Les détectives du Yorkshire – Tome 1 – Rendez-vous avec le crime : Julia Chapman

Titre : Les détectives du Yorkshire – Tome 1 – Rendez-vous avec le crime

Auteur : Julia Chapman
Édition : Robert Laffont La bête noire (12/04/2018)
Édition Originale : The Dales Detective Series, book 1 : Date with Death (2017)
Traducteur :

Résumé :
Quand Samson O’Brien débarque sur sa moto rouge à Bruncliffe, dans le Yorkshire, pour y ouvrir son agence de détective privé, la plupart des habitants voient son arrivée d’un très mauvais oeil.

De son côté, Delilah Metcalfe, génie de l’informatique au caractère bien trempé, tente de sauver de la faillite son site de rencontres amoureuses. Pour cela, elle décide de louer le rez-de-chaussée de ses locaux.

Quelle n’est pas sa surprise quand son nouveau locataire se révèle être Samson – et qu’elle découvre que son entreprise porte les mêmes initiales que la sienne !

Les choses prennent un tour inattendu lorsque Samson met au jour une série de morts suspectes dont la piste le mène tout droit… à l’agence de rencontres de Delilah !

Critique :
Mortecouille, on décède beaucoup plus dans le village de Bruncliffe que dans les paisibles Costwolds où Agatha Raisin s’est installée.

Pourtant, dans l’entourage de la mère Agatha, ça décédait sévère ! Ben on a trouvé encore plus mortel.

Dans notre paisible village du Yorkshire, ça assassine plus que si l’Éventreur de la même région était toujours en activité ou que dans « Dix petits nègres » d’une autre Agatha.

Pourtant, nous sommes face à des accidents ou à un suicide, pas de quoi alerter un Sherlock Holmes ou faire une enquête.

Quoique… Si une mère pense que son fils ne s’est pas suicidé et qu’un ancien du bled revient pour y monter son agence de détective, ça pourrait donner lieu à une enquête sur ce suicide qui pourrait ne pas en être un. Ou pas…

Voilà une enquête comme j’apprécie, un cosy mistery anglais tout ce qu’il y a de plus British et heureusement que le futur Brexit ne nous prive pas de ces auteurs anglais tels que je les affectionne.

Un village où tout se sait, où aucun secret ne tient bien longtemps, où dès que tu pètes, tout le monde est au courant, prêt à te juger, colporter les ragots, te ressortir ton passé que tu voudrais bien oublier, comme c’est le cas de notre Samson O’Brien, flic gradé à la MET et revenu au bled car petits soucis à la capitale.

Il y a plusieurs mystères et c’est ce qui ajoute du piment à l’enquête car nous sommes face à une montée de morts accidentelles, nous avons des personnes qui magouillent dans l’immobilier et le fait que Samson ne veuille pas nous en dire plus sur la cause de ses soucis à Londres, juste qu’il a dû se mettre au vert et qu’il compte repartir dans 6 mois.

Si vous n’aimez pas les atmosphères qui fleurent bon les collines anglaises et les petits villages charmants mais horripilants, vous attraperez des boutons dans cette enquête car tout sent l’Angleterre, des paysages aux personnages, en passant par le temps qu’il fait dehors et les mugs de thé, agrémentés d’un nuage d’humour so british.

Notre enquêteur ne court pas comme un fou, mais son enquête est originale, l’emmènera sur des sentiers non prévus, le tout avec un petit suspense, celui qui vous accroche mais ne vous colle pas des sueurs froides ou des palpitations cardiaques.

Et puis, un enquêteur qui se fait surprendre au petit matin, la tchole à l’air (je n’ai pas dit en l’air), qui fait du sauvetage uniquement vêtu de son boxer, le tout avec un corps de rêve qui donnerai envie à Dalida de chanter ♫ Samson l’amoroso ♪ Croqueur d’amour, ♪ L’œil de velours comme une caresse ♫ What’else ?

On me signale au passage que si c’est Dalida qui chantait, le premier rôle féminin du livre est tenu par Delilah… Samson et Delilah… Leurs prénoms sont biblique, mais celui de la femme est aussi le titre d’une chanson de Tom Jones ♫ My, my, my, Delilah

Sans révolutionner le crime et ses différentes résolutions, le roman se laisse lire facilement, on se pique au jeu, on sourit devant certaines répliques ou situations, on frémit lorsque le tueur passe à l’attaque, on se creuse les méninges afin de tenter de comprendre qui pourrait avoir un mobile sérieux quand soudain, tout s’éclaire.

Bon sang, mais c’est bien sûr ! Hé les détectives en herbe, j’avais capté avant vous !

Une saga qui se met en place à son aise, sans pour autant lasser le lecteur, une résolution de meurtres, somme toute basique, mais qui est réaliste, des personnages attachants, qui évoluent, des secrets sur le passé de Samson pas encore dévoilés, des magouilleurs en arrière-plan pas encore mis hors d’état de nuire, ce qui laisse présager qu’il faudra lire le tome 2 pour en savoir un plus.

Ça tombe bien, j’avais l’intention de continuer avec ce couple d’enquêteurs sympathiques dont un est bourré de mystères et des secrets.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.

