Cross : Marc S. Masse

Titre : Cross

Auteur : Marc S. Masse
Édition : Flamant noir (08/10/2018)

Résumé :
Éric Milan, ex-policier devenu détective privé, boucle péniblement ses fins de mois quand un client lui propose une mission singulière : participer au « Grand Cross? » – une course de l’extrême – pour identifier un coureur chevronné et le tuer.

Milan n’a rien d’un tueur à gages ni d’un athlète de haut niveau, mais la contrepartie financière est alléchante.

Neuf mois plus tard – Grand Cross.

Le détective s’élance, incognito, parmi les nombreux participants.

Malgré l’effort intense, il parvient à garder la cadence. Sa mission va prendre une nouvelle tournure lorsqu’un coureur est retrouvé mort sur le bord de la route.

Étrange coïncidence : la victime semble être l’homme qu’il recherchait…

La compétition se poursuit, mais quand un second athlète est découvert dans un ravin, le crâne défoncé, Milan veut mettre fin au contrat. La menace est palpable.

Pourtant son client insiste : il doit continuer… Franchira-t-il la ligne ??

Critique :
Punaise, mais quelle idée de malade que j’ai eu d’aller participer à un cross alors que j’ai un genou en rade et que mon kiné m’a déconseillé le jogging ?

Tant pis, j’avais envie de courir par procuration, ce qui est plus palpitant que de mettre du vieux pain sur son balcon pour attirer les moineaux, les pigeons…

Enfilant mon short moulant, mon t-shirt qui ne retient pas la transpiration et chaussant mes chaussures de running, je me suis mise à l’entraînement avec Éric Milan, ancien flic et détective privé, chargé d’une mission inhabituelle : traquer le coupable d’un délit de fuite sur une épreuve de trail.

Voilà un roman qui se déroule à 10km/h avant de passer à 20km/h. Vous avez l’impression que c’est une vitesse d’escargot, mais il n’est pas facile de courir autant de kilomètres sur des chemins qui crapahutent dans les sommets ou dans les déserts. Je vous jure que c’est rapide, comme vitesse !

Pas de panique, les foulées sont bonnes, régulières, le ravitaillement aussi et on ne voit pas le temps passer, ni la pluie tomber dehors et on se surprend même à avoir soif lors de la traversée du désert ou des crampes après le double marathon.

Les impressions de notre coureur détective sont précises, réalistes, sans pour autant transformer le récit en journal de bord de trail.

De plus, le roman est court et se lit très vite, une fois qu’on a bien échauffé ses muscles…

Gaffe aussi, il va falloir bien regarder derrière soi parce que le chasseur peut devenir le chassé et va falloir se méfier des autres, en plus de se donner à fond sur les épreuves, tout en enquêtant pour retrouver le coupable de l’homicide.

Mon seul point d’achoppement, mon petit caillou dans la chaussure ou mon ampoule mal placée sera pour la mission confiée par le client Martin à notre détective Éric Milan. QUOI ?? Il accepte pareille mission ? Courir sur une épreuve de trail afin de tuer un homme coupable d’homicide involontaire ?

Là, j’ai un peu tiqué. Malgré la somme proposée, accepter pareille mission était tout de même un peu gros, pour un ancien flic. On parle tout de même de justice expéditive et sans passer par un jugement.

Autre chose, je devais avoir sniffé du concentré de Sherlock Holmes parce que le final ne m’a pas prise de cours, je l’avais vu venir aussi distinctement que je vois un politicien en recherche de voies avant les élections. On ne me la fait plus !

Malgré le fait que j’ai su avant la fin ce qui se tramait, j’ai pris plaisir à me dépasser sur les épreuves en compagnie de Milan, de le voir souffrir, de le voir ramer, crever et arriver, malgré tout, à se dépasser, à puiser dans ses ultimes réserves et à devenir drogué par la course. Il a du courage, notre détective !

Anybref, voilà un roman qui me change de mes habituelles lectures, avec un cadre et un scénario peu usuels, un postulat de départ qui est bien mystérieux et du suspense car malgré mon flair, je n’ai pas senti tout de suite d’où venait l’odeur de transpiration.

