Le consentement : Vanessa Springora


Titre : Le consentement

Auteur : Vanessa Springora
Édition : Grasset (02/01/2020)

Résumé :
Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. À treize ans, dans un dîner, elle rencontre G., un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse.

Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l’attention qu’il lui porte. Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin « impérieux » de la revoir.

Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l’aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu’elle vient d’avoir quatorze ans, V. s’offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque.

Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables.

Derrière les apparences flatteuses de l’homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire. V. tente de s’arracher à l’emprise qu’il exerce sur elle, tandis qu’il s’apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l’écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.

« Depuis tant d’années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu’au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre », écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.

Critique :
Je vais être honnête avec vous, je ne savais même pas qui était Gabriel Matzneff (G.M) avant d’entendre parler de cette affaire de pédophilie.

Affaire que j’avais suivie de loin en m’abstenant d’aller ajouter mon grain de sel dans les débats.

Puisque l’auteure venait à La Grande Librairie, je me suis plantée dans mon canapé et j’en ai pris plein ma gueule. Le lendemain, le roman était sur ma table et fut de suite entamé.

Mettons les choses au point pour ceux ou celles qui ne sauraient pas, ce roman n’est pas un pamphlet de haine, ni un règlement de compte, ni un roman de plus sur l’horreur qu’est la pédophilie.

Non, c’est différent, mais c’est fort, horriblement fort et, je l’espère, libérateur pour l’auteure et pour toutes celles qui furent victimes de ce pédocriminel qui se vantait de n’en forcer aucune puisqu’il avait toujours le consentement des adolescentes de moins de 16, de moins de 15 ans, parfois de 14 ans à peine. Pour les garçons de Manille, c’était encore plus jeune.

Non, l’auteure ne règle pas ses comptes, elle raconte simplement les faits, sans minimiser ce qu’il s’est passé. Elle  donne sa version des faits, puisque son prédateur ne s’est pas privé pour l’insérer dans ses abjects livres où il décrivait ses crimes sexuels par le menu, sans que les romans ne portent l’étiquette « fiction » mais celle de « journaux ». On ne peut pas dire que personne ne savait…

Enfermer le prédateur, le chasseur de petits garçons et de petites filles dans un livre, le prendre à son propre jeu, à son propre piège. Il a dû lui en falloir du courage, car il faut toujours plus de courage aux victimes qu’aux coupables.

G.M, c’est un pédocriminel pervers narcissique… Il manipule les filles, il manipule les gens, utilise les mots comme des armes, les sentiments aussi et se donne toujours de l’importance puisqu’il est un auteur célèbre et un amant magnifique (c’est lui qui le dit, pas moi !!). Bref, il donne envie de vomir.

Mais ce qui rend encore plus malade, c’est que la Société n’ait rien fait et ait laissé faire, comme si, le fait qu’il soit un auteur célèbre et que les filles mineures soient « consentantes » aient constitué un passe-droit et non une violation de la loi, en plus de celle des gamines.

Le monde littéraire savait mais tolérait les penchants de G.M, les flics ne voyaient même pas la gamine qu’était Vanessa, à côté de G.M, pourtant… Les passants faisaient bien leurs regards désapprobateurs, mais passaient ensuite leur chemin, comme les passants qui passent savent si bien le faire. J’en fais partie aussi.

Non, à 14 ans on n’est pas adulte, non, à cet âge-là, on ne pense pas correctement, on est un peu folle (j’ai eu 14 ans moi aussi), on est nombriliste, les adultes sont des gens qui ne comprennent rien (surtout les parents et les profs) et si la Loi ne nous donne pas la capacité légale de signer certains contrats, j’estime que le législateur devrait protéger aussi les mineurs de ces adultes qui veulent s’amuser en ayant des relations déplacées avec eux.

À 14 ans, il n’y a pas de « consentement » qui tienne, à 15 ans non plus… Ce sont des vies détruites à tout jamais. Mais les politiciens ont pinaillé sur ce fameux « et si il y a consentement ? » et n’ont rien produit de concret. Ce roman va peut-être faire bouger les choses, je l’espère en tout cas.

