Titre : Dans la brume écarlate – Capitaine Mehrlicht 5
Auteur : Nicolas Lebel
Édition : Marabout Black Lab (20/03/2019)
Résumé :
Une femme se présente au commissariat du XIIe et demande à voir le capitaine Mehrlicht en personne.. Sa fille Lucie, étudiante, majeure, n’est pas rentrée de la nuit. Rien ne justifie une enquête à ce stade mais sait-on jamais…
Le groupe de Mehrlicht est alors appelé au cimetière du Père Lachaise où des gardiens ont découvert une large mare de sang. Ils ne trouvent cependant ni corps, ni trace alentour.
Lorsque, quelques heures plus tard, deux pêcheurs remontent le corps nu d’une jeune femme des profondeurs de la Seine, les enquêteurs craignent d’avoir retrouvé Lucie.
Mais il s’agit d’une autre femme dont le corps exsangue a été jeté dans le fleuve. Exsangue ? Serait-ce donc le sang de cette femme que l’on a retrouvé plus tôt au Père Lachaise ?
La police scientifique répond bientôt à cette question : le sang trouvé au cimetière n’est pas celui de cette jeune femme, mais celui de Lucie…
Un roman gothique dans un Paris recouvert de brouillard à l’heure où un vampire enlève des femmes et les vide de leur sang.
Un roman choral qui laisse la parole à plusieurs protagonistes : à ceux qui perdent ou ont perdu, à ceux qui cherchent, à ceux qui trouvent ou pensent trouver.
Un roman qui est l’histoire de six hommes qui aiment ou croient aimer chacun une femme : celui qui la cherche, celui qui l’aime de loin, celui qui veut la venger, celui qui la bat, celui qui la veut éternelle, et celui qui parle à ses cendres.
Un roman parle des femmes comme premières victimes de la folie des hommes, même de ceux qui croient les aimer.
Critique :
Kermit la grenouille est de retour ! Ses Gitanes sans filtre, son franc parler, son argot, ses jurons sans fins, son caractère de dogue allemand qui viendrait de se prendre les roubignoles dans une porte est en forme.
Il tousse bien un peu, il est mis à l’amende s’il dit le mot « putain » mais pour le reste, il est resté fidèle à lui-même : exécrable.
Oui, le capitaine Daniel Mehrlicht est imbuvable mais on l’adore, surtout nous, les lecteurs, ses collègues de travail, c’est une autre paire de manches.
Si dans le dernier Norek nous avions peu de contexte social, dans le dernier Lebel, on en bouffe à toutes les sauces et si ce n’était pas aussi grave, on saucerait son morceau de pain pour ne pas en laisser une miette.
Jamais moralisateur, l’auteur nous balance des coups de pieds dans les tibias afin de nous réveiller un peu, de nous agiter les sangs avant que le vampire ne nous suce jusqu’à la moelle. Et on ne parle pas ici du Fisc ou autre organisme spécialisé dans le pompage et la tonte de la laine sur notre dos.
Tremblez, lectrices, un vampire semble arpenter les ruelles emplies de fog de Paris et, sélectionnant des jeunes filles, il les laisse exsangue. Vrai vampire sorti du roman de Bram Stoker ou vampire moderne se livrant à dieu sait quel trafic pas catholique ?
Si vous croyez que je vais vous le dire ! Lisez le dernier de Lebel et vous saurez tout.
Mélangeant l’écriture humoristique et la sérieuse pour traiter les sujets graves, le roux flamboyant qu’est Lebel nous entraine dans un Paris loin des lumières et des flonflons, loin des touristes, mais nous plonge la gueule dans la misère noire des camps de migrants, des femmes battues qui protègent leurs maris, de la France raciste et des vengeances qui ne sont pas éteintes, même des années plus tard.
Tuant au passage Michel Sardou et Alain Delon, l’auteur nous fait pénétrer dans le cimetière du Père Lachaise et de ses légendes urbaines qui font dresser les poils sur les bras (sauf si vous êtes épilée, bien entendu) et qui nous accroche un peu plus aux pages du roman qui, sombre complot, sont pourvues de colle forte pour ne pas que vous reposiez le roman.
Aidé de personnages qui sont aux antipodes des habituels de la littérature policière, Lebel nous balance une intrigue réaliste, aux relents fantastique, faisant écho aux romans de Mary Shelley, de Bram Stoker et à la phrase de Rabelais qui disait que « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Et il avait tout à fait raison.
On frôle le fantastique, mais tout le reste est réaliste, même si on se doute que l’on aura jamais pareil tueur dans les rues de Paris (faut espérer), ni pareille équipe pour enquêter (on ne souhaite Mehrlicht à personne).
