Titre : Des voleurs comme nous / Tous des voleurs
Auteur : Edward Anderson
Édition : Manufacture de livre éditions (2013) / Points Roman noir (2014)
Édition Originale : Thieves like us (1937)
Traducteur : Emmanuèle de Lesseps
Résumé :
Oklahoma, 1929. Bowie et deux compagnons, condamnés pour braquages et meurtres, s’évadent d’un pénitencier. Ils ne tardent pas à se remettre à dévaliser les banques selon une technique parfaitement au point, du Texas jusqu’en Floride, tentant de survivre à la Grande Dépression qui ravage le pays.
Dans leur fuite, Bowie rencontre la belle Keechie qui, à défaut de réussir à le remettre dans le droit chemin, le suivra jusqu’au bout de sa course tragique …
Raymond Chandler disait que Tous des voleurs est une des meilleures histoires sur la pègre, « bien meilleure et infiniment plus honnête que « Des souris et des hommes » de John Steinbeck. »
Il juge ce roman comme « la meilleure histoire de truands jamais publié ». Il est « avec ses dialogues crus, rapides et percutants est un excellent roman noir ».
Critique :
Les oldies, c’est mon péché mignon… Mon petit morceau de chocolat noir, amer et fort en goût.
Les romans noirs ayant pour thème la pègre, des bootleggers, des braqueurs de banques, le tout dans une Amérique au temps de la Grande Dépression, c’est un plaisir de fin gourmet.
Je possédais ce roman noir depuis longtemps, j’en étais même arrivée à oublier son existence (j’ai de quoi, vu tous les livres possédés) et c’est grâce à mon Dealer De Lignes que j’ai fait des fouilles dans ma biblio en ligne pour me rendre compte que je l’avais.
Comme si je n’avais rien de plus urgent à lire, je me suis décidée à la déguster sur une après-midi, délaissant quelque peu mon Oliver Twist et, passant de voleurs à des autres, je me suis régalée avec cette petite friandise noire et amère.
L’auteur manie la plume avec brio et ses dialogues sont crus, percutants, sans fioritures, à la mesure des personnages principaux, trois amis, trois braqueurs de banque, récemment évadés de leur prison où ils bénéficiaient d’un régime de faveur.
Pour nos trois amis évadés (Bowie Bowers, Chicamaw et T-Doub), les politiciens, les banquiers, les assureurs, les avocats, sont des voleurs comme eux, sauf qu’eux, au lieu de manier les flingues, ils manient leur langue, et ça marche !
Passant d’une planque à une autre, toujours en cavale, en recherche d’une banque à braquer, de voitures à acheter, incendier, nos trois amis nous ferons partager leur haut fait d’armes (braquages ou meurtres), comptabilisant les banques mises à sac comme d’autres comptent leurs livres lus sur l’année et nous emmenant avec eux dans ces places fortes à dévaliser.
Le seul personnage qui va évoluer sera Bowers, qui, de cerveau de la bande et de plus dangereux, sera le plus calme avec des envies de se retirer des affaires et le moins dépensier, le plus « tête froide » alors que l’indien Chicamaw est un alcoolo agressif et T-Doub un gamin fou.
Il est malheureux qu’Anderson n’ait pas trouvé son public lorsqu’il publia son roman car il est génial du début à la fin, les dialogues sont ciselés aux petits oignons, brut de décoffrage, réalistes et l’action est distillée comme il faut, avec des temps de repos entre deux braquages et deux changements de planque.
Anderson m’a même donné l’impression, un peu comme Dickens dans son « Oliver Twist » de se faire le porte-parole des sans-grades, des laissés-pour-compte, de ceux qui n’ont pas vécu le rêve Américain et qui ont dû passer de l’autre côté de la ligne rouge afin de s’en sortir, sans pour autant devenir des stars comme John Dillinger, même si la presse en a rajouté beaucoup sur nos trois braqueurs afin de vendre ses feuilles de choux.
Un roman noir profond, serré comme un petit café, avec des personnages qu’on se surprend à apprécier, malgré leur profession peu recommandable. Un roman qui nous conte une cavale qui a tout d’une « sans issue » et qui ne pourra se terminer que tragiquement.
Une pépite à découvrir pour tous les amateurs de noir bien serré.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et le RAT de l’Épouvante chez Chroniques Littéraires – Automne, plaid et cocooning (240 pages).
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Merci pour ta cinquantième participation au challenge !
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Remercie-moi surtout dans 19 participations, pour faire la 69ème 🙂
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Je n’y manquerai pas ! 😉
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Je te remercie !!
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T’aimes les vieilleries? Pas étonnant que tu sois si sympa avec moi! 👵
En tout cas moi chuis pas une voleuse! Je laisse ça aux politiques! Les seuls incompétents qui parviennent à rester en poste sans trop de problème et qui ne valent pas ce qu’ils nous coûtent!😠
Grrr….
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Oui, j’aime les vieilleries, elles ont une âme et une odeur que j’aime.
Comme disait Bowie « les politiciens, des voleurs comme nous »
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Ah ben oui! Les chanteurs de rock ou variétés c’est comme les politiques… sont juste là pour faire le show et brasser du vent! Purée ! T’as déjà lu les traductions des paroles de tubes made in US ou Britain! c’est souvent spécialement indigent…
Là je regarde Macron qui nous joue du pipeau à la TV… c’est aussi creux qu’une chanson de Madonna! Il s’ecoute parler et nous berce histoire qu’on s’assoupisse… et avant que tu t’en soit rendue compte tu l’as où tu voudrais pas! Quelle pitié !
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Il y a un groupe qui traduit tip top les chansons anglaises et les chantent ainsi. Horrible d’entendre les véritables paroles, ça le fait moins bien, mais c’est drôle.
Quand je vois un politicien qui cause (et ça cause beaucoup), je fais semblant de jouer du violon, comme De Funès…
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un bon ptit sérré s’il vous plaît madame la serveuse tentatrice.
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Tout de suite !
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très serviable ces tentatrices belges 🙂
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Toujours 😉
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ça donne envie d’aller dépasser les frontières 🙂
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😉
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Aille ! beaucoup trop noir pour moi. Surtout s’il devient sympa et qu’après il meurt… bouh !
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Ils ne deviennent pas sympas, mais tu vois qu’un pourrait sortir de cet engrenage, qu’il en sort, et puis…
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et bin tout un livre didonc…oui ce ne devait pas etre l’epoque pour ce style de livre…dommage…
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Les gens en avaient-ils marre des romans noirs sur des braqueurs de banque ? mystère… pas assez de pub pour son livre ? Les gens lisaient moins ?
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bin c’etait la crise (1937)…pas sure que les gens voulaient lire de la crise…et peut-etre ils avaient moins en tete de lire…et d’acheter des livres…..
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Pas faux, je n’y avais pas pensé…
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J aime aussi beaucoup ce livre.
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On évitera de faire leur métier ! 😉 Dommage que l’auteur n’ait jamais eu de succès, il le méritait.
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