Titre : Manhattan Chaos
Auteur : Michaël Mention
Édition : 10/18 (07/03/2019)
Résumé :
New York, 13 juillet 1977. L’été de tous les extrêmes : alors que la ville est en faillite, une canicule sans précédent sévit et le tueur Fils de Sam rôde dans les rues.
Tandis que le soleil se couche sur Manhattan, une coupure de courant survient. Huit millions d’habitants sont plongés dans l’obscurité : c’est le black-out et la panique s’empare de la ville.
Cloîtré chez lui, rongé par la drogue, le célèbre musicien Miles Davis a mis un terme à sa carrière et s’enlise dans la dépression. En manque d’héroïne, il se résout à sortir en quête d’un dealer lorsque des émeutes se déclenchent.
Débute une nuit de terreur, où il va se heurter aux pillards et aux fantômes de Manhattan.
Traqué d’un siècle à l’autre, la star déchue fera tout pour survivre, alors qu’un mal mystérieux le ronge de l’intérieur.
Critique :
Michaël Mention est un auteur qui a du talent et si tout son talent littéraire devenait culinaire, ce type arriverait à me faire bouffer des abats avec un grand sourire aux lèvres, à tel point que j’en redemanderais !
Non seulement ce p’tit gars m’a fait apprécier un roman qui parlait DU fameux match de foot France/RFA du 8 juillet 1982 (demi-finale de la coupe du monde de football en Espagne), alors que j’en ai rien à fou… foot, de ce sport (j’ai toujours rien capté au hors jeu, c’est vous dire).
Et là, maintenant, il vient de me faire passer un foutu bon moment de lecture avec Miles Davis alors que je déteste le jazz (oui, c’est viscéral) et que je connais rien de cet homme !
Le décor est grandeur nature, Miles Davis commence sa soirée dans son appart. Après la grandeur on est dans la décadence et notre jazzman de génie (c’est pas moi qui le dis) a sombré dans l’alcool, la drogue et ce n’est guère reluisant.
Stock de drogue à zéro et pas de dealer pour la lui livrer, voilà notre Miles qui part en goguette dans la ville de New-York, plongée dans le noir, suite à un black-out. Décor grandeur nature, sans spotlight, mais c’est comme si nous y étions, car Mention a l’art et la manière de vous décrire des lieux, comme si vous y étiez. Il aurait aussi ses chances comme agent de voyage, lui.
Deux personnages centraux, principaux : Miles Davis, bien entendu et le mystérieux John. Si le second est énigmatique, le premier est décrit avec talent à tel point que j’ai eu envie d’aller écouter du jazz et d’en apprendre plus sur la vie de Miles. Un comble pour moi qui n’aime pas cette musique.
Bon, sur ce point là, Mention n’a pas réussi à me faire aimer le jazz, pour les miracles, comptez 48h.
Oups, j’ai oublié un autre personnage principal, moi : Big Apple ! New-York et ses quartiers, chauds ou non, livrés aux pillages durant ce black-out de juillet 77.
La présence de N-Y, que nous allons traverser dans l’espace et dans le temps est bien prégnante, tout en sachant se faire discrète afin de ne pas voler la vedette à notre toxico trompettiste, tout en étant là et bien là, en arrière-plan.
On aurait pu croire que toute l’histoire va tourner autour de Miles Davis cherchant à éviter le danger dans cette ville plongée dans le noir, livrée à elle même et que tout ne sera qu’un parcours de cache-cache avec la faune sauvage de la Grosse Pomme, mais ce serait réducteur et trop facile.
Michaël Mention explore une fois de plus les pans de l’Histoire de New-York et vous vous doutez bien, que c’est, une fois de plus, les plus sombres ! Oubliez les cotillons et les confettis mais sortez les cagoules blanches pointues, les croix gammées, le racisme et tout ce qui fait l’identité de l’Amérique que je n’aime pas mais que je prends toujours plaisir à observer dans les romans.
Sans jamais être ennuyeux ou redondant, l’auteur nous immerge au plus profond de la chaleur de New-York et de son Histoire personnelle. Oserais-je dire qu’il le fait avec Mention ? En tout cas, c’était inattendu de la manière dont il le fait. Inventif et subjuguant, voilà comment il le fait.
