Benzos : Noël Boudou

Titre : Benzos

Auteur : Noël Boudou
Édition : Taurnada (14/11/2019)

Résumé :
Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ?

Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ?

Avez-vous une confiance absolue en vos proches ?

Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l’étrange et l’impensable.

Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ?

Critique :
Non, Benzos n’est pas le nom d’une nouvelle céréales pour le petit déjeuner, ni celui d’une boisson chocolatée et énergique. Ce n’est pas non plus le nom du boss d’Amazon mal orthographié…

Benzos, c’est l’abréviation des benzodiazépines (au scrabble, si tu le places, tu gagne !) et si n’en prend pas, tu ne peux pas savoir que ce sont des anxiolytiques, utilisés dans le traitement médical de l’anxiété, de l’insomnie et autres.

Ne souffrant d’aucun de ces troubles, je ne peux pas comprendre que certains qui en souffrent bouffent des benzodiazépines comme d’autres des ©Dragibus.

Et Nick Power, le personnage principal de ce roman les avale à la chaîne, sans oublier de les faire descendre avec de la bière, de l’alcool ou un p’tit joint. On se dit qu’à se rythme là, soit il va clamser soit il va finir défoncé grave sa race (il l’est déjà) et commencer à avoir des hallucinations.

Ben tiens, ça commence… Le couple d’amis qui est arrivé hier soir, avec qui il a mangé du rôti et qui ont disparu au matin, le rôti se trouvant toujours dans le frigo, cru… Et le couple d’amis qui revient au soir, comme si c’était leur premier jour, comme s’ils n’étaient jamais venu hier…

Moi aussi j’ai failli tourner en bourrique comme Nick ! Était-il fou ? Nous faisait-il un délire grandeur nature ?

Je n’ai plus lâché le roman tellement je voulais savoir de quoi il retournait, même si à un moment donné j’ai trouvé la couille de canard dans le pâté de foie gras d’oie (ou le contraire). J’avais bien déduis, malgré tout, il me reste quelques questions sans réponses que j’ai posées à l’auteur via un MP.

Note pour plus tard : lui demander aussi pourquoi tous les rêves de Nick sont bourrés de sexe, de pipe, de sperme et de sang… À la fin, cela devenait redondant, toutes ces scènes de cul oniriques et réelles (oui, c’est moi qui dit ça !).

Si j’ai ressenti peu d’empathie pour Nick qui se gave de cachetons à longueur de journée, j’en ai eu pour tous ces gens qui souffrent de troubles du sommeil (et autres) et à qui ont ne sait prescrire que des médocs au lieu de creuser plus loin pour trouver l’origine du problème, comme on ferait pour une dent qui fait mal, un dos, un genou…

La médecine et certains médecins ont dû ressentir le pied qui arrivait droit dans leurs parties car l’auteur frappe sous la ceinture, avec peu de mots, peu de phrases, mais tout est dit. Tiens, bouffe-le dans ta gueule (c’est plus poétique en wallon, cette expression).

Certains médecins sont très généreux avec les prescriptions d’anti-dépresseurs (j’ai vu un reportage édifiant à la télé Belge) et ça ne fait jamais que la fortune des labos pharmaceutiques puisque les gens deviennent accros sans que ça résolve leurs problèmes. Bon, eux ils pensent que ça les a résolus, mais mon cul…

Non, Nick n’est pas un personnage que j’ai aimé, mais j’ai flippé avec lui devant toutes ces journées qui avaient l’air de recommencer indéfiniment et ce couple d’ami qui n’en finissaient pas de revenir pour la première fois, encore et encore.

Plusieurs fois j’ai eu envie de plonger la tête de Nick dans de l’eau froide pour le réveiller, pour le faire stopper ses prises de médicaments, pour lui donner l’électrochoc nécessaire et qu’il comprenne qu’il foutait sa santé et sa vie en l’air avec ça.

Un petit thriller psychologique qui fait monter la tension assez rapidement, qui entretient le suspense tel un feu de camp où l’on remuerait les braises pour attiser le feu de la curiosité avant d’y verser un accélérateur pour booster le suspense encore plus fort.

Un roman court, juste ce qu’il faut pour faire passer un après-midi avec le palpitant qui palpite et le cerveau qui crépite pour tenter de démêler le faux du vrai… Bien que tout pourrait être vrai ou tout pourrait être faux… Ça, je ne vous le dirai que contre un virement sur mon compte off-shore ! Mhouhahahaha.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°137.

Benzos était ma 365ème lecture de 2019. Ma dernière de l’année aussi. Le 31, je n’ai pas lu, j’avais trop à faire.

On dirait que quelqu’un nous a battus

31 réflexions au sujet de « Benzos : Noël Boudou »

  1. Ping : Noël Boudou – Benzos | Sin City

  2. Note de l’intello de service 🤓:

    Les benzodiazépines sont une famille d’anxiolytiques prescrits pour les troubles anxieux. Ils sont voisins des myorelaxants prescrits pour les torticolis et lumbagos. Ils ont un effet de détente neuro musculaire.

    Pour ceux qui en prennent peu ils peuvent donner une vague sensation d’ivresse et d’atténuation des réflexes.

    En revanche ils ont un effet déplorable pour la mémoire. Ils empêchent la mémorisation c’est à dire l’enregistrement des souvenirs. Il est à déconseiller pour les étudiants et aussi pour les conducteurs.

