Titre : Jerry Spring – Tome 03 – Lune d’argent
Scénariste : Jijé
Dessinateur : Jijé
Édition : Dupuis (1956)
Résumé :
En mauvaise posture Jerry… six ans plus tôt, une gamine a été enlevée lors d’un raid des Kiowas.
A la demande de son grand-père, Jerry parcourt le territoire de cette nation dans le but de retrouver celle qui avait pour nom Daphné Elliott.
Pas de chance Jerry, car, déguisé en colporteur il est tombé sur un parti de guerriers qui, en plus de lui voler sa marchandises, veulent également lui faire la peau.
Entravé au sol il ne doit son salut qu’à l’intervention inopinée de Pancho.
En fuite tous deux, pourchassés par la meute rouge, ils se dirigent vers le territoire des Dakotas car Jerry n’a pas oublié sa mission.
Critique :
Les Jerry Spring ont souvent un ton assez moralisateur et celui-ci ne fait pas exception à la règle.
Normal, cette série était destinée à la jeunesse et il fallait que tout soit propre et que tout se termine bien, sinon, panpan cucul la censure !
Et panpan cucul Monsieur Dupuis aussi car les aventures de Jerry Spring étaient destinées aussi aux jeunes lecteurs de l’hebdo Spirou.
Mais je ne vais pas bouder mon plaisir, Jerry Spring a enchanté mes lectures jeunesses (piqués dans la biblio de papa) et si j’ai toute la collection, c’est que, dans le fond, j’apprécie la série.
Elle vieillit mal, par contre. Ce qui passait lorsque j’avais 12 ans et même 15, passe moins bien une fois la trentaine dépassée. Le côté naïve romantique est loin, je travaille, j’ai voté mainte et mainte fois et je me suis fait les dents sur ma déclaration d’impôts.
Anybref, je ne suis plus une oie blanche qui est contente que tout se termine bien et surtout, aussi facilement !
Putain, sa mère, comment Jerry et Pancho ont niqué les Dakotas ! Pfouit, ni vu, ni connu, j’t’embrouille ! Et évidemment, ils ne sont pas fait rattraper par les guerriers Rouges dont un devait être plus vénère que ses frères puisqu’on lui soustrayait sa fiancée, Lune d’Argent, cette jeune fille Blanche enlevée il y a 6 ans par les Indiens.
Daphne Eliott pour son richissime oncle bienveillant. Hé oui, tout le monde n’a pas les moyens de retrouver les siens enlevés par les Indiens… Ni Jerry Spring sous la main. Ni une jeune fille qui, après avoir passé 6 ans chez les Indiens, semble se réadapter tout de suite à la vie des Blancs… Heu… Pas réaliste.
Une autre chose qui me chagrine, c’est que, pourvu de grosses cases, cet album ne fait pas l’éloge de la ligne claire : les traits sont épais, peu détaillés et les paysages ne sont corrects que lorsque notre dessinateur ne nous propose pas des gros plans sur les personnages. Même au niveau des couleurs, j’ai déjà vu mieux.
Avec juste trois bandes par page, on dirait que l’auteur/dessinateur n’a rien trouvé d’autre comme solution pour remplir un album de 46 pages.
Jijé, tu ne m’entends plus, mais bon sang, tu aurais pu étoffer un peu ton histoire, lui donner un peu plus de profondeur et ne pas résoudre tout par des deus ex machina.
On tourne en rond au départ et puis, miracle, on tombe sur la jeune fille enlevée qui, toujours un miracle, parle encore l’anglais !
Miracle de nouveau, on arrive à la soustraire aux Indiens et elle fait même preuve d’intelligence en faisant en sorte de nous donner une nuit et un peu plus avant que ses Frères Rouges ne s’inquiètent de son non-retour.
Pourtant, il y a du bon, sans cette série et notamment le fait que les Indiens ne soient pas présentés comme des êtres assoiffés de guerre, de pillage, de viols mais soient des êtres Humains comme les autres, avec leurs défauts, leurs qualités, leurs prises de conscience et leur évolution dans l’histoire, comme le fit Tête Folle, le fils de chef chez les Kiowas.
Pas le meilleur album de Jerry Spring, un scénario qui semble être étiré pour faire 46 pages alors qu’on a un final précipité et une sacrée ellipse entre le moment où Jerry qui Pancho en canoë et le moment où il le retrouve, à la plantation du riche type. Allez, en quelques lignes on explique tout et hop, terminé, merci, au revoir.
On pouvait faire mieux, bien mieux… Mais c’est trop tard.
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Et bin du vite fait quoi et du bien propre…pas cool…;)
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Du vite fait, oui, dommage, il y avait matière à faire mieux et Jijé était capable de mieux.
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oui j’ai vu avec tes autres critiques…dommage
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La saga n’est pas égale, on a des bons, des moins bons et pas terribles, mais j’apprécie toujours, c’est l’enfance et mes lectures des vieux Spirou de mon père.
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oui la nostalgie est la….bien la….;)
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Bonjour Belette !
Je viens de faire un petit tour sur ton blog et je constate que c’est toujours très actif ! Titine n’en attendrait pas moins…
Bisous
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Je suis au taquet, chaud boulette, je me fouette et il est temps que sonne le 31 que je prenne du repos, et Titine aussi ! PTDR
Merci à toi.
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