Sans sombrer dans le pathos, ou la morale à deux balles qui fait fuir, Lebel nous offre un 5ème roman des plus réussi (comme les 4 autres), développe un peu plus le côté sombre de certains de ses personnages, nous démontre qu’il faut parfois manger à la table du diable sans longue cuillère pour arriver à ses fins et nous laisse dans un petit suspense insoutenable, le saligaud !
Attention, mon ami, j’ai des contentieux chat et cheval avec tes collègues écrivains, ne vient pas ajouter ton nom à ma Kill Liste ! Réfléchis bien, tes lecteurs•trices ne te le pardonneront jamais…
Un excellent thriller policier, une fois de plus.
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et bin tout un polar sanguinolant……cela doit etre terrible….
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Oui! On pourrait aussi faire une notation basée sur le nombre de victimes et à la place des sherlocks on met des cercueils! 🙃
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Génial, ça ! Je sens que tout les romans basés sur Jack auraient des tas de cercueils… 😆
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oui j’adore cette idee…ouiiiii….;)
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Et dans la brume, parfaitement !
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bref farpait….;)
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absolument ! 😆
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Tu nous l’as bien vendu celui-là ! 😁 En fait tu ne devrais plus noter en Sherlocks mais en mojitos !!! Parce que 4 mojitos devant la piscine c’est bien ce que ça mérite ! 😉
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Tu as raison Ida, ce serait bien des mojitos ! 😉
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Tu m’étonnes! Avec cette chaleur! Pffff!!!! Et on noterait les livres en fonction du nombre de mojitos bus par session de lecture (et pas par livres parce que la Bible, et Proust seraient vite la lecture préférée des pochetons! 😂🤣😂
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On va finir aux A.A, moi j’vous l’dis ! 😆
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Excellente idée ! Je commence à préparer les glaçons !
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Moi je vais tester les mojitos avec sorbet citron vert…. :p Comme j’en ai bu un en Ardèche !
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Ça doit être très sympa, ça !
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J’avais adoré celui bu en France (tu dois juste attendre que les sorbets fondent, sinon, tu boiras le rhum direct !) et j’en ai testé à la maison, avec des plus petites boules et putain, c’est super bon !
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Faudra que je tente !
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En France, ils avaient utilisé des grosses boules, moi, j’ai pris une qu’on utilise pour faire des billes de melon… Rhum, sucre de canne, un gros glaçon, 4 boules de sorbet citron vert, 3 de framboises, de la menthe et le tour est joué ! N’oublie pas l’eau qui pétille !
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J’en ai l’eau à la bouche !
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Tapuka t’en faire un, je surveillerai de loin 😉
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Je te dirai !
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Pas de soucis !
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Bon, je suis à court de pailles, je vais en chercher ! Vous allez me tuer, les filles 😆
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Mais non, on sait que tu as un bon fournisseur de pailles !
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J’en demande au fermier du coin, de la paille ! mdr
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Toujours utile le fermier du coin !
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Et elle a poussé sur les terres de mes parents… 😉
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Encore mieux !
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Hé, le circuit court !! 😆
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Voilà ! 😉
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Et le foin sent bon !! Les 15 ballots dans l’entrepôt de mon père embaume tout, j’adore sentir ça et entendre les hirondelles qui causent au-dessus de ma tête.
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J’aime ça aussi l’odeur du foin. En revanche, je déteste ça en cuisine.
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On cuisine avec du foin ?? Nous, on s’y roule (mais ça pique), on le donne aux chevaux, aux vaches (pour ceux qui en ont), bref, à des herbivores, mais nous, on n’en mange pas ! On ne le fume même pas 😆
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Oui, c’est la grande mode, tu n’en as pas entendu parler ?
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Je loupe souvent les grandes modes, moi ! Je sais que le chef J-F Piège a des méthodes de cuissons un peu étrange, comme sur un pavé, ou avec du foin en effet, mais il peut venir cuisiner bizarre chez moi quand il veut ! Surtout s’il amène Pierre Hermé et Philippe Conticini avec lui !! :p
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Oui, il aime bien innover en effet. Mais il n’est pas le seul. Il y a un resto semi-gastro pas loin de chez moi qui faisait (ils ont changé la carte depuis) des entrecôtes cuites avec du foin. Rien que l’odeur du foin cuit me fait horreur !
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Pourtant, le foin qui sèche ou qui est rentré, purée, je me shooterais avec l’odeur !
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Pas pareil !
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Ah, toi aussi tu aurais envie de te rouler dedans pour mieux le respirer !!! 😆
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J’avoue !
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Gaffe, ça pique !
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Pas une mauvaise idée, ça ! 😉
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