Titre : Des garçons bien élevés – Max Wolfe Tome 01
Auteur : Tony Parsons
Édition : de La martinière (22/10/2015) / Points Policier (2016)
Édition Originale : The murder bag (2014)
Traducteur : Pierre Brévignon
Résumé :
Je vous présente l’enquêteur Max Wolfe. Insomniaque. Amoureux des chiens. Drogué au café noir. Boxeur. Orphelin. Mari dévoué d’une femme disparue brutalement. Père célibataire. Défenseur des opprimés, des assassinés, et le pire cauchemar de tous les meurtriers.
Un serial killer est en cavale. Il aime trancher les gorges. Et il est très bon à ce petit jeu.
Vingt ans plus tôt, sept étudiants privilégiés d’une riche école privée, Potter’s Field, fondée par Henri VIII cinq cents ans plus tôt, deviennent amis. Aujourd’hui, ils meurent les uns après les autres, de la façon la plus violente qu’on puisse imaginer.
Max Wolfe va suivre la piste sanglante, depuis les bas-fonds de la ville de Londres jusqu’aux lumières les plus brillantes des hautes sphères du pouvoir. Il n’en sortira pas indemne. Le secret terrifiant qu’il découvre, enterré depuis maintenant deux décennies, va bientôt exploser.
Critique :
Il y avait déjà Bob l’éponge, Bob Le Bricoleur, il y avait aussi Bob Le Marrant (Friends) et voici le nouveau, Bob Le Boucher, qui ne découpe pas les côtes d’agneau plus vite que l’éclair, mais il fait le Buzz (mdr) sur les réseaux sociaux car c’est un serial killer.
Non mais sérieusement, Bob Le Boucher, ça ne fait pas sérieux du tout !
Jack The Ripper, ça claque, ça en impose, ça fout les chocottes. Même traduit en Jack l’Éventreur, ça claque toujours sa race.
L’Éventreur du Yorkshire, ça faisait canin, je vous l’accorde, mais on sentait de suite qu’on avait affaire à un gars qui laisserait sa trace dans l’Histoire, de même pour le Cannibale du Milwaukee ou L’Étrangleur de Boston.
Mais nom de dieu, Bob Le Boucher, fallait avoir envie de faire rire les gens. Pourtant, ceux qui ont croisé sa route ont arrêté de rire, Bob leur ayant fait un sourire énorme dans leur gorge. Enfin si c’est bien lui…
Première enquête aux côtés de Max Wolfe et sans vouloir crier au loup, ce type boit trop de triple expresso ! Et c’est une consommatrice de café qui vous le dit. Il en consomme plus en quelques jours que moi durant tout le Mois Anglais (et j’en avale des litres).
Dommage que, une fois de plus, on se retrouve avec un inspecteur à la vie fracassée, veuf selon mes premières déductions, avec une gamine de 5 ans et un chien, insomniaque (l’inspecteur, pas le chien), un peu borderline parfois, véritable bombe à retardement à lui tout seul, le genre de flic qui fait que c’est pour cela qu’on ne les arme pas, en Angleterre.
— Vous savez pourquoi nous ne portons pas de pistolet, inspecteur ?
Je connaissais la réponse par cœur.
– Parce que ce n’est pas nécessaire, madame. Parce que nous avons des agents spéciaux formés au maniement des armes. Parce que nos citoyens ne veulent pas d’une police armée. Et parce que, si chaque agent avait un pistolet, nos excellentes statistiques de maintien de l’ordre dégringoleraient.
– Non. La véritable raison, ce sont les salauds dans votre genre. Vous êtes une bombe à retardement, Wolfe.
Ne vous attendez pas à une enquête menée à une allure de malade, ça prend son temps mais ça se lit vite. Pas trop de surprise non plus pour le mobile car l’introduction nous laisse comprendre qu’il y aura de la vengeance là-dessous.
En tout cas, on a du mystère et cette envie d’aller de l’avant pour savoir le fin mot de tous ces assassinats et aussi savoir qui les commets. Tout en s’occupant de sa gamine, du chien, de ses leçons de boxe, notre DC Wolfe nous baladera d’un témoin à l’autre pendant qu’autour de lui, un tueur joue à « Dix petits nègres ».