Un roman noir dans tous les sens du terme, caniculaire et glaçant, totalement fou mais avec les pieds sur terre, un very bon trip qu’on n’arriverait jamais à faire, même sous cocaïne, solution à 7%, bien entendu !
Je vous le dis, si ce type mettait son talent littéraire à la cuisine, il me ferait bouffer n’importe quoi tellement il le sublimerait !
Dis-moi, Michaël, t’en as encore beaucoup des histoires dans ce genre là ? Parce que moi, je suis preneuse ! Hélas, je te connais et je sais très bien que tu changes à chaque fois d’univers, que tu te réinventes, que tu explores à chaque fois de nouveaux univers, pour notre plus grand plaisir.
Et tu le fais bien avec ton style d’écriture qui n’appartient qu’à toi. Merci. Pour. Ce. Moment. Littéraire.
Ping : Les Tuniques Bleues – Tome 45 – Émeutes à New York : Raoul Cauvin & Willy Lambil | The Cannibal Lecteur
Ping : Manhattan chaos – Michaël Mention – les cibles d'une lectrice "à visée"
Ah Michaël, toujours il me surprend.
Oui quel talent !
J’ai tout lu, pour ainsi dire tout aimé voire adoré.
Oui je l’avoue c’est un de mes chouchous, voilà c’est dit !
Ravie que tu es toi aussi aimé ma Belette !
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M’en reste un à lire mais pour le reste, je te rejoins !!!!
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Tu as bien de la change d’en avoir encore
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Faut toujours garder une poire pour la soif 😉
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Prévoyante la Belette cannibale 😉
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Et en plus, je te cite le titre d’un roman noir !! 😉
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Au oui ?
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« Une poire pour la soif » de James Ross
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merki 🙂
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Je suis là pour ça aussi ! 🙂
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ça fait du bien un peu de bienveillance 😉
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Voui !
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Mais il faudrait que ce soit toujours comme ça !
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Aussi, mais c’est pas toujours comme ça ! 😛
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J’ai « appris » à aimer le jazz sur le tard et j’aime beaucoup Miles Davis… ça devrait faire de moi un bon public pour ce bouquin. D’autant qu’avec Michael Mention aux commandes, je suis confiant.
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Mention me causerait de « la reproduction des crevettes d’eau douce en Papouasie Nouvelle Guinée durant l’hiver » que je serais preneuse. Toi aimant le jazz, ça devrait plus que le faire !
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Captivant la vie sexuelle des crevettes d’eau douce de Nouvelle-Guinée ! Je m’en vais de ce pas rechercher des ouvrages de référence sur la question 🙂
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Cherche bien sur les étagères, entre la bolo et les haricots verts 😆
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Je note le livre, le jazz me sort littéralement par les yeux.
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Si c’était par là qu’il me sortait, le jazz…. 😆 Oui, je sors 😉
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J-2 avant que la chorale dont je suis membre ne chante un morceau de jazz (et je sais pertinemment que je le chante faux !)
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Je chante faux aussi, donc, pas de chorale pour moi !! 😀
♫ quand le jazz, quand le jazz est là ♪
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Les amis, ce genre de roman n’est pas trop ma tasse de thé… Donc, je ne fais que passer pour te faire un petit coucou.
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Ni ta tasse de café ?? Pourtant, avec son talent, Mention pourrait te faire aime ce genre de roman 😉
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(la baraque, pas la bar…)
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J’avais tradukteer ton mot, je suis polie glotte moi ! 😉 Tu pensais encore à la boisson et ta fourche a langué.
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Ahahah, Oui Mention dans Top Chef ! Il ferait exploser la bar
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Un combat des chefs avec que des auteurs !!! 😀
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Oh que oui quel bouquin! Mention a du talent!!
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On le savait déjà mais on ne le dit jamais assez 😉
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Je suis mdr…c’est grace a ce match que j’ai commence a adore le foot…oui foot-fan par ici…et le pire jazz-fan aussi…bien que Miles Davis j’ai du mal….il a fait du mal a mon bon John Coltrane….mais ca c’est une autre histoire….cela pourrait aussi expliquer notre desaccord au niveau litteraire (yes pas besoin de therapie de couple lala lol)….
