la nausée et l’envie de caler un meuble bancal avec ce roman en version poche (non illustré).

Si James Maybrick EST Jack The Ripper, ce n’est pas de cette manière qu’on me le fera croire ! La seule chose positive que je retiendrai, c’est la remise en mémoire de l’affaire des crimes de Whitechapel (de manière édulcorée, bien entendu).

Ce roman, s’il ne finit pas sous un meuble, pourra rester dans mes livres uniquement pour grossir la collection « Jack The Ripper », mais il ne sera jamais conseillé en lecture, sauf si je souhaite faire plaisir à un(e) ami(e) masochiste.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018), le Mois du polar (Février 2018) chez Sharon, le Challenge « A year in England – 2017-2018 » chez Titine (Plaisirs à Cultiver) et Le challenge British Mysteries (Janvier 2018 – décembre 2018) chez My Lou Book.

59 réflexions au sujet de « Jack L’éventreur – Le journal, Le dossier, La controverse : Shirley Harrison »

  1. Eh bien moi j’espère qu’ils reviendront sur ce livre. Et qu’on arrivera à prouver que Jack et James étaient la même personne. J’ai une aversion pour les véritables prostituées et malgré l’horreur et la tourmente, je peux comprendre cet homme. Je maintiens mes dires, personne n’aurait pu écrire de cette manière et sur le fond et la forme sauf le véritable auteur de ce qui est décrit. Un jour on parviendra à le prouver. Vouloir entretenir le mythe c’est du n’importe quoi! Le but est de découvrir la véritable identité de ce cher Jack. Et jamais au grand jamais ce livre servira de cale meuble chez moi. Il est rangé précautionneusement et fait partie de mes préférés. J’ai même parodié de grands artistes sur Jack et James. Et je suis très déçue que les recherches au sujet de deux prostituées tuées à Whitechapel, Liverpool n’aient pas fait l’objet de plus d’intérêts que ça. On peut même dire que le fait d’être cité dans le livre, ça n’a fait réagir personne. Jack c’était James. J’en suis persuadée.

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    • Je n’ai rien contre les prostituées, la plupart n’ont pas choisi ce métier, elles sont exploitées… Dans Londres, en 1888,, c’étaient des victimes de l’alcool, des hommes, de la société, pas toujours d’autre choix que de faire des passes qui ne leur permettait même pas de se loger, même dans les refuges où on tendait une corde devant les dormeurs pour ne pas qu’ils tombent.

      Il a d’ailleurs été prouvé que le livre était un faux, écrit bien après. L’auteur a dit que c’était un canulard, puis est revenu sur ses propos et puis, si mes souvenirs sont bons, il est décédé.

      Pour le reste, c’est une affaire de croyances, comme bien des choses. Pas de preuves ultimes que ce journal est vrai, pas de preuves qu’il est faux, juste des soupçons, notamment dans l’analyse du papier, qui n’était pas d’époque.

      Peut-être que Jack était James, ou pas….

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  2. Moi j’y crois! Franchement les deux meurtres quartier de Whitchapel mais à Liverpool qui donne l’idée d’agir ensuite à Whitechapel Londres et personne n’en a reparlé de ça. la façon dont c’est écrit le phrasé, il faudrait un esprit torturé pour écrire pareillement. Ce ne peut être que l’auteur des faits qui a écrit. C’est James Maybrick. Un jour on pourra le prouver!

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      • Vous croyez même avec l’évolution de la science un peu plus chaque jour! Je ne sais pas si vous avez lu le journal mais c’est assez impressionnant la façon dont d’une part c’est écrit et ensuite le phrasé et les informations traitées dedans. Jamais auparavant il n’avait été mentionné le meurtre d’autres femmes que les 5 connues et attribuées à L’Eventreur dans le quartier de Whitechapel à Londres. Ici on parle de femmes tuées à Whitechapel à Liverpool. Ce qui donne l’idée de poursuivre à Whitechapel Londres. Le récit est tortueux, même quelqu’un avec de l’imagination débordante n’écrirait pas comme ceci. Ce qui me fait vraiment penser que l’auteur est bien James Maybrick et vu le récit par fortiori, Jack. Et son frère médecin, Michaël, pour moi était au courant ou du moins, soupçonnait son frère. Il aurait peut être agi si les victimes n’étaient pas des rebus de la société. Bizarrement après le meurtre le plus sanglant celui de la jeune Kelly qui ressemblait fort à Mme Maybrick, tout s’est arrêté et de plus James a succombé certainement empoisonné par son épouse. Mais je doute de toute manière qu’il aurait continué après ce meurtre car elle représentait vraiment Florence. Et puis il donne son nom après ce meurtre, il voulait arrêter. Peut-être même que sa femme avait deviné qui il était et l’a empoisonné pour mettre un terme définitif à cette tourmente.

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        • On croit ce que l’on veut et de mon côté, je n’ai pas envie de savoir l’identité du tueur…

          Pour le roman, je doute. Et puis, dire « je crois », pour un croyant, c’est un signe de doute ! mdr

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  6. J’avais vu cette dame se pavaner dans un reportage sur Jack… effectivement elle est aussi tête à claques que Scarpétasse!

    Nan mais j’vous jure! Elle dit qu’elle est pas riperologue ou intéressée par le sujet et un mystérieux ami vient la trouver elle pour lui filer LE document que la terre entière cherche depuis 150 ans… et elle trouve ça naturel, normal… et forcément quand elle découvre qu’il est signé Jack The Ripper c’est Léa preuve absolue que c’est authentique!

    Nan mais! Et dans le reportage on prétend aussi qu’on aurait retrouvé la montre de Maveryck et qu’il aurait gravé les initiales de ses victimes dessus mais qu’on ne peut le voir qu’au microscope super perfectionné d’une université…

    Et l’auteur qui en rajoute une couche en disant que personne ne veut la croire car on préfère que le mystère perdure car si le cahier est vrai c’est la fin de la ripperologie et de son immense marché financier!!! Comme si elle avait publié son livre bénévolement!!!!🤬

    C’est pas aujourd’hui que je ferai de la tarte Catin ! 🙄

    Aimé par 2 personnes

    • Tu n’aurais pas pu avoir de tarte catin, n’oublie pas le mot glissé dans mon billet « livre pouvant servir à caler un meuble », et tu me vois caler un meuble avec ma liseuse, toi ??? PTDR

      Marrant que ces documents ultras vrais tombent toujours dans les mains des gens qui ne savent même pas ce qu’il s’est passé à Whitechapel en 1888 !!!

      Bien entendu, elle a fait ça bénévolement, tu penses bien, il n’y a que nous qui cherchons à nous faire du fric à tout prix !

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      • C’est vrai! On est super bien payées! Mes deux fiches de lecture par an sur ton blog rapportent bien plus que ce que je pourrais espérer à la « revue des deux e-mondes! » 😉

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