220 pages qui se lisent d’une traite, sous apnée car on voit Vanessa courir à sa perte et on aimerait la retenir, l’empêcher de tomber sous la coupe de ce pervers narcissique pédocriminel manipulateur mais on sait déjà qu’il est trop tard puisque cela à eu lieu il y a plus de 30 ans, dans ces années 80 que j’aimais.

Un livre choc, fort, pudique, bourré d’émotions mais sans vouloir faire pleurer dans les chaumières car l’auteure ne veut plus être victimisée, ni être une coupable car le coupable, c’est l’adulte qui l’a chassée, qui l’a prédatée, qui a abusé d’elle, et on se fout pas mal qu’elle ait donné son consentement car pour moi, consentement il n’y avait pas, en raison de son jeune âge.

Il lui en a fallu du courage pour vivre après ça, pour reprendre pied, pour remonter à la surface respirer, et réapprendre à vivre, alors que ce pédocriminel de G.M. continuait de publier des livres, d’agir au nez de tout le monde, de se victimiser, de rendre les autres (notamment l’auteure) coupable, de regarder de haut les rares personnes qui s’indignaient des actes de G.M. (l’auteure Denise Bombardier a eu ce courage, mais tout le monde s’en foutait sur le plateau de Bernard Pivot).

J’aimerais vous dire plus sur ce livre qui m’a tordu les tripes, sur ce livre qui montre les failles de la Justice, vous parler des émotions ressenties, mais les mots me manquent ou alors je vais écrire une chronique de 36 pages.

Je ne direz qu’une seule chose : lisez-le ! Pour comprendre… Parce que comprendre ne veut pas dire pardonner. Mais pour se prémunir, il faut connaître les méthodes de chasse des pédocriminels.

Et faisons en sorte que le législateur se prononce enfin sur une interdiction des relations entre majeurs et mineur(e)s de moins de 16 ans. Point barre.

Madame Springora, je salue le courage qu’il vous a fallu pour écrire ce livre et pour votre intervention sur le plateau de La Grande Librairie, ainsi que les intervenants qui ont tenté d’éclairer un peu le monde sur le pourquoi du comment la justice, les flics et personne (ou si peu) n’avaient bougé.

71 réflexions au sujet de « Le consentement : Vanessa Springora »

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  5. J’ai entendu parler de cette histoire comme tout le monde… et je ne connaissais pas cet écrivain. Grand bien m’en a fait au final…
    Que dire..rien de plus que tout ce qui a déjà été dit.
    Je ne suis pas sûre de lire ce roman. Trop dur. Trop vrai.
    Belle chronique mon amie 😊🥰

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    • J’étais comme toi avant, c’est parce qu’une copinaute en a parlé sur le Net et avait mis un lien vers son article indigné qu’elle avait publié quand on a donné le Goncourt à ce type, dans les années 2000….

      C’est un roman dur, mais aussi pudique et horrible car c’est une enfant qu’on assassine devant témoins.

      Merci ma louloutte !

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  7. Je l’ai terminé hier soir. Lu en une journée. Une excellente écriture, un récit qui raconte les faits, les ressentis de V. Ce qui m’a fait mal pour elle, ce sera l’après. Sa descente vers cette phase de dépersonnalisation que je ne connaissais pas du tout. Il l’a complètement démolie au vu et au su de tout le monde. Je ne comprends pas le monde littéraire et l’auteure devenue éditrice non plus Ne le comprends pas. Il y a beaucoup à dire également sur le rôle de sa mère complètement à l’Ouest. J’espère ne jamais voir un des livres de ce 🤬. Je pourrais vraiment demander à quoi le ou la propriétaire pense ? Et demander que ce livre soir retiré de la vente. Cet après qu’elle a vécu est terrible et tellement dur à lire. J’ai ressenti beaucoup de compassion pour cette femme et il n’y avait qu’un homme en qui elle mettrait enfin sa confiance qui pouvait l’aider à cette longue reconstruction. Un livre confession bien utile pour elle-même, une mise en garde aux parents que le loup, l’ogre, l’abominable se cache à côté de chez soi. Sans pour autant devenir parano. Merci de m’avoir lue Belette. Je me suis épanchée. La parole libère et démystifie. 🌷🌸🥰
    Encore merci 🙏

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    • Je suis contente d’avoir joué un minuscule rôle. Ça pèsera du bon côté de la balance si à ma mort, Dieu nous attend au tournant ! On n’est jamais trop prudent.