Mais bon tu parles de la bonne epoque de NY ou il y avait un delit tous les 15 minutes avant, que le bon maire Giuliani, tape dans le tas et assoupit cette folie newyorkaise…mais ce livre semble vraiment passionnant didonc….euh…au fait j’adore les abats (pas la cervelle quand meme, faut pas pousser)
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La cervelle? C’était pas si mauvais! Bien préparé ça pouvait être même bon! Mais rassure-toi on t’en servira plus nulle part parce que maintenant avec les tremblantes du mouton, les vaches folles et Kreutzfell-Jacob (une maladie épouvantable provoquant une dégénérescence rapide et incurable et donc mortelle du cerveau), et bien on en vend plus par précaution !
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ouf…reouf….je ne peux pas me faire avoir alors…lol….m’en parle pas je mange de la moelle (trop bon la moelle)…donc la vache folle je peux quand meme l’avoir…bon 30 a 40 ans d’incubation….;)
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J’ai jamais vu de vache avec un entonnoir sur la tête moi ! Vous êtes sûre qu’elle z’étaient folles dinguottes, ces vaches ??
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totalement….lol…..justement d’avoir un entonnoir…faut etre folle…lol
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Ou alors, c’est pour boire plus vite…
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bonne idee…et prost….
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Alain Prost ?
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hahaha oui le traumatisme de ma jeunesse…entre mon cote allemand et francais…lol…tu as mis le pied dedans….en plein…;)
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Oh mon dieu, le cul entre deux chaises !!! Surtout entre ces deux peuples là… Bon, anglaise-française, ça n’aurait pas été super non plus…
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Bin euh tu rajoutes espagnol (grand-mere paternel), pied noirs et maltais (d’ou le Gauci et arriere grand-pere paternel, mon grand pere est ne anglais d’ailleurs, citoyen de la couronne britannique, malte etait anglais) et tu as la totale quoi….c’est les chaises musicales dans cette famille….;)
L’allemand, c’est ma mere quoi, bien qu’il y a de l’alsacien (le paternel de ma mere, mais bon tu sais une fois allemand, une fois francais, meme une fois alsacien)…lol
Bon tu as reussi a suivre ?…je suis une terrienne et europeenne avant la UE….;)
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Je vais prendre une aspirine et je viens te relire, citoyenne du Monde !
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oh oui et je reve d’un monde sans barriere…lol
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Il en faut quand même sinon les chiens, chevaux, vaches et toussa toussa vont aller se balader où il ne faut pas 😆
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et eviter qu’ils mangent les cultures…lol
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Moi je vais vomir les filles !
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Je me fais de temps en temps un match, mais je capte toujours rien, juste qu’il faut mettre la baballe dans les filets et pas avec la main ! Sauf si elle est de Dieu !
On ne cause pas trop jazz, du moins, pas dans le sens « chiant », les mots de Mention sont beaux et ça m’aurait presque donné envie d’en écouter, mais mes poils se hérissent…
Coltrane, connais pas… Pas frapper, pas frapper ! Je peux citer Sidney Bechet, mais c’est grâce à la série « Grantchester » 😉
Maintenant, les délits qui ont lieu à N-Y sont le fait des cols blancs…. *sifflote*
Bon, il te fera manger des épinards, alors, ou des choux de Bruxelles !
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Bin lala j’aime trop trop ca…les epinards et les choux…..
Oh non je ne tape pas….pas grave si tu ne connais pas le magnifique coltrane…les grandiose saxophoniste, le plus grand jazz man…non vraiment pas grave…lol
Et bin moi c’est simple durant le mondial je ne suis pas accessible….et la je te regarde un match des states….ouep…a fond quoi…lol
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Je sens poindre des reproches et je sens que je ne me mets pas de suite à Coltrane, ça va jaser ! PTDR le jeu de mot de l’après-midi.
Ben tu vois, Mention à la cuisine, tu en redemanderais, des épinards et des choux de Bxl !
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mdr…mais non…mais non…pour Coltrane…lol
ouiii mangeons frais…mangeons bon…lol
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Et pas trop loin ! Mangeons local 😉
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et saisonnier….ouiiii
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Mais on ne sait pas toujours si on mange saisonnier !
