Les amis de Pancho villa : Léonard Chemineau & James Carlos Blake

Titre : Les amis de Pancho villa

Scénariste : Léonard Chemineau (d’après le roman de James Carlos Blake)
Dessinateur : Léonard Chemineau

Édition : Rivages/Casterman/Noir (14/03/2012)

Résumé :
Quoi de mieux pour narrer l’épopée de la révolution mexicaine que de se mettre dans la peau de Rodolfo Fierro, le plus fidèle et irréductible compagnon de Pancho Villa ?

À travers son récit, c’est l’histoire chaotique du Mexique au début du XXe siècle qui défile. L’odyssée grandiose et pitoyable de ces révolutionnaires à la fois idéalistes et cruels.

Entre faits et fiction, une vision très noire, d’où émergent des moments d’authentique grandeur, le dévouement et le courage d’hommes sans mesure, qui embrassent la vie et la mort avec la même fougue. Une réflexion sur le sens de l’action révolutionnaire.

Critique :
Dans des mots croisés sadiques, à la définition de « Villa célèbre », il fallait répondre « Pancho »… Oui, c’étaient des mots croisés de sadiques.

Pancho Villa, cet homme que je ne connais pas. C’était donc l’occasion d’aller me coucher moins bête, tout en fournissant une chronique de plus pour le Mois Espagnol où je n’ai guère brillé, cette année.

— La révolution, c’est comme une bicyclette, quand elle n’avance plus, elle tombe.
— Eddy Merck ?
— Non, Che Guevara !

Ah ça, pour faire la évolution, ils l’ont faite… Mais à quel prix ? Celui de la barbarie, celui où l’on tue tout ce qui ne nous plait pas, tout ce qui nous gêne, ou juste pour prouver qu’on est un homme et donc, un tue le premier type qui passe, même si c’est une connaissance.

Je le dis d’emblée, je n’ai pas aimé les dessins de cette bédé, ni les couleurs, pourtant dans les tons chauds. Encore moins les personnages, mais c’est accessoire, vu les actes qu’ils commettent (pillages, vols, viols, assassinats,…).

Évidemment, le récit est cru, sans fard, sans édulcorants. La révolution passera aussi par des magouilles, par des alliances, par des traîtrises.

Moi, je me méfie toujours des personnes qui veulent délivrer des populations opprimées… Au départ, on tue des méchants, comme le fit Daenerys dans GOT et puis ensuite, à force de traquer des monstres, on court toujours le risque d’en devenir un sois-même et de tout faire pour que l’état de guerre ou de révolution continue.

C’est bien démontré dans ces pages. Et puis, lorsque le chaos règne, la loi est absente, la loi, c’est eux, c’est moi. No rules, autrement dit, pas de règles, si ce n’est celle du plus fort.

La révolution nous a donné des armes, les meilleurs chevaux, des bottes, des vêtements et des chapeaux texans. A manger et à boire autant que nous voulions. Elle nous a fait voir du pays, elle nous a donné de l’or et des femmes, partout… Mais surtout elle nous a donné la liberté.

Si c’est vraiment fini, ça va être le retour de la loi, du papier, des directeurs, des tribunaux, des prisons, de toute cette merde.

Pour cela, je dois dire que l’auteur le retranscrit bien dans ses dessins, dans les dialogues, dans les actions des révolutionnaires. Mais il faut dire aussi qu’il met en scène un roman de James Carlos Black…

Tant pis pour moi, je n’ai pas adhéré, pas aimé, mais c’est ainsi. Les dessins, c’est une histoire de goûts et de couleurs. On aime ou on n’aime pas. Il m’est déjà arrivé de détester des dessins mais d’apprécier le récit, le scénario, mais dans ce cas-ci, je suis passée à côté de tout.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le moi espagnol 2019 chez Sharon (Mai 2019).

19 réflexions au sujet de « Les amis de Pancho villa : Léonard Chemineau & James Carlos Blake »

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  4. My Goodness ! On est vraiment far away from the bon goût de la bonne société de Sa Gracieuse Majesty Victoria! Vraiment pas ma cup of tea tous ces révoltés pas rasés qui piquent et qui veulent juste être calife à la place du calife! Anybref vivement le mois anglais sur The Cannibale Lecteur!

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    • Et en plus, à force de chevaucher, doivent puer grave le chacal ! Je le sais, j’ai fait de la rando jeune et on puait malgré qu’on se lavait tous les jours.

      Je te raconte même pas l’odeur de ma veste après quelques scéances de grooming ! Ça pue !!!!

      Allez, je vais passer de la paella aux scones, le tout sans parachute !

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  5. oh oui Pancho Villa et los zapatas ont fait une revolution bien sanglante…et a la fin pour rien…comme toujours au Mexique…bref…c’est une autre histoire….en tout cas meme si j’adore l’histoire mexicaine, je vais eviter cette BD….;)
    Dans ma PAL j’ai la revolution mexicaine de Pancho Villa vue par John Reed, le communiste americain qui avait deja ecrit sur la revolution russe (superbe livre au passage)….le fait interessant, c’est un journaliste qui les a vecus en live/direct…

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    • As-tu déjà vu des révolutions qui avaient changé quelque chose, toi ?? Au final, les insurgés commettent les mêmes exactions que ceux qu’ils disent combattre.

      Là, tu me tentes !!!

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      • On est d’accord que cela finit toujours en massacre…mais quand meme la revolution francaise a quand meme change la face de la France…apres il est vrai que le totalitarisme est revenu pour etre de nouveau casse par une autre revolution (car la premiere a montre que cela pouvait fonctionner)…

        Vraiment je ne peux que te le conseiller « les dix jours qui ebranlerent le monde » de John Reed…car le journaliste decrit ce qu’il a vecu et c’est passionnant…bref du vecu a la seconde meme….alors j’ai hate de lire sa version de Pancho, car il l’a cotoye…;)

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        • Vous avez mis Napo sur le trône, limite aussi pire qu’un roi et aussi assassin qu’un serial killer, que tous les requins, loups, tigres….

          Bon, je note ton livre en wish ! 😉

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          • Bin c’est napo qui s’y est mis tout seul…d’ailleurs dans le livre tu comprendras qu’une revolution de bourgeois entraine toujours ces derives (les russes ont eu 2 revolutions, quand meme, coup sur coup)….mais bon on a fait d’autre revolution et on a eu 5 republiques….cela fonctionne…jusqu’au dernieres elections….j’ai une theorie, les desirs des humains tendent toujours vers le totalitarisme, quoiqu’il arrive…c’est pour cela que l’histoire se repete…se repete…se repete

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            • Oui, je pense que les Hommes aiment le totalitarisme, du moins, quand ils ne l’ont plus, il le regrette. Une Espagnole habitant en Belgique et que je connaissait me disait qu’elle regrettait le temps de Franco, car au moins, à ce moment là, il n’y avait pas de voleurs… Réducteur mais voilà.

              Les désirs humains ne sont jamais en adéquation, ils regrettent toujours l’ancien président, celui qu’ils vilipendaient avant…

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              • m’en parle pas…il y avait une satyre qui disait qu’avec sarko on regrettait Chirac, avec Hollande on regrettait Sarko…et terminait par « je n’ose imaginer la tete de celui qui va nous faire regretter Hollande »…lol…bref jamais content (toujours mechant)….70 ans de paix, cela a tendance a marquer mais pas du bon cote….on s’habitue trop a la paix….bref….

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