Titre : Sherlock Holmes et le complot de Mayerling
Auteur : Nicole Boeglin
Édition : City (08/01/2020)
Résumé :
En cet hiver 1889, une jeune femme se présente au 221B Baker Street. La dame de compagnie de l’impératrice Sissi vient, dans la plus grande discrétion, requérir l’aide de Sherlock Holmes.
En effet, le fils de l’impératrice a été retrouvé mort dans le pavillon de chasse de la propriété de Mayerling.
L’enquête officielle a conclu au suicide. Un peu vite. Holmes et Watson découvrent rapidement des indices pour le moins suspects.
Qui est cette jeune femme retrouvée morte aux côtés du prince et que l’on a enterrée en secret ? Et pourquoi un tableau a-t-il été volé au moment du meurtre ? La mort du prince n’est que la partie émergée d’une vaste affaire.
Sherlock va devoir faire appel à toutes ses capacités de déduction pour en démêler les fils.
Critique :
Le fameux drame de Mayerling, je le connaissais, mais à force de faire entrer des choses dans ma petite mansarde qui me sert de cervelle, cette affaire, ce mystère en était sorti.
Accident ? Suicide ? Assassinat ?
C’est comme pour Elvis Presley, Marilyn Monroe, Lady Di, JFK,… tout le monde a un avis mais personne ne connait la vérité, même si on va parfois la chercher trop loin.
Les seuls qui savent, ce sont ceux qui ont organisé et maquillé les crimes, si crimes il y a eu. De toute façon, on gagne plus à laisser planer le doute et le parfum de scandale.
Pour les cancres du fond qui n’ont rien su de ce drame, je résume brièvement pour que vous fassiez vos dikkenek devant Stéphane Bern : l’archiduc héritier d’Autriche Rodolphe (marié à la princesse Stéphanie de Belgique) est le fils de l’empereur François-Joseph Ier d’Autriche et de l’impératrice Romy Schneider… Pardon, de l’impératrice Élisabeth, dite « Sissi ».
Rodolphe est retrouvé mort en compagnie de sa maîtresse, Marie Vetsera, une jeune fille mineure (17 ans), dans son pavillon de chasse de Mayerling. Le suicide semble évident, mais… En ce qui concerne les potins, Rodolphe avait la chaude-pisse et il a rendu Steph’ stérile (mais ils avaient eu le temps d’avoir une fille).
Sherlock Holmes et John Watson sont mandatés par Sissi pour enquêter sur la mort de son fils, le fameux Rodolphe, ce qui fait que nous allons aller nous balader dans la cour impériale et dans les petits salons feutrés. Tenue correcte exigée !
Bon, un mauvais point pour le fait que l’auteure qualifie Léopold II de roi de Belgique ! Hérésie anarchique ! En Belgique, depuis Léopold Ier, les rois chez nous sont ceux DES Belges et jamais DE Belgique !
Autrement dit, nos souverains sont les rois du peuple mais pas du territoire. Même Wikiki le sait. Pour sa punition, obligée de manger une couque de Dinant SANS pouvoir la tremper dans une jatte de café. Mhouhahaha (sadisme pur).
J’ai crispé un peu mes ongles sur la table lorsque Watson désigne Holmes par son prénom, dans le récit, là, c’est le l’hérésie canonique, mais je ne l’obligerai pas l’auteure à me faire une dissertation sur la politique dite « du gaufrier » en Belgique en punition.
Anybref, j’ai pris mon pied en lisant ce roman ! Holmes et Watson sont canoniques, bien dans leurs rôles et l’enquête n’est pas évidente pour Holmes puisque tout à quasi disparu, été nettoyé, repeint… Comme Watson, je n’ai rien vu venir et pourtant, c’était élémentaire, les petits indices avaient été semés, mais si j’ai lu, je n’ai pas observé.
Le roman se divise en deux parties : nous avons le récit de Watson qui est entrecoupé d’un récit plus contemporain (1990) et épistolaire (les lettres entre Lilly et Tania) et qui se déroule donc à l’époque où les gsm n’existaient pas et où la poste faisait son boulot car les lettres arrivaient super vite (une lettre écrite le 8 juin 1991 et postée à Bangor, Angleterre a dû être envoyée par pigeon express puisque le 11 juin, à Vienne, Lilly pouvait répondre à Tania). Ce n’était pas la Poste Belge, assurément !
Entre nous, les récits épistolaires, je déteste ça, mais là, ça se mariait bien au récit et c’était la meilleure manière de faire, je trouve. Ça a ajouté du mystère car au départ, on ne savait pas qui était Lilly et Tania, celle qui enquêtait sur le drame de Mayerling.
Pour le journaliste Eliott, j’ai vite compris qui il était, mais l’auteure nous le révélera sans doute dans le prochain épisode car il y aura une suite et ça, c’est une super bonne nouvelle car j’ai bien envie de retrouver tout ce petit monde dans une suite.
Un roman policier historique qui a les pieds ancrés dans deux époques, un drame historique que l’auteure résout d’une manière réaliste, qui tient la route, une utilisation des personnages de Holmes/Watson bien mise en scène et une enquête qui se lit d’une traite, tant c’est passionnant.
Une LC que nous attendions avec impatience, Bianca et moi, pourtant, le plaisir ne fut pas tout à fait au rendez-vous pour ma copinaute. Si elle a adoré la partie avec Holmes & Watson, elle a trouvé la partie contemporaine plus chiante et n’a pas adhéré au format épistolaire.
Challenge Thrillers et Polars de Sharon (juillet 2019 – juillet 2020) – N°172 et le Mois du Polar chez Sharon (Février 2020) [Lecture N°17].