– La force de tes coups n’a pas d’importance, répondit Fred. Ce qui compte, c’est la force des coups que tu es capable d’encaisser tout en continuant à te battre.
Sans trop développer, l’auteur nous présente une vieille institution, un collège de 500 ans, un collège qui forme la future élite, mais on devine qu’il y a un prix à payer et qu’il ne parle pas que des frais d’entrée.
— Ils vous cassent et, après, ils vous reconstruisent. Voilà ce qu’ils font, dans ces vieilles écoles anglaises si réputées. C’est ça que vos parents paient si cher. Ils vous démolissent morceau par morceau puis ils vous refaçonnent à leur image . Ils prennent des petits garçons craintifs et ils en font des capitaines d’industrie, des décideurs, des Premiers ministres…
Tel un danseur, l’auteur arpente son ring, sans baisser sa garde, mais en nous portant quelques petits coups, juste pour tester nos réactions avant de nous décerner l’uppercut dans le dernier round, nous laissant reprendre notre souffle après le coup sous la ceinture.
Ah c’est vache, ça ! Mais c’est comme ça qu’on l’aime, notre match de boxe : pas trafiqué, pas truqué et la possibilité d’un changement de leader jusqu’au dernier coup de gong, même si un est au sol, quasi K.O.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (2018-2019) et Le mois anglais (Juin 2018 – Saison 8) chez Lou & Titine.
Ping : Bilan Mensuel Livresque : Juin 2019 [MOIS ANGLAIS] | The Cannibal Lecteur
Lu lors de sa sortie et beaucoup aimé.
Un jour peut-être j’en parlerai 😉
Alors merci pour ce retour sincère sur Bob le boucher éventreur.
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Un jour peut-être elle en parlera !! PTDR T’es un cas, tu sais, toi ! J’adore.
Avec le prénom Bob, soit je faisais une blague sur le Bob que l’on désigne en Belgique et qui est celui qui reste sobre à une soirée pour reconduire tout le monde, soit je partais sur de l’international comme Sponge Bob 😆
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Mais tu es une belette internationale donc as le choix ! hihi ;-P
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Ping : Billet récapitulatif du mois anglais 2019 | Plaisirs à cultiver
Tu as oublié Bob l’éponge !
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Oui, l’imbécile que je suis ! J’ai corrigé ! Je savais que j’oubliais quelque chose… Chuut, personne n’a remarqué 🙂
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👍👍👍
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Bob l’éponge a été ajouté ! Heureusement que tu veillais :p
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Ouf ! 😅
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oui mais ripper c’est en anglais boucher en francais..tu triches pour mettre du style (staile!)…LOL
en tout cas je suis bien interessee par ce polar didonc didonc…..rares sont les detectives normaux….mais comme on dit, ils en rencontrent des vertes et des pas mures dans leur boulot…je ne pense pas que cela soit exagere par rapport a la vraie vie…;)
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My godness! Y aurait il erreur de traduction ? Butcher = Boucher et Ripper = éventreur ! Si on ne peut même plus se fier à ce qu’il y a dans les livres ou à la sagacité de Dame Belette… et ben nous voilà perdues! Vite un lapsang souchong ! 😱
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Aucune idee…s’il y a traduction pour l’auteur…..mais bon ripper reste un mot anglais….boucher un mot francais….lol et souvent les mots anglais claquent mieux pour les tueurs (juste a dire Killers, c meilleur quoi) …..ouiiiiii vive le vrai Lapsang souchong….
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Oui, faudrait voir dans la V.O le mot utilisé… Mais bon, les traducteurs font du meilleur boulot maintenant qu’avant, donc, je suppose qu’il a collé au plus juste. Sinon, il a foiré son coup ! 😆
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oui Butcher quoi…qui rend toujours mieux que boucher….mais bon je me repete je ne parlais pas de traduction….mais juste, je trouve que les mots anglais swing, clashe mieux que les francais dans ce genre de monde…serial killer horrible….;)
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Ça clash mieux en anglais, tout compte fait… 😆
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bin oui cela tranche comme une hache……lol
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mdr
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Ma sagacité, c’est comme ma souplesse, ce n’est plus qu’un lointain souvenir 😆
Comme je disais à Rachel, faudrait voir dans la V.O le mot utilisé… Mais j’ai pas la V.O moi !
