Sauf : Hervé Commère

Titre : Sauf

Auteur : Hervé Commère
Édition : Fleuve Editions (08/03/2018)

Résumé :
L’année de ses six ans, à l’été 1976, Mathieu a perdu ses parents dans l’incendie de leur manoir en Bretagne. Rien n’a survécu aux flammes, pas le moindre objet.

Mathieu est aujourd’hui propriétaire d’un dépôt-vente. Comme à chaque retour de congés, il passe en revue les dernières acquisitions.

La veille, ses employés ont récupéré un album photos à couverture de velours. Sur chaque page de cet album, des photos de lui enfant. Sauf que cet album ne devrait plus exister. Il ne peut pas exister. Et pourtant…

Mathieu a toujours aimé se raconter des histoires, mais à quarante ans passés, il semblerait que la sienne lui ait échappé.

De Montreuil à la pointe du Finistère, cherchant à comprendre quel message la vie veut lui adresser, il traquera les vérités, ses vérités, celles que recèle un album de famille resurgi brutalement des décombres.

Critique :
Mais il est fou, dis ! Dingue ! (comme le disait Jacquouille). Oui, il est dingue, cet auteur, moi je te le dis !

Hervé Commère m’avait déjà époustouflé avec « Ce qu’il nous faut c’est un mort » et là, il m’a décoiffé.

Pire, je pourrais même dire qu’il m’a troué le c** mais je ne voudrais pas qu’il ait des problèmes et qu’on l’accuse d’abus textuel sur la pauvre lectrice que je suis.

Oui, ce roman est un truc de ouf (pour parler djeuns), tout en étant réaliste. C’est court, c’est intense, sans que l’auteur ait bradé la qualité de son histoire, de ses personnages ou de son écriture.

Au départ, tu te poses moult questions sur le pourquoi du comment un album photo, censé avoir brûlé avec le manoir, se retrouve dans les mains de Mathieu, propriétaire d’un dépôt-vente et, accessoirement, fils de ses parents qui sont mort dans l’incendie dudit manoir. Tu m’suis ?

Il y a du mystère, qui, tel un brouillard léger, entoure cet album photo. Ensuite, le brouillard s’épaissi, tout comme le mystère et les questions affluent dans ta tête, sans que tu puisses trouver la solution de l’affaire. Je pensais l’avoir trouvé et je me suis plantée. Et royalement !

Avançant à vitesse élevée dans ta lecture, malgré la purée de pois, tu la vois se lever vers la moitié du roman et là, tu as la trouille : si l’auteur nous raconte tout, qu’est-ce qu’on va faire le reste du roman ? Se gratter les cou…des ??

Si le brouillard s’est levé en partie, l’auteur sort ensuite le canon à smog et t’enfumes un peu plus, te faisant tourner en bourrique au niveau cérébral car tu cherches le fin mot de l’histoire, mais aucun des scénarios échafaudés dans ta tête ne sera plausible.

D’ailleurs, la tête, je me la suis prise, éliminant l’impossible pour que, ce qui me reste, si improbable soit-il, devienne nécessairement la vérité. Et je me suis plantée…

Punaise, quel roman ! Je suis essoufflée par l’enquête menée par Mathieu et sa femme, Anna, aidé tout deux par les employés de Mathieu : Gary, le gitan (♫ que tu ne connais pas ♪) et la vendeuse, Mylène (pas Farmer).

Du rythme, du mystère, du suspense, de l’action, des personnages intéressants, sympathiques, avec leur part d’ombre, une enquête qui ne sera pas pépère, sorte de chasse à la vérité, une chasse au présent pour éclairer le passé et ce qui est arrivé dans ce putain de manoir, la nuit 6 au 7 août 1976.

Un truc de fou, je vous le dis ! Et comme le disait si bien Jeanne D’Arc alors que les flammes dansaient autour d’elle « Vous ne m’avez pas crue, et bien, vous m’aurez cuite ».

Faites fumer vos méninges sur ce roman de fou et, comme moi, perdez le sens du temps, oubliez ses heures (Qui tuaient parfois À coups de pourquoi ♫), oubliez de manger, de boire et lancez-vous comme un affamé sur ce roman qui vous enfumera plus que si vous étiez une noix de jambon dans un fumoir.

Son précédent roman avait placé la barre très haute au niveau émotions et profondeur.

Celui-ci ne le dépassera pas, ne l’égalera pas, mais ce n’est pas grave car les histoires ne sont pas les mêmes. En tout cas, il le talonne de près.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2017-2018).

 

65 réflexions au sujet de « Sauf : Hervé Commère »

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    • Il m’a troué le cul, ce mec !! Va pas falloir lui faire croiser la route de Chouchou ! mdr

      Oui, différent, l’autre était bourré d’émotions, celui-ci de mystères.

      Oh le salaud ! 😛

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    • Hé oui, on est en Bretagne aussi ! Mais pas tout le temps, on a souvent Paris, mais on fera quelque fois le trajet.

      J’aime l’auteur ! J’avais super kiffé grave sa mère avec « ce qu’il nous faut c’est un mort ».

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  6. Jolie couverture… et contenu qui éveille la curiosité… il ne me reste plus qu’à aller à la chasse aux taupes, que je vide la ruche, que je prépare pommes et pâte… et évidemment que je revois ma recette du mojito… 😉 Une bonne lecture en perspective!

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  7. Ah tiens, je ne connaissais pas cette expression de Jeanne D’arc….^^ Très drôle, comme toute ta chronique!
    Et que dire de plus que je note encore cette lecture, j’ai mal à la main de prendre autant d’idées lectures chez toi!!!! C’est fou ça, ce rythme que tu as, et les mots pour me convaincre! ^^ Trop talentueuse ma Binomette Cherie ❤

    Aimé par 2 personnes

    • Jeanne d’Arc qui s’est bizarrement éteinte doucement deux heures après sa mort, aurait aussi dit sur son bûcher … « j’veux descendre! » et le bourreau aurait répondu « t’inquiete ! Il va y en avoir! » 🙄 ok… je sors…

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      • PTDR !! J’en ai une autre sur les bûchers, mais faut aimer l’humour noir et savoir rire de ça… je ne la raconte pas à tout le monde et je ne la ferai qu’en MP.

        Je sors avec toi parce que je me suis écroulée devant mon écran.

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    • J’ai eu aussi l’occasion de récupérer les derniers mots du Christ en croix…. « Un clou, vite, je glisse »…. (ok, je sors !).

      Bon, ta liste à papa Nowel va être salée, doudoudidonc !

      Arrêtes avec les flatteries ! Tu me fais rougir… Enfin, non, ce ne sont pas des flatteries, ça, c’est la vérité ! (voix de De Funès dans la folie des grandeurs).

      Kiss ma poule ❤

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