      Il a démoli sa sexualité, mais il a démoli sa confiance en elle, son adolescence, il ne s’est pas contenté d’avoir des relations interdites avec elle, il l’a mise aussi plus bas que terre. Ça devait el faire jouir aussi.

      Il me semble que l’éditeur n’éditera plus les livres incriminés. Il a joué à celui qui ne savait pas vraiment ce que contenaient les livres qu’on lui envoyait pour être édité. Si les éditeurs ne lisent pas ce qu’on leur envoie, alors, j’ai toute mes chances d’un jour me faire publier ! Bon, si je crois celle-là, que l’éditeur m’en raconte une autre.

      Les biblios de prêt vont mettre les livres pédoporno au placard et mettre des « attention » sur les autres. Les retirer et les brûler ne serviraient qu’à donner de la valeur à ceux qui restent et à les faire vendre sous le manteau, ce qui serait contraire au but recherché.

      Oui, la mère a une part de responsabilité… Mais les prédateurs tels que GM savent où aller chasser. Les mères seules et les pères absents ou si peu présent. Son père est aussi responsable !

      Le monde littéraire s’est sans doute appuyé sur le fait que les ados étaient d’accord de sortir avec GM et ça a servi de caution pour tout. Ils appartenaient à un groupe, à une élite, GM était connu et célèbre, alors, pour ne pas se faire sortir du groupe, ben ils ont fermé les yeux. Madame Bombardier qui s’était insurgée s’est faite menacer doucement. On lui a dit que plus personne ne la publierait, qu’elle n’appartiendrait plus aux groupes qui sélectionnent les prix, et blablabla. Pressions ! On lui a demandé de se taire et plus personne ne l’a écoutée.

      Ça me tourne toujours dans la tête, je n’arrive pas à m’en débarrasser. Tant mieux, ça fait du bien de sentir les neurones qui bourdonnent.

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      • Je suis d’accord avec toi dans son processus de destruction en ôtant sa personnalité, en la déstructurant, ce qui effectivement, a dû longtemps le faire jouir, d’où son harcèlement même après plusieurs années. Je lisais et au fur et à mesure en lisant ce qu’il essayait encore de faire avec obstination à encore poursuivre son cheminement qui aurait dû entrer directement dans un centre psychiatrique. Un danger public, un fou, je disais tout haut : Mais non….encore…. c’est pas possible…. ??????!!!!!!!

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        • En fait, comme les pervers narcissique (et les perverses, je connais un type qui en avait épousée une) éloigne la personne de ses amis, de sa famille, l’isole. Devant les gens, ils sont gentils, attentionnés mais une fois le public parti, ils descendent l’autre. Celui qui en avait épousée une m’a raconté des choses qui m’ont fait froid dans le dos. Et ce n’était pas un jeune homme mais un jeune retraité ! 62 ans… Il a quitté sa femme quand il en avait 58/59 je pense.

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          • Les témoignages à ce sujet sont légions, par écrit ou dans des émissions de télé. Que de dégâts. Ce n’est effectivement pas que masculin, les femmes peuvent avoir cette toxicité. Je pourrais en témoigner. Pauvre monsieur, j’espère qu’il s’en est remis ?

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            • Il m’en a beaucoup parlé, je le connais depuis longtemps, on se boit encore un café de temps en temps, mais là, il est heureux, il va bien, juste qu’elle a monté ses enfants contre lui, là, ça lui a fait plus mal, mais il s’est fait une raison.

              Les femmes peuvent être aussi charogne que les mecs !!

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  8. Je lis pour m’évader, alors même si je reconnais sans peine l’utilité d’un tel témoignage et le courage qu’il a fallu pour l’écrire, je passe mon tour, sujet trop lourd pour moi…
    Je crois qu’on est trop nombreuses à avoir un jour croisé la route d’un monstre !