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Oui je triche parce que je peux tricher ! J’aurais dû dire « Jack l’éventreur » et ça claque tout aussi bien 😉
Dans les romans, on a des détectives anormaux, on aurait peur de les voir arriver dans notre IRL !
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mais bon faut-il des detectives anormaux pour attraper de tels gens….. anormaux ?
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Oui, je pense… dans la littérature, en tout cas 😆
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Donc a se demander dans quel etat sont les auteurs qui fabriquent tous ces gens anormaux ?….lol
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J’ai peur de savoir ! PTDR
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ne jamais les rencontrer….lol
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Paraît que dans les salons, ils sont sages, qu’ils ne courent pas derrière leurs lecteurs pour les bouffer, lobotomiser, assassiner… Mais on leur fait peut-être des piqûres pour les calmer :p
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et leur cafe est rempli de sedatif….;)
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Plus facile que de les donner en suppositoire ! 😆
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ah ca…on ne sait pas a quel point ils peuvent etre sadique…lol
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Mais trop de café, ça fait pisser ! 😆
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Good point….mais je voyais bien le cote enerve par le cafe et calme par le sedatif….crazy quoi….;)
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Excellent !
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L’éventreur DE Yorkshire? Ça peut faire un bon sujet de bouquins… T’imagines toutes les mémés de Paris ou Bruxelles terrifiées par un serial killer de toutous qui se vengerait ainsi du Yorkshire qui l’avait mordu pour ses 5 ans? 🤣😂🤣
Potter’s Field? Le Champ du Potier? Dois-je traduire ça ainsi? Mais c’est fou ou prédestiné un tel nom! Parce que c’était le nom du champ que Judas est censé avoir acheté avec les fatidiques 30 deniers « durement » gagnés en livrant Jésus aux romains! Et après… qu’il se soit suicidé on en aurait fait un cimetière pour les estrangers comme on dit au sud de la Loire! Bref… pas étonnant qu’une école appelée ainsi devienne un cimetière!
De fait ils auraient pu appeler Bob le boucher, Judas l’Egorgeur… t’es pas d’accord?
En tout cas vu la météo c’est le genre de bouquin que je lirais volontiers avec un mojito à la main.😉
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J’avais fait le jeu de mot pour ma chronique de « Adieu demain » de Michaël Mention https://thecanniballecteur.wordpress.com/2014/06/12/adieu-demain-michael-mention/
Mais oui, ta culture est intacte ! En effet, c’est bien le champs du potier et on parle de Judas et du fait que les prêtres ont acheté ce terrain avec ses 30 deniers pour l’y enterre. Ça aurait fait un chouette nom, Judas l’égorgeur, mais ce pauvre Judas, on lui en veut alors qu’il n’a fait qu’accomplir la destinée (♫ destinée) de Jésus. Il fallait passer par là, sinon, rien de tout ce que nous connaissons n’aurait eu lieu. En plus, il a eu la décence de se pendre, lui, il a eu des remords, j’en ai connu qui ont renié trois fois et qui l’ont payé moins cher.
– Potter’s Field, répéta Whitestone. Fondée par Henry VIII durant la première année de son règne, en 1509. Le nom vient de la Bible. Le champ du potier était un champ où la terre était trop argileuse pour servir à autre chose qu’à des inhumations. Les prêtres l’ont acheté avec l’argent de Judas. « Les grands prêtres ramassèrent l’argent et dirent : “Il n’est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c’est le prix du sang.” Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le champ du potier pour y enterrer les étrangers. C’est pourquoi ce champ est appelé Champ-du-Sang, jusqu’à ce jour. »
Elle sourit modestement.
– Catéchisme ? lui demanda Gane.
– Google.
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