Ne lâche pas ma main : Michel Bussi [LC avec Bianca]

Titre : Ne lâche pas ma main

Auteur : Michel Bussi
Édition : Presses de la cité (2013) / Pocket (26/04/2014)

Résumé :
Soleil, palmiers, eaux turquoise de l’île de La Réunion et un couple amoureux. Cocktail parfait. Pourtant le rêve tourne au cauchemar. La femme disparaît de sa chambre d’hôtel. Son mari, soupçonné du meurtre, s’enfuit en embarquant leur gamine de six ans.

Le plan Papangue, équivalent insulaire du plan Epervier, enclenche une course-poursuite vite ponctuée de cadavres, dans un décor prodigieux et au cœur de la population la plus métissée de la planète.

Un polar qui cogne comme un verre de punch. A déguster vite, fort et frais.

Critique :
« Ne lâche pas ma main ! » Vous êtes un marrant, vous, monsieur Bussi. Comment voulez-vous que je vous tienne la main durant ma lecture, vu la distance qui nous sépare ?

Déjà que vous venez d’entrainer une petite fille de 6 ans dans votre cavale infernale avec, pour compagnon d’infortune, un père qui, au vu de ce que l’on sait, a tout d’un Jack l’Éventreur en plus expéditif et moins farfouilleur…

Oserais-je vous tenir la main ? On n’est jamais trop prudent, méfiance !

Bon, à la décharge de l’auteur, je signalerai que le voyage dans l’île de la réunion était des plus dépaysant !

Une immersion dans ce département d’outre-mer, avec son mélange ethnique et sa manière de parler si chantante que j’avais envie d’entonner ♫ Ka sa yé misyé bobo ♪ Fo pa’w kon-prann bibi sé on kouyon ♪ Si tout lé mwen o founo ♫ avant que je me souvienne que le groupe Zouk Machine était originaire de la Guadeloupe et que nous étions dans un autre océan.

Le scénario était sadique, vache, bourré de suspense, de petits traits d’humour, d’anecdotes sur l’île, ses habitants, de petits mots bien à eux (avec la traduction) et l’alternance de narrateur a donné au récit un rythme qui n’a jamais perdu son souffle, même si on s’est baladé non loin du piton de la fournaise (qui n’est pas le minou d’une prostituée !).

Comme j’ai vu tous les Columbo au moins 36 fois, je ne me suis pas laissé attraper sur un certain point, j’ai suspecté « le truc »et j’avais raison, par contre, pour le reste, je n’ai rien vu venir tant monsieur Bussi a su nous entourer d’un brouillard dense et épais, à tel point que j’ai même pensé m’être trompée d’épisode de mon lieutenant au manteau fripé.

Bon, tort tout à fait je n’avais pas, mais le reste, je ne l’ai pas vu venir et il s’est même permis, le sagouin, de me planter un coup au coeur dans le dos !

Des personnages énigmatiques, travaillés, qui évoluent, qui ont des choses à cacher, une île fort présente, avec sa population bigarrée, buvant du rhum pour oublier les problèmes, ou juste par plaisir.

Une immersion parfaite dans cette île que je connais peu et grâce à son roman, je me suis couchée moins bête, même si je l’ai terminé au matin, avant d’aller bosser. Note pour plus tard : il est dangereux de lire des romans addictifs juste avant d’aller dormir, certes, mais encore plus avant d’aller bosser !

C’est ce que j’aime aussi dans un roman policier ou un thriller, c’est qu’une ville, un pays, une île, soit un personnage à part entière (sauf si c’est mal abordé) et prenne une place importante dans l’intrigue, tout comme sa population.

Une fois de plus, Bussi m’a conquise, épaté, entrainé dans une aventure folle, mis mes nerfs à rude épreuve tant je me suis posée des questions et m’a offert un final excellent.

Bianca et moi sommes d’accord !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019).

 

59 réflexions au sujet de « Ne lâche pas ma main : Michel Bussi [LC avec Bianca] »

  1. Ping : Deuxième avant-dernier bilan du challenge polar et Thriller 2018-2019 | deslivresetsharon

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  5. Ping : Bilan #4 du challenge polar et thriller 2018 | deslivresetsharon

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  7. Ping : Bilan n° 2 du challenge Polar et Thriller du mois de septembre 2018 | deslivresetsharon

  8. J’ai découvert ce bouquin sur ton blog et je me le suis procuré immédiatement. Comme j’aime beaucoup l’île de La Réunion, j’ai commencé ma lecture sur le champ! Merci d’avoir parlé de ce livre.

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  9. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Août 2018 | The Cannibal Lecteur

  10. Ca tombe bien, c’est le prochain Bussi que j’avais prévu de lire et il est déjà dans ma PAL. Ta chronique m’a même donné envie de le lire plus vite que prévu 😉 Soleil, palmiers, eaux turquoise de l’île de La Réunion me permettraient de prolonger un peu les vacances qui se terminent malheureusement dans quelques jours !

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  11. De toute façon… dès qu’il y a du rhum tu es toujours partante, non? 😜 En plus s’il y a un Éventreur qui se balade… forcément ! Moi… je soupçonne la petite fille de 6 ans… Je sais c’est improbable… mais justement! 🤪

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    • Le mobile? Fastoche! C’est Freud qui me l’a soufflé : c’est bien connu! À six ans les filles veulent zigouiller leur mère (belles-mères, ou autres porteuses de soutient gorge qui matent Papa!) pour avoir leur père pour elle toute seule surtout s’il dit « ne me lâche pas la main »! 🧐

      Ah? J’ai spoilé? 😱

      Bénissez moi Belette car j’ai spoilé! Par pensée, par action, et par omission ! 😝

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    • OUI ! La gamine de 6 ans est la meurtrière car elle était la fille que Jack avait eue avec Mary Jane Kelly et qu’il a élevé dans une bulle de liquide amniotique après l’avoir sortie du ventre de sa mère. Il les éventrait pour tenter de retrouver sa fille, il ne savait plus dans laquelle il avait semé à tous vents… je me vais sortir, moi… mdr

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      • Sérieux par les temps qui courent et le fait que certains capitalistes sois disant de gauche aient trouvé normal qu’une femme puisse vendre son ventre comme on vend ses bras à l’usine… une telle idée de départ pour un thriller serait totalement exploitable! On pourrait même en faire un feuilleton pour TF1! 😜

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        • On vend bien ses gosses, on les échange, même ados, on a des mères porteuses, des juments porteuses… mais j’ai entendu dire qu’après quelques temps, les juments déprimaient à force qu’on leur enlève leurs embryons.

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  12. Ping : Ne lâche pas ma main – Michel Bussi | des livres, des livres !

    • Merci ! Ne te perds pas dans les multiples coursives, c’est un peu le fouillis dans les chroniques des années 2012/2013… 😆

      Il est génial, j’ai passé un bon moment, je me suis laissée porter par l’histoire, et j’ai adoré me faire avoir 🙂

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