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    • Chacun son plaisir et son but de lecture, je ne remets pas ça en question. Là, tu ne t’évaderas pas. :/

      Les monstres sont partout, même si je n’aime pas trop ce mot car il leur enlève leur humanité dans le sens où des « monstres », ça n’existent pas et que ça pourrait les dédouaner de leurs crimes, puisqu’ils ne sont pas des humains… Je ne sais pas si je suis claire… Je pinaille sur la sémantique, pire que comme un avocat ! Et je parle plus bien le français…

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    • Oui, j’ai vu le Bronx… je n’y ai pas participé, je fuis ce genre de foire d’empoigne.

      Mais purée, quelle livre, quelle puissance, quel coup de pied au cul.

      Personne ne se bouscule dans ma tête, mais lui, il se bousculait tout seul dans ma PAL et à détrôner tous ceux qui attendaient !

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  9. Ce qui me sidère c’est la longue complaisance des milieux littéraires pour ce type qui en outre ne s’est jamais fait connaître du grand public (qui n’aurait certainement pas apprécié !)… Merde quoi… si tu publies des ouvrages racistes ou antisémites tu passes en procès en France (et c’est très bien)! Mais si tu témoignes de tes frasques pédophile on t’invite à la télé ! Cherchez l’erreur!

    Je suis contre la peine de mort mais des fois je suis pour l’émasculation de certains types avec des outils rouillés et sans anesthésie!

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    • Si le racisme et l’antisémitisme sont dans un roman de fiction ou historique, ils ont leur place, le Monde n’est pas celui des Bisounours…

      Mais si tu les fous dans tes mémoires, là, ça ne passera pas. Maintenant, si tu t’es amendé, je peux pardonner les gens qui ont été racistes ou antisémites, tant que pas de sang sur les mains. Nous sommes tous susceptibles d’être cons dans notre longue vie. Mais pas pédophiles…

      L’auteure québécoise qui lui avait dit que chez elle, il serait en prison s’est faite traité de « mal baisée » et autres horreurs. Oui, cherchez l’erreur.

      Comme ce salaud avait le « consentement » des gamines et qu’ils ne les « forçaient » pas (j’ai mis les guillemets pour ceux qui ne capteraient pas bien), ils ont fermé les yeux. Le mec était « célèbre », beau parleur et personne n’a protesté. Et voilà. L’erreur est là, le mal était fait.

      Je pense aussi comme toi, avec une paire de tenailles rouillée !

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  10. Je le connaissais…car il y a eu ce debat: faut-il separer l’artiste de l’homme ?…a part que lui, dans ses ecrits, il y a l’homme pervers…..donc l’artiste est l’homme et l’homme est l’artiste….mais bon plus rien ne m’etonne, apres le scandale de cette emission pour enfant en angleterre ou le presentateur se servait allegrement dans son publique, de ce producteur celebre quebecois qui s’amusait avec ses jeunes artistes….et tout se savait….le pire….mais ils avaient de l’argent et un certain pouvoir…il n’y a pas que dans les eglises….et que dire de FM (pour ne pas mettre de nom sur ton blog)…qui va en thailande aussi…bref….cela doit etre un livre fort…tres fort….

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  11. Comme toi, je ne connaissais absolument pas cette ordure…même pas de nom! Je ne pensais pas trop lire ce livre, et puis je l’ai vue dans la Grande Librairie, et je l’ai réservé à la bibli. Elle a une force, une fragilité et une dignité phénoménales cette femme! Une amie vient de lire le livre, et elle a été bouleversé et admirative de l’auteure. Et elle m’a dit que certains des livres de G. ont été préfacé par d’Ormesson…je suis dégoûtée.

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    • C’est LGL qui m’a décidé à le lire aussi. J’hésitais. Je n’ai plus hésité. Les invités qui se trouvaient là ont éclairé un peu mon esprit et répondu à des questions que je me posais. Comme celle de Busnel : comment est-ce possible qu’on ait laissé faire ça ??

