Apocryphe : René Manzor

Titre : Apocryphe

Auteur : René Manzor
Édition : Calmann-Lévy Noir (03/10/2018)

Résumé :
Jérusalem, an 30. Sous une pluie battante, trois crucifiés bataillent pour que chaque nouvelle inspiration ne soit pas la dernière. Le déluge achève de disperser les quelques spectateurs présents.

Seule une personne reste obstinément sur le Golgotha. Un garçon de sept ans qui a échappé à la surveillance des adultes. Il ne quitte pas des yeux l’homme cloué sur la croix centrale.

Malgré la violence du spectacle auquel il assiste, l’enfant ne pleure pas. Son expression semble même trahir de la rancune envers ce rédempteur qui a tout donné aux autres et si peu à lui.

Son nom est David de Nazareth. Fils du supplicié Yeshua, dit le roi des Juifs.

Sept ans plus tard, au cœur du désert de Judée.

Le jeune David a grandi dans une ferme isolée, élevé par sa mère Mariamné. Lassé de vivre caché, il sent un vent de révolte souffler en lui, qui fait écho aux secousses qui agitent la Palestine, rendue exsangue par deux décennies d’occupation romaine.

Poussé par la volonté de s’émanciper et de prendre part aux bouleversements qui s’amorcent, David s’enfuit, dans le but de rejoindre Jérusalem.

Débute alors pour lui un chemin jalonné de secrets, de trahisons, d’intrigues politiques et de stratégies guerrières, qui le mènera à la découverte d’une vérité soigneusement dissimulée pendant des années, dans le but de le protéger.

Critique :
« Eli, Eli, lama sabachthani » furent les dernières paroles de Jésus, sur sa croix et non pas « Un clou, vite, je glisse » comme je me plais toujours à dire (oui, à une époque, j’aurais fini sur le bûcher pour hérésie blasphématoire).

Traduction de ses mots ? « Mon dieu, mon dieu, pourquoi m’as-tu abandonné », ce qui prouve bien que même Lui a douté et que la crucifixion est une mise à mort barbare et horrible.

En attendant, avec ça, vous avez de la matière culturelle pour briller pour les fêtes de fin d’années (ou à Pâques, au choix).

Il est bon de savoir que la phrase varie selon la langue utilisée et qu’en Araméen, cela donne : « Élôï, élôï, lama sabacthaneï » et que Dieu est aussi écrit « Eloï » et si avec ça vous n’êtes pas le roi de la culture, je veux bien bouffer une huître !

Mais revenons à nos moutons… Si Yeshua (dit Jésus dans nos contrées), tentait un come-back, m’est avis qu’il serait stoppé à la frontière (ou arrêté après avoir tenté de la franchir), serait enfermé et puis remballé fissa dans son pays d’origine… car il n’a rien à voir avec le style européen qu’on nous matraquait « dans le temps ».

Anybref… Ce thriller étiqueté ésotérique ou biblique, je n’y croyais pas de trop, je doutais, comme je fais souvent et puisque je m’interrogeais sur le contenu de ce roman, j’ai fait comme Thomas, l’apôtre, j’ai demandé des preuves et il m’en a été donné par la lecture de ce roman (mais je n’ai pas mis mon doigts dans le trou).

Non, soyez sans crainte, ce thriller historique n’a RIEN à voir avec une resucée (j’adore ce mot) d’un Da Vinci Code ou avec un roman qui voudrait réécrire l’Histoire, vous faire prendre des vessies pour des lanternes ou tout autre chose. On est au-delà de ça, bien au-delà… Ici, on est dans la crème, pas dans la lie !

L’auteur a étudié le sujet avant de le travailler et ce qu’il nous livre, c’est mieux qu’un voyage dans le temps, c’est une véritable plongée dans ce qui fut, après la crucifixion de Yeshua, le début de conversions à un nouveau courant religieux, de baptême et de prêches par les apôtres.

Certains pourraient reprocher que les chapitres courts donnent l’impression de lire un futur film, mais cela ne m’a dérangé aucunement.

