Titre : Les étoiles s’éteignent à l’aube
Auteur : Richard Wagamese
Édition : Zoe – Écrits d’Ailleurs (2016)
Édition Originale : Medicine Walk (2014)
Traducteur : Christine Raguet
Résumé :
Lorsque Franklin Starlight, âgé de seize ans, est appelé au chevet de son père Eldon, il découvre un homme détruit par des années d’alcoolisme.
Eldon sent sa fin proche et demande à son fils de l’accompagner jusqu’à la montagne pour y être enterré comme un guerrier.
S’ensuit un rude voyage à travers l’arrière-pays magnifique et sauvage de la Colombie britannique, mais aussi un saisissant périple à la rencontre du passé et des origines indiennes des deux hommes.
Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien que les périodes de joie et d’espoir, et lui parle des sacrifices qu’il a concédés au nom de l’amour.
Il fait ainsi découvrir à son fils un monde que le garçon n’avait jamais vu, une histoire qu’il n’avait jamais entendue.
Critique :
Mais quel beau voyage je viens de faire, les amis ! Un beau mais un dur voyage. Un voyage éprouvant, émouvant, un voyage qui se veut une sorte de rédemption.
Franklin Starlight a 16 ans, il travaille dur à la ferme du vieil homme.
Cet homme n’est pas son père et niveau paternel, Franck est le fils d’une éponge imbibée d’alcool, incapable de rester sobre plus de quelques heures, incapable de parler à son fils, incapable de lui apprendre des choses, comme le vieil homme l’a fait.
Pourtant, Eldon Starlight, ce père qui a tout d’un père indigne, appelle son fils car il se sent mourir. Il lui demande de l’emmener dans un endroit pour y mourir comme un guerrier, lui qui est un indien sang-mêlé.
Durant ce voyage éprouvant, on va faire la connaissance d’un homme que l’on a pas envie d’apprécier, un homme dont on aimerait lui botter le cul. Non, rien de rien, Eldon n’a rien pour le sauver.
Et pourtant… Pourtant (♫) on va commencer à apprécier le personnage au fil des histoires qu’il va raconter à Franck, durant leur périple dans la forêt profonde où il y a des grosses bêtes sauvages et pas de téléphone.
Eldon va raconter une partie de sa vie à son fils, Franck va se souvenir de tous les rendez-vous manqué avec son père, quant à nous, et bien, on va les écouter avec attention car ici, la terre est rude et ses habitants aussi.
Le travail ne court pas les rues, on est mal payé, on doit suer toute la journée, alors les hommes boivent et reboivent encore, ils boivent à la santé de la Colombie britannique (Canada, on est loin d’Amsterdam, je sais).
L’histoire d’Eldon est touchante, âpre, il lui faudra du courage pour la raconter à ce fils qu’il n’a pas voulu, à ce fils à qui il a promis des tas de choses, mais qu’une bouteille a fait tout oublier.
J’ai vu venir le pourquoi du comment, et j’avais bien trouvé, mais cela n’a pas empêché l’émotion de monter, même si le récit est tout en pudeur, porté par une écriture tout en sobriété (le contraire d’Eldon), tout en finesse, tout en poésie et en récit de survie dans ses montagnes hostiles.
Un très beau roman dont j’aimerais vous en dire plus mais que je ne peux pas, et que je ne saurai pas, car tout est à l’intérieur de mon cœur.
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Eh ben ! Pas une seule touche d’humour… Il t’a vraiment marqué celui-ci. En même temps, l’histoire a l’air très chouette !
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Oui, elle est chouette, au plutôt profonde. Si jamais, lors de ton passage dans la ville de la couque, demande-le à dame Belette 😉
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Mais…mais… tu es dans la ville de la couque ? J’ai vu une boulangerie où il n’y avait que ça en vitrine, des couques à n’en plus finir ! Ça se trempe dans le café ?
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Je ne vis pas dans la ville de la couque, ça me tuerait… je vis dans la capitale, avant, c’était dans un trou du cul du pays.
La couque doit tremper 48h dans un café additionné d’acide sulfurique pour être mangeable ! PTDR
Je déteste la couque, trop dure… mais pour caler un meuble, ça marche plutôt bien ! 😆
Ok, je sors, dis pas aux dinantais que je cause si mal de leur fleuron 🙂
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Bon, je n’osais pas dire que ce biscuit me paraissait dur comme de la brique… Mais puisque tu y fais référence… 😆
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Il est plus dur que la bistouquette de Rocco Sifredi après 2 viagras !
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Oh p’tain !!! 😂
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tu vois le truc… 😆
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oui ma libraire est folle de cet auteur. Chaque livre est un appel a son peuple…il parait que Jeu Blanc est le plus percutant….
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Là, tu m’intéresses !!!!
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pourquoi d’habitude non ?….lol…..Mais vraiment c’est celui a lire…certains disent un peu autobiographie…
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Si, mais là encore plus !! 😀
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merciiii…je vais mieux dormir….;)
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bon dodo 🙂
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merci..j’en ai bien besoin…lol
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mdr
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Hummm… Et vous êtes dans cet état depuis longtemps? Si vous ne proposiez ce genre de livre qu’une fois de temps en temps, je ne prescrirais qu’une boîte de chocolat (belge bien sûr) après chaque roman susceptible de sur solliciter les canaux lacrymaux… mais là… trois d’un coup… si ça dure on va devoir passer aux antidépresseurs… surtout quand on voit la complaisance avec laquelle vous lisez tout cela… 🤔
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Je suis dans cet état depuis longtemps car dans cet état j’erre.
On va finir par croire que je me complais dans ce genre de récit comme un cochon dans sa boue.
Le chocolat est accepté, ça me fera du bien au moral, mais maintenant, fait trop chaud…
Antidépresseurs ?? Pitié, non, paraît que ça diminue la libido et l’appétit sexuel !!
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Nan! C’est pas les antidépresseurs qui font baisser la libido… elle est déjà basse chez les vrais dépressifs et ce qui soigne la dépression proprement dite soigne la libido.
Le problème c’est qu’on désigne couramment comme dépression tout trouble psy et de fait on tend à désigner comme antidépresseurs tout médicament traitant les troubles psychiques même ceux qui n’en sont pas et ont des effets sédatifs qui eux réduisent la libido. Or… les neuroleptiques ou les anxiolytiques… qui font baisser la libido… ben techniquement c’est pas des antidépresseurs qui soignent la vraie dépression qui se manifeste par un ralentissement majeur et une humeur douloureusement triste. 🤓
Bref! Tout va bien !
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Oh putain, je vais devoir relire tout ça lentement pour tout capter !
Je te dois combien, là, pour la visite ?? 😆
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