Ghetto X : Martin Michaud


Titre : Ghetto X

Auteur : Martin Michaud
Édition : Libre Expression (26/08/2019)

Résumé :
Alors que Victor Lessard prend ses distances des Crimes Majeurs pour éclaircir le passé de son père, un journaliste respecté et influent est assassiné par un tireur embusqué.

À l’insistance de sa partenaire, Jacinthe, Victor accepte de donner ses impressions sur la scène de crime. Pris pour cible et blessé dans un attentat par les assassins du journaliste, Victor doit disparaître pour assurer sa sécurité et celle de ses proches.

C’est donc en marge de leur statut de policiers que Victor et Jacinthe remontent une piste jusqu’à un obscur et dangereux groupe armé d’extrême-droite. Au péril de leur vie, ils tenteront de freiner les desseins meurtriers de ces extrémistes et ceux de l’homme mystérieux qu’ils protègent.

Critique :
Câlice de chien sale ! Je garderai un chien de ma chienne à NetGalley pour l’envoi de ce titre en PDF (et pas noté dans la fiche que c’était du PDF) !

Crisse de câlice d’ostie de tabarnak ! Je ne vous raconte même pas la lecture horrible que cela donne sur une liseuse puisque c’était écrit en tout petit caractères et qu’avec un PDF, on perd l’option d’agrandissement.

Un truc à te flinguer les yeux !

N’étant pas une artiste du transformisme d’un PDF en fichier Epub, j’ai fait plus simple : je suis allée à la librairie pour l’acheter en format papier !

Un comble, quand on y pense bien. On a fait des révoltes pour moins que ça et je n’apposerai pas le logo de chez NetGalley puisque cette lecture se fait à mes frais et sur papier ! Criss de tarla, va.

Ceci dit, j’étais vénère mais j’ai attaqué le roman d’un bon pied puisque l’auteur n’était pas responsable et le livre encore moins.

Premier constat : je n’ai pas révisé mon « Petit Québécois Sans Peine » et j’ai donc ramé avec leurs expressions fleuries. Les jurons, ça va, je maîtrise quand ils se mettent à sacrer, mais le reste de leur parler qui mélange des anglicismes et d’autres expressions bien à eux, là, je cale…

Le rythme de ma lecture a donc pris un coup dans l’aile. Mon char n’avançait plus.

Deuxième constat : autant où j’ai adoré le côté haut en couleur de Jacinthe, l’ancienne partner de Lessard chez les poulets, autant où je n’ai pas accroché avec Victor Lessard au départ.

Là, niveau flic portant un lourd passé, on est dans les médaillés des championnats du monde des personnages littéraires maltraités dans leur enfance par leur créateur littéraire.

Anybref, je vous le dis, la première moitié du roman fut assez laborieuse, je ramais, je ne prenais pas mon pied littéraire et j’en étais à penser à ma liste des courses à faire, ce qui est un signe qui ne trompe pas sur mon peu d’intérêt dans une lecture.

Puis, passé la moitié (à peu près), ma tête s’est redressée et mon esprit à balancé la liste des courses et j’ai ensuite eu du mal à quitter ma lecture puisque les 300 dernières pages ont été lues d’une traite.

Si jamais, « Se payer la traite », c’est synonyme de « se payer du bon temps » ou « s’offrir des folies ». Ben oui, j’ai dû réviser un peu mon québécois pour comprendre ce que les personnages disaient, bande d’ostie d’mongol, va !

La seconde moitié était bien mieux, plus rythmée, plus chouette, j’ai commencé à apprécier Lessard, j’ai apprécié les petites phrases bien vraies de l’auteur

— […] On n’a pas à aller chez eux leur dire quoi faire, on n’a pas à leur imposer notre façon de voir les choses. […] Les talibans ont été vaincus, mais qu’est-ce que ç’a changé? Rien ! Des milliers de morts pour rien ! Que chacun se mêle de ses affaires et reste chez eux. On n’essaiera pas d’aller leur rentrer la démocratie de force dans la gorge, pis eux autres, ils viendront pas se promener en burka devant chez nous. Sinon regarde ce qui est arrivé: en intervenant là-bas, on a favorisé la montée du terrorisme. Leur réponse, ç’a été la violence pis la haine. Pis si ça continue, ça va être notre réponse à nous autres aussi.