Entre nous, j’ai trouvé que ces successions rapides donnaient une vie propre au roman, comme s’il se déroulait devant nos yeux et que nous étions les spectateurs impuissants mais entrainé par les personnages forts, dont certains étaient de vieilles connaissances.

Après lecture, que vous soyez croyant, athée, agnostique ou autre, votre opinion ne sera pas changé car là n’est pas le but de l’auteur, lui, tout ce qu’il veut vous offrir, c’est son travail sur cette époque dont nous savons peu et qui pourtant a eu et a encore une importance énorme dans nos sociétés.

Ce thriller historico-religieux est aussi un roman noir car il nous fait découvrir la vie des Juifs sous l’occupant romain et sa fameuse Pax Romana, l’esclavage, la mendicité, les enjeux politiques, les manipulations de certains, la duplicité et les ronds de jambes des autres, autrement dit « un air de déjà-vu » puisque c’est toujours la même chose partout dans le Monde à toutes les époques.

C’était ma première fois avec René Manzor mais nom de Dieu (oui, j’ose), quelle panard je viens de prendre durant cette lecture passionnante et sans parti pris.

Un coup de cœur en plus pour cette année. J’aimerais vous en dire plus mais j’aurais peur d’en dire trop. De plus, je ne trouve pas mes mots pour vous dire combien j’ai apprécié cette lecture.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019).

 

77 réflexions au sujet de « Apocryphe : René Manzor »

  1. Ping : Deuxième avant-dernier bilan du challenge polar et Thriller 2018-2019 | deslivresetsharon

  2. Ping : René Manzor – Apocryphe | Sin City

  3. Ping : Bilan #7 du challenge polar et Thriller 2018-2019 | deslivresetsharon

  4. Ping : Bilan #6 du challenge Polar et Thriller 2018-2019 | deslivresetsharon

  5. Ping : Coups de cœur Livresque 2018 [PART 2/2] | The Cannibal Lecteur

  6. Ping : Bilan Livresque Mensuel : Décembre 2018 | The Cannibal Lecteur

        • Oh, ça me rappelle une blague !!!

          C’est l’histoire d’un curé qui doit faire un mariage et des confessions le même jour.
          Mais il ne peut pas faire les 2 à la fois alors il demande à un ami de faire les confessions à sa place il lui dit :
          – Tu vas voir c’est facile tu as juste à regarder dans le livre et c’est tout.

          Le lendemain l’ami du curé arrive au confessionnal.
          Une première personne arrive et dit :
          – J’ai pêché mon père, j’ai volé !

          Alors il regarde dans le livre « voler »…
          – Bon vous ferez 3 Avé Maria pendant 5 jours et vous serez pardonnée.

          Et ainsi de suite. C’est facile et le gars distribue les pénitences, des avé maria ou des pater noster, parfois quelques tours d’église sur les genoux.

          Puis, une autre personne arrive :
          – Bonjours j’ai pêché mon père j’ai fait une fellation…

          Il cherche donc dans le livre FELLATION et ne trouve pas …

          Alors il prend le dictionnaire et voit : « Fellation=pipe ».

          Il cherche donc « pipe » dans le livre et ne trouve toujours pas alors il ouvre le rideau et voyant 2 enfants de cœur il leur demande :

          – Pssiittt, les garçons, y donne quoi le curé pour une pipe ?

          – Un bounty !!