      Oups… mauvais ça, le coup de la préface. On dirait que tous les auteurs de l’époque (et d’autres), ont choisi de fermer les yeux et de ne pas s’en occuper. Comme quand tu te fais agresser et que tous les gens ne bougent pas, chacun attendant qu’un autre fasse le premier pas. :/

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  12. Je ne voulais pas le lire, en tant que rescapée de l’inceste avec mon père, viol aux environs de 8 ans, un blanc de mémoire jusqu’à l’adolescence. Et cela fait la xièMe chronique que je lis. Elles m’interpellent toutes. Je vais donc le lire.
    Je viens de mettre un avis chez Lyonel Kaufmann chez WordPress. Ces jeunes filles étaient attirées ou amoureuses parce que c’est l’âge de l’admiration intellectuelle, des fantasmes, de l’éveil. Et cet espèce de …. 👿…..oui pervers de toutes les perversions a usé de son pouvoir, comme l’ogre et dévoré ces adolescent(es) en toute impunité. Je ne connaissais pas ce personnage non plus, tu n’es pas la seule. Alors si ma mère ne m’a pas crue à huit ans , ni plus tard, ni mon frère non plus, je lis que lui aussi à pu sévir aux yeux de tous le monde. Ce grand réalisateur et si petit d’être encore au-devant de la scène, et tous ces prêtres ?
    Les mots s’écrivent quelle bonne choses. Une vie détruite en quelque sorte oui. Le fonds même d’une personnalité reste intacte, pour cette auteur…. ?
    Je m’en suis sortie grâce à une forme de résilience, de volonté, et de par moi-même chemins positifs, et puis il y a ces sentiers de traverse où la vie entraîne une jeune fille devenue femme vers de mauvais choix.
    Je vais lire ce livre pour ce témoignage unique. Chaque histoire étant totalement personnelle car entourée par la famille, l’éducation, les hasards ou pas. Tu viens par ta chronique de me décider à l’acheter.🙃

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    • Tu viens de me couper les jambes et je ne sais pas quoi te répondre.

      Je peux comprendre qu’une jeune gamine de 14 ans ait été attiré par un homme plus vieux, j’ai été aussi amoureuse d’un mec de 18 ans (mais on ne s’est même pas embrassé) et il jouait aussi avec les émotions, faisait naître un sentiment de culpabilité. Mais j’en suis restée là, il est sorti avec une autre. Pas de quoi en faire un fromage. Ma mère veillait…

      Horrible quand un des parents ne croit pas un enfant qui dit la vérité…. :/ Trop horrible à croire ? Pas envie ? On préfère fermer les yeux ? Je ne sais pas…

      Oui, chaque histoire est personnelle, la sienne était au vu et au su de tout le monde, celles des autres était cachée…

      Bonne lecture quand même.