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Tu l’as plus apprécié que moi c’est certain,je n’ai pas été séduite par la partie contemporaine d’autant que je m’attendais à une enquête signée Sherlock de bout en bout
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Je m’attendais à une enquête de Sherlock durant tout le roman aussi, j’ai été surprise quand on est repassé dans le contemporain, mais j’ai apprécié malgré tout.
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Pas très motivée, à cause de Mayerling.
Et pourtant, j’ai toujours lu tout ce qui a trait à Erzsébet de Hongrie (en devenant reine de Hongrie, Sissi avait traduit son prénom).
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Tu n’aimes pas le mystère de Mayerling ? Pour le peu que je m’en souvenais encore, ça m’intriguait.
Sissi est plus sexy que Erzébet… Elisabeth est plus classe, aussi !
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Parce que j’en ai lu beaucoup sur ce mystère ! Et je n’aime pas les « biographes » qui prennent fait et cause pour leur « héros » – Rodolphe, forcément victime, et Marie Vetsera, passé à la trappe, François-Joseph, qui prive sa petite-fille de trône, ce qui aura des conséquences assez désastreuses.
Erzi était le second diminutif de Sissi – Erzi pour Erzébet.
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Tu penses à la thèse du suicide, alors, tout simplement ? Pas un assassinat pur et dur ? Et pour sa maîtresse, alors ? Suicide aussi ?
La poudrière des Balkans… On frémit lorsqu’on pense à ce qu’il se passa ensuite, avec l’assassinat de François-Ferdinand…
Wiki m’a remis les choses en tête car j’oublie : À la mort de l’archiduc Rodolphe, retrouvé sans vie dans le pavillon de chasse de Mayerling, le 30 janvier 1889, en compagnie de sa maîtresse Marie Vetsera, le père de François-Ferdinand devient héritier du trône. Il y renonce immédiatement en faveur de son fils aîné. L’archiduc Charles-Louis meurt prématurément d’une fièvre typhoïde contractée après avoir bu l’eau du Jourdain lors d’un pèlerinage en Terre sainte en 18966. Dès lors, François-Ferdinand est désigné officiellement comme héritier du trône impérial.
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Non, ce serait beaucoup trop simple. Je ne vois pas Rodolphe en héros romantique acculé au suicide, et, apprenant que sa maîtresse est aussi sa demi-soeur, l’aurait entraîné dans la mort (d’ailleurs, quoi qu’en disent les biographes, ce n’est pas romantique du tout).
L’héritière aurait dû être la fille de Rodolphe, l’Autriche-Hongrie avait déjà connu une impératrice.
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Sa maîtresse était sa demi-soeur ?? Sérieux ? Mais c’est cochon, ça 😀 Pourquoi n’a-t-on pas fait monter sa fille sur le trône ? Bouffée masculine ?
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L’empereur François-Joseph aurait eu une liaison avec la mère de Marie Vetsera.
Oui, et certains historiens pensent même que cela aurait été un moyen (inconscient ?) de se venger de son fils : tu t’es suicidé, je prive ta fille de trône.
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Mais c’est GOT, là-bas !
Les enfoirés ! Et ensuite, ça a des conséquences dont tu ne t’attends pas…
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Oui ! En plus, l’empereur avait exilé son petit frère, bien trop gay à ses yeux.
Oui, cela a eu des conséquences assez désastreuses.
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Ah, dès qu’on est un peu joyeux, c’est mal vu ! Foutredieu, s’ils avaient su… Comme quoi, toutes les horreurs commencent toujours avec des conneries, des bêtises… Le battement d’aile du papillon qui donne le tsunami.
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Disons qu’il n’aurait pas dû se plaindre à son grand frère qu’on avait repoussé ses avances. Etre joyeux, c’est une chose, comprendre que tous les hommes ne le sont pas, c’était compliqué pour le petit frère.
Oui, c’est exactement cela !
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Certains parlent trop et feraient mieux de se taire avant de parler !
Oh, il croyait que tous les hommes étaient joyeux, lui ?? Le monde croîtrait moins vite, dans ce cas-là… 😆 Bon, faut que certains arrêtent de prendre leurs fantasmes pour la réalité !
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Ping : Mois du polar 2020 | deslivresetsharon
Bon, tu le sais, ce n’est pas pour moi ! 😉
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Tu as bien raison, laisse-moi Sherlock Holmes pour moi toute seule que je le dévergondasse horizontalement (et verticalement aussi, si j’avais encore ma souplesse) 😆
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Je te le laisse volontiers ! Tu en fais ce que tu veux (mais je ne veux pas de détails !!!) 😂
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Tu n’auras même pas une sexe-tape !! PTDR
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Ah zut ! 😂😂😂
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Maintenant, si tu aimes les vidéos d’horreur et que tu as fait la guerre…. 😆
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C’est c’est compatible avec le canon, je prendrai un p’tit canon de mojito en l’honneur de l’auteur!😉
Pour réviser sur Mayerling on trouve non pas une émission de S.Bern (il préférait Sissi et son cousin psychobarge Louis II de Bavière) lais Franck Ferrand a fait un « l’Ombre d’un doute » disponible sur Toupub sur le sujet… pour celles/ceux que ça intéresse… Sur la tablette en épluchant les légumes de la soupe… et oui… chez moi c’est comme ça qu’on se cultive!😁
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Une fois de plus, le poids du colis me ruinerait et avec la Poste belge, t’aura jamais ton colis. Dès que la menthe pousse dans le jardin, je t’en coupe et je te l’empaquette, mais là, je sais pas….
Faudra que je m’instruise en faisant de la soupe, alors….
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