          Aimé par 1 personne

    • À la fin, tu étais emballé comme un cadeau sous le sapin de noël !! 😀

      Je suis restée avec mes questions sans réponse, mais vu que ça ne me coûte rien de croire et que j’ai tout à y gagner et rien à perdre, ben je reste ainsi !! 😆

      Tu seras le roi de la culture alors, je ne goberai pas un truc vivant !! Ou alors, tu me tues l’huître dans du whisky… 😛

      J’aime

        • Dangereux de boire en lisant les commentaires bloguesques, je sais pourquoi, j’ai souvent failli inonder mon clavier… et cela aussi pourrait être mal interprété ! :lol

          Certaines et certains (ne soyons pas sectaire) ont commis des grands génocides anthropophages… J’en ai noyé des milliards… 😀

          Restons de bons adultes et n’argumentons pas sur ces pratiques coquines 🙂

          J’aime

  7. « Vas dans l’métro satanas!!!! Jésus n’a jamais été marié ! Que ce soit à Marie Madeleine ou à cette Damnée Mariamné!!! Et il a pas eu de fils! Sur le bûcheeeeeeer hérétique ! Tu seras transformée en méchoui sur un tas de ces livres maudits! » 😤

    Voilà ainsi résumé ce que Toquéfada a hurlé quand je lui ai proposé de lui offrir ce livre pour Nowel. D’ailleurs il a même dit que je serais privée de Nowel parce que c’est pas la fête au Santa Klauss rhabillé par Cacaquélà mais le souvenir de la naissance du fils de Dieu! Et qu’en conséquence il ne voit pas pourquoi on se ferait des cadeaux d’autant que Macron est sur le point d’annuler Noël, la fête et le jour férié qui sera dorénavant travaillé pour récupérer l’argent afin de trouver de quoi combler le trou du manque à gagner de la suppression de l’impôt sur les grandes fortunes!

    Ben tient! C’est ma copine Brigitte qui m’a tout dit, écœurée de n’avoir plus rien à se mettre depuis que ses boutiques préférées ont été pillées !

    Il a pas encore prévenu les gilets jaunes de peur que les intermittents du spectacle rejoignent les gilets jaunes en apprenant qu’ils pourraient ne pas pouvoir avoir de rôles de pères Nowel dans les grands magasins…

    Et ouais… voilà comment on lance une rumeur! 🤣😂🤣

    Aimé par 2 personnes

    • J’suis pas allée dans l’métro, aujourd’hui, mais j’ai bossé tout plein sa race ! Y’a intérêt à c’que papa nowel passe dans ma cheminée, sinon, j’aurais plus qu’à aller m’acheter un truc vibrant pour me faire plaisir. Ou des boules de geisha, tiens, vu que le gouvernement qui tombe à moitié me fout les boules. Mais au moins, en Belgique, on est débarrassé de la belle-mère du premier Sinistre. Bye bye les extrémistes intégristes saucissonistes de la NV-A (comme le FN mais en plus pire je trouve). Vais mettre ma veste orange, moi, tu vas voir si papa nowel ne fourre pas ma hotte !!!

      Ta copine Brigitte, mais laquelle ?? Celle qui est Mac Rond ou celle de La Haie ?? 😆 Ça me fait penser que je devrais aller piller une épicerie, me faudrait du sucre et la farine. Voilà comment on se retrouve avec les flics qui défoncent ta porte d’entrée…

      La rumeur… elle me rappelle une blague, tiens…

      La femme de Chirac, de Eltsine, de Tony Blair et de Clinton parlent de sexe en l’absence de leur mari :
      — Vous savez comment on appelle le sexe de l’homme en Russie ? demande Mme Eltsine. On l’appelle le partisan car il agit à toute vitesse et fiche le camp tout de suite après son méfait.
      — En France, dit Mme Chirac, on le nomme le rideau car il se lève avant l’acte et se baisse après l’acte.
      — En Angleterre, dit madame Blair, on l’appelle le gentleman car il se lève devant les dames.
      — Eh bien! dit Mme Clinton, chez nous on l’appelle la rumeur car il va de bouche en bouche !!!

      J’aime

  8. Tu dis que c’est un coup de cœur ? Il est vraiment top, alors… Parce que j’ai bien envie de l’offrir à Mister B pour Noël. Enfin… de le dire au Père Noël pour qu’il le lui apporte.
    Noté et souligné

    Aimé par 1 personne

  9. Ping : Bilan #5 du challenge polar et thriller 4e édition | deslivresetsharon

C'est à votre tour d'écrire !

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.