Ce ne sera pas le thriller de l’année, mais ça se lit de manière agréable et donne un vent de fraîcheur à des lectures où les détectives ne courent pas autant que Milan.

Je remercie les éditions Flamant Noir et NetGalley de m’avoir permis de participer au Grand Cross en restant confortablement assise dans mon canapé et de m’avoir évité les crampes dues à l’acide lactique.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et le RAT de l’Épouvante chez Chroniques Littéraires – Automne, plaid et cocooning (272 pages).

38 réflexions au sujet de « Cross : Marc S. Masse »

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  7. Houlàlà! Ça t’a Pas épuisée ??? 😱Tous ces sportifs qui courrent et qui courrent encore… ça m’épuise moi ! Et pis ça pue la sueur… beurk! J’aime pas le sport! La preuve que c’est pas bon pour la santé…. entre ceux qui se blessent et ceux qui se font trucider…

    Sans moi! Je reste assise dans mon fauteuil avec un earl grey ! 🙄

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    • Oui, ça puait la transpiration comme dans des vestiaires ! Tiens, pire que l’odeur de transpiration de mon bourrin !! Et pourtant, elle pue quand elle a sué.

      Mes sports préférés sont : le sport en chambre, la lecture, le shopping et l’équitation (oui, on fait du sport !!!!). La marche à pied aussi 😉

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      • Tu oublies les concours de dégustation de chocolat… et la réalisation de gâteaux (ça donne chaud les fours qui turbinent mais l’odeur du gâteau couvre celle de mes aisselles – de toute façon j’ai trouvé un bon déodorant bio au fond de mon placard de cuisine: le bicarbonate de soude ! C’est sans risque pour la santé et plus efficace que ce que je n’ai jamais utilisé! Un truc appris de mes copines écolos !)… 😜

        Cela dit vu ton rythme de lecture on va presque pouvoir en faire une discipline olympique ! Sauf que ça ferait trop concurrence aux footeux professionnels qui arrivent à peine à lire les légendes des photos de l’album Panini ou celles des photos du journal l’Equipe…🤓 T’imagine si tous le fric du foot était reversé à l’édition et aux auteurs??? 🤩

        Ouais c’est sympa la rando. J’aime bien aussi… sauf que mes mioches et Toquefada on besoin d’un chauffeur pour aller chercher le pain! 😡

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        • J’ai du bicarbonate aussi dans mon placard, mais pour mon produit lessive que je fabrique moi-même dans ma cave. Mais maintenant, je vais en sniffer pour sentir bon de sous mes « hé sel » ! 😛

          Pour la dégustation, je suis libre et je déguste bien ! Je relèche même mes doigts…

          PTDR pour les joueurs de foot ! Bon, sans nous lancer des fleurs, paraît que nos footeux à nous, les diables rouges, causent plusieurs langues sans soucis, ce qui avait troué le cul des journalistes pendant la coupe du monde. Ma soeur l’a vu et elle le savait aussi, elle aime le foot… Non, ce n’est pas soeur, on l’a trouvée dans une poubelle, sans aucun doute 😀 😀 😀

          Moi, je fais beaucoup à pied… sans mes pieds, je suis morte !

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          • Les footeux belges parlent plusieurs langues???? 😯

            Quand tu penses que les footeux français savent à peine parler la leur (purée ! Ribéry en interview c’est un régal !)… même les entraîneurs/sélectionneurs d’ailleurs…

            forcément… les journalistes doivent être scotchés ! 😬

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            • OUI !! J’en apprend tous les jours ! Sont culturés, les footeux du plat pays.

              Ribery, c’est votre JCVD, en quelque sorte…. bien que, lorsqu’il cause, il est drôle de suite, le Ribéry, alors que JCVD, te faut une aspirine pour savourer ses aware :loll

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    • Là, les sentiers n’étaient pas battus, on était paumé au milieu de nulle part !

      Effectivement, je l’ai senti venir d’assez loin, Milan n’a pas assez poussé son enquête et accepté un peu trop facilement le contrat. Il aurait eu besoin de moi en tant que secrétaire, je lui aurais dit de ne pas accepter ! 😀

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