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      • Pour la lecture, j’en suis déjà presqu’au trois/quart. Tout ce qu’elle a vécu avec ce pédophile, qui répond totalement à un livre que j’ai lu en 1996, Lorsque le prince n’est plus charmant. Je me retrouve intellectuellement beaucoup dans l’auteur, sans figure paternelle, même s’il a fallu le supporter sous une dictature permanente envers ma mère sous emprise et moi-même perpétuellement en colère rentrée. Heureusement que j’ai eu l’école, les livres que je dévorais. J’ai vécu le même type d’attirance à peu près 13 ou 14ans. Je connaissais l’homme, la jouissance aussi. Trop mûre pour mon âge. Cet homme travaillait comme ouvrier dans un bâtiment en construction. J’étais amoureuse, recherche d’une figure paternelle et en même temps l’esprit, le cœur d’artichaut que j’étais qui croyait malgré ce que je subissais encore au prince charmant. Pour me libérer ? J’ai eu de la chance Belette. Cet homme, le double de mon âge, chez mes parents 18 ans d’écarts, alors les comptes je m’en fichais, m’a un jour parlé. Nous faisions le soir la route ensemble, fin de son travail jusqu’à l’arrêt du tram. Il m’a dit les mots justes, bons. Qu’il était attiré par moi, qu’il ne pouvait pas. La loi, m’a jeunesse. J’ai très bien compris et je n’ai jamais oublié cette gentillesse, malgré la situation ambiguë dans laquelle je le mettais. Il n’y a jamais rien eu, juste mon regard avait suffit pour qu’il comprenne. Dans ce livre, elle tombe sur un tout autre individu et sait pourtant ainsi que sa mère ce qu’il en est. Ses discours à ce pervers sont à ce point classiques lorsque je les lis. Ils sont immonde pour servir uniquement ses intérêts de prédateur et littéraire. Double perversion. Quant à mon histoire d’inceste, j’ai vécu avec un homme à plusieurs facettes. Je les ai toutes mises dans des tiroirs. Il a été alcoolique, et après avoir échappé par la ruse à ses appels du soir, j’ai pendant deux ans été le chercher à l’arrêt du tram et le ramener à la maison. Je voyais son grand sourire et sa fierté, les grands signes qu’il me faisait avant de descendre. Je devenais ne fut-ce que quelques instants la fille de son père, vite effacée par le rôle de ma mère que j’endossais pour avoir la paix et que plus jamais il ne jette au-travers de l’appartement tous mes cahiers parce que ce soir là il était rentré saoul. ….bon je continue ma lecture …où j’entends Les échos d’une grande passion amoureuse, j’avais trente ans avec un homme marié. J’étais célibataire et il avait réussi à m’isoler chez moi dans ma propre maison que j’avais louée pour couper la distance en deux. Cela se passe en Belgique. Tous ce que ce type raconte comme mensonges, je peux les transposer très facilement dans la bouche d’un coureur de jupons, ce que j’ignorais à l’époque. Nous travaillions dans la même boîte. C’est là que j’en suis tombée amoureuse. Pffff… sa voix au téléphone….. Je l’ai vraiment aimé et lui en tant que pervers narcissique n’a pas réussi à me garder sous sa coupe. Je suis retournée à Bruxelles prévoyant qu’un jour ma voiture me lâcherait. J’ai déménagé en douce. Dans ce récit je retrouve les paroles qui se veulent culpabilisantes et n’ont pas réussi à me démolir. Nous étions adultes. La perversion se trouve à tous les étages et avec quel art ils peuvent en jouer…. à suivre pour la lecture….😉

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        • Bon sang, que le monde est noir, crasseux, horrible. Encore pire lorsque ça vient d’un membre de sa propre famille car c’est là que nous devrions être le plus en sécurité.

          Mon histoire d’amour avec celui de 18 ans est d’un banal. Oui j’étais folle de lui, je trouvais qu’il parlait bien, qu’il écrivait bien… Non, je n’avais pas de neurones, ses discours étaient creux. Lui aussi savait manipuler, jouer avec les sentiments, mais comme je te le disais, rien ne s’est passé. Je pense que je l’ai laissé m’embrasser, mais furtivement, sans la langue. Une partie de moi voulait, mais une autre refusait et elle a eu raison, cette partie de moi. Mes parents n’auraient jamais laissé faire, je les avais à mon cul, même pour mes devoirs/leçons !

          Il est sorti avec une autre, de son âge, ça m’a fait mal sur le moment. Surtout que je connaissais la fille et qu’elle ne s’est pas privée de me regarder de haut, toute fière qu’elle était d’être avec lui… Elle l’a épousé et a dû vite déchanter ! Lui avait des boules sous les bras et se voyait déjà… avoir du fric, vivre comme un nabab, ne rien faire, dépenser et péter plus haut que son cul. Pas de bol, son père et sa mère n’avait qu’une situation normale, donc, pas de flouze derrière. Le père de sa femme n’en avait pas non plus…

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          • Comme quoi cette autre partie de toi savait déjà. Tu as eu des parents attentifs, sauf que les transgressions sont si faciles à franchir juste par curiosité, bravade. Je suppose qu’en lisant ce livre, cela t’a rappelé une forme de vécu et ce à quoi tu as échappé. Je lis tes réponses à l’envers, je te rassure j’ai tout compris et c’est très convaincant. Comme quoi il n’y a pas que les femmes qui passent pour être vénale.

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            • Ma partie couillonne, sans aucun doute ! 😛

              GM, de par sa manière de parler à Vanessa m’a fait penser à cet enfoiré, mais on est tout de même loin du GM qui a réussi à être quelqu’un dans la société, durant de longues années, alors que l’autre pignouf n’est jamais qu’un fainéant qui voulait vivre comme un prince, mais sans bosser… Il faisait attention à la position sociale de chacun mais il n’était pas très haut. Moi non plus, mais je connais ma place et je n’en veut pas une autre.