    En outre les benzos entrainent accoutumance et dépendance. Il faut les diminuer progressivement avant de les arrêter.

    Son utilisation pour favoriser l’endormissement est une connerie:
    – les hypnotiques sont plus efficaces
    – au bout de six semaines ils n’ont plus d’effet
    – et ON NE DORT PAS MIEUX.

    Une étude a été menée sur deux groupes de personnes ayant des troubles du sommeil. On a enregistré l’activité cérébrale des deux groupes pendant la nuit.

    Un groupe a reçu un placebo… donc le tiers des patients a eu le sentiment de mieux dormir et les deux autres tiers n’ont pas ressenti de différence

    Un groupe a reçu des benzos… dans ce groupe les gens avaient l’impression d’avoir mieux dormi… mais leur électro encéphalogramme démontrait qu’ils n’avaient pas mieux dormi que sans en avoir pris.

    Conclusion : ils n’avaient pas dormi mais ILS NE S’EN SOUVENAIENT PAS grâce à la mise en berne de leur capacité de mémorisation.

    Prendre des benzos la nuit sert juste à oublier qu’on a pas dormi !!!! Super, non? 😬

    Ces molécules sont à réserver au traitement PONCTUEL des crises anxieuses. Des vieux généralistes en filent encore à leurs patients pour dormir… des fois depuis des années et c’est une erreur entretenue par les labos…

    Voilà! 🤓

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    • Je me coucherai moins conne ce soir ! Merci pour la leçon médicamenteuse, je les éviterai comme la peste et si je ne sais pas m’endormir, je sortirai quelques daubes littéraires qui favorisent l’endormissement ou je relirai un discours du maire de Champignac (non, je risque je rire)…

      Une vraie merde, donc, ces benzos !! Heureusement que la lecture, même si elle favorise l’addiction, ne m’a pas empoissonnée avec ces médocs ! :p

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    • À une piscine remplie de fric pour me baigner dedans plus qu’à une piscine de sperme… Il paraît que c’est bon pour le teint, mais non merci ! 😆

      Par contre, le sexe avec la dose « normale » de fluides, là, je suis pour !

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  3. Je dois avouer que j’ai connu la spirale infernale des somnifères. J’ai tout arrêté du jour au lendemain quand j’ai été incapable de me souvenir d’une conversation téléphonique ayant eu lieu à peine 12 heures plus tôt. Mes nuits sont généralement pourries mais je ne mettrai plus jamais le doigt dans l’engrenage. Je suppose que c’est mon expérience qui m’a permise d’avoir plus d’empathie pour Nick, même si je suis d’accord avec toi sur la teneur de ses tripes nocturnes 😏
    Je suis d’ailleurs globalement entièrement d’accord avec ton ressenti !

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    • N’ayant jamais eu trop de soucis pour m’endormir (hormis des périodes de stress, ou de grande fatigue intellectuelle), je ne sais pas ce que c’est d’être dépendante aux somnifères… Ici, notre Nick y allait gaiement !

      C’est grave car les médicaments appellent d’autres médicaments et c’est la spirale infernale qui n’arrange que les firmes pharmaceutiques. Un grave problème que ceux du non sommeil, mais peu de solutions naturelles, hormis les tisanes qui ne rendent pas accros…

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  4. Les médecins ne sont pas formés pour soigner.. Enfin certains… ce bouquin m’a touché car mon fils même pas 13 ans a des soucis de sommeil. Le vrai problème vient du fait qu’on ne sait pas lâcher prise, le cerveau fonctionne tout le temps sans jamais se mettre sur off. Et les médecins ne savent proposer que des médocs au lieu de penser aux médecines alternatives

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    • Certains ont eu leur diplôme dans des paquet de lessive Bonux… Ou se foute de leur job, ne voulant que gagner du fric et puis point barre. Non, paraît que le cerveau n’est jamais en « off », sauf quand… Mais nous arrivons à mettre nos yeux en « off », donc, ceux qui n’y arrivent pas ont un soucis de ce côté là, faut les aider, mais pas que avec des médocs.

      Mais on a aussi des gens qui ne veulent pas faire d’effort et qui demandent des médocs de suite, qui râlent si le médecin n’en prescrit pas et donne « des trucs » à faire avant, pour mieux dormir. On a les deux cas de figure.

      Ton fils arrive à dormir combien d’heures par nuit ?

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  5. Ah ça, des médecins généreux en prescription (ou trop paresseux pour chercher plus loin), il en existe. Il existe aussi des patients qui font pression parce qu’ils estiment devoir être « performants » au travail et veulent absolument dormir/décompresser, etc, etc….

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    • Oui, on a des torts partagés des deux côtés. Ma belle-soeur chieuse aurait tellement tanné les médecins qu’ils lui auraient tous déclarés un cancer de la prostate si elle avait estimé qu’elle en avait un. Elle a un truc pour dilater les bronches, comme les asthmatiques, hors elle ne l’est pas. Elle change de médecin souvent, les déclarant inaptes, cons, ou dieu sait quoi quand ils lui refusent ses caprices médicaux.

      Bien des gens commencent les drogues parce qu’au début, ça les a rendu plus performant la première fois qu’ils en ont pris, idem avec certains médocs, j’en connais qui carburent aux Dafalgan Codéine…. :/

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