Aaron Falk – Tome 2 – Sauvage : Jane Harper

Titre : Aaron Falk – Tome 2 – Sauvage

Auteur : Jane Harper
Édition : Calmann-Lévy Suspense (04/04/2018) / Livre de Poche Thriller (8/08/2019)
Édition Originale : Force of nature (2017)
Traducteur : David Fauquemberg

Résumé :
De retour à Melbourne après un séjour éprouvant dans sa ville natale, l’agent fédéral Aaron Falk apprend la disparition d’Alice Russell.

Cette dernière, qui n’est jamais revenue d’un challenge d’entreprise dans le bush, est son témoin clé dans une affaire de blanchiment d’argent à grande échelle.

Alors que son enquête plonge Falk au cœur d’une nature magnifique mais impitoyable, surtout en plein hiver, il découvre que tous les participants à ce challenge ont quelque chose à cacher. Et qu’Alice, femme cruelle et insensible, est loin d’être appréciée par ses collègues.

Le compte à rebours pour retrouver Alice vivante est enclenché mais, si les langues se délient progressivement, tout le monde ne semble pas prêt à coopérer.

Critique :
On savait que le Bush était dangereux, imprévisible, vindicatif et menteur !

Oups, ce n’est pas du même Bush que l’on parle dans cette enquête au coeur du bush, certes, mais Australien !

C’est dangereux et imprévisible, mais on a affaire au forces de la Nature et pas à l’ancien locataire de la White House. Ouf !

Enfin, p’t’être pas… La Nature peut être terrible elle aussi avec ceux qui s’égarent dans ses forêts, bois et broussailles denses.

Si on me propose 5 jours de randos pour un team-building, je me ferai porter pâle, garantit sur facture ! J’adore la rando, mais là, c’est à vous foutre la trouille de vous perdre. Surtout si vous faites partie de l’équipe des filles…

Si l’opus précédent « Canicule » m’avait mieux emballé (oui, la canicule nous emballe), c’était grâce à la description de tout ce qui faisait la ruralité ainsi que cette mentalité bien particulière des gens qui vivaient depuis des lustres dans trou du cul du cul de l’Australie où régnait une sécheresse canon depuis plus de deux ans.

Attention, la psychologie des personnages du deuxième tome est bien développée aussi, tout le monde est réaliste et l’auteur a su faire monter la pression avec des flash-back nous expliquant ce qui s’est passé dans le groupe des filles jusqu’à ce que l’une d’elle disparaisse. Alice Russell où t’es ?

Niveau tension, ça monte crescendo et c’est là sans doute que le bât a blessé, ou plutôt, le sac à dos… Le début est peut-être un peu trop long à se mettre en place et ça manquait de piment, de sel. J’ai trouvé nos deux agents fédéraux assez mous du genou.

Aaron Falk, tu m’avais habitué à plus de présence et tes introspections donnaient l’impression de tourner en rond, comme un chien après sa queue. Faudra un peu se reprendre, mon loulou !

Si le départ était un peu piano piano, après, le tempo a augmenté, mes pulsations cardiaques aussi, mes neurones fumaient (mais n’ont rien produit d’intéressant) car j’essayais de deviner ce qui avait pu se passer dans ce foutu bush entre ces filles…

Peine perdue, je ne l’aurais pas trouvé, la solution. C’est comme ce maudit sentier que l’équipe des filles a loupé, après, tu tâtonnes à tâtons et tu perds ton chemin dans ce bordel d’arbres et puis, on s’énerve… Restons calme, les filles, on va s’en sortir… Même sans eau, même sans bouffe, même avec des ampoules aux pieds… Maman, je veux rentrer !

Prenez une boussole pour lire ce roman car l’auteur a l’art et la manière de brouiller les pistes avec la psychologie de ses personnages, de nous mener sur des sentiers tortueux, de le faire exprès de nous mener en bateau et de nous opposer à une Nature qui a tout d’hostile, surtout qu’on ne sait pas ce qui rôde là autour…

Même si l’atmosphère était moins oppressante que dans « Canicule », même si le départ était un peu lent, notre agent Falk un peu largué, après avoir un peu ramé sur le départ, j’ai vite pris une allure de marche rapide pour avancer dans ces bois et savoir ce qu’il était advenu de Alice Russel avant de me retrouver aux prises avec 5 femmes qui devenaient de plus en plus agressives au fur et à mesure que l’auteur s’amusait à les perdre dans le bush.