40 réflexions au sujet de « Les détectives du Yorkshire – Tome 1 – Rendez-vous avec le crime : Julia Chapman »

  1. Ping : Bilan Mensuel Livresque : Juin 2019 [MOIS ANGLAIS] | The Cannibal Lecteur

  2. Ping : Billet récapitulatif du Mois anglais 2019 – MylouBook

  3. J’ai beaucoup aimé, surtout que je l’ai lu dans cette région, alors ça fait des souvenirs ! Je le trouve plus moderne et moins cup of tea que la série Agatha Raisin par exemple. Le 2e m’a plu aussi, je dois le chroniquer ce mois-ci (même si je l’ai lu en décembre !). Et j’ai le 3e dans ma PAL alors on ne va pas s’arrêter sur une si belle lancée !

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    • Et tu n’as pas croisé le beau Samson sans son pantalon ?? (merde, j’ai loupé un jeu de mots dans ma chronique, moi).

      Agatha est très rentre dedans, bulldozer dans un magasin de porcelaine, ici, on est dans le moins léger. J’ai envie de lire les suivants 😉

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  4. Ping : Billet récapitulatif du mois anglais 2019 | Plaisirs à cultiver

  5. Perso, j’ai trouvé le 2 encore meilleur que le 1.. C’est dire. Et j’aime bien les illustrations des couvertures. (sinon, pour moi c’est plutôt Aperol spritz ou verre de vin tout simple que Mojito…).

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      • Et ben ce Samson et cette Delilah-là me séduisent plus que ceux que j’ai vus brièvement à la télévision. L’opéra de Saint-Saëns avec Alagna et Lemieux enregistré au chorégies d’Orange et diffusé la semaine dernière… Je ne jugerai pas de la prestation d’Alagna et de Lemieux… D’ailleurs il leur a certainement fallu un talent fou pour mémoriser une telle partition aussi compliquée, monocorde et… pénible pour ne pas dire carrément lugubre. Cela m’a profondément ennuyée… Je me suis endormie avant la fin du premier acte malgré une mise en scène intéressante. 😦 Evidemment les fans de Saint-Saëns vont me trouver inculte et sans goût… Mais j’avoue qu’en musique comme dans les arts plastiques, je suis plus préoccupée par l’émotion esthétique qui ressort d’une œuvre qu’intéressée par la façon dont le créateur « joue avec les codes » de l’art, puisque ces jeux là ne sont compréhensibles qu’entre initiés et qu’un art qui ne s’adresse qu’à un entre-soi est condamné à ne plus sortir de sa niche. Moi les artistes qui ne s’adressent qu’à ceux capables de comprendre leur néo-verbiage… Ben… je ne ‘y intéresse pas pour la bonne et simple raison qu’il ne veulent pas que je m’intéresse à eux épicétou. Chacun dans son coin! Depuis le début du XXe siècle le monde de l’art ne s’adresse plus qu’aux élites capables de payer les artistes et leurs intermédiaires grassement. Effet manifeste du capitalisme. Pourquoi s’adresser aux pauvres ? Ils ne paient pas!

        Anybref!

        En revanche pour le bouquin je kiffe ma race. J’en suis à la moitié.

        Je dirai que ça se met doucement en place… Notamment parce qu’il faut toujours prendre soin de bien introduire les personnage récurrents d’une série tout en plantant l’intrigue. Donc ça se comprend. Et Chapman soigne particulièrement bien l’écriture. Ce n’est pas du Victor Hugo, mais comparé à MC Beaton (Agatha Raisin) qui a une prose bien plus directe et factuelle (faut dire que ses romans sont courts), c’est très « écrit ». Je veux dire… on a un effort réel sur la forme. On n’a pas toujours ça dans les cosy-mysteries… C’est d’ailleurs à un tel point que je me suis demandée si ça relevait vraiment de ce genre-là. D’autant qu’on n’y a pas la pointe d’humour ou d’ironie légère qu’on a souvent dans ce genre de livres. Là… ça reste un chouia plus sérieux même si la relation entre Samson et Delilah peut parfois prêter à sourire et qu’on comprend vite qu’il vont se tourner autour pour le reste de la série (me goure-je ?). Il y a un côté comique dans cette relation, mais qui n’est pas écrit de manière comique. C’est très subtil. Pour le coup je trouve que Chapman demande plus d’attention à son lecteur que d’autres auteurs de cosy-mysteries pour démêler les fils de l’intrigue. C’est un début très engageant… Je suis contente que tu me les aies fait découvrir! Merci

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        • J’aime la voix d’Alagna, mais l’opéra n’est pas ma tasse de thé, j’ai l’impression que ça ne me parle pas, attention, certains oui, mais je préfère les écouter dans les voir 🙂

          Avant que les deux ne se mettent ensemble, faudra sans doute attendre le dernier tome, ils se rapprochent, ils semblent aller ensemble et puis boum, deux pas en arrière.

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  6. Bon. Ben y a pas à tortiller ou à tout et autour du pot… ce sera ma lecture de l’été! Avec un mojito bien tassé au bord de la piscine et un thé le soir dans mon lit ! 😁

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