Titre : L’obscure clarté de l’air
Auteur : David Vann
Édition : Gallmeister (05/10/2017)
Édition Originale : Bright Air Black (2017)
Traducteur : Laura Derajinski
Résumé :
« Née pour détruire les rois, née pour remodeler le monde, née pour horrifier et briser et recréer, née pour endurer et n’être jamais effacée. Hécate-Médée, plus qu’une déesse et plus qu’une femme, désormais vivante, aux temps des origines”.
Ainsi est Médée, femme libre et enchanteresse, qui bravera tous les interdits pour maîtriser son destin. Magicienne impitoyable assoiffée de pouvoir ou princesse amoureuse trahie par son mari Jason ?
Animée par un insatiable désir de vengeance, Médée est l’incarnation même, dans la littérature occidentale, de la prise de conscience de soi, de ses actes et de sa responsabilité.
Dans une langue sublime et féroce, David Vann fait une relecture moderne du mythe de Médée dans toute sa complexe et terrifiante beauté.
Le portrait d’une femme exceptionnelle qui allie noirceur et passion dévorante.
Critique :
Qui pourrait Médée à terminer ce livre ? Parce que là, je n’ai pas réussi à dépasser la fatidique page 30.
La panne… Non pas sexuelle mais textuelle ! La panne non pas de la chair (ni de la chaire), mais la panne littéraire.
Bloquée, comme si les rameurs de ma galère avaient tous décidé de partir en grève sans prévenir la direction.
Il est des livres dans lesquels on n’arrive pas à entrer.
Certains n’étaient sans doute pas fait pour nous, ou alors, ce n’était pas le bon moment pour le lire.
Vous serez tenté de me dire, afin de me rassurer « Ce n’est pas grave, pense à toutes les fois où tu y es arrivée sans problème, ça va passer », mais moi, je ne verrai que ce moment où je n’ai pas su alors que j’avais grande envie.
Avec des livres merdiques, on se venge en se déchaînant sur son clavier afin de pondre une chronique pas piquée des vers.
Mais dans ce cas-ci, l’écriture n’était pas merdique, le scénario n’était pas à chier et j’avais vraiment envie de lire la relecture moderne du mythe de Médée, celle qui a pour patronne la sombre Hécate (tout le monde sait que quatre Hécate font huit).
Médée, qui tomba amoureuse de Jason (pas Donovan !), celui qui a piqué la Toison d’Or (pas la station de métro bruxelloise !) au papounet de Médée, qui était Roi.
Cette Médée, qui veut ♫ être une femme libérée (tu sais, c’est pas si facile ♪), qui fichu le camp avec le bô Jason et qui, pour ralentir la barque de son père, jeta à l’eau les morceaux de son frère qu’elle avait démembré… Puzzle grandeur nature. Ludique occupation, non ?
Puis, paraît que le Jason va la trahir… J’aurais aimé lire la vengeance qu’elle lui avait réservée, à ce crétin qui osa défier cette femme qui était « Née pour détruire les rois, née pour remodeler le monde, née pour horrifier et briser et recréer, née pour endurer et n’être jamais effacée. Hécate-Médée, plus qu’une déesse et plus qu’une femme, désormais vivante, aux temps des origines ». Ça en jette, non ?? Et moi je loupe tout ça.
M’est avis que ça a dû chier grave pour le Jason et que le gars en a bavé… Fini de mettre ses mains pleines de doigts dans la Toison d’Or de la Médée !
Vu le palmarès sanglant, on va éviter de signaler à cette Médée que je n’ai pas réussi à entrer dans son histoire et que j’ai abandonné ce livre en disant, à voix haute « Homère d’alors ! ».
Il y a des romans, comme ça…
Ping : Un poisson sur la lune : David Vann | The Cannibal Lecteur
Ping : Bilan Livresque Mensuel : Avril 2018 | The Cannibal Lecteur
Je n’ai toujours pas commencé ce livre et je pense que je vais attendre un peu.
J’aimeAimé par 1 personne
Ou alors, fais-le de suite pour savoir ce que toi tu vas en penser. Peut-être trouveras-tu la bonne clé pour entrer dedans 😉
J’aimeAimé par 1 personne
J’aime beaucoup David Vann mais j’avoue que ce titre me laissait perplexe. Bon bin c’est pas ta chronique qui va me motiver 😀
J’aimeAimé par 2 personnes
Je me doute qu’elle ne va pas te motiver, sauf à le lire et l’abandonner pour faire une chronique marrante ! 😆
J’aimeJ’aime
oh bin zut…je lisais le resume et je me disais palpitant toute une histoire palpitante quoi…et pfouffff…comme une baudruche…non mais pas cool…zut quoi
J’aimeAimé par 2 personnes
Il y en a qui ont aimé !! Moi, j’ai pas réussi
J’aimeJ’aime
cela arrive…;)
J’aimeJ’aime
Rien que ta chronique j’ai grandement appréciée, vaut le détour. Je me suis marré un bon coup. Je ferai donc l’impasse sur cet opus, s’il passe à ma portée..; 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Merci mon chou ! Maintenant, tu l’apprécierais peut-être, il est bien coté sur Babelio, les autres l’ont appréciés.
J’aimeAimé par 1 personne
Et pis c’est pas fini! Après Jason (je ne dis pas comment ça finit!) elle s’est trouvé je ne sais plus quel roi… père de Thésée pis elle a essayé de foutre le brun entre père et fils avant d’essayer de le zigouiller! Médée c’est la compile de toutes les méchantes de Disney!
Mais… avant d’être une vilaine déchaînée c’est avant tout l’incarnation de la femme intelligente que les hommes ont utilisée et bafouée… c’est le « warning » qui s’impose aux zômes et qui vient leur dire « Fais gaffe à comment tu traites ta femme car sa puissance de nuisance est terrible et mieux vaut que tu la gardes de ton côté ! »
Toquéfada a compris! Je ne deviendrai une sorcière sanguinaire que s’il ne me révère pas comme une déesse ! Épicétou! 🤪
J’aimeJ’aime
Je n’ai pas encore tenté ce roman de David Vann, auteur que j’aime beaucoup, mais ta chronique m’a beaucoup amusée !
J’aimeJ’aime
😀 on appelle ça, un billet sans concession😀
J’aimeJ’aime
Comment ne pas dire que j’adore cette « chronique » David Vann a quand même une écriture très très spéciale c’est un genre à lui tout seul je trouve… Je n’ai pas essayé encore de lire ce roman mais à l’occasion je te dirais si je passerais cette page 30 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Vann a une écriture bien à lui, je le sais, il n’est pas toujours facile. Mais je l’avais déjà découvert et survécu, et ce roman était bien coté chez mes collègues Babeliottes. Donc… Je l’ai ouvert, je l’ai découvert, et j’ai souffert ! 😆
Tiens-moi au courant 😉
J’aimeAimé par 1 personne