Si l’Homme est un loup pour l’Homme, la Nature peut-être elle aussi impitoyable (pire que ♫ Dallaassss) et se refermer sur ceux qui pensaient la maîtriser. En tout cas, l’auteur a su la mettre magnifiquement en avant, cette Nature, au point d’en faire un personnage important dans son récit.

J’espère retrouver tout le plaisir du premier tome dans le troisième mais malgré cette absence dans ce tome 2, le plaisir de lecture était tout de même au rendez-vous.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°89.

18 réflexions au sujet de « Aaron Falk – Tome 2 – Sauvage : Jane Harper »

  1. Ping : Bilan n°6 du Challenge polar et thriller 2019-2020 | deslivresetsharon

  2. Ping : Bilan n°5 du Challenge polar et thriller 2019-2020 et premier bilan de l’année ! | deslivresetsharon

  3. J’ai lu ton commentaire chez Babelio et il m’a bien fait rire. J’aurais pas pu mieux l’exprimer. 🙂
    J’ai mis ma chronique chez julielesmots. Je te fais un copier-coller 😉

    « Je viens de le terminer et suis très surprise par rapport à Canicule, dont l’auteure a traité ce sujet, très difficile à traiter. Elle pose ses jalons pendant cette expédition en parallèle avec l’enquête de la disparition et les flash-back où se déploie toutes ces psychologies entre les protagonistes et d’autres sentiments moins glorieux en avançant très loin dans ce livre.
    Autant il a fait chaud dans Canicule et dans les esprits et dans ce huis clos de petite communauté. Ici c’est également un huis clos choisi dans le bush cette fois-ci où Aaron Falk a vécu avec son père. Retour vers ce passé pour lui, que j’ai aimé et qui fait un peu le lien avec la fin de Canicule. Il n’est pas nécessaire de l’avoir lu, ce premier livre. Je regrette cette fois-ci, le froid qui m’a imprégnée lors des trop longs échanges entre « filles » dans une randonnée dans cette géographie particulière, bien décrite, et qui pourtant m’a lassée par ses redondances. Je trouve que Jane Harper a tiré sur la ficelle de cette atmosphère avec trop d’enchevêtrements (c’est mon opinion) lorsque la fin se met à jour.
    J’ai aimé le huis clos en parallèle avec la nature, là c’est son truc à l’auteur accompagnée de la plongée dans les analyses psychologiques des personnages comme dans Canicule. Sauf que j’ai ressenti comme de la lassitude, du réchauffé, et cela m’a agacée. J’avais lu le résumé et j’avais confiance, et j’ai un petit peu regretté face au premier livre. Cela ne m’empêchera pas de lire le troisième 🙂 J’aime avoir confirmation ou pas du talent d’un(e) auteur(e). Cela peut réserver des surprises. Merci de m’avoir lue. Comme tu le sais je ne chronique pas, mais sauve ce type de commentaire dans un bloc-note. Un jour peut-être pour les chroniques 😉 »
    Bises la miss. Geneviève

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    • Oh, tu ne publies jamais tes chroniques, alors ? Juste pour toi sur un carnet de notes… Un jour, qui sait…

      Autant où la canicule m’avait emballée (je ne résiste jamais à ce contrepet), Sauvage m’a laissé un peu sur ma faim, on a des passages trop longs, trop lents… ça fait perdre du rythme.

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  4. Ping : Bilan n°4 de décembre 2019 du challenge Polar et Thriller | deslivresetsharon

  5. Bon… déjà dès le départ c’est pas crédible! Ben oui! Tu laisses pas un témoin clé batifoler dans le désert ! Déjà si tu fais ça c’est très con et si elle disparaît tu l’as carrément cherché épicétou! Et puis… si la meuf est une peste et ben… bon débarras ! Y a pas de quoi en faire un roman et d’embarquer le lecteur pour essayer de la retrouver morte ou vive! En plus chuis sure qu’elle s’est barrée avec la caisse!

    Heu… tout spoilage de ma part serait purement fortuit et involontaire vu que je n’ai pas lu le livre parce que le destin d’une tête à claque qui moucharde et d’un flic inconséquent ne m’intéressent pas et toc! 😬

    Aimé par 1 personne

    • Elle était obligée de faire ce team building, sinon, les boss auraient trouvé ça louche. Elle balançait juste des documents aux flics, pour faire tomber ses boss et tu sais, tout ce qui intéresse les supérieurs des deux flics, ce sont les documents, pas la greluche perdue !

      Oui, elle était chienne, mais… Je te jure qu’elle n’a pas piqué la caisse ! 😀 Trop lourd à porter dans le bush.

      Bon, je ne te vendrai pas 😆

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