Dommage que mon départ avec le récit fut si chaotique, que je n’aie pas accroché plus que ça à l’enquête et qu’il m’ait fallu passer la moitié pour commencer à me plaire dans ce roman. Si je n’avais pas eu l’obligation de rendre une chronique, je pense que je l’aurais abandonné sans aucun remords.

Presque 300 pages lues laborieusement avant que je ne me ressente le plaisir de lecture, sérieux, je m’en câlisse pas du tout, moi car le pitch me plaisait et j’aurais préféré passer du bon temps avec Victor Lessard un peu plus rapidement.

Anybref, tout n’est pas à jeter, j’ai fini par me plaire dans ce roman policier aux senteurs exotiques du parler québécois et tout compte fait, l’enquête était chouette dans sa seconde partie.

Mais le fichier en PDF, ça c’était un maudit criss’ de fond de capote recyclé !

— La raison d’être de l’armée, c’est de recruter des individus pour en faire des tueurs. Et leur apprendre à tuer au nom de notre système capitaliste, drapé dans un idéal de démocratie: protéger notre pays pour continuer à faire rouler l’économie. Dans cette rhétorique-là, y a pas de coupables, pas de logique. Juste un ennemi à abattre.

— Oui. La logique de Poutine est simple : plus l’Occident est divisé, plus il devient fragile.
Jacinthe la considéra pensivement.
— Pis pendant ce temps-là, ça lui permet d’avancer ses pions ailleurs.
— Exactement. En démocratie, c’est l’opinion publique, le champ de bataille. Le président Poutine est à la tête d’une armée de trolls qui publient chaque jour des infos avec des faux comptes sur les médias sociaux.
L’enquêtrice fixa la spécialiste des affaires russes d’un regard incrédule.
— Des fake news ?
— De la désinformation, tout à fait. La montée du populisme, ce n’est pas un hasard. La plus grande réussite de Poutine, ç’a été de faire croire à l’Occident qu’il est vulnérable face aux migrants.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°136.

20 réflexions au sujet de « Ghetto X : Martin Michaud »

  1. Ces deux derniers mois Net Galley m’a bien fait enrager avec leurs envois en PDF ! 5 titres sur 8 reçus !

    Je ne connais pas du tout cette série mais j’ai les 5 en stock… Avant de les lire je vais me refaire l’intégrale des Têtes à Claques en DVD histoire de m’imprégner du parler caribou. 😀

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    • Les têtes à claques, ils m’ont souvent fait pisser de rire ! Ça fait longtemps que je ne les ai plus vu, faudrait que je les retrouve sur you tube.

      Ils aiment le PDF ou quoi, chez NetGalley ? À quand une révolte (ou une révolution, sire) contre le PDF ? 😆

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  2. Ouh… ben s’il faut s’accrocher pendant la moitié pour apprécier le reste ça va me demander trop d’efforts et en ce moment c’est pas le moment! Mamie Ida elle est fatiguée ! Par les fêtes, par les grèves, par ses mioches (la mère de Bridget Jones avait raison de lui dire que « tu sais, les enfants c’est très surfait »), et ses os et sa vieillerie!

    Elle retourne se coucher! Épicétou ! 😴

    Aimé par 1 personne

    • 33ème jour de grève, si j’ai bien tout compris… dur pour ceux qui le subissent.

      Fini les vacances, alors ? Pfff, trop dur, le retour, surtout si pas de trains, de métros… Ok, ça fait perdre les kilos des fêtes… Oui, je sors.

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