              Hé, les mecs peuvent être vénaux aussi ! Une fois que tu as un peu de sous, on dirait des mouches sur une crotte fumante ! 😀

              On peut lire à l’envers et tout comprendre… j’avais fractionné pour ne pas devoir tout retaper en cas de plantage WP… et ça te plante toujours quand une grosse tartine à envoyer 👿

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        • J’ai revu ce connard narcissique un jour, 10/11 ans après… Une fête. Bardaf, je me retrouve invitée parce que le connard avec qui je sortais à ce moment là connaissait l’ami d’un ami d’une connaissance… Pas envie de le voir mais trop tard pour reculer. J’ai vu sa femme et j’ai su que le trou du cul serait là aussi.

          Je bossais à la capitale, dans une multinationale, je bossais dur, je faisais des heures, je gagnais ma vie mais pas autant qu’on aurait pu le croire. Je louais un studio, dans la quartier européen car j’y bossais. Les jours de sommets européens, le quartier était bourré de flics…

          Je suis donc arrivée auréolée de cette situation (qui n’avait rien pour ça), sans doute que mon connard de l’époque m’avait fait de la pub. Mes parents avaient toujours bossés, fait de bons placements, acquis des biens et ça a rajouté à mon éclat, ce qui est stupide car ça ne m’appartient pas. Connard narcissique aimait le fric, il aurait voulu, il se voyait déjà mais ne bossait que dans un supermarché et pas au poste de direction. J’étais plus haute que lui, socialement et il a sans doute que financièrement aussi…

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        • Anybref, je l’évite, mais il me cherche… Je l’ai cassé, niqué, rabaissé plus bas que terre en quelques paroles bien aiguisées et j’ai planté les couteaux droit dans son égo de merde. Je n’ai rien contre les gens qui bossent en grande surface, je ne dénigre jamais une profession car personne ne choisit mais lui, je l’ai dénigré (pardon aux employés de grande surface…) avec un sourire cynique affiché. Personne n’a entendu car j’ai murmuré, mais mon sourire sadique (merci papy) s’est vu comme le nez au milieu de la figure et lui, il est devenu un peu plus blanc. De ma dernière pique, je ne suis pas très fière, mais je savais que son égo ne s’en remettrait pas et j’avais une vengeance à accomplir. Je suis partie avec l’air du chat qui venait de boire de la crème et d’assassiner la souris. Il m’a évité tout le reste de la soirée… J’étais sur un petit nuage rose… Mougne dins t’gueuye !

          Près d’elle aussi je suis passée, et j’aurais pu m’épargner cette bassesse car elle avait déjà compris que celui qu’elle avait épousé n’était pas un homme bien.

          Mais je n’ai pas pu m’empêcher de lui glisser, avec un sourire ironique, un « tu l’as voulu, tu l’as eu… condoléances »… elle aussi a marqué le coup…

          Cet enculé la rabaissait aussi. J’en ai eu confirmation plus tard, il a rabaissé ses gosses aussi. Maintenant, elle a divorcé et il ne veut même plus voir ses enfants. Vraiment un sale type. Un GM en puissance, la pédocriminalité en moins, du moins, je l’espère !

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            • Elle y a cru, sans doute, c’était un beau parleur. Les gosses n’ont pas rigolé tous les jours, quand on se fait rabaisser par un père, pas facile de se construire.

              En prenant de l’âge, j’ai acquis un bagage et du répondant, pas toujours, mais là, il avait été rhabillé pour l’hiver !

              Après, c’est toujours la même chose qui se met en place : la peur de se retrouver seule. La peur de partir, de divorcer. Ces types savent te faire sentir que tu es toute petite. Elle a divorcé mais elle trime pour assumer tout toute seule.

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              • Tout dépend si c’est en Belgique ou ailleurs. Elle peut se faire aider via la maison des femmes à Bruxelles. Pas besoin d’être frappée par l’autre pour s’y rendre. Elle peut y trouver de l’aide de tous ordres. Une dépendance qui démolit. Le travail ce qui n’est pas le cas pour toutes les personnes, permet de sortir la tête de l’eau. Chaque histoire est si individuelle. En tout cas ce livre Le Consentement nous aura fait échanger 😀

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                • Wallonie, mais je ne sais pas si elle se fait aider, je pense qu’elle tire son plan car c’est une battante. Elle avait juste joué le mauvais chameau. Ça fait longtemps que je n’ai plus croisé sa route, mais j’ai vu un de ses gosses dernièrement, dans la ville proche de mon ancien bled.