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il est bien vrai que cela devient difficile….
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Plus que difficile, sans oublier que l’on ne connait pas les lois non plus et qu’en pensant acheter du bio, on ne sait pas que la loi permet de répendre dessus des trucs qui ne le sont pas, comme des fientes de poules élevées en batterie (pas qu’elles sont pas bios, les poules, juste que sont en batterie et que pas bien).
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et meme le bio dans les champs…on ne sait s’il y a une grande exploitation pas loin qui met du round-up….mais bon si cela peut faire diminuer le reste…
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Je ne sais pas si on sait encore avoir du round-up pour les champs… Le particulier, oui, dans les jardinerie ou les magasins de bricolage, mais faudrait que je demande à un fermier de mon bled s’il peut encore en commander et en répandre. Ce que je sais de source sûre, c’est que les représentants de produits phytos leur avaient présenté ça (à l’époque ou le round-up est entré sur le marché) comme un produit écologique !
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Bin lala je laisse mourir mes plantes…car j’ai decouvert que dans les trucs bios vendus dans les magasins y’a du glyphosates…..et les trucs avec cafe/cendre/liquide vaisselles fonctionnent pas…pfoufff….
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Hé, tu plaisantes, là ?????? Tu laisses mourir tes plantes ???
Le bio, c’est mon cul, entre nous. On le vend cher et tu n’es pas sûr de ce qui s’est passé en coulisses. Mais j’essaie de bouffer « local » mais pas toujours évident.
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Bin j’ai une bete toute blanche toute poilue qui s’etale sur toutes mes plantes….alors j’y vais a la pince a epiler….mais elle est robuste cette mecreante…alors a part mettre du chimique….je ne vois pas quoi faire….
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Une bête toute blanche et toute poilue ? Un chat ou un petit chien ??
Le round up, pour certaines saloperies de plantes, comme des ronces, par exemple, ça faisait de l’effet magique. Maintenant, faut y aller à la pelle, au sécateur et ça pique !!!
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oh oui a la petite pince…cela en devient enervant car il ne faut pas en rater une….;)
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De quoi occuper tes longues soirées d’automne !! 😀
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hahaha…ouiiiiii cela occupe…lol
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Roman ou épisode réel de la vie de Miles Davis ? J’ai pas bien saisi… peu importe car comme toi je ne suis franchement pas branchée jazz (ça t’étonnes? 😉 on est loin du côté carré du baroque!) et je ne trouvais pas D’avis très sympathique pour l’avoir vu une fois ou deux en interview…
Il doit quand même être fortiche le gars pour être arrivé à te faire lire un match! Déjà que les commentaires live à la radio ça me rend folle! 😱
Anybref ! Je préfère les abats! Ris de veau, rognons, foie (gras ou pas) gésiers, tripes quand elles sont bien préparées… et je ne boudais pas les cervelles d’agneaux qu’on me servait petite (maintenant on peut plus avec les saloperies qui circulent)… en revanche j’ai jamais mangé de couilles… nan… pas de digressions oiseuses s’il te plaît! 😉 Ouaip! Chuis pas vegan ! Et alors? Faites moi un procès ! 😝
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L’épisode est de fiction, mais peut-être qu’un jour, Miles Davis est sorti dans le noir pour aller se chercher son fix de drogue ! Le black-out est réel, Miles aussi, mais ses aventures ont un goût de fantastique sans l’être même si elles sont réelles car vraiment exister avec un certain Trump dedans, le papy de l’autre sans doute…
Pour les couilles de taureau, en Espagne t’en as plus pour tes sous quand c’est le taureau qui perd… Parce que si le taureau gagne, tu bouffes les couilles du toréador !
Collez-moi un procès aussi, un bûcher, faites-moi rôtir au barbec, le vaganisme et le tabagisme ne passeront pas par moi.
Et le vaginisme, c’est quoi comme truc ?? 😆
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Heu… le vaginisme? Comment dire… rien à voir avec le veganisme… mais je doute qu’il passe par toi également… enfin c’est ce que je te souhaite… demande à Gogol… tu sauras tout! 😬
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Gogol veut pas me répondre !! 😆
Mince, moi qui pensais que le veganisme était une pratique sexuelle intéressante….
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