                  Tu vois, un livre qui fait catharsis pour l’auteure, qui chamboule les lecteurs/trices et qui fait échanger (un échange dans le bon sens).

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                  • Tout à fait Belette. Moi aussi j’ai aussi agi tout le temps seule. La maison des femmes est aussi un lieu de rencontres. En tant que Belge et avant mes difficultés de couples ici en France, j’ai dû y aller pour avoir des infos juridiques et autres. C’est là que j’ai appris la peinture acrylique. L’association ici est une bonne initiative, le reste un nid à cancans. Après je me suis débrouillée seule et je suis comme Cadet Rousselle j’ai deux appartements, chez mon mari, et un autre où je peux souffler et m’y retrouver seule. Un sujet que je dois résoudre. Quant au mauvais choix, il est bien qu’elle s’en soit sortie. J’entends tant de reportages sur ces femmes dans le domaine du livre. Il faudrait qu’on m’explique la différence entre la pédophilie et l’inceste. Je la connais. N’empêche que l’acte en lui-même reste pareil. La législation patati patata fait la différence, je le sais. Bre les législateurs et Napoléon n’y connaissent rien, ne l’ayant pas vécu.

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                    • L’inceste ajoute un lien familial à l’horreur… Pour le reste, les conséquences pour l’enfant sont les mêmes. Doit-on punir plus fort la personne de la famille qui a abusé de l’enfant et moins la personne « étrangère » ? Vaste question. En tout cas, les deux doivent être punis et bien punis.

                      Les législateurs n’ayant jamais vécu ce pourquoi ils légifèrent doivent d’appuyer sur des gens de la société civile ou des cabinets compétents pour prendre des lois. Mais je ne sais pas si c’est toujours le cas.

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                    • En effet et je te donne raison, la punition la plus sévère pour les deux. La loi certes. Mais Je pense que nous sommes loin du compte en matière de rapidité, d’efficacité et de structures adéquates. A croire à les entendre, du moins en France qu’il semblent découvrir tout cela avec une hypocrisie infecte de ces hommes qui ont le pouvoir législateur ainsi que d’autres au même niveau. En Belgique, depuis 2004, lors de mon départ, je ne sais comment tout cela se passe. Je suis encore écœurée qu’on ait laissé sortir la femme de Dutroux. J’ai oublié son nom. Comment ont-ils osés sans tenir compte de l’avis des parents des victimes et des survivantes.

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                    • Michelle Martin… Libérée, en effet. Dire que nous avions fait une marche blanche et signé une pétition demandant l’incompressibilité des peines. Que ce genre de criminels ne sortent jamais. Nous aurions dû être vigilent et ne pas nous contenter d’un « nous vous avons compris » lancé par les politiciens. Moi-même, je l’avais signée et je pensais, de bonne foi (imbécile, va !) que la loi allait suivre, qu’ils allaient la faire et tout le monde est retourné à ses pénates. Pataras, bardaf, l’embardée, elle allait sortir ! Lelièvre aussi est sorti…

                      Ils ont osé ne pas changer la loi, alors que pour d’autres choses, ils ont légiférer en vitesse, à tort et à travers, niquant les droits constitutionnels de nous, au passage (loi sur les armes à feu que l’on ne pouvait plus détenir, même si acheté en toute légalité, même si reçue en héritage, même vieille pétoire de papy qui avait fait Waterloo).

                      Nos avis ne comptent pas, et encore moins ceux des victimes. Jusqu’au jour où la victime sera un proche d’un politicien, là, il comprendra.

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                    • J’ai été très choquée comme beaucoup de Belges de cette sortie. Et quid de cette fameuse Commission d’Enquête ? Même le papa de Julie et Mélissa n’est plus dans tous ces mouvements. Déçus probablement et devoir se rendre compte que tout est faussé par le système. Une honte.

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